DIVINA TCHERKNESSIE
Ali Hustieev
Mientras los hombres pueden respirar, los ojos pueden ver…
William Shakespeare
La lluvia fina,
el envolvente aroma
a hierba fresca recién cortada,
montañas rítmicas,
las cimas, las cascadas y los valles,
guijarros que acompanan su canto
arrebatando el agua de las riberas.
Y esa elegancia radiante de los alisos,
las horas qué se alimentan de la eternidad,
el ligero perfume de hojas ansarinas,
los caballos que suben hacia Dios
en tornados de polvo luminoso.
El invierno! ¡ El invierno tcherkesse,
gracioso sombrero de ala ancha de chimeneas,
nieve divina que cubre las mansiones,
velos vírgenes ondulantes
cubren los sonados caminos
de cuentos de hadas y suenos radiantes!
Oh vida, aun nos dices
que puedes hacer más bellas
las sendas floridas de nuestro última memoria?
Athanase Vantchev de Thracy
Traduit en espagnol par Janice Montouliu - Uruguay
samedi 31 octobre 2009
vendredi 30 octobre 2009
DIVINE TCHERKESSIE
DIVINE TCHERKESSIE
A Ali Hustieev
So long as men can breathe, or eyes can see...
Tant que les hommes peuvent respirer, ou les yeux peuvent voir...
William Shakespeare
La fine pluie,
L'envoutante odeur d'herbe fraichement coupee,
Des montagnes rythmees
Par les cimes, les cascades et les vallees,
Les cailloutis qui accompagnent
De leur chant ravissant l'eau vive
Des rivieres.
Et cette elegance radieuse des aulnes,
Les heures qui se nourrissent d'eternite,
Le parfum leger des feuilles d'anserine,
Les chevaux qui montent vers Dieu
Dans des tornades de poussiere lumineuse!
Et l'hiver!... L'hiver tcherkesse,
Les gracieux chapeaux des cheminees,
La neige divine qui habille les maisons
De ses voiles vierges
Et remplit les ornieres des routes
Et les rides des visages
De contes de fee et de reves radieux !
Qu'as-tu encore a nous dire, o vie,
Peux-tu rendre encore plus beaux
Les sentiers fleuris de notre ultime memoire?
Athanase Vantchev de Thracy
Haskovo, ce vendredi 30 octobre 2009
Glose:
Aulne ou aune - Alnus glutinosa - Famille des betulacees - n.m. - arbre de l'hémisphère Nord poussant sur les sols humides. Il est encore nommé vergne ou verne. En plus de Alnus glutinosa, l'aulne glutineux, on distingue en France, surtout dans les Alpes, une autre espèce d'aulne : l'aulne blanc. Il diffère de l'aulne glutineux surtout par son écorce, lisse et grise, alors que celle de l'aulne glutineux est très crevassée. On trouve en Corse l'aulne a feuilles en coeur (Alnus cordata), qui a été introduit comme plante d'ornement un peu partout dans le reste de la France. Le bois de laulne, d'une couleur rouge caractéristique, est imputrescible et léger. Il est employé notamment pour les pieux de pontons.
Anserine - Chenopodium ambrosioïdes - Famille des Chénopodiacées - n.f. - plante herbacée dressée, annuelle ou vivace de 30 cm à 1 m de haut, à tige rameuse plus ou moins pubescente et dégageant une odeur lorsqu'on la froisse. Les feuilles sont alternes, ovales, lancéolées verdâtres grossièrement dentées de 3 à 6 cm de long sur 10 à 15 mm de large à sommet obtus avec une base cunéiforme supportées par des tiges souvent rougeâtres. Les fleurs, petites, verdâtres, sont groupées en glomérules, réunies en panicules feuillées à l'aisselle des feuilles et au sommet. Elles fleurissent en été. Le fruit est un akène globuliforme de 1 à 2 mm de diamètre déhiscent contenant de petites graines brunâtres, lenticulaires et luisantes. Noms communs: the du Mexique, epazote, ambroisie du Mexique, herbe aux vers, Chénopode Fausse Ambroisie. Propriétés: antispasmodique, digestive emmenagogue tonique vermifuge, asthme, bronchite, etc.
A Ali Hustieev
So long as men can breathe, or eyes can see...
Tant que les hommes peuvent respirer, ou les yeux peuvent voir...
William Shakespeare
La fine pluie,
L'envoutante odeur d'herbe fraichement coupee,
Des montagnes rythmees
Par les cimes, les cascades et les vallees,
Les cailloutis qui accompagnent
De leur chant ravissant l'eau vive
Des rivieres.
Et cette elegance radieuse des aulnes,
Les heures qui se nourrissent d'eternite,
Le parfum leger des feuilles d'anserine,
Les chevaux qui montent vers Dieu
Dans des tornades de poussiere lumineuse!
Et l'hiver!... L'hiver tcherkesse,
Les gracieux chapeaux des cheminees,
La neige divine qui habille les maisons
De ses voiles vierges
Et remplit les ornieres des routes
Et les rides des visages
De contes de fee et de reves radieux !
Qu'as-tu encore a nous dire, o vie,
Peux-tu rendre encore plus beaux
Les sentiers fleuris de notre ultime memoire?
Athanase Vantchev de Thracy
Haskovo, ce vendredi 30 octobre 2009
Glose:
Aulne ou aune - Alnus glutinosa - Famille des betulacees - n.m. - arbre de l'hémisphère Nord poussant sur les sols humides. Il est encore nommé vergne ou verne. En plus de Alnus glutinosa, l'aulne glutineux, on distingue en France, surtout dans les Alpes, une autre espèce d'aulne : l'aulne blanc. Il diffère de l'aulne glutineux surtout par son écorce, lisse et grise, alors que celle de l'aulne glutineux est très crevassée. On trouve en Corse l'aulne a feuilles en coeur (Alnus cordata), qui a été introduit comme plante d'ornement un peu partout dans le reste de la France. Le bois de laulne, d'une couleur rouge caractéristique, est imputrescible et léger. Il est employé notamment pour les pieux de pontons.
Anserine - Chenopodium ambrosioïdes - Famille des Chénopodiacées - n.f. - plante herbacée dressée, annuelle ou vivace de 30 cm à 1 m de haut, à tige rameuse plus ou moins pubescente et dégageant une odeur lorsqu'on la froisse. Les feuilles sont alternes, ovales, lancéolées verdâtres grossièrement dentées de 3 à 6 cm de long sur 10 à 15 mm de large à sommet obtus avec une base cunéiforme supportées par des tiges souvent rougeâtres. Les fleurs, petites, verdâtres, sont groupées en glomérules, réunies en panicules feuillées à l'aisselle des feuilles et au sommet. Elles fleurissent en été. Le fruit est un akène globuliforme de 1 à 2 mm de diamètre déhiscent contenant de petites graines brunâtres, lenticulaires et luisantes. Noms communs: the du Mexique, epazote, ambroisie du Mexique, herbe aux vers, Chénopode Fausse Ambroisie. Propriétés: antispasmodique, digestive emmenagogue tonique vermifuge, asthme, bronchite, etc.
mercredi 28 octobre 2009
LES MERLES - en espagnol
LOS MIRLOS
A Alsey
En este jardín abandonado
cantan algunos mirlos,
ajenos al tiempo que pasa,
extranos a la historia de los hombres.
Escucho sus alegres silbidos
y miro, temblando,
el día que deja caer migajas de luz
sobre las traviesas hierbas de los pastizales,
colinas, barrancos.
Alivia el peso de la esperanza,
delante de lo inevitable
todo hombre debe sufrir,
Enjugo alguna lágrima,
Orlas de oro.¡
Oh, mi Amigo,
a veces un suspiro quiebra
el corazón de felicidad!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
A Alsey
En este jardín abandonado
cantan algunos mirlos,
ajenos al tiempo que pasa,
extranos a la historia de los hombres.
Escucho sus alegres silbidos
y miro, temblando,
el día que deja caer migajas de luz
sobre las traviesas hierbas de los pastizales,
colinas, barrancos.
Alivia el peso de la esperanza,
delante de lo inevitable
todo hombre debe sufrir,
Enjugo alguna lágrima,
Orlas de oro.¡
Oh, mi Amigo,
a veces un suspiro quiebra
el corazón de felicidad!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
LES MERLES
LES MERLES
A Alsey
Dans ce jardin abandonne
Chantent quelques merles,
Insouciants du temps qui passe,
Etrangers a l'histoire des hommes.
J'ecoute leurs joyeux sifflments
Et regarde, en tremblant,
Le jour qui tombe en miettes de lumiere
Sur les herbes folles des pacages,
Des collines, des ravins.
Decharge du poids de l'espoir,
Dresse devant l'inevitable
Que tout homme doit subir,
J'essuie quelques larmes
Liserees d'or.
O, mon Ami,
Un soupir separe parfois
Le coeur du bonheur!
Athanase Vantchev de Thracy
Haskovo - Bulgarie, ce mercredi 2009
A Alsey
Dans ce jardin abandonne
Chantent quelques merles,
Insouciants du temps qui passe,
Etrangers a l'histoire des hommes.
J'ecoute leurs joyeux sifflments
Et regarde, en tremblant,
Le jour qui tombe en miettes de lumiere
Sur les herbes folles des pacages,
Des collines, des ravins.
Decharge du poids de l'espoir,
Dresse devant l'inevitable
Que tout homme doit subir,
J'essuie quelques larmes
Liserees d'or.
