ENGLISH :
AUTUMN
for Norton Hodges
‘And if I were not a tree,
Where would the birds settle?’
Francisco Azuela
The trees blazing with leaves on fire
And these divinely primitive moments of solitude
In the evenings with their countless smells of burning
Serenely welcoming
The clear sinuous air.
Norton, my Friend,
Let us run from the untrammelled elegance of tears!
Do we not still have
The exquisite double pleasure of books,
The pomp of their palaces
Where we finally we may enter
Without powdered wigs or painted faces?
There, beneath the sumptuous gildings of time,
We attend to our poems
There, we will come to know the impermanent river
Of history.
Why would we need to clear away
Forests and felled wood from our gardens?
Let us listen to the words come to us
With their ritual scent
Of black cherries, wild blackberries,
Mint, chervil and kumquat.
Let us read the lines of the immortal poets
With their warm perfume of hazelnuts, of toasted bread,
Of acacia honey and apricots!
And let us wait for the imminent shower
Of pleasant rain
So that our hearts may sleep easily.
No, Norton, my Friend,
The soul’s poetry
Does not know fatigue, everyday cares and lassitude,
Faithful to the grammar of the stars,
It watches over us in every season
To make us lighter,
More true!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
12.10.11.
mercredi 12 octobre 2011
mardi 11 octobre 2011
AUTOMNE
AUTOMNE
A Norton Hodges
« Si yo non fuera árbol
¿ a dónde irian los pajaros ? »
(« Et si je n’étais pas un arbre,
Où donc iraient les oiseaux ? »)
Francisco Azuela
Les arbres enflammés du feu des feuilles
Et ces instants de solitude divinement sauvages
Dans le soir aux mille arômes brûlés
Qui sereinement accueille
La sinueuse clarté de l’air.
Norton, mon Ami,
Fuyons la libre élégance des larmes !
Ne nous restent-ils pas
La double volupté des livres,
Les fastes de leurs palais
Où nous pouvons enfin entrer
Sans perruque ni fard.
Là, sous les somptueuses dorures du temps,
Nous vaquons à nos poèmes
Et connaîtrons le fleuve impermanent
De l’histoire.
Quel besoin d’essarter dans les jardins
Futaies et tailles ?
Ecoutons venir à nous les mots
Avec leur rituelle odeur
De cerises noires, de mûres des bois,
De menthe et de cerfeuil, de kumquat.
Lisons les vers des immortels poètes
Avec leur chaud parfum de noisettes, de pain grillé,
De miel d’acacia et d’abricot !
Et attendons que tombe tout près
La bonne pluie
Pour que nos cœurs puissent sans peine dormir.
Non, Ami Norton,
La poésie de l’âme
Ignore fatigue, tracas et lassitude,
Fidèle à la grammaire des étoiles,
Elle veille en toutes saisons sur nous
Pour nous rendre plus légers,
Plus vrais !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 10 octobre 2011
Glose :
Francisco Azuela Espinoza (né en 1948 à Léon, État de Guanajuato, Mexique) est un des plus grands poètes et écrivains contemporains latino-américains. Il a été diplomate à l’ambassade du Mexique au Costa Rica et au Honduras (1973-1983). Durant ces années, le gouvernement hondurien lui a décerné l’Ordre du Libérateur de l’Amérique centrale Francisco Morazán. Plus tard, il a travaillé comme directeur de la Bibliothèque de la Chambre des députés de l’État de Guanajuato (1991-1997). Il a fondé et dirigé l’El Condor de los Andes AC-Aguila Azteca, un centre culturel international basé dans la ville de Cochamba, en Bolivie.
J’ai eu le privilège de préfacer son livre Latinoamérica en llamas (Amérique latine en flammes), magnifique ouvrage traduit en français par Noëlle Yabar-Valdez (2011).
A Norton Hodges
« Si yo non fuera árbol
¿ a dónde irian los pajaros ? »
(« Et si je n’étais pas un arbre,
Où donc iraient les oiseaux ? »)
Francisco Azuela
Les arbres enflammés du feu des feuilles
Et ces instants de solitude divinement sauvages
Dans le soir aux mille arômes brûlés
Qui sereinement accueille
La sinueuse clarté de l’air.
Norton, mon Ami,
Fuyons la libre élégance des larmes !
Ne nous restent-ils pas
La double volupté des livres,
Les fastes de leurs palais
Où nous pouvons enfin entrer
Sans perruque ni fard.
Là, sous les somptueuses dorures du temps,
Nous vaquons à nos poèmes
Et connaîtrons le fleuve impermanent
De l’histoire.
Quel besoin d’essarter dans les jardins
Futaies et tailles ?
Ecoutons venir à nous les mots
Avec leur rituelle odeur
De cerises noires, de mûres des bois,
De menthe et de cerfeuil, de kumquat.
Lisons les vers des immortels poètes
Avec leur chaud parfum de noisettes, de pain grillé,
De miel d’acacia et d’abricot !
Et attendons que tombe tout près
La bonne pluie
Pour que nos cœurs puissent sans peine dormir.
Non, Ami Norton,
La poésie de l’âme
Ignore fatigue, tracas et lassitude,
Fidèle à la grammaire des étoiles,
Elle veille en toutes saisons sur nous
Pour nous rendre plus légers,
Plus vrais !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 10 octobre 2011
Glose :
Francisco Azuela Espinoza (né en 1948 à Léon, État de Guanajuato, Mexique) est un des plus grands poètes et écrivains contemporains latino-américains. Il a été diplomate à l’ambassade du Mexique au Costa Rica et au Honduras (1973-1983). Durant ces années, le gouvernement hondurien lui a décerné l’Ordre du Libérateur de l’Amérique centrale Francisco Morazán. Plus tard, il a travaillé comme directeur de la Bibliothèque de la Chambre des députés de l’État de Guanajuato (1991-1997). Il a fondé et dirigé l’El Condor de los Andes AC-Aguila Azteca, un centre culturel international basé dans la ville de Cochamba, en Bolivie.
J’ai eu le privilège de préfacer son livre Latinoamérica en llamas (Amérique latine en flammes), magnifique ouvrage traduit en français par Noëlle Yabar-Valdez (2011).
lundi 10 octobre 2011
LOGOGRAMME DU SOURIRE (en anglais)
ENGLISH :
Logogram of the Smile
‘The one I’m thinking of
now lives south of the Great Sea.’
Anon (Chinese)
You free yourself from time and place your archangel’s head
on the tree of white that makes the evening shudder,
I love you like this, my friend, your summer face without make-up,
your smile that makes the book of harvest even purer.
Athanase Vantchev de Thracy
Translated into English by Norton Hodges
Logogram of the Smile
‘The one I’m thinking of
now lives south of the Great Sea.’
Anon (Chinese)
You free yourself from time and place your archangel’s head
on the tree of white that makes the evening shudder,
I love you like this, my friend, your summer face without make-up,
your smile that makes the book of harvest even purer.
Athanase Vantchev de Thracy
Translated into English by Norton Hodges
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