A Audrey Baschet
« Isole che ho abitatoverdi su mari immobili »
(Îles que j'ai habitéesvertes sur des mers immobiles.)
Salvatore Quasimodo
Terre ludique,
Terre où mes rêves jouaient
Avec les eaux azur
De la fontaine !...
C’est l’été !
Un couple vif de pies
En robe du soir et foulard de soie blanche
Règne sur le jardin
De Boulouris.
Elles font la guerre acharnée
Aux jeunes écureuils
Duveteux comme des nuages.
Le matin, les yeux encore fermés,
Assiste inquiet à ce duel sans merci.
J’attends l’armistice,
La concorde aux yeux bleus.
Je reprends la lecture de Quasimodo…
Les voix intérieure d’une paix anxieuse
Déversent le ciel rose sur mon cœur !
Mouvement profus et insaisissable
Du monde !
Douce inclinaison de l’allée
Qui mène à la mer imperturbable
Là où les Parques filent
Sous le chant obstiné de la brise
La laine vierge de mon linceul !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 15 juillet 2008
Glose :
Postludium ou postlude (n.m.) : pièce musicale composée pour conclure une œuvre vocale ou instrumentale (opposé à prélude ou preludium).
Salvatore Quasimodo (1901-1968) : poète italien. Marqué par son enfance sicilienne, il apprit seul sur le tard le latin et le grec. Présenté par Vittorini à la revue Solaria, il publia des poèmes (Acque e terre, 1939 ; Oboe sommerso, 1932) qui en firent un représentant de l’hermétisme florentin. A cette poésie précieuse et belle s’ajoutèrent la nostalgique Ed è subito sera (1942), et, après la guerre, un engagement dans l’histoire et un lyrisme plus ample, illustré entre autres par La vie n’est pas un rêve (1949) et La Terre incomparable (1958). La critique s’accorde aujourd’hui à reconnaître pour son chef-d’œuvre sa traduction des Lyriques grecs (1940). Prix Nobel de littérature 1959.
mardi 15 juillet 2008
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