Merci, Norton, mon cher Ami et grand Poète, merci d'avoir traduit ce poème en anglais!
GRACE
For Natacha
‘”Beauty is truth, truth beauty” -
that is all Ye know on earth, and all ye need to know.’
Keats
You come aery and tender as the dawn,
With Attic light singing in your hair,
Better times quiver brightly in your snow-white hands
Like ancient stories engraved on an amphora.
You, my beautiful Vestal, born of pearly calyxes
And iris-scented breezes which swell the sails!
O body more slender than the soul of cathedrals
And more harmonious than a line by great Alcaeus!
Hidden in the reeds, I admire your limpid steps
Which make the silent grasses and the velvet flowers
Tremble, majestic in their innocence!
Just as Venus in ancient times, split the milky foam
And lit up the earth with her emerald eyes
Changing death into life and the sky into poetry!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
30.06.09.
mardi 30 juin 2009
lundi 29 juin 2009
PAISAJE - PAYSAGE (en espagnol)
Merci, Feliciani, merci d'avoir traduit ce poème!
PAISAJE
Oh, ¿por qué me he despertado?
¿Cuándo podré dormirme de nuevo?
Alfred Edward Housman
Vuestro silencio, mi Príncipe, es tierno como la seda
de esta tarde bordada con vuelos de pájaros
y hermoso como un poema tejido por los ramos
que con ternura enlazan vuestras manos vibrando de emoción!
Traduit en espagnol par Feliciano Mejia Hidalgo (un des plus grands poètes péruviens)
PAISAJE
Oh, ¿por qué me he despertado?
¿Cuándo podré dormirme de nuevo?
Alfred Edward Housman
Vuestro silencio, mi Príncipe, es tierno como la seda
de esta tarde bordada con vuelos de pájaros
y hermoso como un poema tejido por los ramos
que con ternura enlazan vuestras manos vibrando de emoción!
Traduit en espagnol par Feliciano Mejia Hidalgo (un des plus grands poètes péruviens)
LA GRACE
LA GRÂCE
(ή χάρις)
À Natacha
“Beauty is truth, truth beauty,
- that is all Ye know on earth
and all ye need to know”
(« La beauté est vérité, la vérité beauté.
C'est tout ce que vous savez sur terre.
Et c'est tout ce qu'il faut savoir!")
John Keats
Tu viens aérienne et tendre comme l’aurore,
La lumière attique chantant dans tes cheveux,
Clair, dans tes mains de neige frémit le temps heureux
Antique comme l’histoire gravée sur les amphores.
Toi, ma belle vestale, née des calices nacrés
Et de la brise d’iris qui gonfle les voiles !
Ô corps plus élancé que l’âme des cathédrales
Et plus harmonieux qu’un vers du grand Alcée !
Caché dans les roseaux, j’admire tes pas limpides
Qui font trembler d’amour les herbes silencieuses
Et le velours des fleurs dans leur candeur splendide.
Ainsi jadis Vénus, fendit l’écume laiteuse
Illuminant la terre de ses prunelles émeraude
Changeant la mort en vie et le ciel en ode !
Athanase Vantchev de Thracy
A Paris, ce dimanche 28 juin, Anno Domini MMIX
Glose :
John Keats (Finsbury Pavement 1795 – Rome 1821) : un des plus grands poètes anglais. Thomas Keats, son père, était palefrenier chez un loueur de chevaux dont il épousa une des filles, Frances Jennings. Ils eurent cinq enfants. John était l'aîné. En 1804, son père meurt d'une chute de cheval. John n'a que 9 ans. Remariée, sa mère quitte cependant son nouvel époux et s'installe chez la grand-mère de Keats, Alice Jennings, avant de mourir de la tuberculose en 1810. John se retrouve orphelin à 15 ans dans cette Angleterre décrite par harles Dickens où les enfants de cette condition, proche du servage, n'ont guère de perspective d'avenir. Nulle part dans la correspondance du poète, on ne trouve de mention, voire d'allusion à ses parents.
Keats est placé par son tuteur à l'école d'Enfield. Grâce à l'amitié et la protection du fils du directeur, il peut passer des heures dans la bibliothèque dévorant tout ce qu'il y trouve. Le dictionnaire classique de Lamprière est son livre de chevet. Il apprend seul le latin et le français et s'essaie même à une traduction de l’Enéide.
Le tuteur du jeune Keats, un certain Richard Abbey, grossiste en thé et en café, ne voit pas d'un bon œil cet engouement pour les lettres. Il place son pupille en apprentissage auprès d'un chirurgien d'Edmonton (banlieue de Londres) Thomas Hammond. Mais Keats ne se détache pas de son goût pour la littérature. Il écrit des sonnets et consacre tous ses moments de liberté à la lecture des classiques. En 1815, il décide d'abandonner la chirurgie pour se vouer totalement à l'écriture.
Fréquentant les cercles littéraires, il rencontre alors très rapidement des écrivains de renom comme Leigh Hunt, Percy B. Shelley ou encore Benjamin Robert Haydon. Il commence par publier un premier recueil, intitulé Poems, qui ne parvient pas à toucher le public. Trop de préciosité, d'épithètes, de descriptions, trop peu de sincérité. On y décèle l'influence des élisabéthains, des lakistes, de Leigh Hunt en particulier. Mais il se fait beaucoup d'amis dans les cercles londoniens où l'on apprécie sa discrétion, son humour sans acrimonie, sa délicatesse. Il aime le bordeaux, les matches de boxe, les balades champêtres. Cette année sera peut-être la seule période de bonheur de sa trop brève existence. Il travaille à sa première grande oeuvre, Endymion, qui paraîtra en 1818. Il s'agit d'un poème narratif en quatre parties, inspiré de la mythologie grecque. Craignant les atteintes de la vieillesse et de la mort, Endymion obtient de Zeus la singulière faveur d'un sommeil éternel. Mais la vierge Artémis vient chaque soir visiter sous sa forme lunaire de Séléné le bel adolescent dont elle est éprise. L'œuvre comporte des maladresses, trop redevable aux Métamorphoses d’Ovide, elle sent l'imitation. Mais elle comprend de nombreux passages d'une authentique fraîcheur comme celui qui débute sur le vers célèbre d'une musicalité intraduisible : « A thing of beauty is a joy for ever... » (« Une chose de beauté est une joie éternelle »)
Alors que son frère George est parti s'installer aux Amériques, John Keats doit se charger de son cadet Tom atteint de tuberculose. Ce dernier finit cependant par mourir en 1818. C'est durant cette période que le poète ressent les premiers signes de la maladie qui va l'emporter.
Pour changer d'air, il entreprend un tour d'Ecosse avec son ami Charles Brown, dilettante à demi rentier et publiciste. Sac au dos, les deux amis logent dans des lieux de fortune, mangeant très mal, souffrant de la pluie. Keats découvre une société très différente de celle d'Angleterre et la décrit avec lucidité dans des lettres griffonnées sur des tables d'auberge. La religion presbytérienne qui censure tout divertissement a donné naissance à des hommes probes, mais ennuyeux, travailleurs, économes, mais dépourvus d'humour, insensibles à la beauté des choses. Composée dans ce cadre, la Ballade de Meg Merrilies est un chef-d'œuvre. Alors qu'il commence Hyperion, sa dernière grande œuvre, il rencontre chez des amis une jeune fille de dix-huit ans, mince, aux cheveux bruns, aux yeux bleus. Elle s'appelle Fanny Brown. Cultivée, parlant couramment le français et l'allemand, passionnée d'histoire, elle aime danser et briller en société. Elle ne devine pas le génie de Keats, mais s'éprend de son aspect d'adolescent fragile. Amoureux fou, il l'accable de sa jalousie maladive. À la Noël 1819, ils se fiancent. Ils n'iront pas jusqu'au mariage. La même année paraissent différentes ballades et odes, telles que Lamia, Isabella, Ode To A Nightingale, Ode to Psyche, Ode to a grecian Urn avec sa célèbre chute : « Beauty is truth, truth beauty,-that is all Ye know on earth and all ye need to know » (« Beauté est vérité et vérité beauté. Voilà tout ce qu'on sait sur terre et ce qu'il faut savoir »)
Sa maladie commence alors à s'aggraver sérieusement et, sur le conseil de ses médecins, il quitte l'Angleterre pour l'Italie, accompagné de son dernier ami, Joseph Severn. Après un séjour à Naples, il s'installe à Rome, dernière étape de sa courte vie. Il y rend le dernier soupir. On l'enterre au cimetière protestant où Shelley le rejoindra bientôt. Sur la stèle, on grave cette épitaphe qu'il a composée lui-même : « Here lies one whose name was writ in water » (littéralement: « Ici repose celui dont le nom était écrit sur l'eau »).
Alcée de Mytilène ou Alcée de Lesbos (en grec ancien Ἀλκαῖος / Alkaĩos, en latin Alcaeus) : immense poète lyrique grec. Il est né à Mytilène, tout comme Sappho dont il fut le rival et l'amoureux, la ville la plus importante de l’île de Lesbos, vers 630 av. J.-C. Pendant sa jeunesse, sa famille fut activement engagée dans la politique de sa ville natale. Nous savons qu’il a beaucoup voyagé, et qu’il a visité l’Egypte et la Palestine. Alcée est mort vers 580 av. J.-C.
(ή χάρις)
À Natacha
“Beauty is truth, truth beauty,
- that is all Ye know on earth
and all ye need to know”
(« La beauté est vérité, la vérité beauté.
C'est tout ce que vous savez sur terre.
Et c'est tout ce qu'il faut savoir!")
John Keats
Tu viens aérienne et tendre comme l’aurore,
La lumière attique chantant dans tes cheveux,
Clair, dans tes mains de neige frémit le temps heureux
Antique comme l’histoire gravée sur les amphores.
Toi, ma belle vestale, née des calices nacrés
Et de la brise d’iris qui gonfle les voiles !
Ô corps plus élancé que l’âme des cathédrales
Et plus harmonieux qu’un vers du grand Alcée !
Caché dans les roseaux, j’admire tes pas limpides
Qui font trembler d’amour les herbes silencieuses
Et le velours des fleurs dans leur candeur splendide.
Ainsi jadis Vénus, fendit l’écume laiteuse
Illuminant la terre de ses prunelles émeraude
Changeant la mort en vie et le ciel en ode !
Athanase Vantchev de Thracy
A Paris, ce dimanche 28 juin, Anno Domini MMIX
Glose :
John Keats (Finsbury Pavement 1795 – Rome 1821) : un des plus grands poètes anglais. Thomas Keats, son père, était palefrenier chez un loueur de chevaux dont il épousa une des filles, Frances Jennings. Ils eurent cinq enfants. John était l'aîné. En 1804, son père meurt d'une chute de cheval. John n'a que 9 ans. Remariée, sa mère quitte cependant son nouvel époux et s'installe chez la grand-mère de Keats, Alice Jennings, avant de mourir de la tuberculose en 1810. John se retrouve orphelin à 15 ans dans cette Angleterre décrite par harles Dickens où les enfants de cette condition, proche du servage, n'ont guère de perspective d'avenir. Nulle part dans la correspondance du poète, on ne trouve de mention, voire d'allusion à ses parents.
Keats est placé par son tuteur à l'école d'Enfield. Grâce à l'amitié et la protection du fils du directeur, il peut passer des heures dans la bibliothèque dévorant tout ce qu'il y trouve. Le dictionnaire classique de Lamprière est son livre de chevet. Il apprend seul le latin et le français et s'essaie même à une traduction de l’Enéide.
Le tuteur du jeune Keats, un certain Richard Abbey, grossiste en thé et en café, ne voit pas d'un bon œil cet engouement pour les lettres. Il place son pupille en apprentissage auprès d'un chirurgien d'Edmonton (banlieue de Londres) Thomas Hammond. Mais Keats ne se détache pas de son goût pour la littérature. Il écrit des sonnets et consacre tous ses moments de liberté à la lecture des classiques. En 1815, il décide d'abandonner la chirurgie pour se vouer totalement à l'écriture.
Fréquentant les cercles littéraires, il rencontre alors très rapidement des écrivains de renom comme Leigh Hunt, Percy B. Shelley ou encore Benjamin Robert Haydon. Il commence par publier un premier recueil, intitulé Poems, qui ne parvient pas à toucher le public. Trop de préciosité, d'épithètes, de descriptions, trop peu de sincérité. On y décèle l'influence des élisabéthains, des lakistes, de Leigh Hunt en particulier. Mais il se fait beaucoup d'amis dans les cercles londoniens où l'on apprécie sa discrétion, son humour sans acrimonie, sa délicatesse. Il aime le bordeaux, les matches de boxe, les balades champêtres. Cette année sera peut-être la seule période de bonheur de sa trop brève existence. Il travaille à sa première grande oeuvre, Endymion, qui paraîtra en 1818. Il s'agit d'un poème narratif en quatre parties, inspiré de la mythologie grecque. Craignant les atteintes de la vieillesse et de la mort, Endymion obtient de Zeus la singulière faveur d'un sommeil éternel. Mais la vierge Artémis vient chaque soir visiter sous sa forme lunaire de Séléné le bel adolescent dont elle est éprise. L'œuvre comporte des maladresses, trop redevable aux Métamorphoses d’Ovide, elle sent l'imitation. Mais elle comprend de nombreux passages d'une authentique fraîcheur comme celui qui débute sur le vers célèbre d'une musicalité intraduisible : « A thing of beauty is a joy for ever... » (« Une chose de beauté est une joie éternelle »)
Alors que son frère George est parti s'installer aux Amériques, John Keats doit se charger de son cadet Tom atteint de tuberculose. Ce dernier finit cependant par mourir en 1818. C'est durant cette période que le poète ressent les premiers signes de la maladie qui va l'emporter.
Pour changer d'air, il entreprend un tour d'Ecosse avec son ami Charles Brown, dilettante à demi rentier et publiciste. Sac au dos, les deux amis logent dans des lieux de fortune, mangeant très mal, souffrant de la pluie. Keats découvre une société très différente de celle d'Angleterre et la décrit avec lucidité dans des lettres griffonnées sur des tables d'auberge. La religion presbytérienne qui censure tout divertissement a donné naissance à des hommes probes, mais ennuyeux, travailleurs, économes, mais dépourvus d'humour, insensibles à la beauté des choses. Composée dans ce cadre, la Ballade de Meg Merrilies est un chef-d'œuvre. Alors qu'il commence Hyperion, sa dernière grande œuvre, il rencontre chez des amis une jeune fille de dix-huit ans, mince, aux cheveux bruns, aux yeux bleus. Elle s'appelle Fanny Brown. Cultivée, parlant couramment le français et l'allemand, passionnée d'histoire, elle aime danser et briller en société. Elle ne devine pas le génie de Keats, mais s'éprend de son aspect d'adolescent fragile. Amoureux fou, il l'accable de sa jalousie maladive. À la Noël 1819, ils se fiancent. Ils n'iront pas jusqu'au mariage. La même année paraissent différentes ballades et odes, telles que Lamia, Isabella, Ode To A Nightingale, Ode to Psyche, Ode to a grecian Urn avec sa célèbre chute : « Beauty is truth, truth beauty,-that is all Ye know on earth and all ye need to know » (« Beauté est vérité et vérité beauté. Voilà tout ce qu'on sait sur terre et ce qu'il faut savoir »)
Sa maladie commence alors à s'aggraver sérieusement et, sur le conseil de ses médecins, il quitte l'Angleterre pour l'Italie, accompagné de son dernier ami, Joseph Severn. Après un séjour à Naples, il s'installe à Rome, dernière étape de sa courte vie. Il y rend le dernier soupir. On l'enterre au cimetière protestant où Shelley le rejoindra bientôt. Sur la stèle, on grave cette épitaphe qu'il a composée lui-même : « Here lies one whose name was writ in water » (littéralement: « Ici repose celui dont le nom était écrit sur l'eau »).
Alcée de Mytilène ou Alcée de Lesbos (en grec ancien Ἀλκαῖος / Alkaĩos, en latin Alcaeus) : immense poète lyrique grec. Il est né à Mytilène, tout comme Sappho dont il fut le rival et l'amoureux, la ville la plus importante de l’île de Lesbos, vers 630 av. J.-C. Pendant sa jeunesse, sa famille fut activement engagée dans la politique de sa ville natale. Nous savons qu’il a beaucoup voyagé, et qu’il a visité l’Egypte et la Palestine. Alcée est mort vers 580 av. J.-C.
samedi 27 juin 2009
Five O'Clock In The Morning
Mon Ami, le grand poète britannique Norton Hodges, a traduit mon poème "Il est 5 heures du matin" en anglais. Je le remercie de tout coeur.
Five O'Clock In The Morning
for my beloved brother Michel
Five o'clock in the morning, dear brother,
and all's well:
I dreamed of flowers,
many many flowers.
I dreamed of you too,
my brother, of you telling me:
After all the love I gave,
I'm still alone,
alone beyond even solitude itself.'
O dear brother,
don't you know,
that what you give
becomes a rose in the heart of another.
For, in every heart
is a silent garden,
a path leading to eternal life!
a world where souls
which love God live
in inextinguishable light.
It's five o'clock in the morning, my dear brother,
and all's well!
Soon night will be swooning
in the arms of dawn!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
27.06.09.
Five O'Clock In The Morning
for my beloved brother Michel
Five o'clock in the morning, dear brother,
and all's well:
I dreamed of flowers,
many many flowers.
I dreamed of you too,
my brother, of you telling me:
After all the love I gave,
I'm still alone,
alone beyond even solitude itself.'
O dear brother,
don't you know,
that what you give
becomes a rose in the heart of another.
For, in every heart
is a silent garden,
a path leading to eternal life!
a world where souls
which love God live
in inextinguishable light.
It's five o'clock in the morning, my dear brother,
and all's well!
Soon night will be swooning
in the arms of dawn!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
27.06.09.
vendredi 26 juin 2009
IL EST 5 HEURES DU MATIN
IL EST 5 HEURES DU MATIN
A mon frère Michel
« La patrie du sage, c’est le monde »
Héliodore d’Emèse,
Ethiopiques
Il est 5 heures du matin, mon frère,
Et tout va bien :
J’ai rêvé de fleurs,
De beaucoup de fleurs.
J’ai rêvé à toi aussi,
Mon frère, à toi me murmurant
De ta voix voilée :
"Après tant d’amour donné,
Je me retrouve seul,
Seul au-delà de la solitude même. »
Ô mon frère,
Ne le sais-tu pas,
Ce que tu donnes
Devient rose dans le cœur d’autrui.
Car, il y a dans chaque cœur
Un jardin silencieux,
Un sentier qui mène à la vie éternelle,
Un monde où vivent,
Dans une lumière inextinguible,
Les âmes qui aiment Dieu !
Il est 5 heures du matin, mon frère,
Et tout va bien !
La nuit s’évanouira bientôt
Dans les bras de l’aurore !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce vendredi 26 juin, Anno Christi MMIX
Je rêve très souvent à mon frère bien-aimé, Michel, décédé le 18 septembre 1992. Il vient la nuit, me regarde longtemps et me parle. Réveillé, ses paroles continuent de sonner dans ma tête, et une immense tendresse mêlée à une étouffante nostalgie envahit tout mon être.
Glose :
Héliodore (IVe siècle ap. J.-C.): sophiste natif d’Emèse, en Phénicie. Il vécut pendant les règnes des empereurs Théodose Ier (379-395) et son fils aîné Arcadius (395-408).
Dans sa jeunesse, Héliodore composa en langue grecque l'Histoire des amours de Théagène et de Chariclée, roman très ingénieux qui fut célèbre et a servi de modèle aux autres écrits de ce type. Cet ouvrage est également connu sous le titre de Ethiopiques, Chariclée étant la fille d'un roi éthiopien.
Le roman nous montre un auteur amoureux de la chasteté : en effet, le personnage principal, Théagène, se conduit avec beaucoup de délicatesse. Rédigé en grec, il a connu plusieurs éditions et a été traduit dans de nombreuses langues.
A la Renaissance et jusqu'au XVIIe siècle, cette composition d'Héliodore était considérée comme une des plus grandes œuvres épiques de l'Antiquité, au même titre que l’Iliade et l’Odyssée d’Homère et l’Enéide de Virgile.
A mon frère Michel
« La patrie du sage, c’est le monde »
Héliodore d’Emèse,
Ethiopiques
Il est 5 heures du matin, mon frère,
Et tout va bien :
J’ai rêvé de fleurs,
De beaucoup de fleurs.
J’ai rêvé à toi aussi,
Mon frère, à toi me murmurant
De ta voix voilée :
"Après tant d’amour donné,
Je me retrouve seul,
Seul au-delà de la solitude même. »
Ô mon frère,
Ne le sais-tu pas,
Ce que tu donnes
Devient rose dans le cœur d’autrui.
Car, il y a dans chaque cœur
Un jardin silencieux,
Un sentier qui mène à la vie éternelle,
Un monde où vivent,
Dans une lumière inextinguible,
Les âmes qui aiment Dieu !
Il est 5 heures du matin, mon frère,
Et tout va bien !
La nuit s’évanouira bientôt
Dans les bras de l’aurore !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce vendredi 26 juin, Anno Christi MMIX
Je rêve très souvent à mon frère bien-aimé, Michel, décédé le 18 septembre 1992. Il vient la nuit, me regarde longtemps et me parle. Réveillé, ses paroles continuent de sonner dans ma tête, et une immense tendresse mêlée à une étouffante nostalgie envahit tout mon être.
Glose :
Héliodore (IVe siècle ap. J.-C.): sophiste natif d’Emèse, en Phénicie. Il vécut pendant les règnes des empereurs Théodose Ier (379-395) et son fils aîné Arcadius (395-408).
Dans sa jeunesse, Héliodore composa en langue grecque l'Histoire des amours de Théagène et de Chariclée, roman très ingénieux qui fut célèbre et a servi de modèle aux autres écrits de ce type. Cet ouvrage est également connu sous le titre de Ethiopiques, Chariclée étant la fille d'un roi éthiopien.
Le roman nous montre un auteur amoureux de la chasteté : en effet, le personnage principal, Théagène, se conduit avec beaucoup de délicatesse. Rédigé en grec, il a connu plusieurs éditions et a été traduit dans de nombreuses langues.
A la Renaissance et jusqu'au XVIIe siècle, cette composition d'Héliodore était considérée comme une des plus grandes œuvres épiques de l'Antiquité, au même titre que l’Iliade et l’Odyssée d’Homère et l’Enéide de Virgile.
jeudi 25 juin 2009
MARIE
MARIE
« Los grandes poetas no tienen biografía, tienen destino »
(« Les grands poètes n'ont pas de biographie, ils ont un destin »)
León Felipe
I.
Que fais-tu à présent, ma chère Marie,
Mon enfant, belle comme les tendres violettes de mai,
Souple comme les vignes
Qui grimpent sur les pêchers
De notre Thrace ?
Je te vois en songe :
Comme, se posant sur ta joue,
Le petit vent du soir
T’appelle vers la claire musique
De la rivière séculaire.
La voix bleu roi de l’air
Fait frémir d’émotion
La dense forêt
Aux feuilles de velours.
Tu chantonnes, parcourant
Les étroits sentiers,
Des mélodies anciennes,
Pures et naïves,
Et installe, rayonnante de bonheur,
L’ordre céleste
Dans chaque parole.
Toi, Marie de mon âme,
Qui ignores le feu des blessures,
Patrie antique des stigmatisés,
Des compatientes, des martyrs
Et des saints.
II.
Hier,
Avec obstination,
Il est tombé tant de pluie
Afin que tu puisses dormir !
III.
Je recueille dans mes mains transparentes
Les frissonnants papillons
De tes souries.
Tout est avenir pour toi,
Marie de mes rêves !
Non, le temps qui passe
Ne peut pas mourir !
Les dieux aiment se reposer
Dans les frais bosquets de ton âme,
Dans les clairières de ta bouche pleine de lumière
Et de fraises sauvages !
Vivre est ton pays,
Rire, ton aube !
Tout en toi est source de clarté parfumée.
Marie de mes poèmes,
Tu es la fraîche évidence de ce monde,
Le sens limpide des jours
Qui se perdent dans le fleuve
Des années innocentes.
IV.
Toujours tu es,
Marie de mon insomnie,
L’emblème, la soif
La perfection et la beauté
Des âmes justes,
Toi qui avances sans crainte vers l’aurore
En compagnie des changeants visages du ciel.
V.
Comme tu sais remplir,
Délicatement, sans faire bruit,
Les auges des yeux éplorés
De la rayonnante candeur de ta bonté !
Comme tu sais parler auguralement
Avec les fastes déploiements des nuages !
VI.
Ô Marie, je suis si heureux
D’entendre de nouveau le satiné bruissement de tes pas,
Les duveteux clapotis de tes jeux d’enfant,
Toi, dont les mains incandescentes donnent,
Sans le savoir, ô mon amie,
Une forme et un sens à chaque chose!
VII.
Ô Marie, Marie de mes nuits blanches,
Tu es, ma sœur, de ceux
Par qui advient,
Calmement,
Imperceptiblement,
Librement
Et sans mélange
Le salut du monde !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce mercredi 24 juin, Anno Domini MMIX
Glose :
León Felipe Camino, dit León Felipe (Tábara, Espagne 1884 – Mexico 1968) : poète espagnol. Imprégné de modernisme et de cubisme, il publia en 1920 la première partie de ses Vers et prières de voyageur, avant de se rendre au Mexique (1922) puis aux États-Unis, où il publia le second volet de son recueil (1930). Il fit le bilan de son expérience américaine (Drop a Star, 1933), rentra en Espagne et s'expatria définitivement en 1938. Son œuvre aura désormais l'amère saveur d'un double exil, intérieur et extérieur (la Torche, 1939 ; Tu gagneras la lumière, 1943).
Compatiente (n.f.) : âme qui vivent intensément la Passion du Christ.
Auguralement : du latin augur, dans l’Antiquité, prêtre chargé d’observer certains signes (éclairs et tonnerre ; vol, nourriture, chant d’oiseau, etc. afin d’en tirer des présages : aruspice, devin). Egalement du latin augurium, « observations et interprétations des signes par les augures » .Synonyme : d’une façon prémonitoire.
« Los grandes poetas no tienen biografía, tienen destino »
(« Les grands poètes n'ont pas de biographie, ils ont un destin »)
León Felipe
I.
Que fais-tu à présent, ma chère Marie,
Mon enfant, belle comme les tendres violettes de mai,
Souple comme les vignes
Qui grimpent sur les pêchers
De notre Thrace ?
Je te vois en songe :
Comme, se posant sur ta joue,
Le petit vent du soir
T’appelle vers la claire musique
De la rivière séculaire.
La voix bleu roi de l’air
Fait frémir d’émotion
La dense forêt
Aux feuilles de velours.
Tu chantonnes, parcourant
Les étroits sentiers,
Des mélodies anciennes,
Pures et naïves,
Et installe, rayonnante de bonheur,
L’ordre céleste
Dans chaque parole.
Toi, Marie de mon âme,
Qui ignores le feu des blessures,
Patrie antique des stigmatisés,
Des compatientes, des martyrs
Et des saints.
II.
Hier,
Avec obstination,
Il est tombé tant de pluie
Afin que tu puisses dormir !
III.
Je recueille dans mes mains transparentes
Les frissonnants papillons
De tes souries.
Tout est avenir pour toi,
Marie de mes rêves !
Non, le temps qui passe
Ne peut pas mourir !
Les dieux aiment se reposer
Dans les frais bosquets de ton âme,
Dans les clairières de ta bouche pleine de lumière
Et de fraises sauvages !
Vivre est ton pays,
Rire, ton aube !
Tout en toi est source de clarté parfumée.
Marie de mes poèmes,
Tu es la fraîche évidence de ce monde,
Le sens limpide des jours
Qui se perdent dans le fleuve
Des années innocentes.
IV.
Toujours tu es,
Marie de mon insomnie,
L’emblème, la soif
La perfection et la beauté
Des âmes justes,
Toi qui avances sans crainte vers l’aurore
En compagnie des changeants visages du ciel.
V.
Comme tu sais remplir,
Délicatement, sans faire bruit,
Les auges des yeux éplorés
De la rayonnante candeur de ta bonté !
Comme tu sais parler auguralement
Avec les fastes déploiements des nuages !
VI.
