EXALTATION
Pour vous, Madame, pour vous, j’ai réuni ces fleurs,
Amies de la joie et sœurs de la Beauté,
Puissent vos yeux d’enfant où dort l’immense été
Aimer leur grâce exquise et leur pudique splendeur !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 20 septembre 2010
dimanche 19 septembre 2010
DEUX PETITS POEMES FLEURIS
DEUX PETITS POEMES FLEURIS
A Ali
“Here I can blow a garden with my breath,
And in my hand a forest lies asleep.”
(“Ici je peux faire jaillir un jardin avec mon souffle,
Ici, dans ma main gît une forêt endormie. ")
Muriel Stuart
I.
Dans quel pays es-tu, lune,
Quand tu ne viens pas
Te mirer dans le puits de ma maison,
Quand tu ne récites pas tes poèmes
Aux géraniums-lierres
De ma fenêtre ?
II.
Quel chant de giroflées,
Quelle fraîcheur de capucines
Dans le jardin,
Et quel parfum de bonté
Dans tes mains,
Ö toi, mère,
Qui me salues !
Quelle lumière dans tes yeux
Où dort tout le ciel étoilé de mai
Et toute la paix
De l’antique campagne thrace !
Athanase Vantchev de Thracy
Glose :
Muriel Stuart (1885 – 1967) : éminente poétesse britannique.
A Ali
“Here I can blow a garden with my breath,
And in my hand a forest lies asleep.”
(“Ici je peux faire jaillir un jardin avec mon souffle,
Ici, dans ma main gît une forêt endormie. ")
Muriel Stuart
I.
Dans quel pays es-tu, lune,
Quand tu ne viens pas
Te mirer dans le puits de ma maison,
Quand tu ne récites pas tes poèmes
Aux géraniums-lierres
De ma fenêtre ?
II.
Quel chant de giroflées,
Quelle fraîcheur de capucines
Dans le jardin,
Et quel parfum de bonté
Dans tes mains,
Ö toi, mère,
Qui me salues !
Quelle lumière dans tes yeux
Où dort tout le ciel étoilé de mai
Et toute la paix
De l’antique campagne thrace !
Athanase Vantchev de Thracy
Glose :
Muriel Stuart (1885 – 1967) : éminente poétesse britannique.
EPITAPHE THRACE
EPITAPHE THRACE
Ici je repose, en Thrace, dans ma terre
Pour être éternellement à la Beauté,
Aux Anges et à Dieu !
Homme qui voit cette tombe,
Dis un mot heureux, souris
Et passe !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 19 septembre 2010
Ici je repose, en Thrace, dans ma terre
Pour être éternellement à la Beauté,
Aux Anges et à Dieu !
Homme qui voit cette tombe,
Dis un mot heureux, souris
Et passe !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 19 septembre 2010
samedi 18 septembre 2010
LE GERANIUM
LE GÉRANIUM
Toi, fleur aimée de mon enfance,
Fleur qui vis dans l’immémoriale
Tranquillité de la Thrace.
Comme me sont chères tes ombelles rouges
Aux écorchures amoureuses,
Ton feu limpide et inextinguible !
Tu étais,
Quand chantait la source de mon sang,
La colonne mystique de mes sanglots,
Le temple votif de mon âme,
Tu immobilisais l’eau virginale
Des pages où j’inscrivais
Mes premiers tendres poèmes
Et les battements enthousiastes de mon cœur !
Tu étais ma vivante bibliothèque,
Le chant qui innocente
Et l’honneur millénaire d’être là
Devant le savoir
Antérieur à nos mémoires !
Tu poussais dans les terres de mes veines,
Tu fleurissais des deux côtés du sentier
De mes rêves !
Ah fleur, tu étais mon Pacte avec Cassiopée
Et la Croix du Sud,
Le secret angélologique des étoiles
Qui venaient dormir
Dans le grand émerveillement
De mes pupilles.
Oui,
Tu règnes toujours
Sur la plus éminente cime
De ma survie !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 18 septembre, jour de la mort de mon frère bien-aimé Michel, 2010
Glose :
Géranium - Pelargonium graveolens - (n.m.) : du grec ancien geranos, « grue » ou plutôt « bec de grue ». Plante herbacée aux fleurs roses, rouges et blanches et aux feuilles très aromatiques de la famille des Géraniacées. Il en existe deux groupes :
• Les Géraniums (botanique), espèces du genre Geranium (il en existe quelques 422), qui sont des plantes des régions tempérées dont quelques-unes sont cultivées comme plantes vivaces de jardin. Néanmoins, la majorité des géraniums d'ornement ne sont pas réellement des géraniums mais :
• Des Géraniums (des fleuristes), désignant certaines variétés cultivées du genre Pelargonium, originaire d'Afrique australe, très populaires dans les régions tempérées où elles sont notamment utilisées comme plantes de balcon, vivaces dans les pays froids.
Les extraits de géranium de certains produits ou certains médicaments ne proviennent pas des géraniums des fleuristes ou Pelargonium. De même, les propriétés et intérêts médicinaux du Geranium ne sont pas ceux du Pelargonium et vice versa.
Le pluriel peut aussi s'écrire et se prononcer gerania.
Cette plante vivace, pouvant atteindre 1,20 m de haut, est pleine de suc en début de végétation, puis ligneuse, à écorce brun clair. Ses fleurs sont petites, en ombelles denses.
Huile essentielle de géranium rosat (ou odorant) :
Cette huile essentielle est un véritable régénérant cutané. Elle équilibre toutes les peaux, grasses ou sèches. C’est aussi un antiseptique intestinal et vermifuge, anti-inflammatoire, antispasmodique. Cette huile essentielle est largement utilisée pour les soins de la peau. Cicatrisante, astringente et anti-infectieuse, elle est aussi particulièrement indiquée dans les mycoses cutanées, vaginales et digestives. Très polyvalente, elle est également préconisée contre le diabète et pour calmer le système sympathique et parasympathique. Elle est aussi astringente. L’huile de géranium rosat s’utilise aussi pour lutter contre la cellulite. Enfin, elle a des propriétés anti dépressives et élève le moral.
L’huile essentielle de géranium est aussi un excellent anti moustiques. Diffusée dans la maison, elle chasse les moustiques. et vous n’aurez plus aucun moustique!
Géranium Robert (Gérianium robertianum)
Selon la légende, saint Robert, moine français, prieur de Molesmes qu'il quitta pour s'établir à Cîteaux aurait enseigné l'usage médicinal du géranium. C'est à lui que la plante devrait son nom.
Noms populaires :
Bec de grue, fourchette du diable, aiguilles à Notre Dame, herbe rouge, etc.
Cassiopée est une des 88 constellations du ciel, visible dans l'hémisphère nord. À l'opposé de la Grande Ourse par rapport à la Petite Ourse, Cassiopée est très facilement reconnaissable grâce à sa forme de « W ». Les sommets de ce W sont, d'est en ouest, ε, δ, α, et β Cassiopeiae, les quatre étoiles les plus brillantes de la constellation.
Histoire :
Citée par Aratus de Soles, puis par Ptolémée dans l'Almageste, la constellation représente la reine d’Ethiopie, Cassiopée dans la mythologie grecque, femme de Céphée et mère d'Andromède, à côté desquels elle se trouve.
Cette constellation fait partie du groupe de constellations rattachées au mythe d'Andromède.
On dit aussi que pour son orgueil, la reine a été enchaînée à son trône, condamnée à tourner autour du pôle Nord et parfois de pendre à l'envers de façon très peu digne.
La Croix du Sud est une petite constellation de l'hémisphère sud, la plus petite de toutes les constellations dont un amas d'étoiles est appelé « la boîte a bijoux ». Elle est entourée sur trois côtés par le Centaure et au sud par la Mouche. La Croix du Sud est utile pour trouver le pôle sud céleste. En l'absence d'une étoile similaire à l'étoile polaire de l'hémisphère nord (α Ursae Minoris.
A cause de la précession des équinoxes, la Croix du Sud était visible depuis la Méditerranée pendant l'Antiquité. Cependant, les astronomes grecs n'ont jamais considéré ses étoiles autrement qu'une partie du Centaure.
On attribue généralement la paternité de la Croix du Sud comme constellation indépendante à Augustin Royer en 1679. Elle était cependant reconnue sous cette forme bien auparavant.
La Croix du Sud - dont le nom s'oppose à la « Croix du Nord » qu'est la constellation du Cygne - est désormais l'une des constellations les plus connues de l'hémisphère sud et ses cinq étoiles les plus brillantes apparaissent sur les drapeaux de l'Australie, du Brésil, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Cocos, Tokelau et des Samoa. Quant au drapeau de la Nouvelle-Zélande, il omet juste l'étoile ε.
Toi, fleur aimée de mon enfance,
Fleur qui vis dans l’immémoriale
Tranquillité de la Thrace.
Comme me sont chères tes ombelles rouges
Aux écorchures amoureuses,
Ton feu limpide et inextinguible !
Tu étais,
Quand chantait la source de mon sang,
La colonne mystique de mes sanglots,
Le temple votif de mon âme,
Tu immobilisais l’eau virginale
Des pages où j’inscrivais
Mes premiers tendres poèmes
Et les battements enthousiastes de mon cœur !
Tu étais ma vivante bibliothèque,
Le chant qui innocente
Et l’honneur millénaire d’être là
Devant le savoir
Antérieur à nos mémoires !
Tu poussais dans les terres de mes veines,
Tu fleurissais des deux côtés du sentier
De mes rêves !
Ah fleur, tu étais mon Pacte avec Cassiopée
Et la Croix du Sud,
Le secret angélologique des étoiles
Qui venaient dormir
Dans le grand émerveillement
De mes pupilles.
Oui,
Tu règnes toujours
Sur la plus éminente cime
De ma survie !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 18 septembre, jour de la mort de mon frère bien-aimé Michel, 2010
Glose :
Géranium - Pelargonium graveolens - (n.m.) : du grec ancien geranos, « grue » ou plutôt « bec de grue ». Plante herbacée aux fleurs roses, rouges et blanches et aux feuilles très aromatiques de la famille des Géraniacées. Il en existe deux groupes :
• Les Géraniums (botanique), espèces du genre Geranium (il en existe quelques 422), qui sont des plantes des régions tempérées dont quelques-unes sont cultivées comme plantes vivaces de jardin. Néanmoins, la majorité des géraniums d'ornement ne sont pas réellement des géraniums mais :
• Des Géraniums (des fleuristes), désignant certaines variétés cultivées du genre Pelargonium, originaire d'Afrique australe, très populaires dans les régions tempérées où elles sont notamment utilisées comme plantes de balcon, vivaces dans les pays froids.
Les extraits de géranium de certains produits ou certains médicaments ne proviennent pas des géraniums des fleuristes ou Pelargonium. De même, les propriétés et intérêts médicinaux du Geranium ne sont pas ceux du Pelargonium et vice versa.
Le pluriel peut aussi s'écrire et se prononcer gerania.
Cette plante vivace, pouvant atteindre 1,20 m de haut, est pleine de suc en début de végétation, puis ligneuse, à écorce brun clair. Ses fleurs sont petites, en ombelles denses.
Huile essentielle de géranium rosat (ou odorant) :
Cette huile essentielle est un véritable régénérant cutané. Elle équilibre toutes les peaux, grasses ou sèches. C’est aussi un antiseptique intestinal et vermifuge, anti-inflammatoire, antispasmodique. Cette huile essentielle est largement utilisée pour les soins de la peau. Cicatrisante, astringente et anti-infectieuse, elle est aussi particulièrement indiquée dans les mycoses cutanées, vaginales et digestives. Très polyvalente, elle est également préconisée contre le diabète et pour calmer le système sympathique et parasympathique. Elle est aussi astringente. L’huile de géranium rosat s’utilise aussi pour lutter contre la cellulite. Enfin, elle a des propriétés anti dépressives et élève le moral.
L’huile essentielle de géranium est aussi un excellent anti moustiques. Diffusée dans la maison, elle chasse les moustiques. et vous n’aurez plus aucun moustique!
Géranium Robert (Gérianium robertianum)
Selon la légende, saint Robert, moine français, prieur de Molesmes qu'il quitta pour s'établir à Cîteaux aurait enseigné l'usage médicinal du géranium. C'est à lui que la plante devrait son nom.
Noms populaires :
Bec de grue, fourchette du diable, aiguilles à Notre Dame, herbe rouge, etc.
Cassiopée est une des 88 constellations du ciel, visible dans l'hémisphère nord. À l'opposé de la Grande Ourse par rapport à la Petite Ourse, Cassiopée est très facilement reconnaissable grâce à sa forme de « W ». Les sommets de ce W sont, d'est en ouest, ε, δ, α, et β Cassiopeiae, les quatre étoiles les plus brillantes de la constellation.
Histoire :
Citée par Aratus de Soles, puis par Ptolémée dans l'Almageste, la constellation représente la reine d’Ethiopie, Cassiopée dans la mythologie grecque, femme de Céphée et mère d'Andromède, à côté desquels elle se trouve.
Cette constellation fait partie du groupe de constellations rattachées au mythe d'Andromède.
On dit aussi que pour son orgueil, la reine a été enchaînée à son trône, condamnée à tourner autour du pôle Nord et parfois de pendre à l'envers de façon très peu digne.
La Croix du Sud est une petite constellation de l'hémisphère sud, la plus petite de toutes les constellations dont un amas d'étoiles est appelé « la boîte a bijoux ». Elle est entourée sur trois côtés par le Centaure et au sud par la Mouche. La Croix du Sud est utile pour trouver le pôle sud céleste. En l'absence d'une étoile similaire à l'étoile polaire de l'hémisphère nord (α Ursae Minoris.
A cause de la précession des équinoxes, la Croix du Sud était visible depuis la Méditerranée pendant l'Antiquité. Cependant, les astronomes grecs n'ont jamais considéré ses étoiles autrement qu'une partie du Centaure.
On attribue généralement la paternité de la Croix du Sud comme constellation indépendante à Augustin Royer en 1679. Elle était cependant reconnue sous cette forme bien auparavant.
La Croix du Sud - dont le nom s'oppose à la « Croix du Nord » qu'est la constellation du Cygne - est désormais l'une des constellations les plus connues de l'hémisphère sud et ses cinq étoiles les plus brillantes apparaissent sur les drapeaux de l'Australie, du Brésil, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, des îles Cocos, Tokelau et des Samoa. Quant au drapeau de la Nouvelle-Zélande, il omet juste l'étoile ε.
mardi 14 septembre 2010
PAREIL A DES FEUILLES MARCESCENTES (French)
PAREIL A DES FEULLES MARCESCENTES
Dans une lourde paix,
Le feuillage décidu des bouleaux
Couvre de son or vagabond
La cour silencieuse
De mes grands-parents.
Calme, pareil à des feuilles marcescentes,
Le chagrin ne veut pas quitter
L’arbre de l’âme.
Je ferme les yeux,
Mon cœur se fend en deux !
Imperceptiblement,
Tournant le dos à l’ardente saison,
Le vent jette sur la terre
Le douloureux suaire de l’hiver.
Au loin, un pipeau naïf
Entonne une chanson ancienne.
Ses murmures éternels
Rendent spirituelle et légère
L’aurore automnale !
Bientôt, les vieilles paysannes,
Inquiètes pour l’avenir de leurs filles,
S’adonneront
A l’antique crommyomancie.
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, ce mardi 14 septembre 2010
Glose :
La marcescence (adjectif : marcescent) caractérise l'état d'un arbre ou d'un arbuste qui conserve ses feuilles mortes attachées aux branches durant la saison de repos végétatif (l'hiver ou la saison sèche). Ces feuilles ne tombant que lors de la repousse des nouvelles (au printemps ou au début de la saison des pluies).
La marcescence est considérée comme une variation de la caducité, les arbres et arbustes à feuillage caduc (ou décidu) changeant de feuilles en bloc chaque année et connaissant une phase plus ou moins longue sans feuilles vivantes.
Plusieurs espèces d'arbres appartenant à l'ordre des Fagales tels les chênes, les hêtres, les charmes, les châtaigniers, etc., présentent fréquemment des feuillages marcescents. Chez ces espèces, la marcescence est plutôt une marque de jeunesse ; les grands arbres conservent rarement leur feuillage flétri. La marcescence peut aussi être interrompue par des conditions climatiques particulières qui provoquent la chute des feuilles en cours d'hiver (vent, gelées).
On qualifie également de marcescentes toutes autres pièces végétales qui subsistent desséchées sur la plante alors qu'elles sont mortes. Ainsi en va-t-il par exemple des fleurs des bruyères, des pétales de Dombeya (genre d'arbres et arbustes à fleurs d'origine africaine et malgache), des bractées florales des hortensias, etc.
Decidu, e (adj.) : synonyme de caducifolié. Ce terme désigne les espèces ligneuses (arbres et buissons) qui perdent toutes leurs feuilles en même temps avant d'entrer en dormance hivernale.
Crommyomancie (n.f.) : ancienne voyance qui fut pratiquée et très répandue autrefois en Europe. Il s’agit d’une divination par l'interprétation de la croissance des oignons. La crommyomancie est une forme secondaire de la botanomancie.
Cet oracle renseignait les jeunes filles à marier sur le nom de leur futur mari. La tradition voulait qu'à Noël, elles inscrivent sur des oignons, les noms des différents prétendants. Le premier oignon germé correspondait au nom du futur mari.
Dans une lourde paix,
Le feuillage décidu des bouleaux
Couvre de son or vagabond
La cour silencieuse
De mes grands-parents.
Calme, pareil à des feuilles marcescentes,
Le chagrin ne veut pas quitter
L’arbre de l’âme.
Je ferme les yeux,
Mon cœur se fend en deux !
Imperceptiblement,
Tournant le dos à l’ardente saison,
Le vent jette sur la terre
Le douloureux suaire de l’hiver.
