OH AMIGO, LLEGA LA PRIMAVERA!
Oh amigo, llega la primavera,
qué nos traerá esa hermosa claridad,
qué nos dirán tantas flores!
Oh amigo, llega la primavera!
La savia de la tierra vibra y circula,
borbolla, se desplaza,
se ríe y canta invisible
tal un flujo de entera verdad!
Oh amigo, llega la primavera!
Nuestros corazones titilan con los ojos abiertos
en la luz fulgurante de la mañana!
Bella es el agua clara del rocío,
las alamedas oscilan bajo los follajes encantados
y parecen decir:
es bella, es verdaderamente, verdaderamente bella!
Oh amigo, llega la primavera!
Por qué estar triste cuando todo es alegría,
cambiemos las penas de la vida por júbilo,
días espléndidos abren el año
sobre poemas inconclusos,
esperanzas que el alma pierde jamás!
Oh amigo, llega la primavera!
Rabanus Maurus, el sabio, el docto,
las golondrinas escriben
sus amores febriles
sobre las páginas del Libro de día!
Oh amigo, llega la primavera!
Traduit en espagnol par Janice Montoutiu (Uruguay)
Translated into Spanish by Janice Montouliu
mercredi 30 septembre 2009
mardi 29 septembre 2009
A MI AMIGA (espagnol)
La poétesse Janice Montouliu d'Uruguay a traduit mon poème "A mon amie" en espagnol. Je la remercie de tout coeur!
A MI AMIGA
Mi amiga es dulce,
su sonrisa es rebosante de luzy
bella como la aurora de un día primaveral!
Sus labios son dos peonias escarlatay
su piel tiene el perfumede los pequenos jazmines.
Mi amiga sonríey mi corazon
se convierteen fuente de alegría!
Amo escuchar los latidos del corazon
de mi amiga,
cuando el silencio nos envuelve,
desgrana delicadamente
los pequenos blancos guijarros de los minutos!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
Translated into Spanish by Janice Montouliu (Uruguay)
A MI AMIGA
Mi amiga es dulce,
su sonrisa es rebosante de luzy
bella como la aurora de un día primaveral!
Sus labios son dos peonias escarlatay
su piel tiene el perfumede los pequenos jazmines.
Mi amiga sonríey mi corazon
se convierteen fuente de alegría!
Amo escuchar los latidos del corazon
de mi amiga,
cuando el silencio nos envuelve,
desgrana delicadamente
los pequenos blancos guijarros de los minutos!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
Translated into Spanish by Janice Montouliu (Uruguay)
NETSUKE-MANJU
NETSUKE-MANJU
A Mariane
Petit manju en ivoire à patine jaune,
A décore sculpté d’un shôjo
Dansant près d’une jarre
Débordant de saké !
Quelle est la main anonyme
Qui a ciselé cet objet délicat ?
Fuyait-il ainsi les jours gris,
La vie quotidienne, morne et terne ?
Son art raffiné était-il
L’alliance exaltante de son cœur
Avec la Beauté,
La douce lueur,
L’éclaircie
D’une affliction nuageuse ?
Un monde tout ouvert au-dedans,
Solitude devenue prunelle pénétrante,
Main changée en grâce pure ?
Petit manj,
Toi qui déverses ce soir
Ton élégance rayonnante
Dans mes yeux éplorés !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 29septembre 2009
Glose :
Natsuke (n.m.) : objet vestimentaire traditionnel japonais servant à maintenir les sagemono (littéralement « objets suspendus »). Le mot se décompose étymologiquement en ne, « racine », et tsuke, « attacher ». Un netsuke maintient un inrô (boîte à médicament) fiché dans l'obi (ceinture), palliant l'absence de poches du hakama (large pantalon plissé à sept plis, cinq devant et deux derrière), du kimono (de kiru et mono, littéralement « chose que l'on porte sur soi », vêtement traditionnel japonais) et du kosode (ancêtre du kimono moderne, caractérisé par d’étroites ouvertures pour les mains à l’extrémité des manches).
Les netsuke sont sculptés suivant la technique dite en « ronde-bosse ». Il existe plusieurs netsuke :
Ichiraku netsuke : ce sont des netsuke tressés (lanières de bambou, canne, fil métallique). Ils ont des formes variées.
Kagamibuta : netsuke formé de deux parties : a) un cercle en ivoire ; b) un disque de métal fait de différents alliages et décoré selon diverses techniques : gravure à l’eau forte, incrustation, laque, sculpture en relief, dorure à la feuille, etc.
Katabori : netsuke en forme d'êtres humains ou d'animaux. Les surfaces en sont planes.
Manju netsuke : netsuke de forme arrondi et aplatie. Il est ainsi nommé en raison de sa forme générale qui n'est pas sans rappeler celle du gâteau japonais du même nom. Il est fait à partir de divers matériaux (ivoire, corne, bois, bambou, etc.). Habituellement plein, le décor est appliqué à la surface soit par sculpture directe en relief, soit par gravure à l’eau-forte. Il peut être composé de deux parties de taille identique qui sont ensuite assemblées. À côté de ces formes rondes, typiques, coexistent des formes carrées ou ovales. Le passage de la cordelette est assuré par un anneau fixé sur le netsuke ou, plus souvent, par des himotoshi (trous).
Ryusa netsuke : il s'agit d'une variété particulière de manju. Les différentes arabesques, fleurs et/ou oiseaux qui le composent sont obtenus en taillant et en perforant le matériau. Lorsqu'il est en deux parties, le ryusa netsuke est fréquemment ajouré sur une roue de potier. Dans le cas contraire, il est évidé et sculpté aux couteaux. Cette technique a été mise au point au cours de la période Edo (163-1854) par un sculpteur nommé Ryusa.
Sashi netsuke : ce sont des netsuke de forme allongée comme un poignard. Leur longueur est de dix centimètres, voire plus. Ils se portent poussés à l'intérieur de la ceinture.
Manju (n.m.) : gâteau traditionnel japonais, ordinairement de forme ronde. Les netsuke-manju rappellent la forme de ce gâteau.
L’ère Manju (1024-1028) : ère du Japon suivant l’ère Jian et précédant l’ère Chôgen. L'empereur régnant était Go-Ichijô.
Shôjo (n.m.) : mot japonais qui signifie « adolescent ».
Saké (n.m.) : boisson alcoolisée japonaise. Il s'agit d'un alcool de riz, produit comme la bière par fermentation répétée, titrant de 14 à 17°. En japonais, bien que ce même terme sake ou o-sake désigne cette boisson, son sens peut s'étendre selon le contexte à toute boisson alcoolisée, aussi les Japonais utilisent-ils parfois le terme Nihonshu, littéralement « alcool japonais »).
A Mariane
Petit manju en ivoire à patine jaune,
A décore sculpté d’un shôjo
Dansant près d’une jarre
Débordant de saké !
Quelle est la main anonyme
Qui a ciselé cet objet délicat ?
Fuyait-il ainsi les jours gris,
La vie quotidienne, morne et terne ?
Son art raffiné était-il
L’alliance exaltante de son cœur
Avec la Beauté,
La douce lueur,
L’éclaircie
D’une affliction nuageuse ?
Un monde tout ouvert au-dedans,
Solitude devenue prunelle pénétrante,
Main changée en grâce pure ?
Petit manj,
Toi qui déverses ce soir
Ton élégance rayonnante
Dans mes yeux éplorés !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 29septembre 2009
Glose :
Natsuke (n.m.) : objet vestimentaire traditionnel japonais servant à maintenir les sagemono (littéralement « objets suspendus »). Le mot se décompose étymologiquement en ne, « racine », et tsuke, « attacher ». Un netsuke maintient un inrô (boîte à médicament) fiché dans l'obi (ceinture), palliant l'absence de poches du hakama (large pantalon plissé à sept plis, cinq devant et deux derrière), du kimono (de kiru et mono, littéralement « chose que l'on porte sur soi », vêtement traditionnel japonais) et du kosode (ancêtre du kimono moderne, caractérisé par d’étroites ouvertures pour les mains à l’extrémité des manches).
