mercredi 8 octobre 2008

L'ARCHER ASSYRIEN

L’ARCHER ASSYRIEN

A Kevin

« L’air est bleu de tourterelles
le ciel le vent se sont tus »

Joë Bousquet

La rose embrasse la rose sous le sourire de l’air
Et tu viens vers moi, resplendissant de joie,
Mon Prince assyrien, insigne de ma foi,
Emblème du temps sans fin, mon monogramme solaire !

Je prie le dieu Assur trônant de l’Esharra,
En écoutant chanter parmi les flèches ta voix!

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 8 octobre 2008

Glose :

Assyrien, ne (adj.) : habitant d’Assyrie. Assyrie (n.f.) : ancien empire du nord de la Mésopotamie, dont la capitale fut d'abord la ville d’Assur, puis, en 879 av. J.-C., Kalkhu, et en 745, Ninive sur le Tigre. L'Assyrie contrôlait des territoires qui s'étendaient sur quatre pays actuels : Syrie, Turquie, Irak, Iran.

La divinité principale de l’Assyrie était Assur, dieu éponyme de la ville à partir de laquelle s’est formé le royaume, et où se trouvait son grand temple, l’Esharra. Dans la théologie assyrienne, Assur est le véritable maître du royaume, et le roi n’est que son vicaire et son grand prêtre. C’est le dieu qui lui ordonne ce qu’il doit faire, et le souverain doit lui rendre des comptes, comme en témoignent les rapports de campagnes qui lui sont parfois adressés par des rois. Assur prend une dimension de plus en plus importante au fur et à mesure que son royaume grandit jusqu’à devenir une sorte de « divinité impérialiste ». Sur le modèle de ce qui se passait à Babylone pour Mardouk, le clergé d’Assur fit de lui le Roi des Dieux. C’est à la théologie assyrienne que les juifs empruntèrent non seulement la plupart de leurs visions du monde, mais un grand nombre de mythes et de textes.


Joë Bousquet (1897-1950) : poète français. Gravement blessé au printemps 1918, à 21 ans (atteint à la colonne vertébrale par une balle allemande), il fut paralysé à hauteur des pectoraux, perdit l'usage de ses membres inférieurs et resta alité toute sa vie à Carcassonne, au 53 rue de Verdun, dans une chambre dont les volets furent fermés en permanence. Avec ses amis François-Paul Alibert, Ferdinand Alquié, Claude-Louis Estève et René Nelli, il fonda en 1928 la revue Chantiers. Bousquet fut en relation épistolaire avec de nombreux écrivains et artistes dont Paul Eluard, Louis Aragon, Jean Paulhan, Max Ernst, Arp, etc. Une rue à Carcassonne porte aujourd’hui son nom. C’est à la théologie assyrienne que les juifs empruntèrent la plupart de leur vision du monde.


Monogramme (n.m.) : du grec monogrammos / μονόγραμμος, « qui n’est formé que d’un seul trait, de simples contours ». Chiffre composé de la lettre initiale ou de la réunion de plusieurs lettres (initiales et autres) d’un nom, entrelacées en un seul caractère. Monogramme brodé sur un mouchoir. Monogramme du Christ : chrisme. Marque ou signature abrégée : sigle. Artiste qui signe d’un monogramme (monogrammiste).

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