Au loin, un pipeau naïf
Entonne une chanson ancienne.
Ses murmures éternels
Rendent spirituelle et légère
L’aurore automnale !
Bientôt, les vieilles paysannes,
Inquiètes pour l’avenir de leurs filles,
S’adonneront
A l’antique crommyomancie.
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, ce mardi 14 septembre 2010
Glose :
La marcescence (adjectif : marcescent) caractérise l'état d'un arbre ou d'un arbuste qui conserve ses feuilles mortes attachées aux branches durant la saison de repos végétatif (l'hiver ou la saison sèche). Ces feuilles ne tombant que lors de la repousse des nouvelles (au printemps ou au début de la saison des pluies).
La marcescence est considérée comme une variation de la caducité, les arbres et arbustes à feuillage caduc (ou décidu) changeant de feuilles en bloc chaque année et connaissant une phase plus ou moins longue sans feuilles vivantes.
Plusieurs espèces d'arbres appartenant à l'ordre des Fagales tels les chênes, les hêtres, les charmes, les châtaigniers, etc., présentent fréquemment des feuillages marcescents. Chez ces espèces, la marcescence est plutôt une marque de jeunesse ; les grands arbres conservent rarement leur feuillage flétri. La marcescence peut aussi être interrompue par des conditions climatiques particulières qui provoquent la chute des feuilles en cours d'hiver (vent, gelées).
On qualifie également de marcescentes toutes autres pièces végétales qui subsistent desséchées sur la plante alors qu'elles sont mortes. Ainsi en va-t-il par exemple des fleurs des bruyères, des pétales de Dombeya (genre d'arbres et arbustes à fleurs d'origine africaine et malgache), des bractées florales des hortensias, etc.
Decidu, e (adj.) : synonyme de caducifolié. Ce terme désigne les espèces ligneuses (arbres et buissons) qui perdent toutes leurs feuilles en même temps avant d'entrer en dormance hivernale.
Crommyomancie (n.f.) : ancienne voyance qui fut pratiquée et très répandue autrefois en Europe. Il s’agit d’une divination par l'interprétation de la croissance des oignons. La crommyomancie est une forme secondaire de la botanomancie.
Cet oracle renseignait les jeunes filles à marier sur le nom de leur futur mari. La tradition voulait qu'à Noël, elles inscrivent sur des oignons, les noms des différents prétendants. Le premier oignon germé correspondait au nom du futur mari.
lundi 13 septembre 2010
GERBERA
GERBERA
J’entre dans l’âme scintillante
Du parfum de la gerbera
Comme dans un palais
Où tout est surnaturellement sobre !
Et je pense à vous,
Gardiens des aromates sacrés :
Anges, apôtres, saints,
Orateurs, martyrs, confesseurs,
Poète, toto coelo, tota terra dévoués
A la Parole Divine !
Vivre à jamais, c’est notre sort à nous,
Les Âmes infusées de tendresse,
Vêtues de la clarté des arcs-en-ciel,
Couronnées de la lumière
De l’Amour !
Ô pure magnificence
De ce qui reste
Eternellement simple !
Parfum de gerbera,
Parole dans laquelle repose
Toute la mystique
De l’être
De l’homme eucharistique
Et le pacte inviolable du temps
Avec l’éternité !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 13 septembre 2010
Glose :
Gerbera (n.f.) : la gerbera est une grosse marguerite aux couleurs chaudes allant du jaune au rouge en passant par le rose appartenant à la famille des Astéracées. .
La gerbera est bien souvent cultivée comme une annuelle alors qu'il s'agit d'une vivace dans son pays d'origine. Avec un peu d'attention, on peut garder cette plante plusieurs années.
Ce genre a été nommé en hommage au naturaliste allemand Traugott Gerber, ami de Carl von Linné.
Il existe environ 30 espèces de Gerbera, originaires d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie.
Utilisation
Certaines espèces de Gerbera sont très populaires. Elles peuvent être utilisées en pot dans les jardins aussi bien qu'en fleurs coupées. Les cultivars (les espèces cultivées) les plus répandus sont des croisements de Gerbera jamesonii et de Gerbera viridifolia, tous deux originaires d'Afrique du Sud.
D'un point de vue commercial, les espèces de Gerbera constituent un groupe important. C'est le cinquième groupe de fleurs coupées au monde (après les roses, les œillets, les chrysanthèmes, et les tulipes).
Certains Gerbera contiennent naturellement des dérivés de coumarine.
Coumarine (n.f.) : substance naturelle organique aromatique. Son odeur de foin fraîchement coupé a attiré l'attention sur elle des parfumeurs dès le XIXe siècle.
La coumarine tire son nom de kumarú, le nom dans une langue amérindienne, tupi de Guyane, de l’arbre poussant en Amérique du Sud, le gaiac de Cayenne (Dipteryx odorata) de la famille des Fabacées, donnant la fève tonka d’où cette molécule fut isolée en 1820 par Vogel. Le nom de tonka vient aussi du tupi et d’une langue caraïbe de Guyane, le kali’na (ou galibi).
La coumarine fut l'une des premières synthèses aromatiques réalisées vers la fin du XIXe siècle (1868) par le chimiste anglais William H. Perkin. Quelques années plus tard, en 1882, Paul Parquet employa cette molécule de synthèse pour créer « Fougère Royale », un parfum de Houbigant (devenu H pour homme), puis Aimé Guerlain l'utilisa pour "Jicky de Guerlain", en 1889. Ces usages marquèrent un tournant dans l’histoire des parfums et arômes de synthèses.
Toto coelo, tota terra : expression latine qui signifie littéralement « de tout l’espace du ciel à la terre », c’est-à-dire « entièrement », « totalement ».
J’entre dans l’âme scintillante
Du parfum de la gerbera
Comme dans un palais
Où tout est surnaturellement sobre !
Et je pense à vous,
Gardiens des aromates sacrés :
Anges, apôtres, saints,
Orateurs, martyrs, confesseurs,
Poète, toto coelo, tota terra dévoués
A la Parole Divine !
Vivre à jamais, c’est notre sort à nous,
Les Âmes infusées de tendresse,
Vêtues de la clarté des arcs-en-ciel,
Couronnées de la lumière
De l’Amour !
Ô pure magnificence
De ce qui reste
Eternellement simple !
Parfum de gerbera,
Parole dans laquelle repose
Toute la mystique
De l’être
De l’homme eucharistique
Et le pacte inviolable du temps
Avec l’éternité !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 13 septembre 2010
Glose :
Gerbera (n.f.) : la gerbera est une grosse marguerite aux couleurs chaudes allant du jaune au rouge en passant par le rose appartenant à la famille des Astéracées. .
La gerbera est bien souvent cultivée comme une annuelle alors qu'il s'agit d'une vivace dans son pays d'origine. Avec un peu d'attention, on peut garder cette plante plusieurs années.
Ce genre a été nommé en hommage au naturaliste allemand Traugott Gerber, ami de Carl von Linné.
Il existe environ 30 espèces de Gerbera, originaires d'Amérique du Sud, d'Afrique et d'Asie.
Utilisation
Certaines espèces de Gerbera sont très populaires. Elles peuvent être utilisées en pot dans les jardins aussi bien qu'en fleurs coupées. Les cultivars (les espèces cultivées) les plus répandus sont des croisements de Gerbera jamesonii et de Gerbera viridifolia, tous deux originaires d'Afrique du Sud.
D'un point de vue commercial, les espèces de Gerbera constituent un groupe important. C'est le cinquième groupe de fleurs coupées au monde (après les roses, les œillets, les chrysanthèmes, et les tulipes).
Certains Gerbera contiennent naturellement des dérivés de coumarine.
Coumarine (n.f.) : substance naturelle organique aromatique. Son odeur de foin fraîchement coupé a attiré l'attention sur elle des parfumeurs dès le XIXe siècle.
La coumarine tire son nom de kumarú, le nom dans une langue amérindienne, tupi de Guyane, de l’arbre poussant en Amérique du Sud, le gaiac de Cayenne (Dipteryx odorata) de la famille des Fabacées, donnant la fève tonka d’où cette molécule fut isolée en 1820 par Vogel. Le nom de tonka vient aussi du tupi et d’une langue caraïbe de Guyane, le kali’na (ou galibi).
La coumarine fut l'une des premières synthèses aromatiques réalisées vers la fin du XIXe siècle (1868) par le chimiste anglais William H. Perkin. Quelques années plus tard, en 1882, Paul Parquet employa cette molécule de synthèse pour créer « Fougère Royale », un parfum de Houbigant (devenu H pour homme), puis Aimé Guerlain l'utilisa pour "Jicky de Guerlain", en 1889. Ces usages marquèrent un tournant dans l’histoire des parfums et arômes de synthèses.
Toto coelo, tota terra : expression latine qui signifie littéralement « de tout l’espace du ciel à la terre », c’est-à-dire « entièrement », « totalement ».
dimanche 12 septembre 2010
LES AZALEES
LES AZALEES
I.
Fleurs de l’amour,
Fleurs de la persévérance,
Fleurs du bonheur !
Âme, le merveilleux
Est-il toujours sans fin ?
L’émoi s’élance-t-il
Chaque jour vers la perfection
Du ciel printanier
Avec autant d’aisance ?
II.
La mémoire des êtres aimés
Flotte vaporeuse et iridescente
Parmi les buissons
Des rhododendrons !
Le coeur vibre au fond des miroirs
Qui ont bu tant de visages
Resplendissant de grâce !
III.
Âme, comme j’aime
Le luxe immodéré de la langue
Des oiseaux !
Dentelles de futilité,
Félicité fugitive des ailes enflammées
Par le désir exaltant
De liberté et d’espace !
La bague du soleil
Au doigt de mai,
Les bracelets de baisers
Dans les feuilles grasses
Des azalées !
Et puis, puis, âme,
Le languide brocart des nuits
Sur la fureurs
Des jeunes corps hâlés.
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, ce dimanche, 12 septembre 2010
Glose :
Azalée (n.f.) : arbuste vivace à fleurs appartenant à la famille des Ericacées, originaire d’Asie, haut de 2 à 3 m. Fleurs : jaunes, roses, rouges, blanches, rose lilacé, mouchetées de pourpre, rose saumoné, carmin. Période de floraison : le printemps.
Les azalées sont des rhododendrons. Rhododendron (n.m.) : du grec ancien rhodon, « rose », et dendron, « arbre », littéralement arbre à roses. Les rhododendrons sont essentiellement rustiques. On les rencontre dans les régions montagneuses telles que les Alpes, les Pyrénées, le Caucase, les Carpates et l'Himalaya. Beaucoup viennent de Chine et du Japon, et beaucoup se sont répandus en Laponie et en Sibérie.
La majorité des rhododendrons et azalées ne dégage aucun parfum. Cependant, quelques-uns sont parfumés : Rhododendron auriculatum, bullatum, crassum, decorum, fortunei, grifithianum, polyandrum, luteum, etc.
Le genre Rhododendron est très diversifié. Il regroupe près de 1000 espèces, dont certaines sont communément appelées rhododendrons (arbustes à grandes fleurs) et d'autres azalées (plantes, fleurs et feuillage plus petits). Les deux font cependant partie du même genre, et de nombreuses espèces et variétés présentent des formes intermédiaires.
Histoire
À l'époque médiévale, le rhododendron était appelé « Rosage », terme qui a été conservé jusqu'au XVIIIe siècle, puisque Joseph Pitton de Tournefort introduisit en 1702 le « Rosage de la mer Noire », à la suite d'un voyage en Asie Mineure. C'est au naturaliste Carl von Linné que l'on doit la dénomination de Rhododendron.
Le rhododendron a commencé par être réellement cultivé comme espèce horticole par John Tradescant en 1656, lequel rapporta un Rhododendron hirsutum des Alpes. Cependant, le véritable succès du rhododendron a commencé au milieu du XIX siècle avec les espèces d'origines himalayenne et chinoise : Rhododendron auriculatum et seroticum.
L’azalée est le symbole de l’amour joyeux et du bonheur.
I.
Fleurs de l’amour,
Fleurs de la persévérance,
Fleurs du bonheur !
Âme, le merveilleux
Est-il toujours sans fin ?
L’émoi s’élance-t-il
Chaque jour vers la perfection
Du ciel printanier
Avec autant d’aisance ?
II.
La mémoire des êtres aimés
Flotte vaporeuse et iridescente
Parmi les buissons
Des rhododendrons !
Le coeur vibre au fond des miroirs
Qui ont bu tant de visages
Resplendissant de grâce !
III.
Âme, comme j’aime
Le luxe immodéré de la langue
Des oiseaux !
Dentelles de futilité,
Félicité fugitive des ailes enflammées
Par le désir exaltant
De liberté et d’espace !
La bague du soleil
Au doigt de mai,
Les bracelets de baisers
Dans les feuilles grasses
Des azalées !
Et puis, puis, âme,
Le languide brocart des nuits
Sur la fureurs
Des jeunes corps hâlés.
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, ce dimanche, 12 septembre 2010
Glose :
Azalée (n.f.) : arbuste vivace à fleurs appartenant à la famille des Ericacées, originaire d’Asie, haut de 2 à 3 m. Fleurs : jaunes, roses, rouges, blanches, rose lilacé, mouchetées de pourpre, rose saumoné, carmin. Période de floraison : le printemps.
Les azalées sont des rhododendrons. Rhododendron (n.m.) : du grec ancien rhodon, « rose », et dendron, « arbre », littéralement arbre à roses. Les rhododendrons sont essentiellement rustiques. On les rencontre dans les régions montagneuses telles que les Alpes, les Pyrénées, le Caucase, les Carpates et l'Himalaya. Beaucoup viennent de Chine et du Japon, et beaucoup se sont répandus en Laponie et en Sibérie.
La majorité des rhododendrons et azalées ne dégage aucun parfum. Cependant, quelques-uns sont parfumés : Rhododendron auriculatum, bullatum, crassum, decorum, fortunei, grifithianum, polyandrum, luteum, etc.
Le genre Rhododendron est très diversifié. Il regroupe près de 1000 espèces, dont certaines sont communément appelées rhododendrons (arbustes à grandes fleurs) et d'autres azalées (plantes, fleurs et feuillage plus petits). Les deux font cependant partie du même genre, et de nombreuses espèces et variétés présentent des formes intermédiaires.
Histoire
À l'époque médiévale, le rhododendron était appelé « Rosage », terme qui a été conservé jusqu'au XVIIIe siècle, puisque Joseph Pitton de Tournefort introduisit en 1702 le « Rosage de la mer Noire », à la suite d'un voyage en Asie Mineure. C'est au naturaliste Carl von Linné que l'on doit la dénomination de Rhododendron.
Le rhododendron a commencé par être réellement cultivé comme espèce horticole par John Tradescant en 1656, lequel rapporta un Rhododendron hirsutum des Alpes. Cependant, le véritable succès du rhododendron a commencé au milieu du XIX siècle avec les espèces d'origines himalayenne et chinoise : Rhododendron auriculatum et seroticum.
L’azalée est le symbole de l’amour joyeux et du bonheur.
samedi 11 septembre 2010
LA FLEUR DE LUNE
LA FLEUR DE LUNE
La belle fleur de lune
Se plaît à ma fenêtre.
Elle écoute
Les battements de mon sang
Et boit mes joies.
Elle se nourrit
De mes tristesses de tous les jours.
La nuit,
Ma fleur de lune
Ecoute attentivement
Les paroles de Joachim de Flore
Que je lis à haute voix :
Oui, je sais, Ami italien,
L’homme est une tâche à accomplir,
Il appelle Dieu et Dieu l’appelle,
Il l’aime et Dieu l’aime !
Ô fleur qui m’a appris mon vrai nom,
Fleur qui m’a fait embrasser
La face resplendissante
De toute solitude !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, 11 septembre 2010
Glose :
Fleur de lune - Spathiphyllum hybride – (n.m.) : appellation commune : Fleur de lune, nommé au Canada « Lis de la paix » et par les anglophones « Peace lily » ou « Spath flower » : du grec spathê qui désigne le genre ainsi qu'un morceau de bois aplati et phullon qui désigne la feuille. Plante vivace herbacée rhizomateuse de la famille des Aracées.
Port : touffe compacte et dense, évasée.
Feuillage : persistant, coriace d'un vert lustré, revers mat. Longues feuilles elliptiques, ovales à lancéolé à marge ondulée et aux nervures parallèles, long pétiole à base engainante.
Floraison : fin printemps à été, voire toute l'année durant au moins 6 semaines, si les conditions lui conviennent, pouvant être légèrement parfumé. Au centre et au-dessus du feuillage, inflorescence formée d'une large bractée ovale appelée spath en forme de cornet avec un spadice crème formé de fleurs hermaphrodites.
Couleur : blanc pur ou blanc verdâtre.
Fruits : petites baies ovoïdes contenant une graine.
Le Spathiphyllum comprend 36 espèces originaires de Malaisie, des Philippines et quelques unes des Amériques dont la Colombie, le Guatemala, la Guyane, le Mexique, la Nouvelle Grenade, le Salvador, etc.
Parmi les cultivars (variété de plante obtenue en culture) on peut citer :
Spathiphyllum « Aztec » environ 30 cm de haut, port compact et dense à grandes spathes ovales d'un blanc pur, spadice crème.
Spathiphyllum « Magic » à spathe filiforme et spadice très court ovoïde très renflé.
Spathiphyllum « Mauna Loa » parfumé, environ 30 cm de haut à larges feuilles et grandes spathes larges ovales d'un blanc pur, spadice ovoïde renflé blanc crème virant au vert à maturité.
Spathiphyllum « Sensation » au feuillage d'un vert sombre, nervures profondément marquées, grandes spathes lancéolées effilées en pointe d'un blanc pur virant au vert à maturité, spadice crème virant au vert jaune à maturité.