Les netsuke sont sculptés suivant la technique dite en « ronde-bosse ». Il existe plusieurs netsuke :
Ichiraku netsuke : ce sont des netsuke tressés (lanières de bambou, canne, fil métallique). Ils ont des formes variées.
Kagamibuta : netsuke formé de deux parties : a) un cercle en ivoire ; b) un disque de métal fait de différents alliages et décoré selon diverses techniques : gravure à l’eau forte, incrustation, laque, sculpture en relief, dorure à la feuille, etc.
Katabori : netsuke en forme d'êtres humains ou d'animaux. Les surfaces en sont planes.
Manju netsuke : netsuke de forme arrondi et aplatie. Il est ainsi nommé en raison de sa forme générale qui n'est pas sans rappeler celle du gâteau japonais du même nom. Il est fait à partir de divers matériaux (ivoire, corne, bois, bambou, etc.). Habituellement plein, le décor est appliqué à la surface soit par sculpture directe en relief, soit par gravure à l’eau-forte. Il peut être composé de deux parties de taille identique qui sont ensuite assemblées. À côté de ces formes rondes, typiques, coexistent des formes carrées ou ovales. Le passage de la cordelette est assuré par un anneau fixé sur le netsuke ou, plus souvent, par des himotoshi (trous).
Ryusa netsuke : il s'agit d'une variété particulière de manju. Les différentes arabesques, fleurs et/ou oiseaux qui le composent sont obtenus en taillant et en perforant le matériau. Lorsqu'il est en deux parties, le ryusa netsuke est fréquemment ajouré sur une roue de potier. Dans le cas contraire, il est évidé et sculpté aux couteaux. Cette technique a été mise au point au cours de la période Edo (163-1854) par un sculpteur nommé Ryusa.
Sashi netsuke : ce sont des netsuke de forme allongée comme un poignard. Leur longueur est de dix centimètres, voire plus. Ils se portent poussés à l'intérieur de la ceinture.
Manju (n.m.) : gâteau traditionnel japonais, ordinairement de forme ronde. Les netsuke-manju rappellent la forme de ce gâteau.
L’ère Manju (1024-1028) : ère du Japon suivant l’ère Jian et précédant l’ère Chôgen. L'empereur régnant était Go-Ichijô.
Shôjo (n.m.) : mot japonais qui signifie « adolescent ».
Saké (n.m.) : boisson alcoolisée japonaise. Il s'agit d'un alcool de riz, produit comme la bière par fermentation répétée, titrant de 14 à 17°. En japonais, bien que ce même terme sake ou o-sake désigne cette boisson, son sens peut s'étendre selon le contexte à toute boisson alcoolisée, aussi les Japonais utilisent-ils parfois le terme Nihonshu, littéralement « alcool japonais »).
dimanche 27 septembre 2009
A MON AMIE
A MON AMIE
Comme elle est douce, mon amie,
Comme son sourire est plein de clarté
Et beau comme l’aurore d’un jour printanier !
Ses lèvres sont deux pivoines écarlates
Et sa peau a le parfum
Des petites fleurs des jasmins.
Elle sourit, mon amie,
Et aussitôt mon cœur devient fontaine de joie !
J’aime écouter les battements du cœur de mon amie
Lorsque le silence autour de nous
Egrène délicatement
Les petits cailloux blancs des minutes !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 27 septembre 2009
Comme elle est douce, mon amie,
Comme son sourire est plein de clarté
Et beau comme l’aurore d’un jour printanier !
Ses lèvres sont deux pivoines écarlates
Et sa peau a le parfum
Des petites fleurs des jasmins.
Elle sourit, mon amie,
Et aussitôt mon cœur devient fontaine de joie !
J’aime écouter les battements du cœur de mon amie
Lorsque le silence autour de nous
Egrène délicatement
Les petits cailloux blancs des minutes !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 27 septembre 2009
samedi 26 septembre 2009
Héliotropes (en arabe)
Mon ami, le grand poète égyptien Hermes III a eu la bonté de traduire mon poème "Héliotropes" en arabe. Je lui exprime toute ma gratitude!
زهرةُ لسان الثور
إلى خوسيه غوروستيتسا"غلالٌ البللور، الندى النقيّ"الأب مارشال دي بريفزجاءنا النهارُ الرائعوالكاميليا البيضاء في قلبهِاليماماتُ وضّاءةٌتطير رائحةً غاديةكصفحاتٍ من السعادةتتقلبُ في عقليأنصِت! أستطيعُ سماع أجنحتها الحريريةآهِ، كم أحبّ استدارة كلمات الصباحالحلوةكقطراتٍ من الدمعلى زهور لسان الثورأثانيز فانتشيف دو ثراسيترجمة هرمس عن إنكليزية نورتن هودجز
زهرةُ لسان الثور
إلى خوسيه غوروستيتسا"غلالٌ البللور، الندى النقيّ"الأب مارشال دي بريفزجاءنا النهارُ الرائعوالكاميليا البيضاء في قلبهِاليماماتُ وضّاءةٌتطير رائحةً غاديةكصفحاتٍ من السعادةتتقلبُ في عقليأنصِت! أستطيعُ سماع أجنحتها الحريريةآهِ، كم أحبّ استدارة كلمات الصباحالحلوةكقطراتٍ من الدمعلى زهور لسان الثورأثانيز فانتشيف دو ثراسيترجمة هرمس عن إنكليزية نورتن هودجز
INRÖ
INRÔ
A Audrey Baschet
Dans mon inrô à quatre cases en laque ro-iro
Décoré en hira maki-e de laque or,
Incrusté de nacre, d’écailles, d’ivoire
Et d’élégants papillons
Qui volent au-dessus des fleurs,
Je porte une boucle d’ébène de ma bien-aimée
Et un cil soyeux que j’ai pris sur son kimono rose.
La nuit, je dors avec mon inrô,
Le matin, je le couvre
De mille baisers tendres,
Le jour je le porte sur mon cœur !
Qui sait où,
Qui sait quand
Je reverrai mon amour ?
Mon amour qui m’a appris,
En me regardant de ses grands yeux humides,
La beauté de l’aube naissante !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 26 septembre 2009
Glose:
Inrô (n.m.) : mot japonais, littéralement « panier de cachets ». Petite boîte à vocation utilitaire. Les inrô font partie des objets appelés sagemono (objets suspendus). Ils sont portés uniquement par les hommes. Les kimono n'ayant pas de poche, on les accroche à sa ceinture, appelée obi, par une fine cordelette. On y rangeait différentes choses : les sceaux à cacheter, la cire vermillon, des médicaments, voire de la drogue.
Bien qu'il soit admis aujourd'hui que ces objets sont venus de Chine, où la pratique de suspendre des objets était courante, certains s'interrogent sur la possibilité d'une apparition antérieure en Europe. Quoi qu'il en soit, cet accessoire est d'usage courant au Japon dès la période Temmon (1532-1554). L'inrô était décoré d'une simple couche de laque uniformément noire à la période Tensho (1573-1591). Ce n'est que bien plus tard que s'est développé un style de décoration propre au Japon. Lors de la période Meiji (1868-1912), les Japonais adoptèrent le costume occidental avec des poches, ce qui eut pour conséquence de voir leur utilisation décroître. Néanmoins, la production d'inrô se perpétua et, de nos jours encore, il arrive parfois de voir certains Japonais arborer cet objet traditionnel lors de grandes occasions.
Ro-iro : laque noire.
Hira maki-e : technique de décoration des laques.
A Audrey Baschet
Dans mon inrô à quatre cases en laque ro-iro
Décoré en hira maki-e de laque or,
Incrusté de nacre, d’écailles, d’ivoire
Et d’élégants papillons
Qui volent au-dessus des fleurs,
Je porte une boucle d’ébène de ma bien-aimée
Et un cil soyeux que j’ai pris sur son kimono rose.
La nuit, je dors avec mon inrô,
Le matin, je le couvre
De mille baisers tendres,
Le jour je le porte sur mon cœur !
Qui sait où,
Qui sait quand
Je reverrai mon amour ?
Mon amour qui m’a appris,
En me regardant de ses grands yeux humides,
La beauté de l’aube naissante !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 26 septembre 2009
Glose:
Inrô (n.m.) : mot japonais, littéralement « panier de cachets ». Petite boîte à vocation utilitaire. Les inrô font partie des objets appelés sagemono (objets suspendus). Ils sont portés uniquement par les hommes. Les kimono n'ayant pas de poche, on les accroche à sa ceinture, appelée obi, par une fine cordelette. On y rangeait différentes choses : les sceaux à cacheter, la cire vermillon, des médicaments, voire de la drogue.
Bien qu'il soit admis aujourd'hui que ces objets sont venus de Chine, où la pratique de suspendre des objets était courante, certains s'interrogent sur la possibilité d'une apparition antérieure en Europe. Quoi qu'il en soit, cet accessoire est d'usage courant au Japon dès la période Temmon (1532-1554). L'inrô était décoré d'une simple couche de laque uniformément noire à la période Tensho (1573-1591). Ce n'est que bien plus tard que s'est développé un style de décoration propre au Japon. Lors de la période Meiji (1868-1912), les Japonais adoptèrent le costume occidental avec des poches, ce qui eut pour conséquence de voir leur utilisation décroître. Néanmoins, la production d'inrô se perpétua et, de nos jours encore, il arrive parfois de voir certains Japonais arborer cet objet traditionnel lors de grandes occasions.
Ro-iro : laque noire.
Hira maki-e : technique de décoration des laques.
vendredi 25 septembre 2009
PROLONGATION PERPETUELLE
PROLONGATION PERPETUELLE
A Radko Radkov
In Memoriam
« L’enchaînement des choses est saint »
Marc Aurèle
« C’est par l’extase que l’on arrive à la vision
Des choses telles qu’elles sont »
Van Helmont
I.
Non, non, non,
Tu ne peux pas mourir, mon Ami,
Toi, le génie solaire à l’âme séraphique,
Resté longtemps à la merci du chagrin !
Toi qui voulus être,
Par mille sacrifices,
Par d’insondables avancées
Dans le temps personnel,
Le seigneur sublime de la Beauté !
Ô tant le cœur se trouble au bord de la douleur !
Ô pont flottant sur les blessures des mots,
Choses chères au regard qui glissent entre nos doigts lents
Juste à l’instant où l’on ferme la main !
II.
La vie saigne devant
L’irrévocable, l’exaltante unité des contraires,
Devant l’insidieuse multiplicité
Qui firent de toi joie pure au-delà de la joie,
Transparence perpétuelle,
Exaltation lumineuse au-delà de l’opacité des mystères,
Des chemins, des urnes et des livres !
Ô mon Ami, Dieu n’est-il pas
Le plus attentif des lecteurs
Du monde qu’il a créé ?
Dieu, mon Ami,
Cette habitation extatique
Dans la si grande proximité de nos âmes !
A jamais immortelle,
Tes jours vacillent à présent là,
Où l’ombre est tremblement de silence,
Tes jours qui furent impatiemment collés
A la lumineuse sinuosité de chaque mot !
Déjà la lumière tombe,
Le ciel et les montagnes ne font qu’un abîme,
Et j’entends ta voix,
Si claire
Qu’elle me donne le vertige !
III.
Je te fais poème à présent, ô mon Ami,
Toi, devenu à toujours enchantement ultime
Et véhémence orphique du sang pur !
De fort loin me parviennent,
Dans l’obstination inquiète du soir,
Orchidées aériennes,
Par touches légères, par scintillement, tes paroles !
IV.
C’est l’heure des achèvements prophétiques !
C’est l’heure à laquelle,
Ouvrant la fenêtre sur l’infinité du temps,
Je contemple la suréminente dignité de ton être !
Ah, comme tu aimais rire avec les âmes humbles,
Comme tu voyais des cercles de lumière
Autour de leur cœur !
Tu savais si bien, ô mon Ami,
Que le chant invisible
Est la pure dimension intérieure de l’homme,
Que la beauté cachée au regard
Est inépuisable et simple,
Que le Pur des Pères de l’Eglise que tu aimais tant,
Le Helle de Heidegger, la Nettezza
De sainte Catherine de Sienne,
C’est ce Même primordial,
Entier dans son essence et intact dans sa forme,
C’est ce qui ne varie pas, ce qui reste,
Dans la prolongation perpétuelle de l’univers.
Toi qui, marchant pieds nus dans l’herbe matinale
Ou priant à genoux devant la Mère de Dieu,
Notre invincible, notre céleste Protectrice,
Savais habilement cueillir
La poussière éparse des pensées
Dans la roseur de l’aurore
Ou l’écarlate du jour qui s’éloigne !
V.
Non, non, non, mon Ami,
Tu ne peux pas mourir,
Toi, devenu pour l’éternité
La claire, la calme densité
Du Verbe essentiel !
Dehors, le soir fait respirer les eaux,
Et je suis triste
Comme une maison d’où ceux qu’on aime
Sont partis !
Et je tiens, humide de larmes et de lumière,
Le sourire de ta divine amitié
Dans mes pupilles !
Athanase Vantchev de Thracy
A Paris, ce dimanche 20 septembre, Anno Domini MMIX
Je dédie ce poème à mon Ami de toujours, le poète de génie Radko Radkov, endormi dans la Paix du Christ le lundi 1er septembre 2009. Son corps repose au cimetière de la ville de Gabrovo, son âme s’est envolée vers le ciel en compagnie de l’Ange de la Poésie.
Glose :
Marc Aurèle (121-180) : empereur romain et philosophe stoïcien. Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prit, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se faisait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustu. Il régna de 161 à sa mort.
Marc Aurèle, « qui cultiva pendant toute sa vie la lecture, et l'emporta sur tous les empereurs par la pureté de ses mœurs, était fils d'Annius Verus, lequel mourut préteur ». (Julius Capitolinus, Histoire Auguste)
Son aïeul Annius Verus, consul et préfet de Rome, fut agrégé aux patriciens par les empereurs Vespasien et Titus, pendant leur censure. Son oncle paternel, Annius Libon, fut consul ; sa tante Faustine l’Ancienne porta le titre d'Auguste ; sa mère Domitia Calvilla était fille de Calvisius Tullus, qui avait obtenu deux fois le consulat. Son bisaïeul paternel, Annius Verus, après avoir exercé la préture dans le municipe de Succube en Espagne devint sénateur. Son bisaïeul maternel, Catilius Sévère, fut deux fois consul et préfet de Rome. Son aïeule paternelle était Rupilie Faustine, fille du consulaire Rupilius Bonus.
À sa naissance, il porta d'abord le nom de son aïeul, et de son bisaïeul maternel Catilius Severus. Mais, après la mort de son père, Hadrien le nomma Annius Verissimus; et lorsqu'il eut pris la toge virile, il fut, son père étant mort, élevé et adopté par son aïeul paternel, sous le nom de Marcus Annius Verus.
Après la mort de son père, alors qu'il n'a que trois ans, l'empereur Hadrien le prit sous sa protection et demanda, en 138, à son fils adoptif, Antonin, de l'adopter à son tour ainsi que Lucius Verus, le fils de celui qu'Hadrien avait d'abord choisi comme héritier et qui venait de mourir. Après son adoption il devient Marcus Aelius Aurelius Verus.