O, mon Ami,
Un soupir separe parfois
Le coeur du bonheur!
Athanase Vantchev de Thracy
Haskovo - Bulgarie, ce mercredi 2009
vendredi 23 octobre 2009
RADKO RADKOV (en suedois)
Et voilá mon chere ami, la traduction de ton belle poeme! Eis aqui meu querido amigo e Grande Poeta, a tradução do teu belo poema. Saudações cordiais Guilem Rodrigues da Silva
RADKO RADKOV
In Memoriam
Jag vänder mig till dig
Årstid täckt av sorg
Du rena tiden
Där all vår förhoppning
Och alla våra drömmar
Fick sitt slut
Jag åkallar ditt namn
Fjärrskådande årstid
Min väns älskade
Trösta mig nu
när vattnet inte längre flyter
i hans vackra ord
och när ljuset blev allena
O mjuka bris
Kom
Rensa bort dammet
Från mitt minnes vackra dagar!
Kom änglars eviga inspiration
Och få vita rosor att blomma
Över jorden som tog emot
Din värme
O evighetens transparenta skald
Översatt till svenska av Guilem Rodrigues da Silva, traduit en suedois par Guilem Rodrigues da Silva, octobre 2009.
RADKO RADKOV
In Memoriam
Jag vänder mig till dig
Årstid täckt av sorg
Du rena tiden
Där all vår förhoppning
Och alla våra drömmar
Fick sitt slut
Jag åkallar ditt namn
Fjärrskådande årstid
Min väns älskade
Trösta mig nu
när vattnet inte längre flyter
i hans vackra ord
och när ljuset blev allena
O mjuka bris
Kom
Rensa bort dammet
Från mitt minnes vackra dagar!
Kom änglars eviga inspiration
Och få vita rosor att blomma
Över jorden som tog emot
Din värme
O evighetens transparenta skald
Översatt till svenska av Guilem Rodrigues da Silva, traduit en suedois par Guilem Rodrigues da Silva, octobre 2009.
mercredi 21 octobre 2009
Patience
PATIENCE
A Alsey
“Bright stars, yellow stars, flashing through the air”
(“Etoiles brillantes, jaunes étoiles étincelant dans l’air »)
Joyce Kilmer
Oui, mon cher Alsey,
Toute chose simple et distincte est vraie,
Dieu est tout l’Être
En dehors duquel il n’y a aucune être,
Céleste et irréfragable est l’enchaînement
Des mouvements célestes !
Ainsi pensaient les hommes saints,
Versant dans chaque lettre de l’alphabet
Le parfum et la lumière de leur âme !
Ainsi je pense moi-même, mon Ami
Gardant la mémoire sacrée de leurs dits !
La meule des années
Broie invisiblement nos destins,
Mais je crois, je veux croire, mon Ami,
Que toutes choses persistent à être pures,
Immortelles, entières !
Je prends dans mes mains des feuilles
D’acore odorant,
Un arome frais flotte dans le matin
Et réconcilie ma promenade matinale
Avec la frissonnante sérénité de l’aurore !
J’écoute le roucoulement des pigeons paon,
J’entends la rame légère glisser sur la face du lac.
Et tandis que la parole chantée structure l’univers,
Le ciel de soie rose dépose son immensité
Dans mes yeux !
Et j’apprends, le cœur battant, cher Alsey,
La science sublime, la science si difficile
D’être patient comme les
Minuscules, les toutes tendres
Gouttelettes de l’eau !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce mercredi 21 octobre 2009
Glose :
Joyce Kilmer (1885-1977) : remarquable poète, journaliste et critique littéraire américain.
Irréfragable (adj.) : du latin irrefragabilis. Qui ne peut être contredit ou récusé. Synonymes : inattaquable, incontestable, irrécusable, incontestable, corroboré, irréfutable, péremptoire, etc.
Meule (n.f.) : du latin môla. Ce terme désigne généralement un objet cylindrique, et notamment la meule du meunier (pour moudre le grain), la meule à aiguiser, ou la meule de foin ou encore la meule de fromage. Ce mot peut aussi désigner un tas de bois recouvert de terre servant à faire du charbon de bois.
Acore odorant (Acorus calamus) ou jonc odorant : plante herbacée aquatique, pérenne, rhizomateuse de la famille des Acoracées.
Ses autres noms vernaculaires sont : roseau aromatique, acore vrai, canne aromatique, schoenante.
A Alsey
“Bright stars, yellow stars, flashing through the air”
(“Etoiles brillantes, jaunes étoiles étincelant dans l’air »)
Joyce Kilmer
Oui, mon cher Alsey,
Toute chose simple et distincte est vraie,
Dieu est tout l’Être
En dehors duquel il n’y a aucune être,
Céleste et irréfragable est l’enchaînement
Des mouvements célestes !