Spathiphyllum « Sweet Benito » au feuillage étroit lancéolé, longue spathe effilée.
Spathiphyllum « Sweet Lauretta » au feuillage très large.
Spathiphyllum floribundum « Domino » au feuillage panaché de crème.
Propriétés et utilisations :
Attention : le feuillage contient des substances qui peuvent provoquer chez certaines personnes des irritations dermiques ou des irritations au niveau des muqueuses.
Les savants ont démontré que certaines plantes absorbent les polluants et le spathiphyllum est réputé absorber l'ammoniac, l'acétone, le dioxyde de carbone et l'oxyde de carbone qui sont présents dans les pièces, ainsi que le benzène et le formaldéhyde contenus dans la fumée des cigarettes, formaldéhyde contenu dans les vernis et peintures, le trichloréthylène, un solvant contenu dans les peintures, les vernis et autres produits détachants. Il absorbe également le toluène et le xylène diffusés par les équipements informatiques.
A savoir : contrairement aux idées reçues les plantes produisent une quantité nettement plus important d'oxygène qu'elles ne rejettent de gaz carbonique, donc on peut en mettre dans les chambres.
Le feuillage et les spadices de certaines espèces du genre sont consommés comme légumes et certaines d'entre elles auraient des propriétés médicinales.
La belle fleur de lune
Se plaît à ma fenêtre.
Elle écoute
Les battements de mon sang
Et boit mes joies.
Elle se nourrit
De mes tristesses de tous les jours.
La nuit,
Ma fleur de lune
Ecoute attentivement
Les paroles de Joachim de Flore
Que je lis à haute voix :
Oui, je sais, Ami italien,
L’homme est une tâche à accomplir,
Il appelle Dieu et Dieu l’appelle,
Il l’aime et Dieu l’aime !
Ô fleur qui m’a appris mon vrai nom,
Fleur qui m’a fait embrasser
La face resplendissante
De toute solitude !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, 11 septembre 2010
Glose :
Fleur de lune - Spathiphyllum hybride – (n.m.) : appellation commune : Fleur de lune, nommé au Canada « Lis de la paix » et par les anglophones « Peace lily » ou « Spath flower » : du grec spathê qui désigne le genre ainsi qu'un morceau de bois aplati et phullon qui désigne la feuille. Plante vivace herbacée rhizomateuse de la famille des Aracées.
Port : touffe compacte et dense, évasée.
Feuillage : persistant, coriace d'un vert lustré, revers mat. Longues feuilles elliptiques, ovales à lancéolé à marge ondulée et aux nervures parallèles, long pétiole à base engainante.
Floraison : fin printemps à été, voire toute l'année durant au moins 6 semaines, si les conditions lui conviennent, pouvant être légèrement parfumé. Au centre et au-dessus du feuillage, inflorescence formée d'une large bractée ovale appelée spath en forme de cornet avec un spadice crème formé de fleurs hermaphrodites.
Couleur : blanc pur ou blanc verdâtre.
Fruits : petites baies ovoïdes contenant une graine.
Le Spathiphyllum comprend 36 espèces originaires de Malaisie, des Philippines et quelques unes des Amériques dont la Colombie, le Guatemala, la Guyane, le Mexique, la Nouvelle Grenade, le Salvador, etc.
Parmi les cultivars (variété de plante obtenue en culture) on peut citer :
Spathiphyllum « Aztec » environ 30 cm de haut, port compact et dense à grandes spathes ovales d'un blanc pur, spadice crème.
Spathiphyllum « Magic » à spathe filiforme et spadice très court ovoïde très renflé.
Spathiphyllum « Mauna Loa » parfumé, environ 30 cm de haut à larges feuilles et grandes spathes larges ovales d'un blanc pur, spadice ovoïde renflé blanc crème virant au vert à maturité.
Spathiphyllum « Sensation » au feuillage d'un vert sombre, nervures profondément marquées, grandes spathes lancéolées effilées en pointe d'un blanc pur virant au vert à maturité, spadice crème virant au vert jaune à maturité.
Spathiphyllum « Sweet Benito » au feuillage étroit lancéolé, longue spathe effilée.
Spathiphyllum « Sweet Lauretta » au feuillage très large.
Spathiphyllum floribundum « Domino » au feuillage panaché de crème.
Propriétés et utilisations :
Attention : le feuillage contient des substances qui peuvent provoquer chez certaines personnes des irritations dermiques ou des irritations au niveau des muqueuses.
Les savants ont démontré que certaines plantes absorbent les polluants et le spathiphyllum est réputé absorber l'ammoniac, l'acétone, le dioxyde de carbone et l'oxyde de carbone qui sont présents dans les pièces, ainsi que le benzène et le formaldéhyde contenus dans la fumée des cigarettes, formaldéhyde contenu dans les vernis et peintures, le trichloréthylène, un solvant contenu dans les peintures, les vernis et autres produits détachants. Il absorbe également le toluène et le xylène diffusés par les équipements informatiques.
A savoir : contrairement aux idées reçues les plantes produisent une quantité nettement plus important d'oxygène qu'elles ne rejettent de gaz carbonique, donc on peut en mettre dans les chambres.
Le feuillage et les spadices de certaines espèces du genre sont consommés comme légumes et certaines d'entre elles auraient des propriétés médicinales.
vendredi 10 septembre 2010
ORCHIDEES
ORCHIDDÉES
Gracieuses, raffinées,
Lumineuses, aériennes
Les orchidées du grand parc !
Elles rendent plus léger, plus fluide
L’air du matin
Et plus fascinant
Que les visions surnaturelles
De Paolo Uccello.
Elles semblent aimer
Le chant de mon âme
Et les poèmes que je leur récite !
Ainsi jadis le grand Cicéron
Récitait ses discours pénétrants
Aux fleurs
De son jardin d’Antium,
Lui qui exaltait
Le vertige vital
De l’amère solitude !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 10 septembre 2010
Glose :
Orchidée (n.f.) : du grec orchis, qui signifie « testicule », en référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées terrestres des régions tempérées. Plante herbacée de la famille des Orchidacées ou Orchidée appartenant à une des plus grandes familles de plantes monocotylédones. Les plantes monocotylédones doivent leur nom au fait que leurs plantules ne possèdent qu'un seul cotylédon (le cotylédon est un organe de l'embryon de la plante, contenu dans la graine et qui constituera la première feuille de la plantule).
C'est la famille végétale la plus diversifiée, comptant plus de vingt-cinq mille espèces réparties en huit cent cinquante genres. Les orchidées vivent souvent sur les arbres (épiphytes) ou sur les rochers (épilithes).
L'étude de la morphologie particulière des fleurs d'orchidées, des relations que ces plantes entretiennent avec les insectes, a d'ailleurs nourri au XIXe siècle les réflexions de Charles Darwin et lui a permis, en partie, d'établir son modèle théorique de l’évolution.
Peu d'orchidées sont utilisées dans l'alimentation. On relève toutefois le genre Vanilla, dont la gousse est la vanille. La vanille est cultivée dans les régions tropicales, et son besoin en ombre rend possible son exploitation en agroforesterie.
L’orchidée Faham (Jumellea fragrans) entre dans la confection du rhum, lui procurant son goût caramélisé.
Les orchidées des régions tempérées et méditerranéennes aux tubercules très suggestifs ont inspiré aux adeptes de la théorie des signatures un éventuel caractère aphrodisiaque: on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Mais dans les régions du Maghreb, les racines de ces orchidées sont encore déterrées pour préparer le très populaire salep. En Turquie notamment, 36 espèces parmi 10 genres sont en conséquence menacées d'extinction, et on estime à 42 le nombre d'espèces ayant déjà disparu au cours de la dernière décennie. Théorie des signatures : méthode empirique d'observation du monde des plantes médicinales et sa libre association par analogie avec une partie du corps humain que l'on souhaite soigner. Elle repose sur le principe similia similibus curantur « les semblables soignent les semblables ».
Salep (n.m.) : substance alimentaire ou drogue (si on considère le salep du point de vue pharmacologique) constituée par les tubercules de diverses espèces d'orchidées (récoltées au moment de la floraison, quand elles sont bien gonflées et pleines d'éléments nutritifs) qu'on fait bouillir pendant quelque temps et qu'on met sécher après les avoir enfilées sur un fil comme les perles d'un rosaire.
On réduit les tubercules en poudre et on recueille une sorte de fécule composée d'environ pour moitié d'une substance mucilagineuse, pour un tiers d'amidon et pour le reste de protéines, de sucre et de traces de coumarine (substance naturelle organique aromatique) qui lui donnent une légère odeur. L'usage du salep à des fins alimentaires est très ancien.
Les Turcs et les Perses en consommaient (et en consomment toujours) beaucoup. Ce n'est qu'au XVe siècle que l'Europe découvre cette poudre, mais comme les habitudes alimentaires sont très différentes dans nos pays européens, c'est surtout dans le domaine médical que l'usage du salep s'est répandu.
Le fort pourcentage de mucilage contenu dans le salep en fait une très bonne base pour la préparation de décoctions émollientes efficaces pour soigner les inflammations de la muqueuse gastro-intestinale, que ce soit par voie orale ou par voie rectale. Jadis, beaucoup plus rarement aujourd'hui, l'emploi du salep était conseillé dans les cas les plus graves de diarrhée des enfants à cause non seulement de ses propriétés sédatives, mais surtout pour sa valeur nutritive, bien qu'en réalité on accordât souvent à cette dernière une importance excessive.
L'emploi commercial à grande échelle était, et est encore, une prérogative de certaines populations de l'Asie Mineure et des pays voisins. C'est donc exclusivement pour ses propriétés médicinales que le salep était importé en Europe jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que, dans nos pays aussi, certaines orchidées de notre flore produisaient des tubercules dont il était possible de recueillir le salep.
Ainsi Orchis morio, Orchis militaris, Orchis purpurea, des plantes appartenant au genre Ophrys ou Aceras anthropophora qui poussent dans nos pays, donnent un bon salep.
Paolo di Dono di Paolo, dit Paolo Uccello (Florence, 1397 - Florence, 1475) : peintre italien de la première Renaissance. Il était le fils de Dono di Paolo, chirurgien et barbier, et d'Antonia di Giovanni del Beccuto.
Antium était, dans l'Antiquité, une ville et un port du Latium (aujourd'hui Anzio). Elle était la capitale des Volsques jusqu'à sa conquête par les Romains en 468 av. J.-C.
Le patricien Coriolan fut exilé à Antium (où Shakespeare situe plusieurs scènes de sa tragédie Coriolan), et c'est de là qu'il prit la tête des forces volsciennes. Après la dernière révolte malheureuse, la ville fut rasée et devint une colonie romaine en 338 av. J.-C. (Tite-Live, livre VIII, chap.14) ; les rostres des navires d'Antium décorèrent la tribune du forum romain qui devint célèbre grâce à cette tribuna rostrata. Pendant la guerre civile, Antium prit le parti de Lucius Cornelius Sulla, et fut pillée par les troupes de Marius, en 87 av. J.-C.
Plus tard, à la fin de la république romaine, Antium devint un lieu de villégiature balnéaire couru pour les patriciens romains, à seulement une journée de voyage, juste assez loin pour se tenir à distance des émeutes et de l'agitation de Rome. Quand Cicéron revint de son exil, c'est à Antium qu'il rassembla les restes de ses bibliothèques ravagées, là où ses rouleaux restèrent en sécurité. Les puissants Romains se faisaient construire de magnifiques villas en bord de mer. Mécène possédait une villa à Antium ; les empereurs Caligula et Néron sont nés à Antium.
Parmi ces villas, la plus célèbre était la Villa de Néron. Elle s'étendait le long de la côte du cap d'Antium, sur 800 mètres de front de mer. Néron rasa l'ancienne villa, où Auguste avait reçu une délégation de Rome venue l'acclamer Pater patriae (Père de la patrie) pour reconstruire sur ses fondations une villa d'une dimension plus impériale. La villa de Néron a été utilisée par tous ses successeurs, jusqu'aux Sévères.
On voyait à Antium deux temples célèbres, l'un d'Esculape, l'autre de la Fortune. Un peu à l'est se dressait temple de Neptune.
Gracieuses, raffinées,
Lumineuses, aériennes
Les orchidées du grand parc !
Elles rendent plus léger, plus fluide
L’air du matin
Et plus fascinant
Que les visions surnaturelles
De Paolo Uccello.
Elles semblent aimer
Le chant de mon âme
Et les poèmes que je leur récite !
Ainsi jadis le grand Cicéron
Récitait ses discours pénétrants
Aux fleurs
De son jardin d’Antium,
Lui qui exaltait
Le vertige vital
De l’amère solitude !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 10 septembre 2010
Glose :
Orchidée (n.f.) : du grec orchis, qui signifie « testicule », en référence à la forme des tubercules souterrains de certaines orchidées terrestres des régions tempérées. Plante herbacée de la famille des Orchidacées ou Orchidée appartenant à une des plus grandes familles de plantes monocotylédones. Les plantes monocotylédones doivent leur nom au fait que leurs plantules ne possèdent qu'un seul cotylédon (le cotylédon est un organe de l'embryon de la plante, contenu dans la graine et qui constituera la première feuille de la plantule).
C'est la famille végétale la plus diversifiée, comptant plus de vingt-cinq mille espèces réparties en huit cent cinquante genres. Les orchidées vivent souvent sur les arbres (épiphytes) ou sur les rochers (épilithes).
L'étude de la morphologie particulière des fleurs d'orchidées, des relations que ces plantes entretiennent avec les insectes, a d'ailleurs nourri au XIXe siècle les réflexions de Charles Darwin et lui a permis, en partie, d'établir son modèle théorique de l’évolution.
Peu d'orchidées sont utilisées dans l'alimentation. On relève toutefois le genre Vanilla, dont la gousse est la vanille. La vanille est cultivée dans les régions tropicales, et son besoin en ombre rend possible son exploitation en agroforesterie.
L’orchidée Faham (Jumellea fragrans) entre dans la confection du rhum, lui procurant son goût caramélisé.
Les orchidées des régions tempérées et méditerranéennes aux tubercules très suggestifs ont inspiré aux adeptes de la théorie des signatures un éventuel caractère aphrodisiaque: on sait aujourd'hui qu'il n'en est rien. Mais dans les régions du Maghreb, les racines de ces orchidées sont encore déterrées pour préparer le très populaire salep. En Turquie notamment, 36 espèces parmi 10 genres sont en conséquence menacées d'extinction, et on estime à 42 le nombre d'espèces ayant déjà disparu au cours de la dernière décennie. Théorie des signatures : méthode empirique d'observation du monde des plantes médicinales et sa libre association par analogie avec une partie du corps humain que l'on souhaite soigner. Elle repose sur le principe similia similibus curantur « les semblables soignent les semblables ».
Salep (n.m.) : substance alimentaire ou drogue (si on considère le salep du point de vue pharmacologique) constituée par les tubercules de diverses espèces d'orchidées (récoltées au moment de la floraison, quand elles sont bien gonflées et pleines d'éléments nutritifs) qu'on fait bouillir pendant quelque temps et qu'on met sécher après les avoir enfilées sur un fil comme les perles d'un rosaire.
On réduit les tubercules en poudre et on recueille une sorte de fécule composée d'environ pour moitié d'une substance mucilagineuse, pour un tiers d'amidon et pour le reste de protéines, de sucre et de traces de coumarine (substance naturelle organique aromatique) qui lui donnent une légère odeur. L'usage du salep à des fins alimentaires est très ancien.
Les Turcs et les Perses en consommaient (et en consomment toujours) beaucoup. Ce n'est qu'au XVe siècle que l'Europe découvre cette poudre, mais comme les habitudes alimentaires sont très différentes dans nos pays européens, c'est surtout dans le domaine médical que l'usage du salep s'est répandu.
Le fort pourcentage de mucilage contenu dans le salep en fait une très bonne base pour la préparation de décoctions émollientes efficaces pour soigner les inflammations de la muqueuse gastro-intestinale, que ce soit par voie orale ou par voie rectale. Jadis, beaucoup plus rarement aujourd'hui, l'emploi du salep était conseillé dans les cas les plus graves de diarrhée des enfants à cause non seulement de ses propriétés sédatives, mais surtout pour sa valeur nutritive, bien qu'en réalité on accordât souvent à cette dernière une importance excessive.
L'emploi commercial à grande échelle était, et est encore, une prérogative de certaines populations de l'Asie Mineure et des pays voisins. C'est donc exclusivement pour ses propriétés médicinales que le salep était importé en Europe jusqu'à ce qu'on s'aperçoive que, dans nos pays aussi, certaines orchidées de notre flore produisaient des tubercules dont il était possible de recueillir le salep.
Ainsi Orchis morio, Orchis militaris, Orchis purpurea, des plantes appartenant au genre Ophrys ou Aceras anthropophora qui poussent dans nos pays, donnent un bon salep.
Paolo di Dono di Paolo, dit Paolo Uccello (Florence, 1397 - Florence, 1475) : peintre italien de la première Renaissance. Il était le fils de Dono di Paolo, chirurgien et barbier, et d'Antonia di Giovanni del Beccuto.
Antium était, dans l'Antiquité, une ville et un port du Latium (aujourd'hui Anzio). Elle était la capitale des Volsques jusqu'à sa conquête par les Romains en 468 av. J.-C.
Le patricien Coriolan fut exilé à Antium (où Shakespeare situe plusieurs scènes de sa tragédie Coriolan), et c'est de là qu'il prit la tête des forces volsciennes. Après la dernière révolte malheureuse, la ville fut rasée et devint une colonie romaine en 338 av. J.-C. (Tite-Live, livre VIII, chap.14) ; les rostres des navires d'Antium décorèrent la tribune du forum romain qui devint célèbre grâce à cette tribuna rostrata. Pendant la guerre civile, Antium prit le parti de Lucius Cornelius Sulla, et fut pillée par les troupes de Marius, en 87 av. J.-C.
Plus tard, à la fin de la république romaine, Antium devint un lieu de villégiature balnéaire couru pour les patriciens romains, à seulement une journée de voyage, juste assez loin pour se tenir à distance des émeutes et de l'agitation de Rome. Quand Cicéron revint de son exil, c'est à Antium qu'il rassembla les restes de ses bibliothèques ravagées, là où ses rouleaux restèrent en sécurité. Les puissants Romains se faisaient construire de magnifiques villas en bord de mer. Mécène possédait une villa à Antium ; les empereurs Caligula et Néron sont nés à Antium.
Parmi ces villas, la plus célèbre était la Villa de Néron. Elle s'étendait le long de la côte du cap d'Antium, sur 800 mètres de front de mer. Néron rasa l'ancienne villa, où Auguste avait reçu une délégation de Rome venue l'acclamer Pater patriae (Père de la patrie) pour reconstruire sur ses fondations une villa d'une dimension plus impériale. La villa de Néron a été utilisée par tous ses successeurs, jusqu'aux Sévères.
On voyait à Antium deux temples célèbres, l'un d'Esculape, l'autre de la Fortune. Un peu à l'est se dressait temple de Neptune.
LES CYCLAMENS
LES CYCLAMENS
Infatigables, laborieux,
Fleurissent à nos vieilles fenêtres,
Rouges, roses, blancs, panachés,
Les féeriques cyclamens !
Parfum discret, l’âme des fleurs
Emplit la maison
De mes parents morts !
Comme ils illuminent,
Les somptueux cyclamens,
Les bourgeons de ténèbres
Qui hantent les chambres !
Comme ils éclairent
Mon cœur
Et le triste visage
Du ciel hivernal !
Eux ,qui savent changer,
Calmement,
Doucement,
Imperceptiblement
La longue nuit en aurore !
Seigneur !
Je ne suis plus qu’un vieux poète
Qui chante
En souriant aux ombres
Les pas de jacinthes
Des années !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 10 septembre 2010
Glose :
Cyclamen (n.m.) : du grec kuklaminos / κυκλάμινος, lui-même de kuklos / κυκλος , « cercle ou couronne ». Plante vivace rhizomateuse (qui possède un rhizome, une tige souterraine vivace) de la famille des Primulacées. On appelle aussi le cyclamen coquette, pain de pourceau.
La taxonomie reconnaît actuellement 23 espèces de cyclamens. Les cyclamens poussent en plein air dans de nombreux pays méditerranéens, où ils croissent surtout dans les régions fraîches et montagneuses. La plus grande concentration d’espèces se trouve en Asie Mineure. Le Cyclamen purpurascens remonte jusqu'en Europe centrale. Cyclamen somalense pousse dans le Nord-Est de la Somalie.
Les cyclamens sont des géophytes (possédant des organes lui permettant de passer la mauvaise saison enfouis dans le sol), à gros tubercules arrondis et aplatis, en forme de petits pains. Dans certaines régions la croyance populaire veut que les cochons les déterrent : d’où leur nom vernaculaire « pain de pourceau » (Sow bread en anglais, Pan porcino en italien, varkensbrood en néerlandais.
Les feuilles se développent en rosette basilaire (qui se trouve à la base) de laquelle émergent les fleurs gracieuses portées par une tige mince. Leur face supérieure est souvent marbrée de blanc avec, dans sa partie centrale, un motif en « sapin de Noël ». La face inférieure des feuilles de plusieurs espèces est pourprée. On suppose que cette couleur, servant de calorifère, capte la lumière qui traverse la feuille et la transforme en chaleur. Les feuilles disparaissent en été, sauf chez Cyclamen purpurascens et Cyclamen colchicum.
Le genre Cyclamen est remarquable par le fait que pratiquement chaque mois de l'année, il y a des espèces en fleurs. Celles-ci sont rouges, roses, blanches ou panachées, et sont abondantes. Celles de certaines espèces, dont le cyclamen des Alpes, Cyclamen purpurascens, répandent un parfum agréable.
Après la fécondation, le pédoncule floral se tord en tire-bouchon à partir de son sommet, sauf chez le Cyclamen de Perse et le Cyclamen de Somalie. Font exception le Cyclamen graecum, qui le fait à partir du milieu du pédoncule, et le Cyclamen rohlfsianum, qui le fait à partir de la base du pédoncule.
La capsule fructifère, qui mûrit sur le sol, libère de grosses graines recouvertes d'un mucilage sucré, qui sont dispersées par les fourmis. Mucilage (n.m.) : substance constituée de polysaccharides qui gonfle au contact de l'eau et produit une substance visqueuse semblable à la gélatine.
Histoire
Pendant l’Antiquité, le cyclamen était surtout connu pour ses vertus thérapeutiques : il contient un puissant toxique purgatif.
Les Romains appréciaient le cyclamen pour sa floraison, son parfum et sa discrétion. La présence du cyclamen de Perse sur les îles grecques de Rhodes, Karpathos et Crète, et dans le Nord de l’Afrique, en Algérie et en Tunisie, semble être l'ouvrage de moines : en effet, on le rencontre le plus souvent à proximité des monastères et des cimetières.
Le cyclamen fut introduit en Europe au XVIe siècle, et fut cultivé dans les jardins botaniques de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre. L’Église catholique y voyait le symbole du cœur de Marie saignant sur la Terre, et cette symbolique a été reprise par les peintres flamands.
Délaissé au XVIIIe siècle, durant lequel il fut plutôt considéré comme une plante de collection, le cyclamen est revenu en vogue à partir du XIXe siècle, dans le cadre du courant romantique.
Plante médicinale :
Propriété : émétiques (vomitives), emménagogues (qui stimule le flux sanguin), purgatives, vermifuges.
Infatigables, laborieux,
Fleurissent à nos vieilles fenêtres,
Rouges, roses, blancs, panachés,
Les féeriques cyclamens !
Parfum discret, l’âme des fleurs
Emplit la maison
De mes parents morts !
Comme ils illuminent,
Les somptueux cyclamens,
Les bourgeons de ténèbres
Qui hantent les chambres !
Comme ils éclairent
Mon cœur
Et le triste visage
Du ciel hivernal !
Eux ,qui savent changer,
Calmement,
Doucement,
Imperceptiblement
La longue nuit en aurore !
Seigneur !
Je ne suis plus qu’un vieux poète
Qui chante
En souriant aux ombres
Les pas de jacinthes
Des années !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 10 septembre 2010
Glose :
Cyclamen (n.m.) : du grec kuklaminos / κυκλάμινος, lui-même de kuklos / κυκλος , « cercle ou couronne ». Plante vivace rhizomateuse (qui possède un rhizome, une tige souterraine vivace) de la famille des Primulacées. On appelle aussi le cyclamen coquette, pain de pourceau.
La taxonomie reconnaît actuellement 23 espèces de cyclamens. Les cyclamens poussent en plein air dans de nombreux pays méditerranéens, où ils croissent surtout dans les régions fraîches et montagneuses. La plus grande concentration d’espèces se trouve en Asie Mineure. Le Cyclamen purpurascens remonte jusqu'en Europe centrale. Cyclamen somalense pousse dans le Nord-Est de la Somalie.
Les cyclamens sont des géophytes (possédant des organes lui permettant de passer la mauvaise saison enfouis dans le sol), à gros tubercules arrondis et aplatis, en forme de petits pains. Dans certaines régions la croyance populaire veut que les cochons les déterrent : d’où leur nom vernaculaire « pain de pourceau » (Sow bread en anglais, Pan porcino en italien, varkensbrood en néerlandais.
Les feuilles se développent en rosette basilaire (qui se trouve à la base) de laquelle émergent les fleurs gracieuses portées par une tige mince. Leur face supérieure est souvent marbrée de blanc avec, dans sa partie centrale, un motif en « sapin de Noël ». La face inférieure des feuilles de plusieurs espèces est pourprée. On suppose que cette couleur, servant de calorifère, capte la lumière qui traverse la feuille et la transforme en chaleur. Les feuilles disparaissent en été, sauf chez Cyclamen purpurascens et Cyclamen colchicum.
Le genre Cyclamen est remarquable par le fait que pratiquement chaque mois de l'année, il y a des espèces en fleurs. Celles-ci sont rouges, roses, blanches ou panachées, et sont abondantes. Celles de certaines espèces, dont le cyclamen des Alpes, Cyclamen purpurascens, répandent un parfum agréable.
Après la fécondation, le pédoncule floral se tord en tire-bouchon à partir de son sommet, sauf chez le Cyclamen de Perse et le Cyclamen de Somalie. Font exception le Cyclamen graecum, qui le fait à partir du milieu du pédoncule, et le Cyclamen rohlfsianum, qui le fait à partir de la base du pédoncule.
La capsule fructifère, qui mûrit sur le sol, libère de grosses graines recouvertes d'un mucilage sucré, qui sont dispersées par les fourmis. Mucilage (n.m.) : substance constituée de polysaccharides qui gonfle au contact de l'eau et produit une substance visqueuse semblable à la gélatine.
Histoire
Pendant l’Antiquité, le cyclamen était surtout connu pour ses vertus thérapeutiques : il contient un puissant toxique purgatif.
Les Romains appréciaient le cyclamen pour sa floraison, son parfum et sa discrétion. La présence du cyclamen de Perse sur les îles grecques de Rhodes, Karpathos et Crète, et dans le Nord de l’Afrique, en Algérie et en Tunisie, semble être l'ouvrage de moines : en effet, on le rencontre le plus souvent à proximité des monastères et des cimetières.
Le cyclamen fut introduit en Europe au XVIe siècle, et fut cultivé dans les jardins botaniques de la reine Élisabeth Ire d'Angleterre. L’Église catholique y voyait le symbole du cœur de Marie saignant sur la Terre, et cette symbolique a été reprise par les peintres flamands.
Délaissé au XVIIIe siècle, durant lequel il fut plutôt considéré comme une plante de collection, le cyclamen est revenu en vogue à partir du XIXe siècle, dans le cadre du courant romantique.
Plante médicinale :
Propriété : émétiques (vomitives), emménagogues (qui stimule le flux sanguin), purgatives, vermifuges.
jeudi 9 septembre 2010
EDELWEISS
EDELWEISS
L’étoile des neiges,
Docile, duveteuse, silencieuse
Entre deux pages
D’un livre du vieux Bernanos.
Âme,
Qui a déposé là
La fleur vierge des montagnes ?
Où sont les baisers
Qui cautérisaient mes cicatrices,
L’agile horizon des aubes rouges,
Les pommettes cramoisies du temps
Contre mon cœur ?
La vitre du silence reste muette
Et les oiseaux blessés
Jettent doucement leur sortilège
Sur les ifs fatigués du jardin !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 8 septembre, Fête de la Nativité de la Vierge, 2010
Glose :
Edelweiss - Leontopodium alpinum – (n.m.) : du l’allemand edel, « noble » et weiss, « blanc ». Plante de montagne de la famille des Astéracées protégée, ce qui rend difficile la commercialisation de médicaments à base d'edelweiss. Toutefois certaines entreprises en Suisse où l’edelweiss est souvent utilisé comme un véritable emblème national, essaient de cultiver avec succès de façon plus importante et régulière l'edelweiss.
On appelle aussi l’edelweiss : pied-de-lion, Gnaphale à pied de lion, étoile d'argent, patte-de-lion, cotonnière étoilée, reine-des-glaciers, immortelle des neiges, étoile des glaciers.
L'edelweiss pousse à des altitudes de 2 000 à 3 000 m. Il fleurit en général de juillet à septembre.
Originaire de Sibérie, cette plante a immigré en Europe au cours des périodes glaciaires. On la retrouve maintenant au sommet des hautes montagnes : Alpes, Pyrénées, Carpates, les chaînes de la péninsule Balkanique.
Plante médicinale :
L’edelweiss est employé dans la préparation de plusieurs médicaments :
Usage interne (tisane - dans certaines régions du monde où l'edelweiss est fréquent) : astringent, antidiarrhéique
Usage externe (pommades, crèmes, gel, etc.) : anti-oxydant, anti-vieillissement, capteur de radicaux libres. Sous forme d'extraits alcooliques, il est souvent utilisé en cosmétique.
L’étoile des neiges,
Docile, duveteuse, silencieuse
Entre deux pages
D’un livre du vieux Bernanos.
Âme,
Qui a déposé là
La fleur vierge des montagnes ?
Où sont les baisers
Qui cautérisaient mes cicatrices,
L’agile horizon des aubes rouges,
Les pommettes cramoisies du temps
Contre mon cœur ?
La vitre du silence reste muette
Et les oiseaux blessés
Jettent doucement leur sortilège
Sur les ifs fatigués du jardin !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 8 septembre, Fête de la Nativité de la Vierge, 2010
Glose :
Edelweiss - Leontopodium alpinum – (n.m.) : du l’allemand edel, « noble » et weiss, « blanc ». Plante de montagne de la famille des Astéracées protégée, ce qui rend difficile la commercialisation de médicaments à base d'edelweiss. Toutefois certaines entreprises en Suisse où l’edelweiss est souvent utilisé comme un véritable emblème national, essaient de cultiver avec succès de façon plus importante et régulière l'edelweiss.
On appelle aussi l’edelweiss : pied-de-lion, Gnaphale à pied de lion, étoile d'argent, patte-de-lion, cotonnière étoilée, reine-des-glaciers, immortelle des neiges, étoile des glaciers.
L'edelweiss pousse à des altitudes de 2 000 à 3 000 m. Il fleurit en général de juillet à septembre.
Originaire de Sibérie, cette plante a immigré en Europe au cours des périodes glaciaires. On la retrouve maintenant au sommet des hautes montagnes : Alpes, Pyrénées, Carpates, les chaînes de la péninsule Balkanique.
Plante médicinale :
L’edelweiss est employé dans la préparation de plusieurs médicaments :
Usage interne (tisane - dans certaines régions du monde où l'edelweiss est fréquent) : astringent, antidiarrhéique
Usage externe (pommades, crèmes, gel, etc.) : anti-oxydant, anti-vieillissement, capteur de radicaux libres. Sous forme d'extraits alcooliques, il est souvent utilisé en cosmétique.
L'HUILE D'ONAGRE
L’HUILE D’ONAGRE
Devant le magnifique
Miroir de Chine,
Ma femme applique sur son visage
De la plus fine porcelaine
De l’huile de primevère vespérale !
J’admire ses gestes harmonieux
Comme les mouvements
Fiers et majestueux des cygnes
Sur notre petit lac.
Et il fait beau et calme
Dans les jardins fleuris
De mon cœur.
Un souffle des jours lointains
De mon adolescence
M’envahit.
Il traverse la flambée de mon âme !
Je tremble de tout mon corps !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 9 septembre 2010
Glose :
Onagre – Oenothera biennis – (n.f.) : plante de la famille des Onagraceae. C'est le genre des œnothères, herbes aux ânes ou onagres. On l’appelle aussi primevère du soir. L’onagre produit une belle fleur jaune. Cette fleur donne à son tour une graine qui est particulièrement riche en acide gras essentiel, lequel agit dans l'organisme à la façon des vitamines (on qualifiait, il y a quelques temps encore, de vitamine F les acides gras essentiels). On appelle un acide gras essentiel une substance dont l'organisme a absolument besoin et qu'il ne peut pas synthétiser. L'huile d'onagre est une excellente source d'acide linolénique qui est un acide gras essentiel important.
Acide linolénique désigne l'un des deux acides gras isomères suivants :
• l’acide α-linolénique : un oméga -3 que l'on trouve principalement dans les huiles végétales ; c'est cet acide gras que l'on appelle généralement acide linolénique.
• l'acide γ-linolénique : un oméga-6.
L’onagre - plante médicinale :
Système nerveux : favorise la transmission des messages nerveux, agit sur l'influx nerveux et sur l'action des nerfs.
Système cardiovasculaire : régularise le cholestérol sanguin, la tension artérielle et prévient l'agrégation des plaquettes sanguines.
Système reproducteur : équilibre la production d'oestrogènes et de la progestérone dont les taux fluctuent constamment pendant la deuxième moitié du cycle menstruel.
Système immunitaire : stimule la production des lymphocytes T, cellules actives de l'immunité.
Peau, ongles et cheveux : améliore la qualité du tissu cutané, des cheveux et des ongles.
Pancréas : l'huile d'onagre, grâce à l'acide gamma-linolénique et aux prostaglandines de type E1, agit comme l'insuline et renforce l'action de cette dernière au niveau cellulaire.
L'huile d'onagre est aussi appelée huile de primerose ou huile de primevère vespérale.
Posologie de l’huile d’onagre:
L'huile d'onagre du commerce est habituellement normalisée entre 8 % et 10 % d'acide gamma-linolénique et se présente le plus souvent sous forme de capsules de 500 mg, 1 000 mg ou 1 300 mg. On recommande généralement de la prendre deux ou trois fois par jour, aux repas. Les effets bénéfiques de l’huile d’onagre peuvent prendre de trois à six mois avant de se faire sentir.
Historique de l’huile d’onagre:
Les Amérindiens consommaient la racine et les graines de l’onagre pour se nourrir. En usage externe, la plante servait à soigner les contusions, les hémorroïdes et les maladies de peau. Ils l’employaient aussi par voie orale pour soulager les troubles respiratoires et l’arthrite. Aujourd’hui, c’est l'huile tirée des graines qu'on emploie.
Devant le magnifique
Miroir de Chine,
Ma femme applique sur son visage
De la plus fine porcelaine
De l’huile de primevère vespérale !
J’admire ses gestes harmonieux
Comme les mouvements
Fiers et majestueux des cygnes
Sur notre petit lac.
Et il fait beau et calme
Dans les jardins fleuris
De mon cœur.
Un souffle des jours lointains
De mon adolescence
M’envahit.
Il traverse la flambée de mon âme !
Je tremble de tout mon corps !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 9 septembre 2010
Glose :
Onagre – Oenothera biennis – (n.f.) : plante de la famille des Onagraceae. C'est le genre des œnothères, herbes aux ânes ou onagres. On l’appelle aussi primevère du soir. L’onagre produit une belle fleur jaune. Cette fleur donne à son tour une graine qui est particulièrement riche en acide gras essentiel, lequel agit dans l'organisme à la façon des vitamines (on qualifiait, il y a quelques temps encore, de vitamine F les acides gras essentiels). On appelle un acide gras essentiel une substance dont l'organisme a absolument besoin et qu'il ne peut pas synthétiser. L'huile d'onagre est une excellente source d'acide linolénique qui est un acide gras essentiel important.
Acide linolénique désigne l'un des deux acides gras isomères suivants :
• l’acide α-linolénique : un oméga -3 que l'on trouve principalement dans les huiles végétales ; c'est cet acide gras que l'on appelle généralement acide linolénique.
• l'acide γ-linolénique : un oméga-6.
L’onagre - plante médicinale :
Système nerveux : favorise la transmission des messages nerveux, agit sur l'influx nerveux et sur l'action des nerfs.
Système cardiovasculaire : régularise le cholestérol sanguin, la tension artérielle et prévient l'agrégation des plaquettes sanguines.
Système reproducteur : équilibre la production d'oestrogènes et de la progestérone dont les taux fluctuent constamment pendant la deuxième moitié du cycle menstruel.
Système immunitaire : stimule la production des lymphocytes T, cellules actives de l'immunité.
Peau, ongles et cheveux : améliore la qualité du tissu cutané, des cheveux et des ongles.
Pancréas : l'huile d'onagre, grâce à l'acide gamma-linolénique et aux prostaglandines de type E1, agit comme l'insuline et renforce l'action de cette dernière au niveau cellulaire.
L'huile d'onagre est aussi appelée huile de primerose ou huile de primevère vespérale.
Posologie de l’huile d’onagre:
L'huile d'onagre du commerce est habituellement normalisée entre 8 % et 10 % d'acide gamma-linolénique et se présente le plus souvent sous forme de capsules de 500 mg, 1 000 mg ou 1 300 mg. On recommande généralement de la prendre deux ou trois fois par jour, aux repas. Les effets bénéfiques de l’huile d’onagre peuvent prendre de trois à six mois avant de se faire sentir.
Historique de l’huile d’onagre:
Les Amérindiens consommaient la racine et les graines de l’onagre pour se nourrir. En usage externe, la plante servait à soigner les contusions, les hémorroïdes et les maladies de peau. Ils l’employaient aussi par voie orale pour soulager les troubles respiratoires et l’arthrite. Aujourd’hui, c’est l'huile tirée des graines qu'on emploie.
mercredi 8 septembre 2010
LA FICAIRE
LA FICAIRE
Petits soleils, les fleurs de la ficaire.
Ils éclairent ma marche enchantée
A travers les bois
Qui attendent en silence
L’éclosion des premières feuilles.
Pas vieillissants,
Pas allongés !
Mais je vis encore,
Encore je vis, ô mon âme !
Je suis lumière,
Je suis chant,
Je suis pluie, argile, terre,
Battements de coeur
Imprévisibles
Comme un texte antique à traduire !
Je suis encore et toujours,
Toujours et encore, mon âme,
La vivante calligraphie du printemps
Sur les pages transparentes du ciel !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 8 septembre 2010
Glose :
Ficaire - Ranunculus ficaria - (n.f.) : plante vivace à racines fibreuses, granuleuses, qui présentent des tubercules ovoïdes et charnus de la famille des Ranunculacées. Ficaire vient du mot latin ficus, « figue », en raison de ses racines en forme de petites figues.
La souche, très courte, donne naissance à plusieurs tiges, hautes de 20 cm environ, couchées ou montantes, groupées en touffe. Les feuilles, alternes, à pétioles élargis et engainants à la base, sont en forme de cœur, crénelées, épaisses, d'un joli vert foncé dessus, plus claires dessous. Les fleurs, étoilées, solitaires, visibles dès le mois de mars, d'un beau jaune d'or vif, sont situées à l'extrémité de la tige. Le fruit est composé de nombreux akènes obtus.
On rencontre la ficaire dans toute l'Europe. Elle préfère les lieux humides, couverts et ombragés, et pousse rarement au-delà de 1 600 mètres d'altitude. Sa multiplication s'effectue par les graines, qui ont du mal à germer, mais plus facilement par éclat des souches.
La ficaire a plusieurs noms communs : Petite éclaire, Petite chélidoine, Herbe aux hémorroïdes, Herbe au fic, Bouton d'or, Grenouillette, Épinard des bûcherons.
C’est une plante médicinale. Propriétés : analgésique, décongestionnant, anti-inflammatoire, diurétique. Très efficace contre les hémorroïdes et les jambes lourdes. Les anciens, à la campagne, avaient pour habitude d'avoir des racines fraîches de ficaire dans leurs poches pour soulager les hémorroïdes.
Sous-espèces :
• Ranunculus ficaria L. subsp. ficaria des lisières et clairières vivaces médioeuropéennes, eutrophiles, mésohygrophiles
• Ranunculus ficaria L. subsp. bulbilifer Lambinon des sous-bois herbacés médioeuropéens, basophiles, hygrophiles
• Ranunculus ficaria L. subsp. ficariiformis Rouy &
Petits soleils, les fleurs de la ficaire.
Ils éclairent ma marche enchantée
A travers les bois
Qui attendent en silence
L’éclosion des premières feuilles.
Pas vieillissants,
Pas allongés !
Mais je vis encore,
Encore je vis, ô mon âme !
Je suis lumière,
Je suis chant,
Je suis pluie, argile, terre,
Battements de coeur
Imprévisibles
Comme un texte antique à traduire !
Je suis encore et toujours,
Toujours et encore, mon âme,
La vivante calligraphie du printemps
Sur les pages transparentes du ciel !
Athanase Vantchev de Thracy
Marrakech, le 8 septembre 2010
Glose :
Ficaire - Ranunculus ficaria - (n.f.) : plante vivace à racines fibreuses, granuleuses, qui présentent des tubercules ovoïdes et charnus de la famille des Ranunculacées. Ficaire vient du mot latin ficus, « figue », en raison de ses racines en forme de petites figues.
La souche, très courte, donne naissance à plusieurs tiges, hautes de 20 cm environ, couchées ou montantes, groupées en touffe. Les feuilles, alternes, à pétioles élargis et engainants à la base, sont en forme de cœur, crénelées, épaisses, d'un joli vert foncé dessus, plus claires dessous. Les fleurs, étoilées, solitaires, visibles dès le mois de mars, d'un beau jaune d'or vif, sont situées à l'extrémité de la tige. Le fruit est composé de nombreux akènes obtus.
On rencontre la ficaire dans toute l'Europe. Elle préfère les lieux humides, couverts et ombragés, et pousse rarement au-delà de 1 600 mètres d'altitude. Sa multiplication s'effectue par les graines, qui ont du mal à germer, mais plus facilement par éclat des souches.
La ficaire a plusieurs noms communs : Petite éclaire, Petite chélidoine, Herbe aux hémorroïdes, Herbe au fic, Bouton d'or, Grenouillette, Épinard des bûcherons.
C’est une plante médicinale. Propriétés : analgésique, décongestionnant, anti-inflammatoire, diurétique. Très efficace contre les hémorroïdes et les jambes lourdes. Les anciens, à la campagne, avaient pour habitude d'avoir des racines fraîches de ficaire dans leurs poches pour soulager les hémorroïdes.
Sous-espèces :
• Ranunculus ficaria L. subsp. ficaria des lisières et clairières vivaces médioeuropéennes, eutrophiles, mésohygrophiles
• Ranunculus ficaria L. subsp. bulbilifer Lambinon des sous-bois herbacés médioeuropéens, basophiles, hygrophiles
• Ranunculus ficaria L. subsp. ficariiformis Rouy &
jeudi 2 septembre 2010
HEDDU AQUECHICHE (Amazigh)
HEDDU AQUECHICHE
A Idir
Oiseaux, oiseaux, oiseaux,
Dites-moi, oiseaux libres,
Où est la tombe
Du jeune Heddu Aquechiche ?
Dites-le moi, je vous prie
Pour que d’une main couverte de larme
Et d’un cœur saignant débordant d’amour
Je puisse y semer
Une tendre graine ailée
De cèdre.
Heddu, tombé en héros
Pour que l’antique et fière Liberté
De Jugurtha
Prenne à jamais racine
Dans le Rif,
La Patrie,
La maison,
Le foyer
De Heddu !
Qu’avec les jours,
Les années
Et les siècles
Grandisse,
Baigné par la lumière divine des montagnes,
L’arbre sacré
Des dieux berbères !
Que sur chaque feuille
Fine comme une aiguille
Et gonflée par les sèves du Rif,
S’inscrive, en lettres d’azur,
Le nom béni de Heddu,
Le fils immortel de cette terre
Plus éternelle
Que l’éternité !
Alors, oiseaux libres,
Vous viendrez tresser vos nids duveteux
Dans ses branches odorantes
Et écouter, la nuit,
Quand toutes les étoiles
Du ciel mélodieux du Sud s’allument,
Battre et chanter le cœur pur,
Le cœur innocent
Du splendide adolescent
Mort
Pour que libres et claires
Coulent et rient
Les rivières
Du Rif marié
A jamais
A l’Indépendance !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 2 septembre 2010
Glose :
Heddu Aqueshiche : jeune homme tombé pour la liberté du Rif, disciple du héros national rifain
Abdelkrim Elkhattabi.
Abdelkrim El Khattabi (né vers 1882 à Ajdir au Maroc, mort le 6 février 1963 au Caire en Égypte), de son nom complet Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi (en berbère : :) est un résistant Marocain, du Rif, zone berbère au nord-est du Maroc. Il est devenu le chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc, lors de la Guerre du Rif, puis l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme.
A Idir
Oiseaux, oiseaux, oiseaux,
Dites-moi, oiseaux libres,
Où est la tombe
Du jeune Heddu Aquechiche ?
Dites-le moi, je vous prie
Pour que d’une main couverte de larme
Et d’un cœur saignant débordant d’amour
Je puisse y semer
Une tendre graine ailée
De cèdre.
Heddu, tombé en héros
Pour que l’antique et fière Liberté
De Jugurtha
Prenne à jamais racine
Dans le Rif,
La Patrie,
La maison,
Le foyer
De Heddu !
Qu’avec les jours,
Les années
Et les siècles
Grandisse,
Baigné par la lumière divine des montagnes,
L’arbre sacré
Des dieux berbères !
Que sur chaque feuille
Fine comme une aiguille
Et gonflée par les sèves du Rif,
S’inscrive, en lettres d’azur,
Le nom béni de Heddu,
Le fils immortel de cette terre
Plus éternelle
Que l’éternité !
Alors, oiseaux libres,
Vous viendrez tresser vos nids duveteux
Dans ses branches odorantes
Et écouter, la nuit,
Quand toutes les étoiles
Du ciel mélodieux du Sud s’allument,
Battre et chanter le cœur pur,
Le cœur innocent
Du splendide adolescent
Mort
Pour que libres et claires
Coulent et rient
Les rivières
Du Rif marié
A jamais
A l’Indépendance !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 2 septembre 2010
Glose :
Heddu Aqueshiche : jeune homme tombé pour la liberté du Rif, disciple du héros national rifain
Abdelkrim Elkhattabi.
Abdelkrim El Khattabi (né vers 1882 à Ajdir au Maroc, mort le 6 février 1963 au Caire en Égypte), de son nom complet Mohamed ben Abdelkrim El Khattabi (en berbère : :) est un résistant Marocain, du Rif, zone berbère au nord-est du Maroc. Il est devenu le chef d'un mouvement de résistance contre la France et l'Espagne au Maroc, lors de la Guerre du Rif, puis l'icône des mouvements indépendantistes luttant contre le colonialisme.
mercredi 1 septembre 2010
ROSA DE PROVINS (en espagnol)
ROSA DE PROVINS
Rosa de Anacreonte,
¡ Inmortal poeta del amor!
Rosa del conde Thibaud de Champagne
y rey de Navarra!
Rosa seductora de pétalos
tiernos, dulces y delicados como
los labios de las mozas de Francia
cuyo corazón conmovido se abre,
puro e ingenuo,
a las sedosas caricias de los besos.
Noches de Provins.
Noches que exhalan vuestro
aceite delicioso y perfumado
en las cabezas dóciles de los niños.
Rosa que reaviva
las vidas sin porvenir.
¡ A los corazones sin presente!
Rosa, Amor y Altitud,
que alejas las almas.
¡ Las aguas evidentes del olvido!
Rosa,
Rosa,
Escala de divina armonía
alzada entra la carne
y la música eterna
de la
Constelación de la Lira!
Athanase Vantchev de Thracy
París, agosto de 2010
* Provins es una pequeña ciudad francesa.
Glosa:
La rosa de Provins - Rosa gallica - (n.f).: traída en las cruzadas por Thibaud IV de Champagne en 1240, fue uno de los símbolos de la ciudad de Provins en Francia y hoy forma parte de su patrimonio histórico!
Rosa gallica ha sido celebrada por el gran poeta griego Anacreonte en el siglo VI a. C. Es sin duda la conquista romana que aporta en Gaule a estas rosas llamadas más tarde gallicas, matorrales resistentes y poco exigentes en cuidados.
En efecto, la rosa está presente en forma de bálsamo, esencia y pétalos , en la civilización romana en particular en el culto de los muertos.
En el curso del tiempo estas rosas no dejaron de evolucionar y rosales salvajes se desarrollaron al lado cultivadas para necesidades particulares: es el caso de Rose de Provins o Rosa gallica officinalis, las propiedades medicinales reconocidas: preparada en confites o en jarabe, tienen virtudes tranquilizadoras sobre los dolores de digestión; preparada en loción, sana y purifica la piel; preparada en melaza suaviza la garganta...
Olivier de Serres (1539-1619), el fundador de la agronomía en Francia, reconoce " numerosas virtudes en el destilado de agua de rosas y que sirve para los boticarios en jarabes y varias cosas ".
Contamos que Thibaud IV, conde de Champagne trae de su expedición a Jerusalén, un rosal...
La tradición oral es sólida, pero ningún texto de crónicas aporta la prueba. Su alma de poeta es sin duda maravillada por la belleza de las rosaledas situadas en los palacios del Sultán de Damasco. Thibaud entonces habría deseado desarrollar la cultura de esta rosa sobre las laderas de Châtel.
Todavía podemos imaginar que, de esta cultura intensiva nace el lazo que une la ciudad con esta flor, que en lo sucesivo está presente en las tradiciones: le ofrecieron a los visitantes tales como François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XI, cojines de pétalos secos.
En el momento de las procesiones de la Fiesta de Dios o comuniones solemnes, son lanzados sobre el cortejo de las mozas quienes llevan sombreros de rosas …
Contamos también que Edmon de Lancastre, hermano del rey de Inglaterra, casado en segundas nupcias con Blanche de Artois, viuda de Enrique III conde de Champagne , pone a la rosa de Provins en sus armas…la rosa roja de la Guerra de las dos rosas…
traduit en espagnol par Janice Montouliu
Rosa de Anacreonte,
¡ Inmortal poeta del amor!
Rosa del conde Thibaud de Champagne
y rey de Navarra!
Rosa seductora de pétalos
tiernos, dulces y delicados como
los labios de las mozas de Francia
cuyo corazón conmovido se abre,
puro e ingenuo,
a las sedosas caricias de los besos.
Noches de Provins.
Noches que exhalan vuestro
aceite delicioso y perfumado
en las cabezas dóciles de los niños.
Rosa que reaviva
las vidas sin porvenir.
¡ A los corazones sin presente!
Rosa, Amor y Altitud,
que alejas las almas.
¡ Las aguas evidentes del olvido!
Rosa,
Rosa,
Escala de divina armonía
alzada entra la carne
y la música eterna
de la
Constelación de la Lira!
Athanase Vantchev de Thracy
París, agosto de 2010
* Provins es una pequeña ciudad francesa.
Glosa:
La rosa de Provins - Rosa gallica - (n.f).: traída en las cruzadas por Thibaud IV de Champagne en 1240, fue uno de los símbolos de la ciudad de Provins en Francia y hoy forma parte de su patrimonio histórico!
Rosa gallica ha sido celebrada por el gran poeta griego Anacreonte en el siglo VI a. C. Es sin duda la conquista romana que aporta en Gaule a estas rosas llamadas más tarde gallicas, matorrales resistentes y poco exigentes en cuidados.
En efecto, la rosa está presente en forma de bálsamo, esencia y pétalos , en la civilización romana en particular en el culto de los muertos.
En el curso del tiempo estas rosas no dejaron de evolucionar y rosales salvajes se desarrollaron al lado cultivadas para necesidades particulares: es el caso de Rose de Provins o Rosa gallica officinalis, las propiedades medicinales reconocidas: preparada en confites o en jarabe, tienen virtudes tranquilizadoras sobre los dolores de digestión; preparada en loción, sana y purifica la piel; preparada en melaza suaviza la garganta...
Olivier de Serres (1539-1619), el fundador de la agronomía en Francia, reconoce " numerosas virtudes en el destilado de agua de rosas y que sirve para los boticarios en jarabes y varias cosas ".
Contamos que Thibaud IV, conde de Champagne trae de su expedición a Jerusalén, un rosal...
La tradición oral es sólida, pero ningún texto de crónicas aporta la prueba. Su alma de poeta es sin duda maravillada por la belleza de las rosaledas situadas en los palacios del Sultán de Damasco. Thibaud entonces habría deseado desarrollar la cultura de esta rosa sobre las laderas de Châtel.
Todavía podemos imaginar que, de esta cultura intensiva nace el lazo que une la ciudad con esta flor, que en lo sucesivo está presente en las tradiciones: le ofrecieron a los visitantes tales como François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XI, cojines de pétalos secos.
En el momento de las procesiones de la Fiesta de Dios o comuniones solemnes, son lanzados sobre el cortejo de las mozas quienes llevan sombreros de rosas …
Contamos también que Edmon de Lancastre, hermano del rey de Inglaterra, casado en segundas nupcias con Blanche de Artois, viuda de Enrique III conde de Champagne , pone a la rosa de Provins en sus armas…la rosa roja de la Guerra de las dos rosas…
traduit en espagnol par Janice Montouliu
10 POEMES SUR LES FLEURS
11.
LES MILLEPERTUIS
Les millepertuis d’or,
Bourgeons de mots amènes,
Par-delà le ruisseau inquiet –
Je deviens de plus en plus serein.
Pourtant, Noriko, je sais,
Il n’y a pas d’île où peuvent accoster
Les bateaux du chagrin.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Millepertuis (n.m) : le nom de millepertuis signifie mille trous. Il est dû à l'espèce commune européenne Hypericum perforatum qui possède de petites glandes translucides. En observant les feuilles par transparence, ces glandes donnent l'impression d'une multitude de minuscules perforations. Le genre Hypericum est composé d'environ 400 espèces réparties dans le monde entier, sauf dans les déserts et les régions arctiques. Sous les tropiques, on ne rencontre cependant des millepertuis qu'en montagne. Les millepertuis sont le plus souvent des plantes herbacées, annuelles ou vivaces. Ce sont aussi parfois des arbustes ou même des petits arbres (Hypericum lanceolatum) pouvant atteindre une dizaine de mètres de hauteur.
Les feuilles sont simples, opposées, de forme ovale à lancéolée. Les fleurs, d'un jaune plus ou moins vif, possèdent cinq pétales (rarement quatre) et de nombreuses étamines. Les fruits sont généralement des capsules sèches qui éclatent à maturité en libérant un grand nombre de très petites graines, mais il existe des espèces à fruits charnus (Hypericum androsaemum).
Les extraits et préparations phytothérapiques connus et commercialisés sous le nom de « millepartuis », utilisés dans le traitement de dépression légères à modérées et de troubles de l'humeur, sont également tirés exclusivement de l'espèce Hypericum perforatum. Quelques autres représentants du genre Hypericum peuvent localement être employés dans le domaine de la santé mais la plupart des espèces de millepertuis ne connaissent aucun usage médical.
12.
LA VALERIANE
Blanche, la fine valériane
Aux fleurs en corymbes,
Dissimulant ses innombrables trésors
Dans les coffrets d’or de ses racines
Qui effraient l’armée des elfes,
Chante, enchantée,
Sous le frivole nuage
Des libellules.
Allez-vous en,
Pourpres frénésies du désir !
Rayons coupants de juillet,
Purifiez mon cœur
De toutes ses mortes certitudes !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose:
Valériane (n.f.) : la Valériane des collines, Valériane officinale ou Valériane à petites feuilles (Valeriana officinalis L.), connue aussi sous les appellations vernaculaires d’Herbe-au(x)-chat(s), d’Herbe de Saint-Georges, ou d’Herbe à la meurtrie (rampante) est une plante herbacée vivace de la famille des Valérianacées. Elle est utilisée pour favoriser le sommeil et atténuer la nervosité.
Alors que les linguistes voient dans le nom de cette plante un dérivé du verbe latin valere, « être fort », le Trésor informatisé de la langue française précise que le nom de valériane vient « du latin médiéval valeriana, d'après le latin Valeria, province romaine de Panonie (l’actuelle Hongrie)…où cette plante était très répandue. »
Hippocrate, Dioscoride et d'autres auteurs anciens recommandaient la valériane dans diverses indications.
Dans la campagne de Bologne en Italie, on croyait autrefois qu'il y avait une valériane mâle (valérien) et une valériane femelle. On attribuait aussi à la valériane le pouvoir de chasser les elfes. Son appellation d'herbe-aux-chats est due à l'attirance de ces animaux pour son odeur : alors qu'elle semble agir comme un calmant sur l'homme, son influence est inverse sur les chats. En fait, elle provoquerait un état proche de l'euphorie éthylique ou cannabique chez ces félins.
13.
LA ROSE DE PROVINS
Rose d’Anacréon,
L’immortel poète de l’amour !
Rose du comte Thibaud de Champagne
Et roi de Navarre !
Rose séductrice aux pétales
Tendres, doux et délicats comme
Les lèvres des jeunes filles de France
Dont le cœur ému s’ouvre,
Pur et naïf,
Aux soyeuses caresses des baisers.
Nuits de Provins,
Nuits qui répandez votre
Délicieuse huile parfumée
Sur les têtes dociles des enfants
Rose qui rends la vie
Aux vies sans lendemain,
Aux cœurs sans aujourd’hui !
Rose, Amour et Hauteur,
Qui éloignes des âmes
Les eaux évidentes de l’oubli !
Rose,
Rose,
Echelle de divine harmonie
Dressée entre la chair
Et la musique éternelle
De la
Constellation de la Lyre !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
La rose de Provins – Rosa gallica – (n.f.) : rapportée des croisades par Thibaud IV de Champagne en 1240, elle est devenue l’un des symboles de la ville de Provins en France et fait aujourd’hui partie de son patrimoine historique !
La rosa gallica est déjà célébrée par le grand poète grec Anacréon au VIe siècle av. J.-C. C’est sans doute la conquête romaine qui apporte en Gaule ces roses dites plus tard galliques, buissons résistants et peu exigeants en soins.
En effet, la rose est présente sous forme de baume, d’essence, de pétales dans la civilisation romaine, en particulier dans le culte des morts.
Au fil du temps ces roses n’ont cessé d’évoluer et des rosiers sauvages se sont développés à côté de formes cultivées pour des besoins particuliers : c’est le cas de la Rose de Provins ou Rosa gallica officinalis aux propriétés médicinales reconnues : préparée en confit ou en sirop, elle a des vertus apaisantes sur les maux de digestion ; préparée en lotion elle assainit et purifie la peau ; préparée en sucre d’orge, elle adoucit la gorge...
Olivier de Serres (1539-1619), le fondateur de l’agronomie en France, reconnaît « de nombreuses vertus à celle qui distille bonne eau de rose et servant aux apothicaires ès sirops et autres choses... ».
On raconte que Thibaud IV, comte de Champagne rapporte de son expédition à Jérusalem un rosier...
La tradition orale est solide, mais aucun texte de chroniques n’en apporte la preuve. Son âme de poète est sans doute émerveillée par la beauté des roseraies situées dans les palais du Sultan de Damas. Thibaud aurait alors souhaité développer la culture de cette rose sur les coteaux du Châtel.
On peut encore imaginer que, de cette culture intensive naît le lien qui unit la ville à cette fleur, qui désormais est présente dans les traditions : on offre aux visiteurs de marque, tels François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XI, des coussins de pétales séchés.
Lors des processions de la Fête Dieu ou des communions solennelles, on en lance sur le cortège des jeunes filles, et on porte des chapeaux de roses…
On raconte aussi qu’Edmond de Lancastre, frère du roi d’Angleterre, époux en secondes noces de Blanche d’Artois, veuve d’Henri III comte de Champagne, met la rose de Provins dans ses armes…, rose rouge de la Guerre des deux roses…
14.
GENTIANE LUTEA
La grande, la superbe gentiane
A l’allure impériale
Avec ses pétales d’or étoilés ;
La montagne reste émerveillée
Devant tant de grâce inédite
En ce mois d’août
Rayonnant de splendeur !
Ah, mon amour,
Âme irisée de mon âme,
Mon rêve facetté,
A quelle ligne de mon poème
T’ai-je oubliée ?
Ô amour dans sa voix totale !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, aout 2010
Glose:
Gentiane (n.f.) : plante, nom vernaculaire qui désigne en français plusieurs espèces de la famille des Gentianacées.
Une trentaine d'espèces sont présentes en Europe. Parmi elles :
• Gentiane acaule - Gentiana acaulis L.
• Gentiane amère - Gentianella amarella (L.) Börner
• Gentiane Asclépiade - Gentiana asclepiadea L.
• Gentiane des champs - Gentianella campestris (L.) Börner
• Gentiane ciliée - Gentianopsis ciliata (L.) Ma
• Gentiane jaune - Gentiana lutea L. -
• Gentiane des neiges - Gentiana nivalis L.
• Gentiane des marais - Gentiana pneumonanthe L.
• Gentiane pourpre - Gentiana purpurea L.
• Gentiane de printemps - Gentiana verna L.
• Grande gentiane - voir gentiane jaune
Les gentianes appartiennent avant tout au monde sauvage, mais certaines espèces sont cultivées pour leurs fleurs en forme de trompette qui sont le plus souvent d'une couleur bleue inimitable. D'autres espèces de plus grande taille ont des fleurs de couleur jaune.
On l'utilise dans l'industrie des arômes. La gentiane est aussi intéressante en cosmétique.
Certaines espèces ont des propriétés médicinales, par exemple les racines de la grande gentiane (Gentiana lutea), macérées et/ou distillées, sont utilisées dans la fabrication de liqueurs ou d'apéritifs, comme par exemple la « Suze », l’« Avèze », la « Salers », etc.
Usages thérapeutiques :
La racine de la gentiane est employée depuis l'antiquité pour ses vertus apéritives, digestives et toniques. Elle est utilisée en phytothérapie en application externe et elle agit localement. Autrefois, les utilisations pouvaient être médicinales, notamment comme un des multiples constituants de la thériaque et du diascordium de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.
15.
L’ECHINACEE POURPRE
L’adorable échinacée,
L’affable marguerite pourpre
Aux reflets chatoyants !
Ange miséricordieux qui soigne,
Avec une délicatesse transparente,
Les cicatrices de mon cœur fatigué
En y déversant,
Sa tête d’or liquide,
Toute la lumière
De l’été !
Ô sentiers qui n’atteignent jamais la maison !
Ô vie gurrière qui as fait de moi
Un labyrinthe de pourpre silence !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Echinacée pourpre – Echinacea puprurea ou Rudbeckia purpurea– (n.f.) : plante vivace de 100 à 150 cm de hauteur de la famille des Astéracées originaire d'Amérique du Nord. Ses feuilles sont caduques, lancéolées, vert sombre, rugueuses. Les fleurs de l’échinacée sont blanches ou rose. L’écinacée pourpre a le cœur pourpre et les pétales roses. Fruits : akène tétragone. Floraison : été et automne.
Ce sont surtout ses racines qui sont intéressantes, on peut l'utiliser sous forme d'huile essentielle. Grâce a ses vertus antivirales, antibactériennes et antifongiques, l'échinacée est un excellent stimulant du système immunitaire (voix respiratoires).
Ses propriétés antiallergiques et anti-inflammatoires aident l'épiderme à cicatriser.
16.
LA PASSIFLORE
Passiflore, toi, fleur aimée,
Beauté spectaculaire,
Image vivante
De la Passion du Christ :
Ta couronne hérissée
N’est-elle pas
La couronne d’épines du Seigneur,
Tes cinq étamines - ses plaies,
Tes trois stigmates – les trois clous froids
Qui fixaient son beau corps
A la Croix rédemptrice ?
Arômes, sons, couleurs,
Apothéose à travers le ciel,
Mon cœur en flammes !
Ah, d’une si grande,
D’une si impassible simplicité
Est le jour !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Passiflore – Passiflora – (n.f.) : genre de plantes, les passiflores. Il en existe plus de 530 espèces de cette fleur appartenant à la famille des Passifloracées. Ce sont des plantes grimpantes aux fleurs spectaculaires.
Elles tirent leur nom du fait que les missionnaires jésuites d'Amérique du Sud se servaient, pour représenter la Passion du Christ auprès des indigènes, de la fleur de cette liane : son pistil, les dessins de sa corolle et diverses pièces florales ressembleraient à une couronne d'épines, au marteau et aux clous de la Crucifixion.
Les parties aériennes de la passiflore officinale (Passiflora incarnata) sont connues en phytothérapie pour leur action anxiolytique et sédative. La grenadille (Passiflora edulis) donne un fruit comestible à la saveur acidulée (le fruit de la passion) qui entre dans la composition de sorbets, de jus ou de coulis. Et la passiflore bleue (Passiflora caerulea) est la passiflore ornementale la plus cultivée en France métropolitaine.
Un peu d’histoire :
Les passiflores étaient inconnues des Européens avant la découverte de l'Amérique par les Espagnols.
La première mention littéraire d'une passiflore se trouve dans la description de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1533 où il mentionne les fruits de granadilla (petites grenades) dans les vergers aux alentours de la ville.
Une vingtaine d'années plus tard, on trouve une description plus élaborée des passiflores dans l'ouvrage du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes publié en 1569-1574. Il fut probablement aussi le premier à employer le terme religieux de flos de passionis « fleur de la passion » pour la désigner, car la fleur était selon lui, « précisément faite pour représenter la Passion du Christ ». Monardes, né à Séville en 1493, n'est jamais allé en Amérique mais grâce à ses informateurs et aux échantillons de plantes qu'on lui ramenait des Indes Occidentales, il put donner dans son ouvrage Historia Medicinal... des descriptions détaillées et relativement objectives de la passiflore, du tabac et de la coca.
Le terme même de Passiflora fut créé par Federigo Cesi, le fondateur de l'Accademia dei Lincei, dans une publication datée 1628 et publiée en 1651.
Avant Linné, seuls quelques botanistes comme Francisco Hernandez, Leonard Pluckenet, Charles Plumier et Tournefort ont décrit diverses espèces de passiflores. La première monographie du genre Passiflora est l'œuvre de Johan Gustav Hallman, un élève de Linné. Dans une présentation remarquablement moderne, il décrit 22 espèces, donne leurs synonymes, l'utilisation qu'en font les indigènes, ainsi qu'une classification et leur distribution.
En 1753, point de départ conventionnel de la taxinomie moderne, Linné, dans Species Plantarum, crée le genre Passiflora et donne une description de 24 espèces, en reprenant les travaux de Hallman, nombre porté ensuite à 35 par Lamarck en 1789 puis à 43 par Cavanilles en 1790. L'étape suivante fut la création de la famille des Passifloraceae et la description de 15 espèces supplémentaires, par Antoine-Laurent de Jussieu (1805).
Au XIXe et XXe siècle, les plus grands contributeurs au progrès de la connaissance des passiflores furent de Candolle (1828), Roemer (1846) puis Maxwell Tyndell Masters (1871), Hermann A. T. Harms (1893) et Ellsworth P. Killip (1938).
17.
GINKGO
Ô arbre d’archimagie,
Plante fabuleuse,
Plus vieille que les lourds dinosaures,
Toi qui as résisté à tant de millions d’années,
Toi qui seul as survécu
Au satanique champignon de Hiroshima !
Mes lèvres posées
Sur tes si charnelle, si vertes feuilles,
Ginkgo des dieux !
Je te supplie, arbre ami,
Ralentis dans leur vol vertigineux
Les ailes fatales du Destin
De celui qui n’a jamais pu marcher
Sur les lumineux sentiers du bonheur !
Transforme-moi, arbre, en joyeux aegipan,
En nuit éternelle,
En songe qui fait gonfler d’amour
Les semences de la Terre !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Ginkgo - Ginkgo biloba – (n.m.): le Ginkgo biloba ou « arbre aux quarante écus » ou encore « arbre aux mille écus » (银杏 yínxìng en chinois, maidenhair tree en anglais) est la seule espèce actuelle de la famille des Ginkgoacea. On en connaît sept autres espèces maintenant fossiles. Le ginkgo est considéré comme une forme panchronique (espèce actuelle présentant des ressemblances morphologiques avec des espèces éteintes). C'est la plus ancienne famille d'arbres connue, puisqu'elle serait apparue il y a plus de 270 millions d’années. Elle existait déjà une quarantaine de millions d'années avant l'apparition des dinosaures.
Histoire :
Le Ginkgo biloba est naturalisé dans le sud-est de la Chine dans les Monts Tianmushan. Il s'agit d'une espèce cultivée, la version sauvage ayant presque complètement disparue. De là, il arrive au Japon et en Corée aux alentours du XIIe siècle.
Engelbert Kaempfer, médecin et botaniste allemand séjourna au Japon de 1690 à 1692 en mission pour la Compagnie des Indes néerlandaises. Il fut le premier Européen à avoir fait une description de cet arbre dans son mémoire Amoenitatum exoticarum (publié en 1712).
Il rapporta des graines de ginkgo en Hollande et c’est dans le jardin botanique d’Utrecht que les premiers ginkgo européens furent plantés vers 1750.
Le premier pied de Ginkgo biloba en France a été apporté par Auguste Broussonnet (1761-1807) qui l'avait reçu en présent de Sir Joseph Banks (1743-1820). Broussonnet le donna alors à Antoine Gouan (1733-1821) qui le planta dans le jardin botanique de Montpellier. Il donna pour la première fois des graines le 12 avril 1812. En 1795, une bouture prise sur ce ginkgo de Montpellier est plantée au Jardin des plantes de Paris. Ces deux arbres sont toujours vivants à ce jour.
Origine du nom :
Le nom latin ginkgo vient de l'ancienne lecture japonaise ginkyō du mot chinois 銀杏, notée ぎんきょう avec la notation rekishiteki kanazukai dans l'atlas botanique « Kinmôzui » de Nakamura Tekisai (1629-1702).
En chinois moderne, 銀 se prononce yín et signifie « argent », tandis que 杏 se prononce xìng et signifie « abricot ». Le composé 銀杏 se prononce alors yínxìng : « abricot d’argent ».
