samedi 16 avril 2011

LA VIGILE PASCALE

LA VIGILE PASCALE

A mes parents, en ces jours de Carême

« Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie »

Evangile selon saint Jean, XIV, 14

Et voici
Que les portes intenses du soir se referment,
L’âme, ornée de rameaux de safran,
Vogue dans l’espace des syllabes charnelles
Des phrases décentrées.

Nuit absolue à force de silence…
Et Dieu qui fulmine
Dans la quiétude du cœur.

Cette immense solitude verticale
Au milieu de la veillée des arbres en fleurs
Et le triomphe des boutures.
Sans hâte ni âpreté.

Quelle merveille
Le vocabulaire d’eau scintillante,
Le méat du nez
Rempli du parfum
Qu’exhalent les cercles successifs
De roses évangéliques.

Un Nom qui s’écrit en lettres de soleil
Hante les lèvres,
Un Nom qui dit la vie
Dans sa vertigineuse perfection.

Je touche de doigt sa splendeur
Afin que,
Dans la nuit,
Je croisse !

Et je crois, Seigneur,
Que Tu es le Chemin,
La Vérité et la Vie.

La Vie !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, ce samedi 16 avril, l’An de l’Incarnation MMXI

Glose :

Vigile (n.f.) : du latin vigilia, « veille, veillée ». Veille d’une fête importante : La vigile de Noël, Vigile pascale. Office célébré ce jour-là, de matines à none.

Vigile (n.m.) : du latin vigil, « éveillé ». Chacun des gardes de nuit, institués par Auguste pour la police nocturne de Rome, sous le commandement du préfet des vigiles. Veilleur de nuit. Personne exerçant une fonction de surveillance au sein d’une police privée.

Méat (n.m.) : du latin meatus, « passage, conduit ». Anatomie : orifice d’un canal : méat supérieur, moyen, inférieur du nez.

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