IL EST DES JOURS
Il est des jours où, triste,
Tu te lèves le matin,
Ouvres la fenêtre et attrapes
De tes mains alanguies
Le silence minéral du jour.
Pourtant,
Ton cœur lacéré par la fureur des années
Est avide de chaleur, de paroles ardentes,
D’une vaste multitude de petites choses
Qui sont l’impalpable trésor,
Le sens et le juste accomplissement de la vie.
Pourquoi
L’air, si sonore à certaines heures,
Si joyeusement dansant dans l’âme les anémones blanches,
Reste-t-il muet ?
Où sont-ils, les harmoniques des pensées claires,
Les contrepoints délicats de l’amitié
Qui relient les mouvements inlassables du monde ?
Qu’est devenu le doux souvenir
D’une robe limpide rouge rubis
Aux des reflets de cerise,
Ouvrant de sa grâce l’intime sérénité
Des mots et des poèmes ?
Je tire les rideaux,
Reviens à ma table envahie de livres,
Ouvre Bushidô, l’âme
du Japon,
Et plonge dans les splendeurs
De la rêverie !
Athanase
Vantchev de Thracy
Paris, le 5 mai 2013, Pâques orthodoxe !
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