KABARDIE-BALKARIE
A Jantimir Risaev
« Toujours plus loin, plus haut, sur la montagne froide,
Sur le sentier pierreux…
Au plus épais des nuées blanches, surgit une maison »
Tou Mou-tche
Voluptueux pays que la vivante clarté
Des somptueuses montagnes ne cesse de traverser,
Ainsi le doux rayon irise les ailes en paix
Des libellules qui donnent leur âme au bel été.
Kabardes, Balkars, Bahtan et Holamli fiers,
J’aime, j’aime vos corps de flèche, vos ombres sinueuses,
Votre courage de fer, vos fêtes impérieuses,
La douce grammaire des vignes, vos moissons solaires.
Et chers à mes oreilles sont vos paroles ornées,
Les rhétoriques couleurs de vos poèmes antiques,
L’extrême rigueur des voix, les livres nostalgiques
De vos vallées drapées de marguerites ambrées.
Ô métaphores ardues des filles faites de pudeur,
Heureuses comme le ciel et humbles comme les fleurs.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 3 juillet 2011
Glose :
Dans la République de Kabardino-Balkarie habitent les Kabardes, les Balkars qui se nomment eux-mêmes Tahoulou, « montagnard ». Les habitants des gorges de Bahihan s’appellent Bahtans, ceux des gorges de Tcheguem, Theguemli ou Tcheguemli. Les habitants de Terek sont les Holamli. Deux langues sont parlées par les peuples du pays : le kabarde et le balkar (karatchaï balkar).
Le kabarde est une langue du Caucase, membre de la famille des langues abkhazo-adygiennes parlée par environ 650 000 personnes, dont 450 000 dans le sud-ouest de la Russie (républiques de Kabardino-Balkarie et de Karatchaïévo-Tcherkessie, et la région de Stavropol), et 200 000 en Turquie. Le balkar ou karatchaï-balkar est une langue turque parlée par les Karatchaï et les Balkars.
Son écriture a été normalisée après la révolution russe, d'abord en utilisant l'alphabet latin (1923), puis l'alphabet cyrillique (1936).
Le kabarde est caractérisé par un grand nombre de consonnes (45), pour deux voyelles seulement (le nombre précis de voyelles est encore controversé, certains prétendant même qu'il ne possède pas de vraies voyelles).
Les Kabardes constituent l'une des trois branches de peuple ancien adyghé, avec les Adyghéens et les Tcherkesses.
Il reste un peu plus de 600 000 Adyghés dans le Caucase du Nord pour une population évaluée à 2 millions de personnes en Fédération de Russie et à 5 millions dans le monde.
Durant l'Antiquité et au Moyen-Âge, les anciens Adyghés habitaient une région appelée Circassie (partie occidentale du versant Nord du Caucase jusqu'à la mer Noire et limitée par le Daghestan). Les Kabardes sont parfois nommés Circassiens orientaux.
Le mot "Tcherkesses" recouvre souvent, par extension, les Adyghéens, les Tcherkesses et les Kabardes.
Tou Mou (803-852) : poète chinois. Docteur en 823, puis haut fonctionnaire. L’un des plus brillants poètes de la fin des T’ang.
dimanche 3 juillet 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire