JOIE
(ή χαρά)
« Le fontane aperte nei giardini. »
(Les fontaines ouvertes dans les jardins… »
Corrado Govoni
Cette frêle, humble, blanche
Marguerite
Au bord du sentier
Qui court joyeux vers les collines !
Comme elle me semble belle
A cette heure de l’après-midi !
Plus belle que tout au monde,
Et pleine d’étonnement
De me voir ému !
Elle, splendide et pure
Comme tous les êtres
Que Dieu n’a jamais quittés !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 8 août 20008
Premier jours des Jeux Olympiques de Chine.
Glose :
Corrado Govoni (1884-1965) : poète italien. Né près de Ferrare de souche paysanne, ce chantre inlassable de la plaine du Pô quitta sa terre vers la trentaine pour faire à Milan puis à Rome, où il mourut, les métiers les plus divers, en même temps qu'il écrivait nouvelles, romans, pièces de théâtre, anthologies. Govoni poursuivit surtout, de façon exemplaire, pendant plus de cinquante ans, sa carrière de poète. Tout au long de ce demi-siècle dramatique, agité sur le plan littéraire et secoué de vicissitudes privées, à travers les éclipses et les consécrations de sa renommée (de 1933 à 1953, bien des prix le couronnèrent), il n'a cessé d'œuvrer à l'élaboration de son langage poétique, sa seule aventure, sa joie. Ses premiers vers, à vingt ans - Le Fiale (Les Fioles) ; Armonia in grigio e in silenzio (Harmonie en gris et en silence) -, rompirent, en pleine gloire d'annunzienne, avec l'art du maître. On y entendait, dans une langue effacéeet un modeste monde mélancolique, les premiers accents crépusculaires : Mais bien vite apparut dans ses vers un monde plus vigoureux, une abondance jamais vue de choses présentées en un inventaire surprenant.
vendredi 8 août 2008
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