C’ETAIT DANS L’ETE
« Ô sommeil, consolation des affligés, soulagement des malheureux »
Skogekär Bergbo
C’était dans l’été, la musique de Brahms
Et des roses blanches
Dans le vase de cristal.
C’était dans la maison paternelle
Les ombres aimables des ancêtres aimés,
Des odeurs de coings et de pêches
Qui fascinaient
Mes songes, la nuit.
C’était des chevaux bais
Jetant des rets d’or sur mon lit,
Des rivières, des vergers,
Des champs de maïs…
Et les paroles de ma mère
Sur les degrés du perron.
Sa voix amène
Qui ouvrait l’été
Aux murmures des jardins,
Aux poèmes des capucines,
Aux caresses des coccinelles…
Un autre monde, une autre page
A la paisible saveur de miel.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 28 janvier 2010
Glose :
Skogekär Bergbo (XVIIe siècle) : poète suédois. Nous ne savons pas qui se cachait derrière ce pseudonyme. Son ouvrage principal est intitulé Wenerid (1680). C’est le premier recueil de sonnets en langue suédoise.
Bai, e (adj. : du latin badius, « brun ». D’un brun rouge en parlant de la robe d’un cheval.
Perron (n.m.) : de pierre, lui-même du latin petra. Petit escalier extérieur se terminant par une plateforme de plain-pied avec l’entrée principale d’une habitation, d’un monument.
Amène (adj.) : du latin amoenus, « agréable ».
jeudi 28 janvier 2010
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