SONNET DE PLÉNITUDE
À Pierre-Antoine
« Was aber scön ist, scheint es inihm
selbst »
(“Ce qui est beau est
comblé par son propre éclat”)
Eduard Mörike
Clair, noyé de rêves, le cœur adolescent
Embrasse l’éternité de ses battements d’azur !
Ô mains remplies d’aurore, soie des chevelures,
Etreinte printanière des âmes avec le vent !
Ainsi, Ami aimé, les chantres romantiques
Ont exalté, en pleurs, l’amour et la tendresse
En transformant en odes leur solennelle détresse,
En livres somptueux leur destinée tragique.
Mais moi je veux aimer comme les clochettes des champs
L’exquise simplicité des ruisseaux limpides,
Les cris bouleversant des alouettes candides,
La langue élogieuse du ciel étincelant.
Je veux, couché dans l’herbe, sentir vos doigts nacrés
Posés sur mon visage, plongés dans mes pensées.
Athanase
Vantchev de Thracy
Paris, le 8 janvier 2013
Glose :
Eduard Mörike (8 septembre 1804 - 4 mars 1874) : poète et écrivain romantique allemand. Il est
l’auteur de magnifiques sonnets d’amour et des romans Le Peintre
Nolten et Le Voyage de Mozart à Prague
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