Ô Marie, je suis si heureux
D’entendre de nouveau le satiné bruissement de tes pas,
Les duveteux clapotis de tes jeux d’enfant,
Toi, dont les mains incandescentes donnent,
Sans le savoir, ô mon amie,
Une forme et un sens à chaque chose!
VII.
Ô Marie, Marie de mes nuits blanches,
Tu es, ma sœur, de ceux
Par qui advient,
Calmement,
Imperceptiblement,
Librement
Et sans mélange
Le salut du monde !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce mercredi 24 juin, Anno Domini MMIX
Glose :
León Felipe Camino, dit León Felipe (Tábara, Espagne 1884 – Mexico 1968) : poète espagnol. Imprégné de modernisme et de cubisme, il publia en 1920 la première partie de ses Vers et prières de voyageur, avant de se rendre au Mexique (1922) puis aux États-Unis, où il publia le second volet de son recueil (1930). Il fit le bilan de son expérience américaine (Drop a Star, 1933), rentra en Espagne et s'expatria définitivement en 1938. Son œuvre aura désormais l'amère saveur d'un double exil, intérieur et extérieur (la Torche, 1939 ; Tu gagneras la lumière, 1943).
Compatiente (n.f.) : âme qui vivent intensément la Passion du Christ.
Auguralement : du latin augur, dans l’Antiquité, prêtre chargé d’observer certains signes (éclairs et tonnerre ; vol, nourriture, chant d’oiseau, etc. afin d’en tirer des présages : aruspice, devin). Egalement du latin augurium, « observations et interprétations des signes par les augures » .Synonyme : d’une façon prémonitoire.
A Pastoral Scene (Paysage en anglais)
Mon Ami, le grand poète britannique Norton Hodges, a traduit mon poème "Paysage" en anglais. Qu'il en soir remercié!
A Pastoral Scene
for Daniel Martini
‘Oh why did I awake? when shall I sleep again?’
A.E. Housman
On a silent evening, embroidered with the flight of birds,
your silence, My Prince, is as soft as this silken sky
and as beautiful as a poem woven by these branches
which tenderly kiss the fingers of your hands trembling
with feelings that cannot be expressed.
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
June 2009
A Pastoral Scene
for Daniel Martini
‘Oh why did I awake? when shall I sleep again?’
A.E. Housman
On a silent evening, embroidered with the flight of birds,
your silence, My Prince, is as soft as this silken sky
and as beautiful as a poem woven by these branches
which tenderly kiss the fingers of your hands trembling
with feelings that cannot be expressed.
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
June 2009
lundi 22 juin 2009
HELIOTROPOS (espagnol)
Mon Ami et Poète Pedro Vianna a traduit en espagnol mon poème "Héliotropes". Je le remercie de tout coeur!
HELIOTROPOS
A José Gorostiza
« Granos de cristal, puros Rocíos »
Padre Martial de Brives
¡Bello es el día que lleva camelias blancas
En su corazón!
Tórtolas lucientes
Pasan y pasan
¡Cual páginas felices!
En mi alma
Oigo el sedoso ruido de sus alas
¡Ah! ¡Me encanta la redonda suavidad
De las palabras matutinas
Las gotas de sangre
De los heliotropos!
Athanase Vantchev de Thracy
París, 20 de abril de 2009
Glosa:
Heliotropo (m.): del griego héliotropion/‘ηλιοτρόπιον, “girasol”, “especie de piedra preciosa”. Cuarzo microcristalino. Sinónimos: jaspe sanguíneo, piedra de los mártires, jaspe verde, piedra de sangre. El heliotropo es una piedra de un verde sombrío uniforme que contiene manchas rojas de óxido de hierro que parecen gotas de sangre. En el Medievo, se le atribuyeron poderes mágicos, porque sus manchas rojas hacían pensar en la sangre de Cristo.
José Gorostiza (1901-1973): poeta mexicano. Maestro de la perfección formal. Formó parte del famoso grupo de los Contemporáneos (1928-1931). Gorostiza fue profesor de literatura mexicana en la Facultad de Filosofía y de Letras modernas de la Universidad de México (1929); de Historia moderna en la Escuela Normal Superior (1932); jefe del Departamento de Bellas Artes del Ministerio de Educación Nacional.
Padre Martial de Brives (hacia 1600 – antes de 1653): monje capuchino y poeta religioso. Su Parnasse séraphique (1660) contiene bellísimos poemas barrocos.
Traducido del francés por Pedro Vianna
HELIOTROPOS
A José Gorostiza
« Granos de cristal, puros Rocíos »
Padre Martial de Brives
¡Bello es el día que lleva camelias blancas
En su corazón!
Tórtolas lucientes
Pasan y pasan
¡Cual páginas felices!
En mi alma
Oigo el sedoso ruido de sus alas
¡Ah! ¡Me encanta la redonda suavidad
De las palabras matutinas
Las gotas de sangre
De los heliotropos!