Jean-Baptiste van Helmont (1579-1644) : était un alchimiste, chimiste, physiologiste et médecin originaire des Pays-Bas. Il a écrit toute son oeuvre en latin et eut le grand mérite d'établir un pont entre l’alchimie et la chimie.
Né à Bruxelles, issu de la noblesse, Jean-Baptiste van Helmont décrocha son diplôme de philosophie à l'âge de 17 ans à l'Université du duché de Brabant (devenue l’Université catholique de Louvain). Jean-Baptiste van Helmont croyait fermement en l’alchimie et en la pierre philosophale. Il respecta l'enseignement du médecin et physiologiste anglais William Harvey (1578-1657) et celui de Galilée (1564-1642).
Helle : mot allemand qui signifie « l’Indemne ».
Nettezza : mot italien qui signifie « La Pureté », « Le Pur ».
Sainte Catherine de Sienne – Catarina Benincasa (1347-1380) : mystique, tertiaire dominicaine et théologienne italienne, née à Sienne. Canonisée en 1461, elle a été proclamée docteur de l’Eglise (en même temps que sainte Thérèse d’Avila) par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970. Sa fête est fixée au 29 avril.
Ce docteur de l'Église ne savait pas écrire et ignorait le latin. Les œuvres qu'elle a dictées sont considérables par leur ampleur, leur contenu, et aussi leur importance dans l'histoire de la langue italienne.
Elle est la sainte protectrice des journalistes et des médias (Internet inclus) ainsi que de tous les métiers de la communication, en raison de son œuvre pour la papauté. Elle est co-sainte patronne de l’Europe depuis le 1er octobre 1999.
A Radko Radkov
In Memoriam
« L’enchaînement des choses est saint »
Marc Aurèle
« C’est par l’extase que l’on arrive à la vision
Des choses telles qu’elles sont »
Van Helmont
I.
Non, non, non,
Tu ne peux pas mourir, mon Ami,
Toi, le génie solaire à l’âme séraphique,
Resté longtemps à la merci du chagrin !
Toi qui voulus être,
Par mille sacrifices,
Par d’insondables avancées
Dans le temps personnel,
Le seigneur sublime de la Beauté !
Ô tant le cœur se trouble au bord de la douleur !
Ô pont flottant sur les blessures des mots,
Choses chères au regard qui glissent entre nos doigts lents
Juste à l’instant où l’on ferme la main !
II.
La vie saigne devant
L’irrévocable, l’exaltante unité des contraires,
Devant l’insidieuse multiplicité
Qui firent de toi joie pure au-delà de la joie,
Transparence perpétuelle,
Exaltation lumineuse au-delà de l’opacité des mystères,
Des chemins, des urnes et des livres !
Ô mon Ami, Dieu n’est-il pas
Le plus attentif des lecteurs
Du monde qu’il a créé ?
Dieu, mon Ami,
Cette habitation extatique
Dans la si grande proximité de nos âmes !
A jamais immortelle,
Tes jours vacillent à présent là,
Où l’ombre est tremblement de silence,
Tes jours qui furent impatiemment collés
A la lumineuse sinuosité de chaque mot !
Déjà la lumière tombe,
Le ciel et les montagnes ne font qu’un abîme,
Et j’entends ta voix,
Si claire
Qu’elle me donne le vertige !
III.
Je te fais poème à présent, ô mon Ami,
Toi, devenu à toujours enchantement ultime
Et véhémence orphique du sang pur !
De fort loin me parviennent,
Dans l’obstination inquiète du soir,
Orchidées aériennes,
Par touches légères, par scintillement, tes paroles !
IV.
C’est l’heure des achèvements prophétiques !
C’est l’heure à laquelle,
Ouvrant la fenêtre sur l’infinité du temps,
Je contemple la suréminente dignité de ton être !
Ah, comme tu aimais rire avec les âmes humbles,
Comme tu voyais des cercles de lumière
Autour de leur cœur !
Tu savais si bien, ô mon Ami,
Que le chant invisible
Est la pure dimension intérieure de l’homme,
Que la beauté cachée au regard
Est inépuisable et simple,
Que le Pur des Pères de l’Eglise que tu aimais tant,
Le Helle de Heidegger, la Nettezza
De sainte Catherine de Sienne,
C’est ce Même primordial,
Entier dans son essence et intact dans sa forme,
C’est ce qui ne varie pas, ce qui reste,
Dans la prolongation perpétuelle de l’univers.
Toi qui, marchant pieds nus dans l’herbe matinale
Ou priant à genoux devant la Mère de Dieu,
Notre invincible, notre céleste Protectrice,
Savais habilement cueillir
La poussière éparse des pensées
Dans la roseur de l’aurore
Ou l’écarlate du jour qui s’éloigne !
V.
Non, non, non, mon Ami,
Tu ne peux pas mourir,
Toi, devenu pour l’éternité
La claire, la calme densité
Du Verbe essentiel !
Dehors, le soir fait respirer les eaux,
Et je suis triste
Comme une maison d’où ceux qu’on aime
Sont partis !
Et je tiens, humide de larmes et de lumière,
Le sourire de ta divine amitié
Dans mes pupilles !
Athanase Vantchev de Thracy
A Paris, ce dimanche 20 septembre, Anno Domini MMIX
Je dédie ce poème à mon Ami de toujours, le poète de génie Radko Radkov, endormi dans la Paix du Christ le lundi 1er septembre 2009. Son corps repose au cimetière de la ville de Gabrovo, son âme s’est envolée vers le ciel en compagnie de l’Ange de la Poésie.
Glose :
Marc Aurèle (121-180) : empereur romain et philosophe stoïcien. Marcus Annius Verus (initialement Marcus Catilius Severus) prit, après son adoption par l'empereur Antonin le Pieux, le nom de Marcus Ælius Aurelius Verus. En tant qu'empereur, il se faisait appeler Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustu. Il régna de 161 à sa mort.
Marc Aurèle, « qui cultiva pendant toute sa vie la lecture, et l'emporta sur tous les empereurs par la pureté de ses mœurs, était fils d'Annius Verus, lequel mourut préteur ». (Julius Capitolinus, Histoire Auguste)
Son aïeul Annius Verus, consul et préfet de Rome, fut agrégé aux patriciens par les empereurs Vespasien et Titus, pendant leur censure. Son oncle paternel, Annius Libon, fut consul ; sa tante Faustine l’Ancienne porta le titre d'Auguste ; sa mère Domitia Calvilla était fille de Calvisius Tullus, qui avait obtenu deux fois le consulat. Son bisaïeul paternel, Annius Verus, après avoir exercé la préture dans le municipe de Succube en Espagne devint sénateur. Son bisaïeul maternel, Catilius Sévère, fut deux fois consul et préfet de Rome. Son aïeule paternelle était Rupilie Faustine, fille du consulaire Rupilius Bonus.
À sa naissance, il porta d'abord le nom de son aïeul, et de son bisaïeul maternel Catilius Severus. Mais, après la mort de son père, Hadrien le nomma Annius Verissimus; et lorsqu'il eut pris la toge virile, il fut, son père étant mort, élevé et adopté par son aïeul paternel, sous le nom de Marcus Annius Verus.
Après la mort de son père, alors qu'il n'a que trois ans, l'empereur Hadrien le prit sous sa protection et demanda, en 138, à son fils adoptif, Antonin, de l'adopter à son tour ainsi que Lucius Verus, le fils de celui qu'Hadrien avait d'abord choisi comme héritier et qui venait de mourir. Après son adoption il devient Marcus Aelius Aurelius Verus.
Jean-Baptiste van Helmont (1579-1644) : était un alchimiste, chimiste, physiologiste et médecin originaire des Pays-Bas. Il a écrit toute son oeuvre en latin et eut le grand mérite d'établir un pont entre l’alchimie et la chimie.
Né à Bruxelles, issu de la noblesse, Jean-Baptiste van Helmont décrocha son diplôme de philosophie à l'âge de 17 ans à l'Université du duché de Brabant (devenue l’Université catholique de Louvain). Jean-Baptiste van Helmont croyait fermement en l’alchimie et en la pierre philosophale. Il respecta l'enseignement du médecin et physiologiste anglais William Harvey (1578-1657) et celui de Galilée (1564-1642).
Helle : mot allemand qui signifie « l’Indemne ».
Nettezza : mot italien qui signifie « La Pureté », « Le Pur ».
Sainte Catherine de Sienne – Catarina Benincasa (1347-1380) : mystique, tertiaire dominicaine et théologienne italienne, née à Sienne. Canonisée en 1461, elle a été proclamée docteur de l’Eglise (en même temps que sainte Thérèse d’Avila) par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970. Sa fête est fixée au 29 avril.
Ce docteur de l'Église ne savait pas écrire et ignorait le latin. Les œuvres qu'elle a dictées sont considérables par leur ampleur, leur contenu, et aussi leur importance dans l'histoire de la langue italienne.
Elle est la sainte protectrice des journalistes et des médias (Internet inclus) ainsi que de tous les métiers de la communication, en raison de son œuvre pour la papauté. Elle est co-sainte patronne de l’Europe depuis le 1er octobre 1999.
mercredi 23 septembre 2009
YATATE
YATATE
A Geneviève de Rouvre
Je contemple le yatate en bambou
A décor sculpté et incrusté d’ivoire teinté.
Un joyeux martin-pêcheur en bois laqué ikkô
Posé sur la délicate branche d’un jeune prunier vert d’eau
Suit du regard étincelant la frêle libellule
Venue un instant oublier sa fatigue
Sur une feuille nacrée de lotus !
Le cœur tremblant,
Je pense au scribe qui a tenu
Dans ses mains aux doigts effilés
Cette magnifique écritoire !
Qui était-il, ô mon âme ?
Sont-ils vivants encore les poèmes
Que d’un pinceau imbibé de passion exaltée
Il a tracés sur la douce élégance
Des feuilles d’ambre ?
Dis-le moi, ô mon âme,
Dis-moi son nom
Afin que je le porte en moi
Comme un gage d’éternité !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 23 septembre 2009
Glose :
Yatate (n.m.) : jeu d'écriture personnel en forme de pipe, utilisé dans le Japon médiéval. Il est constitué d'un compartiment contenant un coton imbibé d'encre et d'un étui pour un pinceau (et éventuellement un coupe-papier).
Yatate signifie littéralement « support pour flèches » (ya, « flèches », tate, « support »). Le nom provient de ce que traditionnellement, les bushi (guerriers gentilshommes) utilisaient leur pierre à encre comme fond de carquois.
La calligraphie traditionnelle japonaise a été empruntée à la Chine. Elle utilisait ce « trésor du lettré » composé d’une pierre à encre, d’un sumi (bâtonnet) et des pinceaux. L'encre liquide était obtenue en frottant le bâtonnet contre la pierre et en y ajoutant de l'eau. L'ensemble était encombrant, lourd, et la préparation de l'encre prenait un certain temps.
Durant l’ère Kamakura (1185-1333) est apparu l'idée de sursaturer le morceau de coton d'encre. De cette façon, il suffisait de toucher le coton avec le pinceau pour être prêt à écrire. En mettant le coton dans un sumi tsubo » (compartiment à encre), on pouvait transporter en permanence de l'encre prêt à l'usage, sans risquer de le renverser.
Les premiers yatate ressemblaient à des plumiers ; le modèle en forme de pipe fut conçu pour augmenter la quantité d'encre transportée. Vers la fin de l’ère Edo (1600-1868), une variante du dernier modèle est apparu, où le compartiment à encre était relié à l'étui à pinceau par une chaînette et servait de netsuke pour fixer le yatate à la ceinture (le modèle « en pipe » était simplement fiché dans la ceinture comme un éventail).
Pendant les temps où porter un nihonto (sabre japonais) était interdit en dehors de la caste des bushi, certains yatate étaient conçus de façon à pouvoir servir d'arme d'autodéfense. Il existe ainsi des exemples de yatate cachant des armes à petites lames.
L'une des caractéristiques remarquables des yatate récents est que certains sont faits d'un alliage spécial d’or et de cuivre, le shakudo, conçu spécifiquement pour sa belle patine rouge sombre.
Le netsuke est une pièce vestimentaire traditionnelle japonaise servant à maintenir les sagemono (littéralement « objets suspendus »). Ce mot se décompose étymologiquement en (ne, « racine »), et (tsuke, « attacher »).
Sur le plan artistique, il n'est pas exagéré de dire que le netsuke représente la tradition artistique naissante du Japon.
A Geneviève de Rouvre
Je contemple le yatate en bambou
A décor sculpté et incrusté d’ivoire teinté.
Un joyeux martin-pêcheur en bois laqué ikkô
Posé sur la délicate branche d’un jeune prunier vert d’eau
Suit du regard étincelant la frêle libellule
Venue un instant oublier sa fatigue
Sur une feuille nacrée de lotus !
Le cœur tremblant,
Je pense au scribe qui a tenu
Dans ses mains aux doigts effilés
Cette magnifique écritoire !
Qui était-il, ô mon âme ?
Sont-ils vivants encore les poèmes
Que d’un pinceau imbibé de passion exaltée
Il a tracés sur la douce élégance
Des feuilles d’ambre ?
Dis-le moi, ô mon âme,
Dis-moi son nom
Afin que je le porte en moi
Comme un gage d’éternité !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 23 septembre 2009
Glose :
Yatate (n.m.) : jeu d'écriture personnel en forme de pipe, utilisé dans le Japon médiéval. Il est constitué d'un compartiment contenant un coton imbibé d'encre et d'un étui pour un pinceau (et éventuellement un coupe-papier).
Yatate signifie littéralement « support pour flèches » (ya, « flèches », tate, « support »). Le nom provient de ce que traditionnellement, les bushi (guerriers gentilshommes) utilisaient leur pierre à encre comme fond de carquois.
La calligraphie traditionnelle japonaise a été empruntée à la Chine. Elle utilisait ce « trésor du lettré » composé d’une pierre à encre, d’un sumi (bâtonnet) et des pinceaux. L'encre liquide était obtenue en frottant le bâtonnet contre la pierre et en y ajoutant de l'eau. L'ensemble était encombrant, lourd, et la préparation de l'encre prenait un certain temps.
Durant l’ère Kamakura (1185-1333) est apparu l'idée de sursaturer le morceau de coton d'encre. De cette façon, il suffisait de toucher le coton avec le pinceau pour être prêt à écrire. En mettant le coton dans un sumi tsubo » (compartiment à encre), on pouvait transporter en permanence de l'encre prêt à l'usage, sans risquer de le renverser.
Les premiers yatate ressemblaient à des plumiers ; le modèle en forme de pipe fut conçu pour augmenter la quantité d'encre transportée. Vers la fin de l’ère Edo (1600-1868), une variante du dernier modèle est apparu, où le compartiment à encre était relié à l'étui à pinceau par une chaînette et servait de netsuke pour fixer le yatate à la ceinture (le modèle « en pipe » était simplement fiché dans la ceinture comme un éventail).
Pendant les temps où porter un nihonto (sabre japonais) était interdit en dehors de la caste des bushi, certains yatate étaient conçus de façon à pouvoir servir d'arme d'autodéfense. Il existe ainsi des exemples de yatate cachant des armes à petites lames.
L'une des caractéristiques remarquables des yatate récents est que certains sont faits d'un alliage spécial d’or et de cuivre, le shakudo, conçu spécifiquement pour sa belle patine rouge sombre.
