MONARCHOMAQUE
A Gorge Buchanan
« Bienheureux les simples d’esprit, car le Royaume de Dieu est à eux »
Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc
Je hais la tyrannie des rois de la pensée,
Leur insolence morbide, leur assurance perverse,
Leurs dits diaboliques, leur despotique commerce
Avec les âmes qui osent chanter l’éternité !
Inquisiteurs malsains, j’abhorre vos théories,
Vos sataniques discours contre le Christ Céleste,
Vos mœurs dénaturées ne peuvent toucher l’agreste
Joie de mes poèmes, la foi de mes écrits !
Athanase Vantchev de Thracy
Saint-Germain-en-Laye, ce dimanche 22 février, Anno Domini MMIX
J’aime le Christ. Et rien au monde ne peut ternir ma foi en Lui. Les penseurs matérialistes, véritables monarques de la pensée contemporaine, s’acharnent avec une violence inouïe contre tous ceux qui exaltent la Foi chrétienne. Ce sont ces despotes que je méprise de tout mon cœur, de toute mon âme, de tout mon esprit.
Glose :
Monarchomaque (n.m.) : du verbe grec machomai / μαχομαι, « combattre le monarque ». Libelliste qui s'élève contre l'absolutisme royal qui s'établit à la fin du XVIe siècle en Europe occidentale. Les monarchomaques prônent une certaine « souveraineté du peuple ». L'existence au XVIe siècle des monarchomaques démontre que la théorie de l'absolutisme n'était pas une évidence. Certains, comme Juan de Mariana et Jean Boucher, sont catholiques mais la plupart sont protestants (Philippe de Mornay, François Hotman, Théodore de Bèze, Hubert Languet, George Buchanan).
La doctrine des monarchomaques était héritière du grand orateur athénien Démosthène (384-322 av. J.-C.), modèle du parfait dévouement démocratique. Aristote y voyait une loi de la nature. Cicéron s'en servit pour justifier l'assassinat de César.
Les monarchomaques ont en particulier développé l'idée selon laquelle, si le roi persécutait la religion, il violait le contrat conclu entre Dieu et le peuple et celui-ci pouvait se révolter. Il est évident qu'une telle idée, particulièrement répandue chez les protestants français, a pu inspirer l'assassin d'Henri III par le moine Clément et celui d’Henri IV par Ravaillac.
Georges Buchanan (1506-1582): poète latinisant, dramaturge et historien écossais. Éduqué en Ecosse, Buchanan arriva en 1520 à Paris, où il resta deux ans avant de repartir dans son pays. Il fut professeur au collège Sainte-Barbe et devint le précepteur d’un fils naturel de Jacques V d’Ecosse, le comte de Murray. Ayant écrit une satire contre les Franciscains, il fut emprisonné puis se réfugia en France, et enseigna pendant plusieurs années à Bordeaux et à Paris. Appelé au Portugal pour enseigner à l’Université de Coimbra (Coïmbre en français), il éprouva dans ce pays de nouvelles difficultés à cause de la hardiesse de ses opinions.
Il repassa en Écosse en 1560 et y embrassa le protestantisme. La reine Marie Stuart le chargea de la direction d’un collège, et voulut lui confier l’éducation de son fils ; il ne s’en déclara pas moins contre cette princesse dans les troubles qui suivirent et fut nommé par les États précepteur du jeune roi Jacques VI. Il consacra les dernières années de sa vie à des compositions historiques. Buchanan a écrit en latin.
dimanche 22 février 2009
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