Athanase Vantchev de Thracy
París, 20 de abril de 2009
Glosa:
Heliotropo (m.): del griego héliotropion/‘ηλιοτρόπιον, “girasol”, “especie de piedra preciosa”. Cuarzo microcristalino. Sinónimos: jaspe sanguíneo, piedra de los mártires, jaspe verde, piedra de sangre. El heliotropo es una piedra de un verde sombrío uniforme que contiene manchas rojas de óxido de hierro que parecen gotas de sangre. En el Medievo, se le atribuyeron poderes mágicos, porque sus manchas rojas hacían pensar en la sangre de Cristo.
José Gorostiza (1901-1973): poeta mexicano. Maestro de la perfección formal. Formó parte del famoso grupo de los Contemporáneos (1928-1931). Gorostiza fue profesor de literatura mexicana en la Facultad de Filosofía y de Letras modernas de la Universidad de México (1929); de Historia moderna en la Escuela Normal Superior (1932); jefe del Departamento de Bellas Artes del Ministerio de Educación Nacional.
Padre Martial de Brives (hacia 1600 – antes de 1653): monje capuchino y poeta religioso. Su Parnasse séraphique (1660) contiene bellísimos poemas barrocos.
Traducido del francés por Pedro Vianna
dimanche 21 juin 2009
LA DEMEURE INTIME (texte espagnol)
HOGAR ÍNTIMO
A Reda.
“Como si mi mirada hubiera reencontrado la suya”
Ahdmed Shawki,
Majnun Laïla
I
Vendrás vestido
del suave canto de las cigarras,
florecido de jazmín el corazón y el alma plena
de miríadas de estrellas nuevas.
Precavido, sonriente y ligero;
como si tuvieras entre tus manos
una preciosa copa de cristal celeste.
La tierna brisa nocturna
insuflará vida a la llama de la vela
encendida en la mesa puesta.
Tú llenarás la sala
de cálidos instantes
que dan a la tristeza
ese extraño sabor
de plenitud desconocida.
Ahí, donde la vida te puso,
ahí, donde el destino lo ordena
tú completarás el gesto de la Amistad
divina!
Y las horas transidas de ternura
pasarán una a una
de tu alma
a la mía!
II
Tus delicados gestos
harán bacilar
los sonidos y sentidos de las palabras
para mostrar a mis dedos
la transparencia fluvial del gozo!
Aquí será el centro votivo del mundo,
la cureña sideral de la vida
donde la explosión de la desesperanza
será imposible para siempre!
Entre nosotros el aire
será este puente invisible
que reúne en un encuentro festivo
las dos orillas
de nuestras lejanas existencias!
Ah, mi Amigo,
todo este reino estará oculto en los signos
como dos versos escritos al mismo tiempo!
París, 6 de julio de 2008.
Traduit en espagnol par Feliciano Mejia
PAYSAGE
A Daniel Martini
"Oh why did I awake? When shall I sleep again?"
(« Oh, pourquoi me suis-je réveillé?
Quand pourrais-je m'endormir de nouveau ? »)
Alfred Edward Housman
Votre silence, mon Prince, est doux comme la soie
De ce soir brodé de vol des oiseaux
Et beau comme un poème tissé par les rameaux
Qui tendrement embrassent vos mains tremblant d'émoi !
Athanase Vantchev de Thracy
Saint-Germain-en-Laye, ce samedi 20 juin, Anno Domini MMIX
Glose :
Alfred Edward Housman (1859-1936) : poète britannique. Son père était avoué et l'un de ses frères cadets était le romancier et dramaturge Laurence Housman. Alfred étudia à la King Edward's School, à Bromsgrove, et au St John's College, à Oxford, mais il échoua aux derniers examens, ce qu'il considéra comme une grande humiliation. De 1882 à 1892, il travailla à l'office des brevets à Londres, consacrant son temps libre à des études classiques pour acquérir une réputation d'érudit et ainsi retrouver sa fierté. Il écrivit également de la poésie pendant cette période, mais ce sont ses excellents articles sur les classiques qui lui valurent d'être nommé professeur de latin à l'University College de Londres en 1892. Il y resta jusqu'en 1911.
D'un abord sec et austère, Alfred Housman étonna ses étudiants et collègues lors de la publication de son premier recueil de poèmes, A Shropshire Lad, en 1896. Le ton romantique contrastait avec sa sévérité apparente.
En 1911, Housman devint professeur de latin à Cambridge, où sa réputation continua de croître. Il écrivit davantage de poèmes dans la veine de A Shropshire Lad, publiés dans ses Last Poems en 1922. Il mourut en 1936 à Cambridge. Ses cendres furent rapportées dans le Shropshire et enterrées près de la porte nord de l'église St Laurence à Ludlow, sous une plaque portant ses propres vers :
Goodnight; ensured release,
Imperishable peace,
Have these for yours.
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