lundi 7 septembre 2009

DANS LE DOJO

DANS LE DÔJÔ

Au Caporal Michel Martin

“ Sur le plastron de laque noir, resplendissent, dorés,
les deux cotyledons de gentiane, blazon de la famille Kokubu.”

Mishima,
Ken

Cette grâce tendue des corps, les kendokas en feu
Fendant la soie de l’air et le silence d’iris,
Le jour silencieux qui tendrement se glisse
Dans les sourires suaves et le velours des yeux.

Athanase Vantchev de Thracy

Sofia, ce lundi 7 septembre, Anno Domini MMIX

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Dôjô (n.m.): lieu consacré à la pratique des budô ou à la meditation bouddhiste zen. Littéralement en japonais dô signife la voie (c'est le même caractère que le tao chinois), le dôjô est le lieu où l'on étudie/cherche la voie. Historiquement le dôjô était la salle du temple religieux. Ces grandes salles ont aussi été utilisées par la suite pour l'enseignement des arts martiaux. Dans le cas du dôjô où l'on étudie les arts martiaux comme dans le cas des dôjôs servant de centre de méditation bouddhiste, des règles strictes sont instituées. Le dôjô est un lieu où l'on progresse. Cette progression est obligatoirement supervisée et contrôlée par un maître.

Traditionnellement, le dôjô obéit à des règles concernant son orientation. Le côté honorifique, dit kamiza (littéralement « le côté élevé ») est situé face au Sud. Le kamiza est le plus souvent décoré d'une calligraphie, de sabres, d'un portrait ou de tout autre objet symbolique de la discipline enseignée. L'enseignant s'assied dos au kamiza. C'est aussi de ce côté qu'est placé un invité de marque. Le mur d'en face est le shimoza (« le côté bas »), où sont assis les élèves. Ceux-ci sont rangés selon un ordre coutumier, qui mélange souvent le grade et l'ancienneté dans la pratique de la discipline ou dans le dôjô. Les élèves les plus anciens sont à la gauche de l'enseignant (à l'Est, donc), les débutants à l'Ouest. C'est également à l'Ouest que sont placés les visiteurs éventuels, tandis que les assistants de l'enseignant s'asseyent dos au côté Est de la salle.

Kendô (n.m.): littéralement « la voie du sabre ». C’est la version moderne du kenjutsu (les techniques du sabre), l'escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraïs. Par version moderne, il faut comprendre que le kendô n'est pas seulement un art martial mais également un sport de compétition, aujourd'hui largement pratiqué dans le monde.

Le kendô ne se résume toutefois pas à un simple ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre. Il comprend également un volet spirituel. Le kendô permet à ses pratiquants de développer leur force de caractère et leur détermination.

Kendôka ou kenshi (n.m.): on appelle ainsi la personne qui pratique le kendô.

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