Ainsi pensaient les hommes saints,
Versant dans chaque lettre de l’alphabet
Le parfum et la lumière de leur âme !
Ainsi je pense moi-même, mon Ami
Gardant la mémoire sacrée de leurs dits !
La meule des années
Broie invisiblement nos destins,
Mais je crois, je veux croire, mon Ami,
Que toutes choses persistent à être pures,
Immortelles, entières !
Je prends dans mes mains des feuilles
D’acore odorant,
Un arome frais flotte dans le matin
Et réconcilie ma promenade matinale
Avec la frissonnante sérénité de l’aurore !
J’écoute le roucoulement des pigeons paon,
J’entends la rame légère glisser sur la face du lac.
Et tandis que la parole chantée structure l’univers,
Le ciel de soie rose dépose son immensité
Dans mes yeux !
Et j’apprends, le cœur battant, cher Alsey,
La science sublime, la science si difficile
D’être patient comme les
Minuscules, les toutes tendres
Gouttelettes de l’eau !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce mercredi 21 octobre 2009
Glose :
Joyce Kilmer (1885-1977) : remarquable poète, journaliste et critique littéraire américain.
Irréfragable (adj.) : du latin irrefragabilis. Qui ne peut être contredit ou récusé. Synonymes : inattaquable, incontestable, irrécusable, incontestable, corroboré, irréfutable, péremptoire, etc.
Meule (n.f.) : du latin môla. Ce terme désigne généralement un objet cylindrique, et notamment la meule du meunier (pour moudre le grain), la meule à aiguiser, ou la meule de foin ou encore la meule de fromage. Ce mot peut aussi désigner un tas de bois recouvert de terre servant à faire du charbon de bois.
Acore odorant (Acorus calamus) ou jonc odorant : plante herbacée aquatique, pérenne, rhizomateuse de la famille des Acoracées.
Ses autres noms vernaculaires sont : roseau aromatique, acore vrai, canne aromatique, schoenante.
mardi 20 octobre 2009
Divâlî
DIVÂLÎ
A Tikka Sangram Singh Kachwaha
Allumez les lampes, les petites lampes
A la grêle flemme dansante !
Qu’elles éclairent le monde,
Qu’elles illuminent la face passionnée du ciel !
Râma, le divin ancêtre
De Tikka Sangram Singh Kachwaha,
Est de retour parmi nous !
Râma est revenu à Ayodhyâ,
Notre Cité Invincible !
Jeunes et vieux, riches et pauvres,
Endossons nos plus beaux vêtements,
Mettons nos tuniques neuves
A la fraîche odeur d’innocence !
Comme sont belles ces rangées de bougies
Aux côtés des veilleuses en terre cuite,
Comme la lumière joyeuse coule parmi nous,
Telle un fleuve rempli d’étoiles,
Telle une eau pure qui jaillit
De la chair enchantée de la terre
Pour s’unir à la clarté des dieux.
Décorons de rangoli nos maisons, grandes ou modestes,
Nos cours fleuries, nos rues pleines de gaieté,
Les accueillantes places publiques,
Les superbes antiques sanctuaires !
Préparons des mets savoureux,
Fabriquons des friandises suaves !
Chantons, c’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Dressons les thali,
Les élégants plateaux de cuivre
Finement ciselé par les mains
De nos habiles artisans !
Disposons harmonieusement le roli
Fait de curcuma et de chaux
Pour le tilak, le signe sacré
Destiné au front de nos frères et sœurs !
Vite !
N’oublions pas dans notre hâte
L’akshat, les petits grains de riz
Luisant de blancheur,
Le riz !
Paisible fruit de notre dur labeur !
Réjouissons-nous,
C’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Oui, posons la sonore ghanti,
La douce clochette
Qui seule sait appeler nos aimables divinités,
Le beau petit kalash, le pot en grès
Rempli d’eau fraîche du puits.
Vite !
N’oublions pas les pièces d’or et d’argent
Et les bouquets de fleurs !
Nouons à nos poignets le kalava,
Le bracelet rituel en fils de soie multicolores.
Chantons,
C’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Adorons, le cœur dressé de joie, Lakshmi,
La bienheureuse épouse du formidable Seigneur Vishnu,
Protecteur de la Terre,
Conservateur du monde !
Lakshmi, déesse de la beauté, de la grâce et du charme,
Née de l’Océan, tenant dans ses bras toutes les richesses des mers,
Lakshmi, assise dans le blanc calice d’un nénuphar épanoui,
La chouette, son véhicule céleste, non loin d’elle.
Oui, au coup de minuit,
Elle fera un tour du monde sur sa chouette
Pour voir comment nous la vénérons !
