L’HEURE VENUE
« Bienheureux
est celuy, qui loing de la cité
Vit librement aux champs dans son propre heritage,
Et qui conduyt en paix le train de son mesnage,
Sans rechercher plus loing autre felicité ».
Vit librement aux champs dans son propre heritage,
Et qui conduyt en paix le train de son mesnage,
Sans rechercher plus loing autre felicité ».
Olivier de Magny
L’heure venue,
Frapper à la porte de l’été,
Ouvrir le livre de la rivière fraîche
Et lire les poèmes de son eau scintillante.
M’asseoir simplement sur la rive
Et respirer les rimes sonores des renoncules.
Puis plonger dans la claire lumière
De tes yeux
Où campe le ciel étincelant de juillet,
Prendre entre mes doigts tous tes rêves.
Être le silencieux oiseleur de tes pensées,
Les saisir dans les filets de mon chant taciturne
Et lire dans les lignes qui sillonnent
Les paumes de tes mains nacrées
Les édits du temps, ciselés
Sur les pages de velours
De chaque jours.
Athanase
Vantchev de Thracy
Paris, le 9 août 2012
Glose :
Olivier de Magny (1529-1561 : poète français. Né dans une
famille bourgeoise de Cahors, Olivier de Magny fait ses premières études dans
sa ville natale avant de se rendre à Paris en 1547. Il y attire l'attention de
Hugues Salel, abbé de Saint-Chéron et poète de la cour de François Ier, qui en
fait son secrétaire. Ce premier poste l'amène à fréquenter à son tour la cour,
où il rencontre quelques éminents personnages de l'époque.Son protecteur meurt en 1553. Olivier de Magny s'attache alors à Jean de Saint-Marcel, seigneur d’Avanson, qui l'emmène à Rome en 1555 au cours d'une mission diplomatique auprès du Saint-Siège. C'est pendant ce voyage qu'il rencontre à Lyon Louise Labé, dont il tombera amoureux. En 1557, il retourne en France où, le 31 mai 1559, il est nommé au poste envié de secrétaire du roi, fonction qu'il exercera jusqu'à sa mort.
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