Aegipan (n.m.) : dans les mythologies grecque et romaine, l'ægipan était une divinité champêtre mi-homme mi-animal, la plupart du temps dotée de pieds et d'oreilles de chèvre. Associée au dieu Pan, elle s'apparentait aux faunes, satyres et chèvre-pieds.
Elle pouvait prendre parfois la forme d'une créature chimérique représentée la plupart du temps avec un corps de chèvre et une queue de poisson, tel le Capricorne représenté dans le Zodiaque, mais aussi de lions à queue de poisson, taureaux, etc.
18.
ULMAIRE
Le ciel si limpide
Qu’il semble taillé
Dans la chair transparente
D’un diamant !
L’air calme et la paix
Sereine comme une très vieille
Ode grecque !
Des modestes ulmaires odorantes
Dans un coin reculé du jardin
Balance leur tendresse
Sous l’haleine d’une brise rosée !
Ô tribu princière dédaignée
Qui émeut jusqu’aux larmes
Mon cœur !
Nuits mauves,
Habillez leurs fleurs luisantes de ces reines
De la lumière
Des lunes nouvelles !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Ulmaire ou Reine-des-prés – Filipendula ulmaria L. Maxim.= Spirea ulmaria – (n.f.) : plante herbacée diurétique et sudorifique d'un grand intérêt appartenant à la famille des Rosacées, dont les fleurs blanches très odorantes sont groupées en ombelles.
Peu connue avant le XIXe siècle, elle est considérée de nos jours comme l'un des meilleurs remèdes végétaux européens de la cellulite et de l'adipose, très utile aussi dans l'excès d'urée, l'arthrite, le rhumatisme aigu et chronique, l'hydropisie, l'ascite, l'œdème des membres, les gonflements articulaires. Elle est indiquée encore comme un remède efficace de la grippe et des fièvres éruptives.
L'infusion des sommités fleuries (conservation un an au plus) s'obtient en mettant 50 grammes de végétal au contact de 1 litre d'eau à 90 0C environ (l'eau bouillante détruit le principe actif) ; infuser pendant dix minutes ; trois tasses par jour. À forte dose, la plante peut provoquer des troubles rénaux et cardiaques.
Les fleurs d'ulmaire ont servi à aromatiser le vin et la bière. Elles teignent en jaune.
19.
LAVANDE
Le lit de ma mère
Sentait si bon la lavande,
Le vieux lit !
Je pense,
En ce jour d’or de septembre,
A ma mère morte !
C’est elle qui a fait émerger en moi
Le Poète.
Elle, qui chantait le soir,
D’une voix angélique,
Les antiques chansons thraces
De Bulgarie !
Mère qui aimait répéter
A tes enfants :
« Être plus, être une vie
Toujours nouvelle,
Une vie totale,
Être la musique profonde
Qui en nous
Toujours jaillit,
Être la danse
Qui perpétuellement
En nous se forme » !
Mère !...
Glose :
Lavande – Lavandula - (n.f.) : arbrisseau dicotylédone de la famille des Lamiacées ou Labiées et du genre Lavandula, à fleurs le plus souvent mauves ou violettes disposées en épis, dont la plupart des espèces sont très odorantes. La lavande est largement utilisée dans toutes les branches de la parfumerie. Elle pousse surtout sur les sols calcaires secs et ensoleillés, à l'exception de Lavandula stoechas, qui préfère les sols siliceux.
Toutes les lavandes sont des plantes mellifères, très recherchées par les abeilles.
Historique :
Venue de l'ouest du bassin méditerranéen, la lavande était déjà utilisée par les Romains pour conserver le linge et parfumer les bains. En Provence, la lavande fut utilisée dès le Moyen Âge pour la composition de parfums et celle des médicaments, mais c'est à partir du XIXE siècle que sa culture se développe.
L'essor de la production française d’huiles essentielles de lavande fine est lié à l'implantation de parfumeries dans la région de Grasse. La mise en culture organisée systématique du lavandin, dans les années 1950, prendra ensuite le relais.
Après plusieurs crises qui entraînent la chute de la production et une régression des cultures, les plantations sont relancées par la stabilisation des surfaces à cultiver et le développement des moyens de distillation.
20.
L’ACHILEE MILLEFEUILLE
L’achillée millefeuille
A envahi le petit sentier
Qui mène au vieux pont
En bois d’acacia.
Plus personne ne passe
Par le petit sentier !
Plus personne
N’interroge les oracles
Dans l’antique temple champêtre
Tombé en ruine !
Personne de ceux
Qui furent jadis
Si chers à mon cœur !
Mes yeux n’ont plus de larmes
Pour pleurer !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Achillée millefeuille - Achillea millefolium – (n.f.) : plante herbacée vivace de la famille des Astéracées. La plante possède plusieurs noms vernaculaires : herbe de la Saint-Jean ,herbe de Saint-Joseph, herbe à dinde, herbe au charpentier, aux cochers, aux militaires, herbe aux coupures, saigne-nez, sourcil de Vénus.
Selon Pline, naturaliste romain du premier siècle après J.-C., son nom lui vient d’Achille, héros de la mythologie grecque, qui s'en servit pour guérir ses blessures.
C'est une plante stolonifère (de stolon avec le suffixe – fère, qui donne des stolons, sorte d’organe végétal) vivace, aux tiges variant de 18 à 80 cm, aux feuilles finement bipennatilobées (doublement pennées, dont les nervures sont disposées comme les barbes d'une plume) vert foncé, très allongées et découpées en fines lanières courtes.
Les fleurs sont souvent blanches, roses ou pourpres. Les fleurons du centre (fleurs en tube) sont jaunâtres. Les capitules aux sommets des tiges forment des corymbes. Corymbe (n.m.) : en botanique, le corymbe est une inflorescence simple, indéfinie, dans laquelle l'ensemble des fleurs se trouvent dans le même plan, un peu comme dans une ombelle, et leurs pédoncule insérés sur la tige de façon étagée comme dans une grappe, les pédoncules étant d'autant plus longs que les fleurs sont périphériques.
Histoire de l'usage médicinal de cette plante :
• La réputation de la plante comme médicinale remonte à la préhistoire, comme le montrent les recherches archéologiques faites à Shanidar, en Irak. Les hommes de Néandertal semblaient avoir une pharmacie rudimentaire basée sur les plantes, et l’une des huit plantes identifiées au moyen des grains de pollen trouvés sur ce gisement était l'achillée.
• Le Grec Dioscoride (Ier siècle ap. J.-C.) fut le premier à mentionner le millefeuille comme une plante incomparable pour traiter les plaies saignantes ainsi que les ulcères anciens ou récents.
• Au IVe siècle ap. J.-C., le médecin bordelais Marcellus Empiricus devait reprendre cette thèse pour recommander le millefeuille contre les saignements.
• Jusqu'au XIXe siècle, elle a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les fleurs et feuilles aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues (qui stimulent le flux sanguin), hypotensives, anti-hémorroïdales.
• Yi Jing (le Livre des changements)
Traditionnellement, depuis plus de deux millénaires, des millions de Chinois utilisent, pour interroger l'oracle, 50 tiges d'achillée millefeuille, par un savant et répétitif système de calculs avec les tiges. Le procédé, censé favoriser le vide intérieur, la concentration sur la question posée et une certaine « adéquation à l'instant », est également en faveur auprès de milliers d'Occidentaux s'intéressant à la pensée chinoise. Cette technique divinatoire se nomme l'achilléomancie.
LES MILLEPERTUIS
Les millepertuis d’or,
Bourgeons de mots amènes,
Par-delà le ruisseau inquiet –
Je deviens de plus en plus serein.
Pourtant, Noriko, je sais,
Il n’y a pas d’île où peuvent accoster
Les bateaux du chagrin.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Millepertuis (n.m) : le nom de millepertuis signifie mille trous. Il est dû à l'espèce commune européenne Hypericum perforatum qui possède de petites glandes translucides. En observant les feuilles par transparence, ces glandes donnent l'impression d'une multitude de minuscules perforations. Le genre Hypericum est composé d'environ 400 espèces réparties dans le monde entier, sauf dans les déserts et les régions arctiques. Sous les tropiques, on ne rencontre cependant des millepertuis qu'en montagne. Les millepertuis sont le plus souvent des plantes herbacées, annuelles ou vivaces. Ce sont aussi parfois des arbustes ou même des petits arbres (Hypericum lanceolatum) pouvant atteindre une dizaine de mètres de hauteur.
Les feuilles sont simples, opposées, de forme ovale à lancéolée. Les fleurs, d'un jaune plus ou moins vif, possèdent cinq pétales (rarement quatre) et de nombreuses étamines. Les fruits sont généralement des capsules sèches qui éclatent à maturité en libérant un grand nombre de très petites graines, mais il existe des espèces à fruits charnus (Hypericum androsaemum).
Les extraits et préparations phytothérapiques connus et commercialisés sous le nom de « millepartuis », utilisés dans le traitement de dépression légères à modérées et de troubles de l'humeur, sont également tirés exclusivement de l'espèce Hypericum perforatum. Quelques autres représentants du genre Hypericum peuvent localement être employés dans le domaine de la santé mais la plupart des espèces de millepertuis ne connaissent aucun usage médical.
12.
LA VALERIANE
Blanche, la fine valériane
Aux fleurs en corymbes,
Dissimulant ses innombrables trésors
Dans les coffrets d’or de ses racines
Qui effraient l’armée des elfes,
Chante, enchantée,
Sous le frivole nuage
Des libellules.
Allez-vous en,
Pourpres frénésies du désir !
Rayons coupants de juillet,
Purifiez mon cœur
De toutes ses mortes certitudes !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose:
Valériane (n.f.) : la Valériane des collines, Valériane officinale ou Valériane à petites feuilles (Valeriana officinalis L.), connue aussi sous les appellations vernaculaires d’Herbe-au(x)-chat(s), d’Herbe de Saint-Georges, ou d’Herbe à la meurtrie (rampante) est une plante herbacée vivace de la famille des Valérianacées. Elle est utilisée pour favoriser le sommeil et atténuer la nervosité.
Alors que les linguistes voient dans le nom de cette plante un dérivé du verbe latin valere, « être fort », le Trésor informatisé de la langue française précise que le nom de valériane vient « du latin médiéval valeriana, d'après le latin Valeria, province romaine de Panonie (l’actuelle Hongrie)…où cette plante était très répandue. »
Hippocrate, Dioscoride et d'autres auteurs anciens recommandaient la valériane dans diverses indications.
Dans la campagne de Bologne en Italie, on croyait autrefois qu'il y avait une valériane mâle (valérien) et une valériane femelle. On attribuait aussi à la valériane le pouvoir de chasser les elfes. Son appellation d'herbe-aux-chats est due à l'attirance de ces animaux pour son odeur : alors qu'elle semble agir comme un calmant sur l'homme, son influence est inverse sur les chats. En fait, elle provoquerait un état proche de l'euphorie éthylique ou cannabique chez ces félins.
13.
LA ROSE DE PROVINS
Rose d’Anacréon,
L’immortel poète de l’amour !
Rose du comte Thibaud de Champagne
Et roi de Navarre !
Rose séductrice aux pétales
Tendres, doux et délicats comme
Les lèvres des jeunes filles de France
Dont le cœur ému s’ouvre,
Pur et naïf,
Aux soyeuses caresses des baisers.
Nuits de Provins,
Nuits qui répandez votre
Délicieuse huile parfumée
Sur les têtes dociles des enfants
Rose qui rends la vie
Aux vies sans lendemain,
Aux cœurs sans aujourd’hui !
Rose, Amour et Hauteur,
Qui éloignes des âmes
Les eaux évidentes de l’oubli !
Rose,
Rose,
Echelle de divine harmonie
Dressée entre la chair
Et la musique éternelle
De la
Constellation de la Lyre !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
La rose de Provins – Rosa gallica – (n.f.) : rapportée des croisades par Thibaud IV de Champagne en 1240, elle est devenue l’un des symboles de la ville de Provins en France et fait aujourd’hui partie de son patrimoine historique !
La rosa gallica est déjà célébrée par le grand poète grec Anacréon au VIe siècle av. J.-C. C’est sans doute la conquête romaine qui apporte en Gaule ces roses dites plus tard galliques, buissons résistants et peu exigeants en soins.
En effet, la rose est présente sous forme de baume, d’essence, de pétales dans la civilisation romaine, en particulier dans le culte des morts.
Au fil du temps ces roses n’ont cessé d’évoluer et des rosiers sauvages se sont développés à côté de formes cultivées pour des besoins particuliers : c’est le cas de la Rose de Provins ou Rosa gallica officinalis aux propriétés médicinales reconnues : préparée en confit ou en sirop, elle a des vertus apaisantes sur les maux de digestion ; préparée en lotion elle assainit et purifie la peau ; préparée en sucre d’orge, elle adoucit la gorge...
Olivier de Serres (1539-1619), le fondateur de l’agronomie en France, reconnaît « de nombreuses vertus à celle qui distille bonne eau de rose et servant aux apothicaires ès sirops et autres choses... ».
On raconte que Thibaud IV, comte de Champagne rapporte de son expédition à Jérusalem un rosier...
La tradition orale est solide, mais aucun texte de chroniques n’en apporte la preuve. Son âme de poète est sans doute émerveillée par la beauté des roseraies situées dans les palais du Sultan de Damas. Thibaud aurait alors souhaité développer la culture de cette rose sur les coteaux du Châtel.
On peut encore imaginer que, de cette culture intensive naît le lien qui unit la ville à cette fleur, qui désormais est présente dans les traditions : on offre aux visiteurs de marque, tels François Ier, Catherine de Médicis, Henri IV, Louis XI, des coussins de pétales séchés.
Lors des processions de la Fête Dieu ou des communions solennelles, on en lance sur le cortège des jeunes filles, et on porte des chapeaux de roses…
On raconte aussi qu’Edmond de Lancastre, frère du roi d’Angleterre, époux en secondes noces de Blanche d’Artois, veuve d’Henri III comte de Champagne, met la rose de Provins dans ses armes…, rose rouge de la Guerre des deux roses…
14.
GENTIANE LUTEA
La grande, la superbe gentiane
A l’allure impériale
Avec ses pétales d’or étoilés ;
La montagne reste émerveillée
Devant tant de grâce inédite
En ce mois d’août
Rayonnant de splendeur !
Ah, mon amour,
Âme irisée de mon âme,
Mon rêve facetté,
A quelle ligne de mon poème
T’ai-je oubliée ?
Ô amour dans sa voix totale !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, aout 2010
Glose:
Gentiane (n.f.) : plante, nom vernaculaire qui désigne en français plusieurs espèces de la famille des Gentianacées.
Une trentaine d'espèces sont présentes en Europe. Parmi elles :
• Gentiane acaule - Gentiana acaulis L.
• Gentiane amère - Gentianella amarella (L.) Börner
• Gentiane Asclépiade - Gentiana asclepiadea L.
• Gentiane des champs - Gentianella campestris (L.) Börner
• Gentiane ciliée - Gentianopsis ciliata (L.) Ma
• Gentiane jaune - Gentiana lutea L. -
• Gentiane des neiges - Gentiana nivalis L.
• Gentiane des marais - Gentiana pneumonanthe L.
• Gentiane pourpre - Gentiana purpurea L.
• Gentiane de printemps - Gentiana verna L.
• Grande gentiane - voir gentiane jaune
Les gentianes appartiennent avant tout au monde sauvage, mais certaines espèces sont cultivées pour leurs fleurs en forme de trompette qui sont le plus souvent d'une couleur bleue inimitable. D'autres espèces de plus grande taille ont des fleurs de couleur jaune.
On l'utilise dans l'industrie des arômes. La gentiane est aussi intéressante en cosmétique.
Certaines espèces ont des propriétés médicinales, par exemple les racines de la grande gentiane (Gentiana lutea), macérées et/ou distillées, sont utilisées dans la fabrication de liqueurs ou d'apéritifs, comme par exemple la « Suze », l’« Avèze », la « Salers », etc.
Usages thérapeutiques :
La racine de la gentiane est employée depuis l'antiquité pour ses vertus apéritives, digestives et toniques. Elle est utilisée en phytothérapie en application externe et elle agit localement. Autrefois, les utilisations pouvaient être médicinales, notamment comme un des multiples constituants de la thériaque et du diascordium de la pharmacopée maritime occidentale au XVIIIe siècle.
15.
L’ECHINACEE POURPRE
L’adorable échinacée,
L’affable marguerite pourpre
Aux reflets chatoyants !
Ange miséricordieux qui soigne,
Avec une délicatesse transparente,
Les cicatrices de mon cœur fatigué
En y déversant,
Sa tête d’or liquide,
Toute la lumière
De l’été !
Ô sentiers qui n’atteignent jamais la maison !
Ô vie gurrière qui as fait de moi
Un labyrinthe de pourpre silence !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Echinacée pourpre – Echinacea puprurea ou Rudbeckia purpurea– (n.f.) : plante vivace de 100 à 150 cm de hauteur de la famille des Astéracées originaire d'Amérique du Nord. Ses feuilles sont caduques, lancéolées, vert sombre, rugueuses. Les fleurs de l’échinacée sont blanches ou rose. L’écinacée pourpre a le cœur pourpre et les pétales roses. Fruits : akène tétragone. Floraison : été et automne.
Ce sont surtout ses racines qui sont intéressantes, on peut l'utiliser sous forme d'huile essentielle. Grâce a ses vertus antivirales, antibactériennes et antifongiques, l'échinacée est un excellent stimulant du système immunitaire (voix respiratoires).
Ses propriétés antiallergiques et anti-inflammatoires aident l'épiderme à cicatriser.
16.
