lundi 6 août 2012

EDITH LAGOS



ODE À EDITH LAGOS

« Non, jamais ne meurt
Celui qui meurt pour la Liberté »

            Sagesse populaire

« Le pire des crimes des politiciens, c’est de mépriser le peuple »

            Athanase Vantchev de Thracy


Vivante, toujours vivante, tu marches, la face brillante,
La Liberté divine accompagnant tes pas
Dans les montagnes virides que le cupide Etat
A transformé en morgues, en  rivières sanglantes !

Lys, fleur à peine éclose, tu as osé braver
L’avidité féroce des fauves péruviens,
Tu as voulu venger des crimes quotidiens
Ton peuple héroïque, exsangue, humilié !

Ton sang est source, semence, empire de lumière,
Éclair qui fait trembler les ombres des tyrans,
Tempête majestueuse, orage terrifiant

Qui férocement balaient les règles ancillaires !
Toi, rempart céleste et glaive des méprisés,
Edith de l’avenir, Flambeau des opprimés !

            Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 5 août 2012

Glose :

Edith Lagos ( 1962 - 1982) : une des plus célèbres combattantes péruviennes contre les sordides exactions des dirigeants d’un pays où tout appartient à quelques 5% de riches puissants et arrogants. En septembre 1982, Edith Lagos est capturée et assassinée par l’armée péruvienne. Cette immortelle héroïne, à peine âgée de 19 ans, meurt lors de l’attaque de la prison d’Etat d’Ayacucho.  Bien que ses funérailles aient été déclarées illégales par l’Etat, plus de 30 000 personnes assistèrent à cette grandiose cérémonie.

Aujourd'hui, des poèmes, des chansons, des tableaux, des sculptures célèbrent la mémoire d'Edith Lagos.

Viride (adj.) : du latin viridis, « vert ».  Vert un peu sombre, mais soutenu.

Tyran (n.m.) : du grec τύραννος / túrannos, mot d'origine lydienne appliqué pour la première fois au VIIIe siècle av. J.-C. au roi lydien Gygès par le sophiste Hippias d’Elis. Individu disposant d’un pouvoir absolu. C'est un homme qui s'empare illégalement ou illégitimement du pouvoir, le conserve au mépris des lois et fait régner la terreur. Autocrate, dictateur.

Ancillaire (adj.) : du latin ancillaris, de ancilla, « servante », diminutif de ancula « petite bonne), féminin de anculus.  Les règles ancillaires sont les règles qui tiennent le peuple en esclavage.


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