FERVEUR
(‘η σπουδή)
A Victor Martynov
« Pour que vienne l'heure où le soir chantera en nous… »
Christian Hubin
Âme, il n’y a pas de retour sans la grâce,
Pas de retour sans la grâce des élues !
Oui, âme, prendre un bain de rosée
Dans les yeux de l’aube, respirer, rester immobile
Entre les flancs vert amande des hautes herbes !
Vivre, comme si j’appartenais à un au-delà égaré
Par pur hasard ou par l’incisive volonté du destin !
Seul, muet devant les fleuves des saisons,
Présent à la divine vérité de chaque chose !
Debout, face au poème
Qui rappelle le pouvoir ensorcelant
Des énigmes delphiques,
Leur concision presque ostentatoire,
Leur empire sur nos vies évanescentes !
Faire mienne cette conscience récente que cet au-delà,
Scintillant paisiblement à la surface du matin,
Est la seule réalité qui rassure,
L’unique écriture du cœur en quête de clarté !
Âme, fais que les anges de l’amour,
Cachés dans le parfum enivrant des lauriers-roses,
Soutiennent de leur sourire éthéré
La blancheur des rêves purs,
L’azur léger des pensées !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 5 février 2009
Je dédie ce poème à l’immense poète et ami russe Victor Martynov.
Glose :
Christian Hubin (né en 1941 à Marchin en Belgique) : éminent poète belge d’expression française, licencié en philosophie et en lettres. Auteur de plusieurs recueils de poésies.
jeudi 5 février 2009
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