LA PASSIFLORE
Passiflore, toi, fleur aimée,
Beauté spectaculaire,
Image vivante
De la Passion du Christ :
Ta couronne hérissée
N’est-elle pas
La couronne d’épines du Seigneur,
Tes cinq étamines - ses plaies,
Tes trois stigmates – les trois clous froids
Qui fixaient son beau corps
A la Croix rédemptrice ?
Arômes, sons, couleurs,
Apothéose à travers le ciel,
Mon cœur en flammes !
Ah, d’une si grande,
D’une si impassible simplicité
Est le jour !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Passiflore – Passiflora – (n.f.) : genre de plantes, les passiflores. Il en existe plus de 530 espèces de cette fleur appartenant à la famille des Passifloracées. Ce sont des plantes grimpantes aux fleurs spectaculaires.
Elles tirent leur nom du fait que les missionnaires jésuites d'Amérique du Sud se servaient, pour représenter la Passion du Christ auprès des indigènes, de la fleur de cette liane : son pistil, les dessins de sa corolle et diverses pièces florales ressembleraient à une couronne d'épines, au marteau et aux clous de la Crucifixion.
Les parties aériennes de la passiflore officinale (Passiflora incarnata) sont connues en phytothérapie pour leur action anxiolytique et sédative. La grenadille (Passiflora edulis) donne un fruit comestible à la saveur acidulée (le fruit de la passion) qui entre dans la composition de sorbets, de jus ou de coulis. Et la passiflore bleue (Passiflora caerulea) est la passiflore ornementale la plus cultivée en France métropolitaine.
Un peu d’histoire :
Les passiflores étaient inconnues des Européens avant la découverte de l'Amérique par les Espagnols.
La première mention littéraire d'une passiflore se trouve dans la description de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1533 où il mentionne les fruits de granadilla (petites grenades) dans les vergers aux alentours de la ville.
Une vingtaine d'années plus tard, on trouve une description plus élaborée des passiflores dans l'ouvrage du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes publié en 1569-1574. Il fut probablement aussi le premier à employer le terme religieux de flos de passionis « fleur de la passion » pour la désigner, car la fleur était selon lui, « précisément faite pour représenter la Passion du Christ ». Monardes, né à Séville en 1493, n'est jamais allé en Amérique mais grâce à ses informateurs et aux échantillons de plantes qu'on lui ramenait des Indes Occidentales, il put donner dans son ouvrage Historia Medicinal... des descriptions détaillées et relativement objectives de la passiflore, du tabac et de la coca.
Le terme même de Passiflora fut créé par Federigo Cesi, le fondateur de l'Accademia dei Lincei, dans une publication datée 1628 et publiée en 1651.
Avant Linné, seuls quelques botanistes comme Francisco Hernandez, Leonard Pluckenet, Charles Plumier et Tournefort ont décrit diverses espèces de passiflores. La première monographie du genre Passiflora est l'œuvre de Johan Gustav Hallman, un élève de Linné. Dans une présentation remarquablement moderne, il décrit 22 espèces, donne leurs synonymes, l'utilisation qu'en font les indigènes, ainsi qu'une classification et leur distribution.
En 1753, point de départ conventionnel de la taxinomie moderne, Linné, dans Species Plantarum, crée le genre Passiflora et donne une description de 24 espèces, en reprenant les travaux de Hallman, nombre porté ensuite à 35 par Lamarck en 1789 puis à 43 par Cavanilles en 1790. L'étape suivante fut la création de la famille des Passifloraceae et la description de 15 espèces supplémentaires, par Antoine-Laurent de Jussieu (1805).
Au XIXe et XXe siècle, les plus grands contributeurs au progrès de la connaissance des passiflores furent de Candolle (1828), Roemer (1846) puis Maxwell Tyndell Masters (1871), Hermann A. T. Harms (1893) et Ellsworth P. Killip (1938).
17.
GINKGO
Ô arbre d’archimagie,
Plante fabuleuse,
Plus vieille que les lourds dinosaures,
Toi qui as résisté à tant de millions d’années,
Toi qui seul as survécu
Au satanique champignon de Hiroshima !
Mes lèvres posées
Sur tes si charnelle, si vertes feuilles,
Ginkgo des dieux !
Je te supplie, arbre ami,
Ralentis dans leur vol vertigineux
Les ailes fatales du Destin
De celui qui n’a jamais pu marcher
Sur les lumineux sentiers du bonheur !
Transforme-moi, arbre, en joyeux aegipan,
En nuit éternelle,
En songe qui fait gonfler d’amour
Les semences de la Terre !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Ginkgo - Ginkgo biloba – (n.m.): le Ginkgo biloba ou « arbre aux quarante écus » ou encore « arbre aux mille écus » (银杏 yínxìng en chinois, maidenhair tree en anglais) est la seule espèce actuelle de la famille des Ginkgoacea. On en connaît sept autres espèces maintenant fossiles. Le ginkgo est considéré comme une forme panchronique (espèce actuelle présentant des ressemblances morphologiques avec des espèces éteintes). C'est la plus ancienne famille d'arbres connue, puisqu'elle serait apparue il y a plus de 270 millions d’années. Elle existait déjà une quarantaine de millions d'années avant l'apparition des dinosaures.
Histoire :
Le Ginkgo biloba est naturalisé dans le sud-est de la Chine dans les Monts Tianmushan. Il s'agit d'une espèce cultivée, la version sauvage ayant presque complètement disparue. De là, il arrive au Japon et en Corée aux alentours du XIIe siècle.
Engelbert Kaempfer, médecin et botaniste allemand séjourna au Japon de 1690 à 1692 en mission pour la Compagnie des Indes néerlandaises. Il fut le premier Européen à avoir fait une description de cet arbre dans son mémoire Amoenitatum exoticarum (publié en 1712).
Il rapporta des graines de ginkgo en Hollande et c’est dans le jardin botanique d’Utrecht que les premiers ginkgo européens furent plantés vers 1750.
Le premier pied de Ginkgo biloba en France a été apporté par Auguste Broussonnet (1761-1807) qui l'avait reçu en présent de Sir Joseph Banks (1743-1820). Broussonnet le donna alors à Antoine Gouan (1733-1821) qui le planta dans le jardin botanique de Montpellier. Il donna pour la première fois des graines le 12 avril 1812. En 1795, une bouture prise sur ce ginkgo de Montpellier est plantée au Jardin des plantes de Paris. Ces deux arbres sont toujours vivants à ce jour.
Origine du nom :
Le nom latin ginkgo vient de l'ancienne lecture japonaise ginkyō du mot chinois 銀杏, notée ぎんきょう avec la notation rekishiteki kanazukai dans l'atlas botanique « Kinmôzui » de Nakamura Tekisai (1629-1702).
En chinois moderne, 銀 se prononce yín et signifie « argent », tandis que 杏 se prononce xìng et signifie « abricot ». Le composé 銀杏 se prononce alors yínxìng : « abricot d’argent ».
Aegipan (n.m.) : dans les mythologies grecque et romaine, l'ægipan était une divinité champêtre mi-homme mi-animal, la plupart du temps dotée de pieds et d'oreilles de chèvre. Associée au dieu Pan, elle s'apparentait aux faunes, satyres et chèvre-pieds.
Elle pouvait prendre parfois la forme d'une créature chimérique représentée la plupart du temps avec un corps de chèvre et une queue de poisson, tel le Capricorne représenté dans le Zodiaque, mais aussi de lions à queue de poisson, taureaux, etc.
18.
ULMAIRE
Le ciel si limpide
Qu’il semble taillé
Dans la chair transparente
D’un diamant !
L’air calme et la paix
Sereine comme une très vieille
Ode grecque !
Des modestes ulmaires odorantes
Dans un coin reculé du jardin
Balance leur tendresse
Sous l’haleine d’une brise rosée !
Ô tribu princière dédaignée
Qui émeut jusqu’aux larmes
Mon cœur !
Nuits mauves,
Habillez leurs fleurs luisantes de ces reines
De la lumière
Des lunes nouvelles !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Ulmaire ou Reine-des-prés – Filipendula ulmaria L. Maxim.= Spirea ulmaria – (n.f.) : plante herbacée diurétique et sudorifique d'un grand intérêt appartenant à la famille des Rosacées, dont les fleurs blanches très odorantes sont groupées en ombelles.
Peu connue avant le XIXe siècle, elle est considérée de nos jours comme l'un des meilleurs remèdes végétaux européens de la cellulite et de l'adipose, très utile aussi dans l'excès d'urée, l'arthrite, le rhumatisme aigu et chronique, l'hydropisie, l'ascite, l'œdème des membres, les gonflements articulaires. Elle est indiquée encore comme un remède efficace de la grippe et des fièvres éruptives.
L'infusion des sommités fleuries (conservation un an au plus) s'obtient en mettant 50 grammes de végétal au contact de 1 litre d'eau à 90 0C environ (l'eau bouillante détruit le principe actif) ; infuser pendant dix minutes ; trois tasses par jour. À forte dose, la plante peut provoquer des troubles rénaux et cardiaques.
Les fleurs d'ulmaire ont servi à aromatiser le vin et la bière. Elles teignent en jaune.
19.
LAVANDE
Le lit de ma mère
Sentait si bon la lavande,
Le vieux lit !
Je pense,
En ce jour d’or de septembre,
A ma mère morte !
C’est elle qui a fait émerger en moi
Le Poète.
Elle, qui chantait le soir,
D’une voix angélique,
Les antiques chansons thraces
De Bulgarie !
Mère qui aimait répéter
A tes enfants :
« Être plus, être une vie
Toujours nouvelle,
Une vie totale,
Être la musique profonde
Qui en nous
Toujours jaillit,
Être la danse
Qui perpétuellement
En nous se forme » !
Mère !...
Glose :
Lavande – Lavandula - (n.f.) : arbrisseau dicotylédone de la famille des Lamiacées ou Labiées et du genre Lavandula, à fleurs le plus souvent mauves ou violettes disposées en épis, dont la plupart des espèces sont très odorantes. La lavande est largement utilisée dans toutes les branches de la parfumerie. Elle pousse surtout sur les sols calcaires secs et ensoleillés, à l'exception de Lavandula stoechas, qui préfère les sols siliceux.
Toutes les lavandes sont des plantes mellifères, très recherchées par les abeilles.
Historique :
Venue de l'ouest du bassin méditerranéen, la lavande était déjà utilisée par les Romains pour conserver le linge et parfumer les bains. En Provence, la lavande fut utilisée dès le Moyen Âge pour la composition de parfums et celle des médicaments, mais c'est à partir du XIXE siècle que sa culture se développe.
L'essor de la production française d’huiles essentielles de lavande fine est lié à l'implantation de parfumeries dans la région de Grasse. La mise en culture organisée systématique du lavandin, dans les années 1950, prendra ensuite le relais.
Après plusieurs crises qui entraînent la chute de la production et une régression des cultures, les plantations sont relancées par la stabilisation des surfaces à cultiver et le développement des moyens de distillation.
20.
L’ACHILEE MILLEFEUILLE
L’achillée millefeuille
A envahi le petit sentier
Qui mène au vieux pont
En bois d’acacia.
Plus personne ne passe
Par le petit sentier !
Plus personne
N’interroge les oracles
Dans l’antique temple champêtre
Tombé en ruine !
Personne de ceux
Qui furent jadis
Si chers à mon cœur !
Mes yeux n’ont plus de larmes
Pour pleurer !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, août 2010
Glose :
Achillée millefeuille - Achillea millefolium – (n.f.) : plante herbacée vivace de la famille des Astéracées. La plante possède plusieurs noms vernaculaires : herbe de la Saint-Jean ,herbe de Saint-Joseph, herbe à dinde, herbe au charpentier, aux cochers, aux militaires, herbe aux coupures, saigne-nez, sourcil de Vénus.
Selon Pline, naturaliste romain du premier siècle après J.-C., son nom lui vient d’Achille, héros de la mythologie grecque, qui s'en servit pour guérir ses blessures.
C'est une plante stolonifère (de stolon avec le suffixe – fère, qui donne des stolons, sorte d’organe végétal) vivace, aux tiges variant de 18 à 80 cm, aux feuilles finement bipennatilobées (doublement pennées, dont les nervures sont disposées comme les barbes d'une plume) vert foncé, très allongées et découpées en fines lanières courtes.
Les fleurs sont souvent blanches, roses ou pourpres. Les fleurons du centre (fleurs en tube) sont jaunâtres. Les capitules aux sommets des tiges forment des corymbes. Corymbe (n.m.) : en botanique, le corymbe est une inflorescence simple, indéfinie, dans laquelle l'ensemble des fleurs se trouvent dans le même plan, un peu comme dans une ombelle, et leurs pédoncule insérés sur la tige de façon étagée comme dans une grappe, les pédoncules étant d'autant plus longs que les fleurs sont périphériques.
Histoire de l'usage médicinal de cette plante :
• La réputation de la plante comme médicinale remonte à la préhistoire, comme le montrent les recherches archéologiques faites à Shanidar, en Irak. Les hommes de Néandertal semblaient avoir une pharmacie rudimentaire basée sur les plantes, et l’une des huit plantes identifiées au moyen des grains de pollen trouvés sur ce gisement était l'achillée.
• Le Grec Dioscoride (Ier siècle ap. J.-C.) fut le premier à mentionner le millefeuille comme une plante incomparable pour traiter les plaies saignantes ainsi que les ulcères anciens ou récents.
• Au IVe siècle ap. J.-C., le médecin bordelais Marcellus Empiricus devait reprendre cette thèse pour recommander le millefeuille contre les saignements.
• Jusqu'au XIXe siècle, elle a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les fleurs et feuilles aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues (qui stimulent le flux sanguin), hypotensives, anti-hémorroïdales.
• Yi Jing (le Livre des changements)
Traditionnellement, depuis plus de deux millénaires, des millions de Chinois utilisent, pour interroger l'oracle, 50 tiges d'achillée millefeuille, par un savant et répétitif système de calculs avec les tiges. Le procédé, censé favoriser le vide intérieur, la concentration sur la question posée et une certaine « adéquation à l'instant », est également en faveur auprès de milliers d'Occidentaux s'intéressant à la pensée chinoise. Cette technique divinatoire se nomme l'achilléomancie.
LAVANDE
LAVANDE
Le lit de ma mère
Sentait si bon la lavande,
Le vieux lit !
Je pense,
En ce jour d’or de septembre,
A ma mère morte !
C’est elle qui a fait émerger en moi
Le Poète.
Elle, qui chantait le soir,
D’une voix angélique,
Les antiques chansons thraces
De Bulgarie !
Mère qui aimait répéter
A tes enfants :
« Être plus, être une vie
Toujours nouvelle,
Une vie totale,
Être la musique profonde
Qui en nous
Toujours jaillit,
Être la danse
Qui perpétuellement
En nous se forme » !
Mère !...
Glose :
Lavande – Lavandula - (n.f.) : arbrisseau dicotylédone de la famille des Lamiacées ou Labiées et du genre Lavandula, à fleurs le plus souvent mauves ou violettes disposées en épis, dont la plupart des espèces sont très odorantes. La lavande est largement utilisée dans toutes les branches de la parfumerie. Elle pousse surtout sur les sols calcaires secs et ensoleillés, à l'exception de Lavandula stoechas, qui préfère les sols siliceux.
Toutes les lavandes sont des plantes mellifères, très recherchées par les abeilles.
Historique :
Venue de l'ouest du bassin méditerranéen, la lavande était déjà utilisée par les Romains pour conserver le linge et parfumer les bains. En Provence, la lavande fut utilisée dès le Moyen Âge pour la composition de parfums et celle des médicaments, mais c'est à partir du XIXE siècle que sa culture se développe.
L'essor de la production française d’huiles essentielles de lavande fine est lié à l'implantation de parfumeries dans la région de Grasse. La mise en culture organisée systématique du lavandin, dans les années 1950, prendra ensuite le relais.
Après plusieurs crises qui entraînent la chute de la production et une régression des cultures, les plantations sont relancées par la stabilisation des surfaces à cultiver et le développement des moyens de distillation.
Le lit de ma mère
Sentait si bon la lavande,
Le vieux lit !
Je pense,
En ce jour d’or de septembre,
A ma mère morte !
C’est elle qui a fait émerger en moi
Le Poète.
Elle, qui chantait le soir,
D’une voix angélique,
Les antiques chansons thraces
De Bulgarie !
Mère qui aimait répéter
A tes enfants :
« Être plus, être une vie
Toujours nouvelle,
Une vie totale,
Être la musique profonde
Qui en nous
Toujours jaillit,
Être la danse
Qui perpétuellement
En nous se forme » !
Mère !...
Glose :
Lavande – Lavandula - (n.f.) : arbrisseau dicotylédone de la famille des Lamiacées ou Labiées et du genre Lavandula, à fleurs le plus souvent mauves ou violettes disposées en épis, dont la plupart des espèces sont très odorantes. La lavande est largement utilisée dans toutes les branches de la parfumerie. Elle pousse surtout sur les sols calcaires secs et ensoleillés, à l'exception de Lavandula stoechas, qui préfère les sols siliceux.
Toutes les lavandes sont des plantes mellifères, très recherchées par les abeilles.
Historique :
Venue de l'ouest du bassin méditerranéen, la lavande était déjà utilisée par les Romains pour conserver le linge et parfumer les bains. En Provence, la lavande fut utilisée dès le Moyen Âge pour la composition de parfums et celle des médicaments, mais c'est à partir du XIXE siècle que sa culture se développe.
L'essor de la production française d’huiles essentielles de lavande fine est lié à l'implantation de parfumeries dans la région de Grasse. La mise en culture organisée systématique du lavandin, dans les années 1950, prendra ensuite le relais.
Après plusieurs crises qui entraînent la chute de la production et une régression des cultures, les plantations sont relancées par la stabilisation des surfaces à cultiver et le développement des moyens de distillation.
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