Le netsuke est une pièce vestimentaire traditionnelle japonaise servant à maintenir les sagemono (littéralement « objets suspendus »). Ce mot se décompose étymologiquement en (ne, « racine »), et (tsuke, « attacher »).
Sur le plan artistique, il n'est pas exagéré de dire que le netsuke représente la tradition artistique naissante du Japon.
mardi 22 septembre 2009
PLUS DOUX QUE L'AUBE
PLUS DOUX QUE L’AUBE
A Emil Kassimov
”At last she comes…”
(“Enfin elle vient…”)
Robert Louis Stevenson
Plus doux que l’aube de mai sont tes baisers, Cécile,
Et plus aériens que l’âme des papillons,
Leur matinal parfum, leurs écarlates rayons
Remplissent de volupté le jour entre mes cils !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 22 septembre 2009
Je dédie ce petit quatrain à mon jeune ami Emil Kassimov.
Glose :
Robert Louis Stevenson (1850-1894) : écrivain et poète écossais, grand voyageur, célèbre pour son roman "L’Île au trésor".
Ecarlate (nom et adjectif) : mot emprunté vers le XIIe siècle via le latin médiéval scarlatum, au persan säqirlât qui désignait une étoffe précieuse, plutôt bleue à l’origine, ornée de sceaux, et qui est issu du grec sphragis / σφραγίς (sceau).
Cil (n.m.) : du latin cilium.
A Emil Kassimov
”At last she comes…”
(“Enfin elle vient…”)
Robert Louis Stevenson
Plus doux que l’aube de mai sont tes baisers, Cécile,
Et plus aériens que l’âme des papillons,
Leur matinal parfum, leurs écarlates rayons
Remplissent de volupté le jour entre mes cils !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 22 septembre 2009
Je dédie ce petit quatrain à mon jeune ami Emil Kassimov.
Glose :
Robert Louis Stevenson (1850-1894) : écrivain et poète écossais, grand voyageur, célèbre pour son roman "L’Île au trésor".
Ecarlate (nom et adjectif) : mot emprunté vers le XIIe siècle via le latin médiéval scarlatum, au persan säqirlât qui désignait une étoffe précieuse, plutôt bleue à l’origine, ornée de sceaux, et qui est issu du grec sphragis / σφραγίς (sceau).
Cil (n.m.) : du latin cilium.
lundi 14 septembre 2009
C'EST LA NUIT
C’EST LA NUIT
A David Hunter
”Here I can blow a garden with my breath,
And in my hand a forest lies asleep.”
("Ici mon souffle peut faire résonner le jardin entier,
Ici, dans ma mai, dort allongée la forêt »)
Muriel Stuart
C’est la nuit, mon cher David,
Et d’étranges rumeurs se lèvent en moi.
Gracieuses sont les cimes des arbres
Où dorment les étoiles
Que secoue le vent.
Ah, mon âme,
L’homme n’est-il pas né pour la lumière !
Comme il est doux l’amour
Qui élargit le cœur
Et le remet à l’infini !
Comme est riche le silence
Qui rend transparent le corps
Et le transforme en jaillissement de pureté !
Athanase Vantchev de Thracy
Château de Chamarandes, ce dimanche 13 septembre, Anno Domini MMIX
Glose :
Muriel Stuart (1885-1967) : une des plus grandes voix de la poésie anglaise.
My translation into English :
IT IS THE NIGHT
To David Hunter
”Here I can blow a garden with my breath, And in my hand a forest lies asleep.”
Muriel Stuart
It is the night, ma dear David,
And strange rumours get up in me.
Graceful are the tops of the trees
Where sleep the stars
Shaken by the wind.
O my soul,
Was not the man born for the light?
How soft is the love
Which widens the heart
And returns it to the infinity!
How rich is the silence
Which makes transparent the body
And transforms it into gush of purity!
Castle of Chamarandes, on Sunday, September 13th, Anno Domini MMIX
A David Hunter
”Here I can blow a garden with my breath,
And in my hand a forest lies asleep.”
("Ici mon souffle peut faire résonner le jardin entier,
Ici, dans ma mai, dort allongée la forêt »)
Muriel Stuart
C’est la nuit, mon cher David,
Et d’étranges rumeurs se lèvent en moi.
Gracieuses sont les cimes des arbres
Où dorment les étoiles
Que secoue le vent.
Ah, mon âme,
L’homme n’est-il pas né pour la lumière !
Comme il est doux l’amour
Qui élargit le cœur
Et le remet à l’infini !
Comme est riche le silence
Qui rend transparent le corps
Et le transforme en jaillissement de pureté !
Athanase Vantchev de Thracy
Château de Chamarandes, ce dimanche 13 septembre, Anno Domini MMIX
Glose :
Muriel Stuart (1885-1967) : une des plus grandes voix de la poésie anglaise.
My translation into English :
IT IS THE NIGHT
To David Hunter
”Here I can blow a garden with my breath, And in my hand a forest lies asleep.”
Muriel Stuart
It is the night, ma dear David,
And strange rumours get up in me.
Graceful are the tops of the trees
Where sleep the stars
Shaken by the wind.
O my soul,
Was not the man born for the light?
How soft is the love
Which widens the heart
And returns it to the infinity!
How rich is the silence
Which makes transparent the body
And transforms it into gush of purity!
Castle of Chamarandes, on Sunday, September 13th, Anno Domini MMIX
samedi 12 septembre 2009
REVE (en espagol)
La grande poétesse Janice Montouliu d' Uruguay a eu la bonté de traduire ce poème en espagnol. Qu'elle en soit remerciée!
SUEÑO
Así como el aire está rebosado
de luna,
así como el crea esta misma
noche
bajo las altas palmeras.
¡ La arena abrió su
corazón
y todo el país se hizo
voz pura!
Ven, mi amor,
acompáñame
en mi canto.
Deja mi melodía
errar sobre tu piel
madura como vino.
Permite a la brisa
del poema
abrazar
el río
de tus venas.
Oh mi amor,
silencio y pudor
de diamante!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu (Montevideo – Uruguay)
SUEÑO
Así como el aire está rebosado
de luna,
así como el crea esta misma
noche
bajo las altas palmeras.
¡ La arena abrió su
corazón
y todo el país se hizo
voz pura!
Ven, mi amor,
acompáñame
en mi canto.
Deja mi melodía
errar sobre tu piel
madura como vino.
Permite a la brisa
del poema
abrazar
el río
de tus venas.
Oh mi amor,
silencio y pudor
de diamante!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu (Montevideo – Uruguay)
mercredi 9 septembre 2009
Arménie mienne
ARMÉNIE MIENNE
A Vram
« Quelle brève nuit que la nuit éternelle… »
Jean Grosjean
Tu es ma fleur mystique, l’éther de mes poèmes,
Le diadème d’églises, le Livre de prière,
Mon île de solitude, mes songes de lumière
Solides comme le granit, fragiles comme un trirème !
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, le 3 septembre 2009
Glose :
Jean Grosjean (1912-2006) : poète et écrivain français, traducteur et commentateur de textes bibliques. Après une enfance en province, l'exercice du métier d'ajusteur, il entre au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux en 1933. Il effectue son service militaire au Liban puis, en 1936-1937, voyage au Proche-Orient (Syrie, Palestine, Égypte et Irak). Il est ordonné prêtre en 1939, puis mobilisé. Prisonnier, il rencontre André Malraux.
En 1946, c'est chez Gallimard, dans la collection « Métamorphoses » de Jean Paulhan, que paraît le premier livre de Jean Grosjean, une suite de notes poétiques, Terre du temps. Désormais, il restera fidèle à la maison d'édition, comme auteur et comme membre du comité de lecture. Il participera également très activement à la vie de la NRF auprès de Marcel Arland et de Dominique Aury, puis, à partir de 1977, de Georges Lambrichs.
En 1950, il quitte la prêtrise, se marie et achète une propriété à Avant-lès-Marcilly, dans l'Aube, où il résidera très fréquemment. Il se livre désormais à des travaux de traduction de Eschyle et de Sophocle, de Shakespeare ou du Coran et de la Bible. Il est aussi essayiste. Poète hors des mondes, poète de l'intemporel, c'est un mystique toujours en questionnement.
En 1989, il crée avec Jean-Marie Le Clézio, chez Gallimard, la collection « L'Aube des peuples ». Y sont publiés les grands textes fondateurs des civilisations. Il publie de nouveau des recueils de poèmes. Sa poésie est intemporelle, mystique et faite en même temps d'une grande humilité. Il interroge dans une méditation permanente les grands textes sans jamais perdre de vue le simple paysage de la campagne qui transparaît à sa fenêtre. Robert Sabatier dans son Histoire de la poésie française écrit : « …c'est comme si le monde se créait sous nos yeux, comme si les textes saints étaient de ce jour, comme si le chaos se déroulait sous nos yeux, sans jamais rien de redondant ou de posé, dans un climat où la gravité n'éloigne pas la sensualité, où l'amour est sans fadeur, où la tendresse de l'élégie n'est jamais pleurnicharde, où le poème s'inscrit dans la vie sans jamais quitter le voisinage du divin.»
Ether (n.m.) : du grec aïther / ’αιθήρ. À l'origine, Ether était un dieu primordial de la mythologie grecque, personnifiant les parties supérieures du ciel, ainsi que sa brillance. Dans la langue poétique classique on parle d’éther pour désigner le ciel pur. L'origine de la notion d'éther remonterait au philosophe pythagoricien Occelos : « Occelos de Lucanie et Aristote, aux quatre Éléments ont adjoint un cinquième corps, doté d'un mouvement circulaire et dont ils pensent qu'il est la matière des corps célestes » (Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, X, 316).
Trirème (n.m.) : du latin triremis. Navire de guerre des Romains et des Carthaginois, rapide et léger, à trois rangées de rames (ordines), disposées obliquement l’une au-dessus de l’autre.
A Vram
« Quelle brève nuit que la nuit éternelle… »
Jean Grosjean
Tu es ma fleur mystique, l’éther de mes poèmes,
Le diadème d’églises, le Livre de prière,
Mon île de solitude, mes songes de lumière
Solides comme le granit, fragiles comme un trirème !
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, le 3 septembre 2009
Glose :
Jean Grosjean (1912-2006) : poète et écrivain français, traducteur et commentateur de textes bibliques. Après une enfance en province, l'exercice du métier d'ajusteur, il entre au séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux en 1933. Il effectue son service militaire au Liban puis, en 1936-1937, voyage au Proche-Orient (Syrie, Palestine, Égypte et Irak). Il est ordonné prêtre en 1939, puis mobilisé. Prisonnier, il rencontre André Malraux.
En 1946, c'est chez Gallimard, dans la collection « Métamorphoses » de Jean Paulhan, que paraît le premier livre de Jean Grosjean, une suite de notes poétiques, Terre du temps. Désormais, il restera fidèle à la maison d'édition, comme auteur et comme membre du comité de lecture. Il participera également très activement à la vie de la NRF auprès de Marcel Arland et de Dominique Aury, puis, à partir de 1977, de Georges Lambrichs.
En 1950, il quitte la prêtrise, se marie et achète une propriété à Avant-lès-Marcilly, dans l'Aube, où il résidera très fréquemment. Il se livre désormais à des travaux de traduction de Eschyle et de Sophocle, de Shakespeare ou du Coran et de la Bible. Il est aussi essayiste. Poète hors des mondes, poète de l'intemporel, c'est un mystique toujours en questionnement.
En 1989, il crée avec Jean-Marie Le Clézio, chez Gallimard, la collection « L'Aube des peuples ». Y sont publiés les grands textes fondateurs des civilisations. Il publie de nouveau des recueils de poèmes. Sa poésie est intemporelle, mystique et faite en même temps d'une grande humilité. Il interroge dans une méditation permanente les grands textes sans jamais perdre de vue le simple paysage de la campagne qui transparaît à sa fenêtre. Robert Sabatier dans son Histoire de la poésie française écrit : « …c'est comme si le monde se créait sous nos yeux, comme si les textes saints étaient de ce jour, comme si le chaos se déroulait sous nos yeux, sans jamais rien de redondant ou de posé, dans un climat où la gravité n'éloigne pas la sensualité, où l'amour est sans fadeur, où la tendresse de l'élégie n'est jamais pleurnicharde, où le poème s'inscrit dans la vie sans jamais quitter le voisinage du divin.»
Ether (n.m.) : du grec aïther / ’αιθήρ. À l'origine, Ether était un dieu primordial de la mythologie grecque, personnifiant les parties supérieures du ciel, ainsi que sa brillance. Dans la langue poétique classique on parle d’éther pour désigner le ciel pur. L'origine de la notion d'éther remonterait au philosophe pythagoricien Occelos : « Occelos de Lucanie et Aristote, aux quatre Éléments ont adjoint un cinquième corps, doté d'un mouvement circulaire et dont ils pensent qu'il est la matière des corps célestes » (Sextus Empiricus, Contre les mathématiciens, X, 316).
Trirème (n.m.) : du latin triremis. Navire de guerre des Romains et des Carthaginois, rapide et léger, à trois rangées de rames (ordines), disposées obliquement l’une au-dessus de l’autre.
mardi 8 septembre 2009
LA TCHETCHENIE
LA TCHÉTCHÉNIE
A Hassan Hizriev
« His soul well-knit, and all his battles won… »
(“Son âme bien bâtie, il a gagné toutes les batailles”)
Matthew Arnold,
Immortality
Tu es, ma Tchétchénie, le feu qui me dévore,
Mon sang de perce-neige qui fait frémir mes veines,
Ma vie fleurie de cimes, mon cœur gercé de peines,
Mes plaines et mes montagnes qui rendent léger mon corps !
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, ce lundi 7 septembre 2009
Glose :
Tchétchénie (n.f.) : la République tchétchène (en russe : Чеченская Республика, Tchetchenskaïa Respoublika ; en tchétchène : Нохчийн Республика, Noxçiyn Respublika) ou Tchétchénie (russe : Чечня́, Tchetchnia ; tchétchène : Нохчийчоь, Noxçiyçö), également nommée Itchkérie par les indépendantistes, est une république constitutive de la Fédération de Russie. Située sur le versant nord des montagnes du Caucase et la vallée de Tchétchénie, dans le District fédéral du Sud, sur les marches de l'ancienne Union soviétique et l’ancien Empire tsariste, elle est limitrophe de la région de Stavropol au Nord-Ouest, de la république du Daghestan au Nord-Est et à l'Est, et des républiques d’Ingouchie et d’Ossétie du Nord à l'Ouest, toutes trois des républiques de la Fédération de Russie. Elle a également, le long de la ligne de crête du Caucase, une frontière internationale avec la Géorgie, au Sud.
Population : 1 103 686 habitants en 2002. Superficie : 15 500 km2. Capitale : Grozny (en russe : Грозный ; en tchétchène : Соьлжа-ГIала, Sölƶa-Ġala). Elle est située à 1 500 km au sud-est de Moscou. Sa population s'élève à 226 101 habitants en 2008.
Langues : tchétchène, russe.
Matthew Arnold (1822-1888) : poète et écrivain anglais, ami de Renan. Il fut un défenseur ardent de l'hellénisme (Culture et Anarchie, 1869) et confia à l'État et à l'école la tâche de lutter contre les inégalités sociales (Écoles et universités continentales, 1868).
A Hassan Hizriev
« His soul well-knit, and all his battles won… »
(“Son âme bien bâtie, il a gagné toutes les batailles”)
Matthew Arnold,
Immortality
Tu es, ma Tchétchénie, le feu qui me dévore,
Mon sang de perce-neige qui fait frémir mes veines,
Ma vie fleurie de cimes, mon cœur gercé de peines,
Mes plaines et mes montagnes qui rendent léger mon corps !
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, ce lundi 7 septembre 2009
Glose :
Tchétchénie (n.f.) : la République tchétchène (en russe : Чеченская Республика, Tchetchenskaïa Respoublika ; en tchétchène : Нохчийн Республика, Noxçiyn Respublika) ou Tchétchénie (russe : Чечня́, Tchetchnia ; tchétchène : Нохчийчоь, Noxçiyçö), également nommée Itchkérie par les indépendantistes, est une république constitutive de la Fédération de Russie. Située sur le versant nord des montagnes du Caucase et la vallée de Tchétchénie, dans le District fédéral du Sud, sur les marches de l'ancienne Union soviétique et l’ancien Empire tsariste, elle est limitrophe de la région de Stavropol au Nord-Ouest, de la république du Daghestan au Nord-Est et à l'Est, et des républiques d’Ingouchie et d’Ossétie du Nord à l'Ouest, toutes trois des républiques de la Fédération de Russie. Elle a également, le long de la ligne de crête du Caucase, une frontière internationale avec la Géorgie, au Sud.
Population : 1 103 686 habitants en 2002. Superficie : 15 500 km2. Capitale : Grozny (en russe : Грозный ; en tchétchène : Соьлжа-ГIала, Sölƶa-Ġala). Elle est située à 1 500 km au sud-est de Moscou. Sa population s'élève à 226 101 habitants en 2008.
Langues : tchétchène, russe.
Matthew Arnold (1822-1888) : poète et écrivain anglais, ami de Renan. Il fut un défenseur ardent de l'hellénisme (Culture et Anarchie, 1869) et confia à l'État et à l'école la tâche de lutter contre les inégalités sociales (Écoles et universités continentales, 1868).
lundi 7 septembre 2009
DANS LE DOJO
DANS LE DÔJÔ
Au Caporal Michel Martin
“ Sur le plastron de laque noir, resplendissent, dorés,
les deux cotyledons de gentiane, blazon de la famille Kokubu.”
Mishima,
Ken
Cette grâce tendue des corps, les kendokas en feu
Fendant la soie de l’air et le silence d’iris,
Le jour silencieux qui tendrement se glisse
Dans les sourires suaves et le velours des yeux.
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, ce lundi 7 septembre, Anno Domini MMIX
Glose:
Dôjô (n.m.): lieu consacré à la pratique des budô ou à la meditation bouddhiste zen. Littéralement en japonais dô signife la voie (c'est le même caractère que le tao chinois), le dôjô est le lieu où l'on étudie/cherche la voie. Historiquement le dôjô était la salle du temple religieux. Ces grandes salles ont aussi été utilisées par la suite pour l'enseignement des arts martiaux. Dans le cas du dôjô où l'on étudie les arts martiaux comme dans le cas des dôjôs servant de centre de méditation bouddhiste, des règles strictes sont instituées. Le dôjô est un lieu où l'on progresse. Cette progression est obligatoirement supervisée et contrôlée par un maître.
Traditionnellement, le dôjô obéit à des règles concernant son orientation. Le côté honorifique, dit kamiza (littéralement « le côté élevé ») est situé face au Sud. Le kamiza est le plus souvent décoré d'une calligraphie, de sabres, d'un portrait ou de tout autre objet symbolique de la discipline enseignée. L'enseignant s'assied dos au kamiza. C'est aussi de ce côté qu'est placé un invité de marque. Le mur d'en face est le shimoza (« le côté bas »), où sont assis les élèves. Ceux-ci sont rangés selon un ordre coutumier, qui mélange souvent le grade et l'ancienneté dans la pratique de la discipline ou dans le dôjô. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l'enseignant (à l'Est, donc), les débutants à l'Ouest. C'est également à l'Ouest que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l'enseignant s'asseyent dos au côté Est de la salle.
Kendô (n.m.): littéralement « la voie du sabre ». C’est la version moderne du kenjutsu (les techniques du sabre), l'escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Par version moderne, il faut comprendre que le kendô n'est pas seulement un art martial mais également un sport de compétition, aujourd'hui largement pratiqué dans le monde.
Le kendô ne se résume toutefois pas à un simple ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre. Il comprend également un volet spirituel. Le kendô permet à ses pratiquants de développer leur force de caractère et leur détermination.
Kendôka ou kenshi (n.m.): on appelle ainsi la personne qui pratique le kendô.
Au Caporal Michel Martin
“ Sur le plastron de laque noir, resplendissent, dorés,
les deux cotyledons de gentiane, blazon de la famille Kokubu.”
Mishima,
Ken
Cette grâce tendue des corps, les kendokas en feu
Fendant la soie de l’air et le silence d’iris,
Le jour silencieux qui tendrement se glisse
Dans les sourires suaves et le velours des yeux.
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, ce lundi 7 septembre, Anno Domini MMIX
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Dôjô (n.m.): lieu consacré à la pratique des budô ou à la meditation bouddhiste zen. Littéralement en japonais dô signife la voie (c'est le même caractère que le tao chinois), le dôjô est le lieu où l'on étudie/cherche la voie. Historiquement le dôjô était la salle du temple religieux. Ces grandes salles ont aussi été utilisées par la suite pour l'enseignement des arts martiaux. Dans le cas du dôjô où l'on étudie les arts martiaux comme dans le cas des dôjôs servant de centre de méditation bouddhiste, des règles strictes sont instituées. Le dôjô est un lieu où l'on progresse. Cette progression est obligatoirement supervisée et contrôlée par un maître.
Traditionnellement, le dôjô obéit à des règles concernant son orientation. Le côté honorifique, dit kamiza (littéralement « le côté élevé ») est situé face au Sud. Le kamiza est le plus souvent décoré d'une calligraphie, de sabres, d'un portrait ou de tout autre objet symbolique de la discipline enseignée. L'enseignant s'assied dos au kamiza. C'est aussi de ce côté qu'est placé un invité de marque. Le mur d'en face est le shimoza (« le côté bas »), où sont assis les élèves. Ceux-ci sont rangés selon un ordre coutumier, qui mélange souvent le grade et l'ancienneté dans la pratique de la discipline ou dans le dôjô. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l'enseignant (à l'Est, donc), les débutants à l'Ouest. C'est également à l'Ouest que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l'enseignant s'asseyent dos au côté Est de la salle.
Kendô (n.m.): littéralement « la voie du sabre ». C’est la version moderne du kenjutsu (les techniques du sabre), l'escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Par version moderne, il faut comprendre que le kendô n'est pas seulement un art martial mais également un sport de compétition, aujourd'hui largement pratiqué dans le monde.
Le kendô ne se résume toutefois pas à un simple ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre. Il comprend également un volet spirituel. Le kendô permet à ses pratiquants de développer leur force de caractère et leur détermination.
Kendôka ou kenshi (n.m.): on appelle ainsi la personne qui pratique le kendô.
samedi 5 septembre 2009
LE SOUPIR
LE SOUPIR
A Kevin
Vos bras sur mes epaules et ce parfum de temps
Dans le calice exquis des levres entrouvertes,
Le bleu frisson des fleurs, la brise dans l'ombre verte
De vos pupilles ouvertes sur le poeme du sang!
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, ce dimanche 6 septembre, Anno Domini MMIX
A Kevin
Vos bras sur mes epaules et ce parfum de temps
Dans le calice exquis des levres entrouvertes,
Le bleu frisson des fleurs, la brise dans l'ombre verte
De vos pupilles ouvertes sur le poeme du sang!
Athanase Vantchev de Thracy
Sofia, ce dimanche 6 septembre, Anno Domini MMIX
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