lundi 29 novembre 2010

J'ECOUTE LA LECON

J’ÉCOUTE LA LEÇON

« Pour croire à l’immortalité, il faut vivre ici-bas
d’une vie immortelle »

Léon Tolstoï

J’écoute la leçon perpétuelle des livres,
Cette leçon qu’assurément
Avec plus d’émotion, d’autres avant moi,
Générations après générations,
Sollicités, tentés, captivés,
Faisant leur le frémissement imperceptible du temps,
Colmatant en secret la fissure originelle,
Ont écoutée.

Comme la nature, dans des paysages enfiévrés,
Ciselant en mots, en images, en éclats de musique
Le moment de notre bousculement vers
Ce qu’il nous est interdit de comprendre,
Sait adroitement marier
Clameur d’eau, grésillement de feu
Et extrêmes secrets des créatures !

Comme nous aimons,
Sans saisir en profondeur le sens du rythme,
Les infimes vibrations des voix,
L’hallucinante proximité du néant derrière
Chacun de nos gestes.

Nous, les frivoles amis de l’éternité,
Figés entre sol et ciel, entre vagues et falaises,
Qui cherchons à fuir ce je ne sais quoi de triste et de sombre,
De poignant et de trouble,
Dans les purs battements de la lumière
La plus vive !

Athanase Vantchev de Thracy

Sao Paolo, Brésil, le 6 novembre 2010

Glose :

Léon Tolstoï - comte Lev Nikolaïevitch Tolstoï (en russe : Лев Николаевич Толстой), né le 28 août calendrier julien - 9 septembre 1828 à Iasnaïa Poliana en Russie et mort le 7 novembre (calendrier julien - 20 novembre 1910 à Astapovo : un des écrivains majeurs de la littérature russe par ses romans et ses nouvelles, riches d'analyse psychologique et de réflexions morales et philosophiques.

Ainsi, Guerre et Paix (1869), est une reconstitution historique et réaliste des guerres napoléoniennes en Russie, mais aussi une réflexion sur la violence inspirée par des conflits comme la guerre de Crimée (1853-1856), durant laquelle il a été mobilisé et qu'il relate dans Récits de Sébastopol.

Tolstoï entame à partir des années 1870 une quête spirituelle et religieuse. Il multiplie alors les considérations philosophiques qu'il mêle aux événements romanesques comme dans Anna Karénine (1877), et plus encore dans Résurrection (1899), où le héros, en plein éveil moral, rencontre la figure du Christ.

À la fin de sa vie, il devient une sorte de maître à penser prônant une vie simple et morale, combattant les institutions oppressives et toutes les formes de violence. Il a eu une grande influence sur des personnalités aussi éminentes que le Mahatma Gandhi, Romain Rolland et bien d'autres.

Aucun commentaire: