dimanche 7 février 2010

MONTEVIDEO

MONTEVIDEO


A Janice Montouliu

« Ô âme, toi plus précieuse que l’univers entier »

Saint Isaac le Syrien

Les choses aimées ne peuvent mourir, ma chère Janice,
Ni devenir oubli comme le désire Léthé,
L’amour élève le cœur, sanctifiant l’été,
Et les jardins splendides de ta cité d’iris !

La mer et l’étoile, Vénus et Adonis,
Les nuits élyséennes et les aurores pourprées
Habillent ses places exquises, ses rues et ses allées
De leurs sereins murmures, profonds comme des prémisses !

Puisse un jour mon âme, amie des pythonisses,
Errer, vêtue de grâce, de chants et de clarté
Parmi les âmes légères de ta limpide contrée

Et leurs paroles plus douces que l’ombre des calices !
Ainsi, ayant touché de mes pupilles le temps,
Mourir dans le sourire limpide de l’océan !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 7 février 2010

Je dédie ce poème à l’excellente poétesse uruguayenne, Janice Montouliu, éprise de son pays et de sa ville centrale, Montevideo.

Glose :

Saint Isaac le Syrien : ermite qui a vécu en Syrie au VIIe siècle.

Léthé : dans la mythologie grecque, Léthé, fille d’Éris (la Discorde), est la personnification de l'Oubli. Elle est souvent confondue avec le fleuve Léthé, un des cinq fleuves des Enfers, parfois nommé « fleuve de l'Oubli ».

Vénus : Vénus est la déesse de l’amour et de la beauté dans la mythologie romaine. Elle est équivalente à la grecque Aphrodite et à l’étrusque Turan.

Adonis : dans la mythologie grecque, Adonis est un dieu symbolisant la mort et le renouveau de la nature. Il est associé à la rose et au myrte. Doté d'une grande beauté, Adonis fut aimé d’Aphrodite (Vénus).

Pythonisse : dans la mythologie grecque, prêtresse du dieu Apollon (Phébus) également appelée la Pythie. On surnommait Apollon « le Pythien » du fait qu'il avait tué le serpent Python. Les pythonisses : femmes douées du don de prophétie.

Prémisse (n.f.) : une prémisse est une proposition, considérée comme évidente par elle-même ou démontrée dans un autre raisonnement, à partir de laquelle on déduit une conclusion.

Dans un syllogisme, les deux premières prémisses s'appellent la majeure et la mineure.

Aucun commentaire: