OFFRANDE AMOUREUSE
« Grappe, pleine de liqueur de Dionysos »
Moïrô de Byzance
Âme, tu aimais Solon, Thalès, Anaximandre,
Les doux délires d’Alcée, les dits de Parménide,
Le livre des cigales, Electre d’Euripide,
Mon cœur d’adolescent naïf, candide et tendre.
Athanase Vantchev de Thracy
Rueil-Malmaison, ce lundi 8 décembre, Anno Domini MMVIII
Glose :
Moïrô de Byzance : poétesse grecque qui a vécu vers 300 av. J.-C.
Solon d’Athènes (592-559 av. J.-C.) : poète athénien, philosophe, homme d’Etat. Un des Sept Sages.
Thalès de Milet (625-547 av. J.-C.) : philosophe présocratique ionien. Il fut l’un des Sept Sages de la Grèce et le fondateur présumé de l’école milésienne. Les autres sages étaient : Solon d’Athènes, Chilon de Sparte, Pittacos de Mytilène, Bias de Priène, Cléobule de Lindos, Périandre de Corinthe.
Anaximandre de Milet (610-546 av. J.-C.) : philosophe grec présocratique. Il succéda à Thalès comme maître de l’école milésienne, et compta Anaximène et Pythagore parmi ses élèves.
Anaximandre passe pour le premier philosophe à avoir consigné ses travaux par écrit. Seul un fragment est parvenu jusqu'à nous, mais les témoignages antiques permettent de se faire une idée de leur nature et de leur étendue. Ses travaux couvrent la philosophie, l’astronomie, la physique, la géométrie et la géographie. Le cratère lunaire Anaximandre fut nommé en son honneur.
Alcée de Mytilène (630-580 av. J.-C.) : poète grec de l’époque archaïque, représentant de la poésie lyrique monodique. Alcée est né à Mytilène, tout comme Sappho dont il fut le rival et l'amoureux, la ville la plus importante de l’île de Lesbos, vers l’an 630 av. J.-C. Pendant sa jeunesse, sa famille fut activement engagée dans la politique locale de sa ville natale. Les membres de cette appartenaient à l’opposition contre les tyrans régnant. Cette attitude fut probablement la cause de son exil. Nous savons qu’il a beaucoup voyagé, et qu’il a visité l’Egypte et la Palestine. Il mourut vers 580 av. J.-C.
Parménide d’Elée (540-470) : philosophe grec présocratique. Un dialogue de Platon porte son nom.
On ne connaît pas avec exactitude les dates de naissance et de mort de Parménide d’Elée.
Strabon (Commentaire sur le Parménide) nomme Parménide pythagoricien. En effet, il se lia d'abord avec les pythagoriciens. D’après Diogène Laërce, c'est Aminias qui le poussa à la vie philosophique. On rapporte qu'il vénéra tant le pythagoricien Diochaitès, qu'il lui éleva une statue après sa mort. Néanmoins, Parménide se rattache plutôt à Xénophane dont il fut peut-être le disciple (voir par exemple Clément, Stromates, I, 364 ; Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, VII). Il reste que Parménide et Xénophane ont tout deux vécu à Elée et que l'on peut supposer qu'ils se connaissaient. Ainsi, quant aux influences philosophiques de Parménide, il semble possible d'affirmer que, comme Empédocle, il suivit la vie pythagoricienne sans en adopter les idées, et qu'il suivit sur ce point Xénophane. Il aurait fondé une école comparable aux écoles pythagoriciennes. Il aurait été également disciple d’Anaximène (selon la Suidas), mais ce renseignement semble être dû à une erreur de texte. Il eut pour successeurs Empédocle et Zénon d’Elée.
Il nous reste des fragments de son poème De la Nature, dont la première partie traite de la vérité et la seconde de l'opinion. Sa pensée influença Anaxagore et Mélissos.
Electre : Electre est membre de la famille des Atrides, la fille d’Agamemnon (roi de Mycènes) et de Clytemnestre. Elle est la sœur d’Oreste, d’Iphigénie, de Chrysothémis et de Laodicé.
Selon la légende, elle était absente de Mycènes quand son père revint de la guerre de Troie et fut assassiné par Egisthe, l'amant de Clytemnestre, et/ou par Clytemnestre elle-même.
Huit ans plus tard, Électre revint d’Athènes avec son frère Oreste. D'après Pindare (Odes Pythiques, XI, 25), Oreste avait été sauvé par sa vieille nourrice ou par Électre, et amené à Phanote sur le mont Parnasse, où le roi Strophios le prit en charge.
À sa vingtième année, Oreste reçut l'ordre de l'oracle de Delphes de retourner chez lui et de venger la mort de son père. D'après Eschyle, il rencontra Électre devant le tombeau d'Agamemnon ; ils se reconnurent et décidèrent ensemble de la manière dont Oreste devait accomplir sa vengeance.
Après le passage à l'acte, Oreste (aidé par Électre), devint fou et fut poursuivi par les Erinyes, qui avaient pour devoir de punir tout manquement relatif à la piété familiale. Électre, elle, ne fut pas inquiétée par les déesses.
Plus tard, Électre épousa Pylade, un proche ami d'Oreste et fils du roi Strophios. Elle en eut deux fils : Stroiphos et Médon.
Dans la tragédie d’Euripide, Electre est mariée à un laboureur et, digne fille d’Agamemnon, vit loin du palais. Au retour d’Oreste à Argos, parti en exil depuis son plus jeune âge, tous deux décident de venger le meurtre de leur père Agamemnon en tuant leur mère Clytemnestre et son amant Egisthe qui règne sur Argos.
lundi 8 décembre 2008
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