dimanche 31 juillet 2011

SOUVIENS-TOI DE MOI

SOUVIENS-TOI DE MOI

« Слава тебе безысходная боль
Умер вчера сероглазый король »

(« Gloire à toi douleur sans issue,
Hier est mort le roi aux yeux gris »)

Anna Akhmatova


A Ali

Quand la nuit d’été est pleine d’étoiles,
Quand sous la lune
Chante la mer de Nice,
Quand ton cœur est triste à en mourir,
Souviens-toi de moi.

Quand le vent d’automne
Vient pleurer contre les portes
De ton humble appartement,
Quand la grande, la féroce solitude
Se saisit de ton âme,
Pense à moi.

Quand la neige de janvier
Habille les arbres
De ses dentelles féeriques
Et sur le poêle
La théière chantonne,
Et il fait chaud dans ta chambre
Perdue au bout du monde,
Souviens-toi de moi.

Quand de ses doigts d’or
Mai ouvre les bourgeons des roses
Et remplit de leur respiration voluptueuse
Ta poitrine,
Quand les géraniums
De ta mère
Saluent, en tremblant,
Les premiers rayons de soleil,

Souviens-toi de moi !

Pense à moi !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 31 juillet 2011

Glose :

Anna Akhmatova (en russe : Анна Ахматова ; 23 juin 1889 – 5 mars 1966) est le nom de plume d'Anna Andreïevna Gorenko (en russe : Анна Андреевна Горенко), une des plus importantes poétesses russes du XXe siècle. Égérie des acméistes, surnommée la « reine de la Neva » ou « l'Âme de l'Âge d'Argent », Anna Akhmatova demeure aujourd'hui encore l'une des plus grandes figures féminines de la littérature russe.

L'œuvre d'Akhmatova se compose aussi bien de petits poèmes lyriques, genre qu'elle contribue à renouveler, que de grandes compositions poétiques, comme Requiem, son sombre chef-d'œuvre sur la terreur stalinienne. Les thèmes récurrents de son œuvre sont le temps qui passe, les souvenirs, le destin de la femme créatrice et les difficultés pour vivre et pour écrire dans l'ombre du régime bolchévique.

EMPYREE

EMPYRÉE

(’ουρανός)

A Ali

« Le voilà mon secret,
La voilà ma poésie,
Elle gît sous tes yeux,
Essaie de comprendre si mon être
Etait de la vaine fumée ou si je brûlais. »

Mukagali Mukataev

Flèches et lances traversent les livres de splendeur,
Pourtant, tout semble vide, transi et immobile,
Doux, seul le cœur frémit comme une antique idylle
Où la douleur, mon Prince, guérit l’intense douleur.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 31 juillet 2011

Glose :

Empyrée (n.m.) : dans l’Antiquité grecque, l’empyrée est la plus élevée des quatre sphères célestes, celle qui contenait les feux éternels, c'est-à-dire les astres.

Mukagali Makataev (1931-1976) : Un des plus grands poètes du Kazakhstan. Très peu de ses œuvres ont été publiées à l’époque de l’URSS. Oublié, puis redécouvert par la jeunesse kazakhe, il devient vite le chantre préféré de tout un peuple. Makataev connaît une immense gloire posthume.

mercredi 27 juillet 2011

LES ROSES TRÉMIÈRES DE MA MÈRE (en anglais)

ENGLISH :

My Mother’s Hollyhocks

To my mother Lata Russinoff

‘Oh God, have mercy on my soul!’

Robert Service

Mother, when the sky was like blue enamel,
You loved to stand and admire these flowers,
Simple and honest as our life together.
You loved their pure humility
Set within the bewitching brilliance of their colours,
The green of fields,
The deeply moving symphony of bright white, apricot,
Pink, red and carmine.

O mother, you who exist now only in the hours
That will never return to this house,
Loving soul, you who one ordinary evening,
Set out like the great Magellan
On propitious winds
Towards eternity.

The day has burned for a long time,
Like an incense stick,
Behind the violet Rhodope mountains.

My thoughts, white doves nestled
In the branches of the old mulberry tree,
Shiver under the gentle caresses of the breeze.

What will I do
With the panting silence which will soon invade the garden,
Yes, what will I do with the obsessive, unvarying,
Constant sorrow
Which will soon settle on the tall calyxes of these hollyhocks?

Noiselessly, on tiptoe,
I will leave the ancient veranda,
I will go down the wooden steps,
And I will walk, bent over like a stem, slowly,
Very slowly through the avenues,
In the company of worn words,
Words tired out
By sadness.


Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges

mardi 19 juillet 2011

LES ROSES TRÉMIÈRES DE MA MÈRE

LES ROSES TRÉMIÈRES DE MA MÈRE

A ma mère Lata Russinoff

“Oh God, have mercy on my soul !”
(“Seigneur, prends pitié de mon âme”)

Robert William Service

Tu aimais, mère, sous l’émail bleu du ciel,
Admirer ces fleurs, simples et honnêtes comme notre vie.
Tu aimais leur pure humilité
Et l’envoûtant éclat de leurs couleurs,
Cette champêtre,
Cette bouleversante symphonie de clarté blanche, abricot,
Rose, rouge, carmin.

Ô ma mère, toi qui, à présent, n’est que le temps
Qui ne reviendra plus jamais dans cette maison,
Toi, âme aimante, qui, un soir ordinaire,
Es parti comme le grand Magellan
Avec les vents propices
Vers l’éternité.

Voici que le jour se consume longtemps,
Tel une baguette d’encens,
Derrière les monts violets des Rhodopes.

Mes pensées, blanches colombes nichées
Dans les branches du vieux mûrier,
Frissonnent sous les douces caresses de la brise.

Que ferai-je tout à l’heure
Du pantelant silence qui va envahir le jardin,
Oui, que ferai-je avec l’obsédant, le régulier,
L’incessant chagrin
Qui se posera sur les hauts calices de tes roses trémières ?

Je quitterai, sur le bout des pieds,
Sans faire de bruit, l’antique véranda,
Je descendrai les marches de bois,
Et marcherai, courbé comme une tige, lentement,
Très lentement dans les allées,
En compagnie des mots usés,
Des mots fatigués
Par la tristesse.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 18 juillet 2011

Glose :
Rose trémière ou plutôt Rose de trémière (n.f.) : la rose trémière (variété de guimauve) est une vivace d'été qui fleurit abondamment à partir de juin. Le terme trémière est une déformation du terme outremer. Il s’agit au fait d’une rose d’outremer. Famille des Malvacées. Il existe des variétés aux fleurs simples ou doubles et de nombreuses couleurs. Elle est idéale en arrière fond d'un massif, le long d'un mur ou devant une haie de conifère. La rose trémière apprécie le soleil et un sol riche.
Elle se multiplie très facilement en récupérant les graines arrivées à maturité et en les semant à l'automne pour une floraison l'année suivante.
Dans un endroit venté, il faut mettre des tuteurs aux hampes florales, autrement on risque de les retrouver à terre.
Robert William Service (1874-1958) : poète d'origine britannique, particulièrement connu pour ses écrits concernant le Canada. Il est né dans une famille écossaise séjournant en Angleterre. Il fit ses études à Glasgow puis, à 21 ans, il partit au Canada. Il fut d'abord employé de banque à Whitehorse, puis à Dawson City en 1908. Sa cabane en rondins de Dawson City fait partie du complexe historique de Dawson. Il servit en tant qu'ambulancier lors de la Première Guerre mondiale.

Ses recueils de poésies reflètent la vie des prospecteurs d'or. Les écrits de Service, souvent d'inspiration canadienne, lui vaudront le surnom de « Kipling canadien ».

Robert William Service fut séduit par la Bretagne et plus particulièrement par la côte de Lancieux. En 1913, il y acheta une maison sur la falaise, qu'il nomma Dream Heaven. Il y fit de nombreux séjours, particulièrement l'été. Il y décéda et fut enterré dans le cimetière de cette commune.

Fernand de Magellan 1480-1521 - Fernão de Magalhães en portugais, Fernando de Magallanes en espagnol : navigateur et explorateur portugais de l'époque des Grandes découvertes. Il est connu pour être à l'origine de la première circumnavigation de l'histoire, achevée en septembre 1522 sous les ordres de Juan Sebastián Elcano. Voyageant vers l'ouest pour rejoindre les Moluques, il découvrit sur son chemin le détroit qui porte son nom.

samedi 16 juillet 2011

COREE DU NORD

CORÉE DU NORD

À Florence Guilmault

Bienheureuse Corée, les voix délicieuses
De tes enfants splendides ont envoûté le cœur
De ceux qui, transportés par tes brillants chanteurs,
Ont écouté les airs aux notes mélodieuses.

Kim Hyang et Pak Sung Sim, plus belles que la beauté,
Fières et distingués comme leur céleste pays,
Pareilles aux fées de l’aube, ont modulé l’exquis
Répertoire des grands compositeurs ailés.

Et vous, ténor Jo Chol et Kim Kyong, baryton,
Chevaliers splendides d’un glorieux empire,
Vous fîtes trembler la salle de votre art de dire

Le vaste chagrin des âmes laissées à l’abandon.
Bénie soit la terre aux fleurs immaculées
Sereine comme le printemps, limpide comme la clarté.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 16 juillet 2011

Le Conservatoire International de Musique, dont le siège se trouve dans le XVIe arrondissement de Paris, dirigé par le professeur de chant, Mlle Florence Guilmault, a eu l’heureuse idée d’organiser un inoubliable concert d’airs d’opéra où se sont produits quatre
exceptionnels chanteurs de Corée du Nord :

Mlle Kym Hyang, née le 22 octobre 1988, soprano
Mme Pak Sung Sim, née le 2 janvier 1979, mezzo soprano
M. Jo Chol Hwi (prononcer Hui), né le 1er février 1988, ténor
M. Kim Kyong Ho, né le 20 décembre 1989, baryton.

La salle, bondée de monde, a longtemps applaudit, ensorcelée par ces voix harmonieuses venues, grâce aux efforts de Mlle Guilmault, du lointain et majestueux Pays du Matin calme.
La Corée est une péninsule d’Asie de l’Est. Elle couvre un territoire de 219 814 km2. Le pays éponyme est limitrophe de la Chine et de la Russie. La Corée est surnommée le Pays du Matin calme (littéralement le Pays du Matin frais) : Han-guk, Joseon ou encore Chosǒn. Elle est peuplée de plus de 73 000 000 d’habitants. La Corée est divisée en deux États depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale :
• la République de Corée, qui occupe, au sud, 45 % du territoire de la péninsule, est capitaliste et compte aujourd’hui plus des deux tiers de la population
• la République populaire démocratique de Corée, qui occupe les 55 % du territoire restant au Nord, a une économie de type socialiste. Elle est deux fois moins peuplée.

jeudi 7 juillet 2011

VALMONT

VALMONT

« Il ne suffit pas qu’il y ait des hommes et des femmes,
Il faut aussi des poètes, des livres et des dieux. »

Paul-François Paoli

Je viendrai le soir avec les hirondelles
Poser ma tête d’enfant près de tes mains d’été,
Le temps sera splendide comme la chanson des blés
Et pur comme la voix des vieux violoncelles.

Tu me diras des mots plus doux que l’âme des ailes
Des coccinelles qui tissent le voile de la clarté,
Des mots mélodieux remplis d’éternité
Qui font frémir le sang limpide des asphodèles.

Ainsi les hauts poètes d’un geste seigneurial
Savaient changer les traits d’une face patricienne
En livre extatique, en odes élyséennes,

En voûte de la pensée, en hymne sacerdotal.
Ô feu fébrile de l’air, viens unir nos cœurs,
Recouvre de beauté nos corps changés en fleurs.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 7 juillet 2011

Après ma rencontre avec mon Ami Valmont Achalme.

Glose :

Paul-François Paoli : écrivain et journaliste français. Collaborateur régulier au "Figaro littéraire".

Asphodèle blanc – Asphodelus albus -(n.m.) : du latin asphodelus, lui-même du grec asphodelos. Plante Liliacée dont la hampe florale nue se termine par une grappe de grandes fleurs étoilées très ornementales. Asphodèle blanc, Asphodèle jaune. Les asphodèles exhalent un parfum frais et envoûtant.

lundi 4 juillet 2011

ENTHYMEME

ENTHYMÈME

A Jantimir Risaev

« Voy caminando de noche por las calles »
(« Me voici marchant de nuit dans les rues »)

Antonio Colinas

Je vous aimais, mon Prince, avec la calme fureur
Des cœurs immaculés, des âmes sans espérance,
Je vous changeais en hymnes, en épigrammes, en stances,
En imminence d’iris, en livre de splendeur.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 4 juillet 2011

Glose :

Enthymème (n.m.) : du latin enthymema, lui-même emprunté au grec ancien. Ce terme signifie « ce qu’on a dans la pensée ». En rhétorique, l'enthymème est une figure de sens reposant sur un syllogisme et qui a reçu successivement deux significations :

a) définition aristotélicienne. Selon les aristotéliciens, l'enthymème est un syllogisme rhétorique fondé sur le probable, c'est-à-dire à partir de ce que le public pense. Il s'agit d'une déduction dont la valeur est concrète par opposition à une déduction abstraite fondée sur l'analyse. Dans cette acception, l'enthymème procure la persuasion et non la démonstration, car selon Aristote, l'enthymème est fondé sur le caractère vraisemblable de ses prémisses et constitue donc un raisonnement public manié facilement par des hommes non spécialistes.

b) définition contemporaine (celle à laquelle j’adhère). Selon Quintilien et Boèce, l'enthymème est un syllogisme dont on a supprimé l'une des deux prémisses ou la conclusion car la réalité de cette proposition est incontestable et de ce fait gardée dans l'esprit. Selon la Logique de Port-Royal, l'enthymème est un syllogisme parfait dans l'esprit mais imparfait dans l'expression, et constitue donc un accident de langage.

