CHIALISME
« Fais surgir la mélodie !
Ecris le chant précieux de la délivrance !
Ainsi tu te souviendras de ton futur »
Rabbi Nahman de Braslaw
L’oubli éloigne sans bruit de nos lèvres
Le parfum des baisers.
Je me penche sur
Le lit du torrent
Où scintille encore
Quelques pépites
De nos caresses.
Mémoire, ôte
De mon cœur
Le linceul glacial de l’hiver,
Restitue-moi les mots
Familiers comme des frères,
Les flacons d’eau folle de l’été.
Laisse-moi tourner les pages
De l’alphabétaire
Comme on écarte, d’une main
Adoucie par la lumière du soir
Les feuilles silencieuses
Du vieux mûrier !
Comme les choses muettes
Sont éloquentes !
Seigneur, dois-je écrire mes livres
En lettres de feu ?
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 18 septembre, Anno Christi MMVIII.
Aujourd’hui je commémore le seizième anniversaire de la mort de mon frère bien-aimé Michel. Il s’en est allé le 18 septembre 1992. Son corps repose au cimetière de Haskovo (Bulgarie), ma ville natale.
Seigneur de la Miséricorde, accorde la paix à son âme.
Glose :
Chialisme ou millénarisme (n.m.) : du grec chilias / ή χίλιας, le nombre « mille ». Croyance soutenant soutient l'idée d'un règne terrestre du Messie, après que celui-ci aura chassé l’Antéchrist et préalablement au Jugement dernier. Cette pensée est présente dans certains courants du judaïsme, dans l’Apocalypse de saint Jean, dans les écrits des Pères apostoliques et dans l’islam sunnite et shiite. Depuis la fin du XIXe siècle, on assiste à une résurgence du millénarisme à travers plusieurs sectes d'influence chrétienne comme les Témoins de Jéhovah ou les Adventistes du 7e jour.
Rabbi Nahman de Braslaw (1772-1811) : un des grands mystiques du hassidisme. Il fut à l’origine du mouvement Braslaw. Les membres de ce mouvement, écrit Philippe Haddad dans sa conférence En méditant la paracha Béaalotékha 5766, « se distinguent par le chapeau noir (comme les Bretons), par leurs papillotes (comme les Anglaises), par leurs redingotes sombres (comme l’aristocratie polonaise du XVIIIe siècle). Pour beaucoup de Juifs aujourd’hui, ce monde semble étranger, voire étrange, même extrémiste ».
Paracha (n.f.) : pluriel parachot ou parachiyyot, signifie en hébreu « partie ». C’est une section du Tanakh (la Bible hébraïque), appelé encore Miqra qui est composé de trois parties :
- La Torah (la Loi, en cinq livres – Pentateuque)
- Les Nevi’im (les Prophètes)
- Les Ketouvim (les Ecrits ou Hagiographes)
-
Behaalotecha, Beha’alotekha, Beha’alothkha ou Behaaloskha selon la prononciation ashkénase signifie littéralement « lorsque tu feras monter ». Dieu prescrit à Aaron par la bouche de Moïse la façon de faire monter les lumières de la menorah (le chandelier à sept branches qui imite l’arbre sacré) du Tabernacle.
Hassidisme (n.m.) : le judaïsme hassidique ou hassidisme de l’hébreu ’Hassidout, « piété » ou « intégrité », est un mouvement religieux fondé au XVIIIe siècle en Europe de l’Est. Les hassidim insistent particulièrement sur la communion joyeuse avec Dieu par le chant et la danse. Le rebbe, dirigeant une communauté hassidique, accède à son poste par voie héréditaire, et porte fréquemment le titre d'Admor « notre seigneur, maître et rabbin ».
vendredi 19 septembre 2008
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