Je dédie ce poème à tous les enfants de Tamazgha
« Je vais, j’imagine comme je peux les demeures de l’esprit pur… »
Georges Maurice de Guérin
Tu es, ma langue ailée, plus tendre à mon cœur
Que les pétales d’azur des roses et des jasmins,
Que le parfum des brises qui flottent dans tes jardins
Un soir torride d’été, orné de mille couleurs !
Tu es ma langue splendide, l’âme pure de ma patrie
La libre Tamazgha, fille adorée des dieux
Qui court de mer en mer et dort sous les cieux
De ses montagnes fières, de ses émeraude prairies.
Tu es ma langue aimée, tranquille comme le désert,
Légère comme un poème écrit de sable fin,
Sonore comme les tempêtes, mienne comme les chemins
Qui lient mon sang au sang tangible de ma terre !
Ô langue qui coule en moi comme un torrent immense,
Essence de ma survie, mon hymne de transparence!
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 18 juillet 2008
Glose :
Amazight (n.f.) : la langue millénaire des Imazighen (Berbères) dont la patrie, la Tamazgha (la Berbérie), s’étend de la mer Rouge à l’océan Atlantique, de la Méditerranée à l’Afrique noire.
Georges Maurice de Guérin (1810-1839) : poète et écrivain français, contemporain de Lamartine et de Victor Hugo. Sa poésie est une des plus raffinées de la langue française. Il est l’auteur du Centaure, de la Bacchante et de nombreux poèmes qui se situent à la charnière du romantisme religieux de Chateaubriand et de la modernité poétique de Baudelaire et Mallarmé. Son journal Le Cahier vert et sa correspondance avec Barbey d’Aurevilly traduisent ses interrogations sur sa destinée d’homme et d’écrivain.
vendredi 18 juillet 2008
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