Antonio Colinas (né le 30 janvier 1946) : poète, romancier, essayiste, traducteur et journaliste espagnol. Il est l’auteur d’une œuvre riche et variée. Colinas a obtenu, entre d'autres récompenses, le Prix National de Littérature (1982).

dimanche 3 juillet 2011

KABARDIE-BALKARIE

KABARDIE-BALKARIE

A Jantimir Risaev

« Toujours plus loin, plus haut, sur la montagne froide,
Sur le sentier pierreux…
Au plus épais des nuées blanches, surgit une maison »

Tou Mou-tche

Voluptueux pays que la vivante clarté
Des somptueuses montagnes ne cesse de traverser,
Ainsi le doux rayon irise les ailes en paix
Des libellules qui donnent leur âme au bel été.

Kabardes, Balkars, Bahtan et Holamli fiers,
J’aime, j’aime vos corps de flèche, vos ombres sinueuses,
Votre courage de fer, vos fêtes impérieuses,
La douce grammaire des vignes, vos moissons solaires.

Et chers à mes oreilles sont vos paroles ornées,
Les rhétoriques couleurs de vos poèmes antiques,
L’extrême rigueur des voix, les livres nostalgiques

De vos vallées drapées de marguerites ambrées.
Ô métaphores ardues des filles faites de pudeur,
Heureuses comme le ciel et humbles comme les fleurs.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 3 juillet 2011

Glose :

Dans la République de Kabardino-Balkarie habitent les Kabardes, les Balkars qui se nomment eux-mêmes Tahoulou, « montagnard ». Les habitants des gorges de Bahihan s’appellent Bahtans, ceux des gorges de Tcheguem, Theguemli ou Tcheguemli. Les habitants de Terek sont les Holamli. Deux langues sont parlées par les peuples du pays : le kabarde et le balkar (karatchaï balkar).

Le kabarde est une langue du Caucase, membre de la famille des langues abkhazo-adygiennes parlée par environ 650 000 personnes, dont 450 000 dans le sud-ouest de la Russie (républiques de Kabardino-Balkarie et de Karatchaïévo-Tcherkessie, et la région de Stavropol), et 200 000 en Turquie. Le balkar ou karatchaï-balkar est une langue turque parlée par les Karatchaï et les Balkars.

Son écriture a été normalisée après la révolution russe, d'abord en utilisant l'alphabet latin (1923), puis l'alphabet cyrillique (1936).

Le kabarde est caractérisé par un grand nombre de consonnes (45), pour deux voyelles seulement (le nombre précis de voyelles est encore controversé, certains prétendant même qu'il ne possède pas de vraies voyelles).

Les Kabardes constituent l'une des trois branches de peuple ancien adyghé, avec les Adyghéens et les Tcherkesses.
Il reste un peu plus de 600 000 Adyghés dans le Caucase du Nord pour une population évaluée à 2 millions de personnes en Fédération de Russie et à 5 millions dans le monde.

Durant l'Antiquité et au Moyen-Âge, les anciens Adyghés habitaient une région appelée Circassie (partie occidentale du versant Nord du Caucase jusqu'à la mer Noire et limitée par le Daghestan). Les Kabardes sont parfois nommés Circassiens orientaux.

Le mot "Tcherkesses" recouvre souvent, par extension, les Adyghéens, les Tcherkesses et les Kabardes.

Tou Mou (803-852) : poète chinois. Docteur en 823, puis haut fonctionnaire. L’un des plus brillants poètes de la fin des T’ang.

vendredi 1 juillet 2011

KABARDINO-BALKARIE

Kabardino-Balkarie

A Jantimir Risaev

Nous aimions, mon Prince, la nue simplicité
Des lèvres qui couvraient de vie nos cicatrices,
Le ciel eucharistique couché dans les calices
Des yeux de nos aimées remplis d’éternité.

Patrie, réchauffe ce soir nos âmes de ton sourire,
Suave comme la foi, léger comme le zéphire.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 1 juillet 2011

Glose :

Kabardino-Balkarie : république située dans la région du Caucase. C’est l'une des sept républiques autonomes caucasiennes faisant partie de la Fédération de Russie avec la Tchétchénie, le Daguestan, l'Ossétie-du-Nord-Alanie, l'Ingouchie, la Karatchaïévo-Tcherkessie et l'Adyguée qui se trouvent pour l'essentiel en Ciscaucasie.

Superficie : 12 470 km2.

Population : environ 1 000 000 d’habitants (Kabardes 55,3 %, Russes, 25,1 %, Balkars 11,6 %, Ossètes 1,1 %, Ukrainiens 0,8 %, autres peuples 6,1 %).

Capitale : la célèbre ville thermale Naltchik (270 000 habitants).