O, Tikka Sangram Singh Kachwaha, mon Ami,
Comme j’aime ces immenses mela,
Ces bruyantes assemblées
Du peuple endimanché des fidèles !
Oui, ornons de rangoli,
Figures mystiques
Venues de la nuit des temps, nos maisons !
Ne sont-elles pas les témoins éloquents
De notre pieuse hospitalité ?
Avec des grains de riz,
Avec des poudres de cent couleurs
Traçons les images sacrées à même le sol,
Qu’elles expriment notre divine affection,
Qu’elles chassent de nos seuils les esprits du mal !
Réjouissons-nous,
C’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Suspendons partout des pulpeuses feuilles de manguier,
Ornons de guirlandes de soucis chaque coin !
Pleins de piété, nous les avons tressées
De nos doigts agiles !
Tatouons de signes sacrés nos mains au mehndî
Car elle viendra, la grande déesse, l’épouse de Vishnu :
C’est la pûja, la divine cérémonie de Lakshmi,
Notre adorable déesse, Mère de l’abondance
Et grande Sœur de la prospérité !
Ganesh, celui qui enlève les obstacles, et Vighnaharta,
Oui, Ganesh, notre dieu à la tête d’éléphant
Accompagnera Lakshmi, aux côtés
De Kâlî et de Sarasvati !
Kâlî la Noire, la déesse du Temps
De la Mort et de la Délivrance,
Mère destructrice, Mère créatrice,
Visage féroce de la Devî, la déesse suprême !
Sarasvati, la shakti, l’épouse de Brahmâ,
La resplendissante de beauté déesse de la connaissance,
De l’éloquence, de la sagesse et des arts,
Jadis déesse des rivières !
Exaltons nos dieux, couvrons de pétales
Les rues où ils poseront leurs pas aériens !
Nous avons fêté déjà Dhanteras
Et le dieu Dhanvantari,
Le très doux, le très bon médecin des dieux,
Nos grands dieux
Qui, en quête de l’amrita, l’ambroisie,
L’élixir de la vie éternelle,
Firent le barattage du céleste Océan de lait,
Khir saagar,
Aidés dans leur suprême effort
Par le mont sacré de Mandara
Servant de baratton.
Oui, nous avons célébré,
Nous avons invoqué en chantant
Le savant Seigneur Dhanvantari
Qui sortit de l’océan,
Portant dans ses mains la kumbha,
La coupe contenant le précieux breuvage
De la vie perpétuelle.
En vain les monstrueux dānava,
Démons hostiles aux dieux,
Cherchèrent à s'en emparer.
En vain !
L’Ami des hommes, le Protecteur du monde,
Le rayonnant de bonté Vishnu veillait :
Revêtant la forme de la splendide Mohini,
Femme à la beauté captivante,
Fit le partage : il rangea
Les dieux d’un côté, les démons de l’autre,
Et versa tout le nectar aux dieux immortels.
Ainsi, ils purent, pleins d'une nouvelle vigueur,
Vaincre les redoutables dânava sans coup férir.
Mais deux démons malins, Rahu et Ketu,
Réussirent à tremper leurs lèvres dans le nectar.
Ce sont eux qui avalent le Soleil et la Lune,
Eux, les créateurs d’éclipse.
Quatre gouttes de l’ambroisie de la vie sans fin
Tombèrent en quatre endroits saints :
Prayag, Haridwar, Ujain et Nasik.
C’est là qu’une Purna Kumbh Méla,
Fête du Pot accompli, a lieu
Tous les douze ans !
Oui, nous avons exalté le Seigneur Dhanvantari,
Lui, qui fit également don à nous, les hommes
De la divine médecine ayurvédique ;
Le très courtois Seigneur Dhanvantari
Se réincarna dans la famille royale de Kâshî,
Qui règne à Bénarès.
Nous commémorons aussi, pleins de bonheur,
La victoire de Krishna,
Avatar divin de Vishnu,
Sur le démon Narakasur,
Asura, fils de la déesse de la Terre, Bhidevi
Et de Vahara, le sanglier.
N’avait-il pas vaincu le dieu Indra lui-même,
N’avait-il pas volé les magnifique bijoux
Qui ornaient les fines oreilles de la déesse mère Aditi,
Parente de la femme de Krishna, Satyabhama.
Narakasur, qui enleva
Seize mille jeunes filles divines
Pour les enfermer
Dans son sombre harem.
Ô pûjari, prêtre aimé,
Dépêche-toi, hâte-toi
Appelle avec ta clochette la déesse !
Femmes, baignons les statues
De Lakshmi et Ganesh
Avec de l'eau vierge !
Oignons-les de l’onguent panchamitra,
Plaçons devant chaque divinité
Une lampe diya pour éclairer
Leurs faces célestes !
Prosternons-nous également devant Tulsi,
Le basilic, l’herbe de Vishnu aux mille vertus,
Elle, qui augure du futur
Et accroît nos forces vitales.
Faisons leurs offrande de fleurs fraîches,
De couleurs rouge abir et vermillon sindûr,
Du curcuma et des friandises,
Des fruits et de l’argent
Que nous donnerons après la fête aux pauvres.
Chantons des ârtî, nos incantations millénaires !
Voici l’heure de manger les prasad,
Nos suaves gâteaux : gulab jamun,
Peda, jalebi, barfi.
Voici venu le cinquième jour,
Celui qui s’appelle Bhai Dûj, ou encore Bhrati Dûj.
C’est la journée des frères, dédiée aux sœurs.
Ce jour-là, aux temps védiques,
Yama Raj, Seigneur de la Mort,
Se rendit chez sa sœur et lui accorda le vardhan,
Le don de libérer de ses péchés
Quiconque viendrait la voir ce jour-là,
Les aidant à atteindre la moksha,
La libération finale.
Oui ! Nous avons évoqué, le cœur
Plein de vénération,
Le grand Seigneur de la Mort,
Yama Raj, le frère aimant,
Celui qui tient le registre des âmes
Et calcule, appliquée nuit et jour à la tâche,
Les jours qui nous restent encore à vivre !
Ô Divâlî, fête chère à nos cœurs !
Divâli de nos âmes,
Divâlî de nos vies,
Divâlî de la grâce céleste !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 17 et le 18 octobre 2009
Glose :
Divâlî : fête de la lumière dans le monde indien, parfois appelée Dîpâvalî. Divâlî est la forme contractée de Dîpâvalî, mot sanskrit qui signifie littéralement rangée de lampes (dīpa avali).
Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Râma à Ayodha. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, où passait le roi, avec des lampes dīp.
Râma, roi d’Ayodhyâ (l'une des sept villes sacrées des Hindous), dont la quête de son épouse Sîtâ occupe une grande partie de l'épopée du Ramayana, est en réalité l'un des avatars de Vishnu. Après une longue recherche, menée avec l'aide de son demi-frère Lakshmana et du dieu-singe Hanuman, Râma affronta le démon Râvana en un combat de dix jours et le tua. Cette victoire est célébrée aujourd'hui en Inde par la fête de Dussehra.
Vingt jours après la mort de Râvana, Râma put ramener son épouse Sîtâ dans sa ville d'Ayodhyâ, « l'invincible ».
Divâlî est une fête très populaire en Inde : les Hindous s’offrent des cadeaux et tirent des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (Bari Divâlî, « la grande Divâlî »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.
Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut.
Outre les Hindous, les Sikhs et les Jaïns fêtent également Divâlî, en lui rattachant d'autres valeurs symboliques et des références historiques bien différentes.
Divâlî est aussi célébrée au Népal (où la majorité de la population est hindouiste) et dans de nombreux pays où vivent d'importantes communautés indiennes, tels que le Royaume-Uni, Singapour, l’Afrique du Sud, etc.
Divâlî fait appel à de nombreux mythes et légendes de l’hindouisme, se rapportant principalement à Vishnu et à son épouse Lakshmi.
Comme Brahmâ, dieu de la création, et Shiva, dieu de la destruction, Vishnu, dieu de la préservation, fait partie de la Trimûrti, la trinité de l'hindouisme qui a peu à peu remplacé dans la ferveur populaire la trinité védique que constituent Agni (le feu), Vâyu (le vent) et Sûrya (le soleil). Chacune de ces trois divinités est accompagnée de sa parèdre (sa shakti), la déesse qui lui est associée. Ainsi, l'épouse de Brahmâ est Sarasvatî, déesse du savoir, celle de Shiva est Pârvatî (celle qui peut revêtir les formes terribles que sont Durga et Kâlî), et enfin, celle de Vishnu est Lakshmi, qui personnifie la richesse, naturellement associée à la préservation.
Vishnu est d'autre part très populaire au travers de ses dix avatars, ses incarnations sous différentes formes, dont les plus connues sont Ramâ, le roi mythique, héros du Râmâyana, la grande épopée hindoue, Krishna, le séduisant et divin berger, voire quelques autres comme Narasimha, l'homme-lion.
Outre Lakshmi et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Râma, Divâlî met également Ganesh à l'honneur. Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et de Pârvatî, est une divinité majeure, bénéfique, car il est « celui qui écarte les obstacles ».
Avant tout, Divâlî célèbre le retour dans sa capitale, Ayodhiâ, de Râma avec son épouse Sîtâ, qu'il a reconquise de haute lutte sur le démon Râvana, comme le conte le Râmâyana.
Divâlî prolonge la fête de Dussehra, qui célèbre la victoire de Râma sur Râvana. Au cours des festivités de Dussehra, les gigantesques effigies de Râvana, de son frère Kumbhakarna et de son fils Meghanatha, défilent dans les rues, pour être remplies de pétards ; le soir venu, « Râma » tire alors des flèches enflammées sur les effigies, qui prennent feu et s'effondrent peu à peu dans le fracas des détonations.
Divâlî est inséparable des lampes diya (ou dîp), en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques. Elles sont remplies d'huile ou de ghî, beurre clarifié, qui brûlent grâce à une mèche, généralement faite de coton. Les bougies sont, elles aussi, fréquemment utilisées.
Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent les maisons, les cours, les sanctuaires et même les salles à manger.
Un certain nombre d'objets sont nécessaires à la célébration de la pûjâ :
Il est bon que tous ces objets soient préparés d'avance, de façon harmonieuse et plaisante à l'œil, sur un plateau (thali) : on y dispose le roli, mélange de curcuma et de chaux pour le tilak, la marque colorée que l'on appose sur le front de son frère ou de sa sœur ; on y trouve aussi l’akshat (grains de riz), une ghanti (la clochette servant à appeler la divinité), un petit kalash (pot) empli d'eau, un kalava que l'on attache autour de son poignet, quelques pièces d'or et d'argent ainsi que des fleurs. Une lampe diya, brûlant au ghī, est ensuite posée sur le plateau de riz, qui est à son tour placé sur le kalash afin de représenter Lakshmi.
Les friandises les plus connues sont :
les barfi : faits à base de lait et de sucre, ils sont garnis de pistaches et de cardamones.
les gulab jamun, bien connus de tous les Indiens : lait, beurre, préparation pour pâte à crêpe, sucre, le tout frit dans l'huile.
les jalebi, également une friandise indienne des plus connues : farine, yaourt, sucre, cardamone, eau de rose, ghî (beurre clarifié). Les jalebi sont frits dans l'huile ou dans le ghî.
les peda : préparations spéciales à Divâlî. Ceux d’Agra, renommés pour être délicieux, sont à base d’une sorte de lait concentré, de sucre en poudre, de cardamone et de pistaches.
A Tikka Sangram Singh Kachwaha
Allumez les lampes, les petites lampes
A la grêle flemme dansante !
Qu’elles éclairent le monde,
Qu’elles illuminent la face passionnée du ciel !
Râma, le divin ancêtre
De Tikka Sangram Singh Kachwaha,
Est de retour parmi nous !
Râma est revenu à Ayodhyâ,
Notre Cité Invincible !
Jeunes et vieux, riches et pauvres,
Endossons nos plus beaux vêtements,
Mettons nos tuniques neuves
A la fraîche odeur d’innocence !
Comme sont belles ces rangées de bougies
Aux côtés des veilleuses en terre cuite,
Comme la lumière joyeuse coule parmi nous,
Telle un fleuve rempli d’étoiles,
Telle une eau pure qui jaillit
De la chair enchantée de la terre
Pour s’unir à la clarté des dieux.
Décorons de rangoli nos maisons, grandes ou modestes,
Nos cours fleuries, nos rues pleines de gaieté,
Les accueillantes places publiques,
Les superbes antiques sanctuaires !
Préparons des mets savoureux,
Fabriquons des friandises suaves !
Chantons, c’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Dressons les thali,
Les élégants plateaux de cuivre
Finement ciselé par les mains
De nos habiles artisans !
Disposons harmonieusement le roli
Fait de curcuma et de chaux
Pour le tilak, le signe sacré
Destiné au front de nos frères et sœurs !
Vite !
N’oublions pas dans notre hâte
L’akshat, les petits grains de riz
Luisant de blancheur,
Le riz !
Paisible fruit de notre dur labeur !
Réjouissons-nous,
C’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Oui, posons la sonore ghanti,
La douce clochette
Qui seule sait appeler nos aimables divinités,
Le beau petit kalash, le pot en grès
Rempli d’eau fraîche du puits.
Vite !
N’oublions pas les pièces d’or et d’argent
Et les bouquets de fleurs !
Nouons à nos poignets le kalava,
Le bracelet rituel en fils de soie multicolores.
Chantons,
C’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Adorons, le cœur dressé de joie, Lakshmi,
La bienheureuse épouse du formidable Seigneur Vishnu,
Protecteur de la Terre,
Conservateur du monde !
Lakshmi, déesse de la beauté, de la grâce et du charme,
Née de l’Océan, tenant dans ses bras toutes les richesses des mers,
Lakshmi, assise dans le blanc calice d’un nénuphar épanoui,
La chouette, son véhicule céleste, non loin d’elle.
Oui, au coup de minuit,
Elle fera un tour du monde sur sa chouette
Pour voir comment nous la vénérons !
