CINQ POÈMES D’ÉMERAUDE
1.
Dans ta main nue,
Le soir est pur comme la pensée
D’un vieux sage taoïste.
Sur ta robe blanche,
L’heure chante avec la voix
Emeraude de l’herbe
Et des cigales.
2.
Le train qui part,
Ton petit mouchoir blanc
Et toute la tristesse de ton cœur
Qui s’élance
A la conquête des bosquets de larmes.
Vieil ami épris
De la beauté des mots,
Des précipices des strophes,
Des cimes des poèmes
A la clarté d’azur.
3.
Dans le vert silence des prairies,
Tu entends la voix
De ton cœur aimant :
Frère, souris aux gracieuses marguerites,
Aux herbes qui leur tiennent douce compagnie,
Aux papillons duveteux et aux abeilles d’or
Qui vont et viennent
D’un royaume l’autre.
4.
Le son divinement sonore d’une cloche d’église
Court, libre, bleu, joyeux
A travers la vallée fleurie et les collines couvertes de pins.
Des cœurs émus l’accueillent
Sur les vérandas aux mille fleurs.
Voyelles de soleil, consonnes de comètes,
Poème serein, arrive le soir.
5.
Du haut du balcon
J’admire le ciel nocturne,
Je tends les mains pour cueillir
Un mauve bouquet d’étoiles.
Mais à qui l’offrirais-je ?
A qui ?
Depuis si longtemps
Personne ne vient plus visiter
Ma vieille maison.
Athanase Vantchev de Thracy
lundi 2 mai 2011
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire