L’Epitaphe du Rossignol
« Death blowis a Life blow to Some.
(“Un coup mortel est un coup vitale pour certains »)
Emily Dickinson
Ci-gît Rossignol,
C’est ainsi que m’appelaient, enfant, mes amis.
Le temps est passé,
Le temps, amis ami de mon cœur,
Ce voisin intime dont nul ne peut se défaire,
Le temps qui tourne vers moi la face du jour !
La nuit, les rossignols fidèles,
Viennent réchauffer ma stèle de leurs ailes éthérées
Et couvrir des perles blanches de leurs voix
Le buis qui pousse, dru et joyeux, sur ma tombe.
Trilles d’aubes, parfums et dentelles ajourées des herbes,
Ciel desatin, planètes et astres, anges et brises
Me tiennent gaie compagnie !
Pourquoi me pleurer ?
Ne suis-je pas avec vous
Jusqu’à la fin des temps ?
C’est la fin sans fin !
Ne savez-vous pas, amis de mon âme,
Qu’une seconde avec Dieu,
Comble les failles de mille milliers de siècles ?
« Bihind Me – dips Eternity –
Before Me – Immortality ! »
(Derrière Moi – à pic, l’Eternité,
Devant Moi – l’Immortalité ! »)
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 2 décembre 2008
Petit, mes amis m’appelaient Rossignol ! J’avais l’habitude de chanter souvent. Ma mère m’avait appris un grand nombre de vielles chansons. Sitôt qu’on se réunissait le soir dans l’amenderai qui longeait nos maisons, on me demandait une chanson. Plein de bonheur, je m’exécutais avec joie. « Rossignol, disaient mes copains, tu ne mourras jamais ! » Et je les croyais volontiers. Ô temps qui sentait vraiment l’éternité !
Glose :
Bihind Me – dips Eternity… : vers d’Emily Dickinson.
mardi 2 décembre 2008
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