O, Tikka Sangram Singh Kachwaha, mon Ami,
Comme j’aime ces immenses mela,
Ces bruyantes assemblées
Du peuple endimanché des fidèles !
Oui, ornons de rangoli,
Figures mystiques
Venues de la nuit des temps, nos maisons !
Ne sont-elles pas les témoins éloquents
De notre pieuse hospitalité ?
Avec des grains de riz,
Avec des poudres de cent couleurs
Traçons les images sacrées à même le sol,
Qu’elles expriment notre divine affection,
Qu’elles chassent de nos seuils les esprits du mal !
Réjouissons-nous,
C’est le jour sacré de la Grande Divâlî !
Suspendons partout des pulpeuses feuilles de manguier,
Ornons de guirlandes de soucis chaque coin !
Pleins de piété, nous les avons tressées
De nos doigts agiles !
Tatouons de signes sacrés nos mains au mehndî
Car elle viendra, la grande déesse, l’épouse de Vishnu :
C’est la pûja, la divine cérémonie de Lakshmi,
Notre adorable déesse, Mère de l’abondance
Et grande Sœur de la prospérité !
Ganesh, celui qui enlève les obstacles, et Vighnaharta,
Oui, Ganesh, notre dieu à la tête d’éléphant
Accompagnera Lakshmi, aux côtés
De Kâlî et de Sarasvati !
Kâlî la Noire, la déesse du Temps
De la Mort et de la Délivrance,
Mère destructrice, Mère créatrice,
Visage féroce de la Devî, la déesse suprême !
Sarasvati, la shakti, l’épouse de Brahmâ,
La resplendissante de beauté déesse de la connaissance,
De l’éloquence, de la sagesse et des arts,
Jadis déesse des rivières !
Exaltons nos dieux, couvrons de pétales
Les rues où ils poseront leurs pas aériens !
Nous avons fêté déjà Dhanteras
Et le dieu Dhanvantari,
Le très doux, le très bon médecin des dieux,
Nos grands dieux
Qui, en quête de l’amrita, l’ambroisie,
L’élixir de la vie éternelle,
Firent le barattage du céleste Océan de lait,
Khir saagar,
Aidés dans leur suprême effort
Par le mont sacré de Mandara
Servant de baratton.
Oui, nous avons célébré,
Nous avons invoqué en chantant
Le savant Seigneur Dhanvantari
Qui sortit de l’océan,
Portant dans ses mains la kumbha,
La coupe contenant le précieux breuvage
De la vie perpétuelle.
En vain les monstrueux dānava,
Démons hostiles aux dieux,
Cherchèrent à s'en emparer.
En vain !
L’Ami des hommes, le Protecteur du monde,
Le rayonnant de bonté Vishnu veillait :
Revêtant la forme de la splendide Mohini,
Femme à la beauté captivante,
Fit le partage : il rangea
Les dieux d’un côté, les démons de l’autre,
Et versa tout le nectar aux dieux immortels.
Ainsi, ils purent, pleins d'une nouvelle vigueur,
Vaincre les redoutables dânava sans coup férir.
Mais deux démons malins, Rahu et Ketu,
Réussirent à tremper leurs lèvres dans le nectar.
Ce sont eux qui avalent le Soleil et la Lune,
Eux, les créateurs d’éclipse.
Quatre gouttes de l’ambroisie de la vie sans fin
Tombèrent en quatre endroits saints :
Prayag, Haridwar, Ujain et Nasik.
C’est là qu’une Purna Kumbh Méla,
Fête du Pot accompli, a lieu
Tous les douze ans !
Oui, nous avons exalté le Seigneur Dhanvantari,
Lui, qui fit également don à nous, les hommes
De la divine médecine ayurvédique ;
Le très courtois Seigneur Dhanvantari
Se réincarna dans la famille royale de Kâshî,
Qui règne à Bénarès.
Nous commémorons aussi, pleins de bonheur,
La victoire de Krishna,
Avatar divin de Vishnu,
Sur le démon Narakasur,
Asura, fils de la déesse de la Terre, Bhidevi
Et de Vahara, le sanglier.
N’avait-il pas vaincu le dieu Indra lui-même,
N’avait-il pas volé les magnifique bijoux
Qui ornaient les fines oreilles de la déesse mère Aditi,
Parente de la femme de Krishna, Satyabhama.
Narakasur, qui enleva
Seize mille jeunes filles divines
Pour les enfermer
Dans son sombre harem.
Ô pûjari, prêtre aimé,
Dépêche-toi, hâte-toi
Appelle avec ta clochette la déesse !
Femmes, baignons les statues
De Lakshmi et Ganesh
Avec de l'eau vierge !
Oignons-les de l’onguent panchamitra,
Plaçons devant chaque divinité
Une lampe diya pour éclairer
Leurs faces célestes !
Prosternons-nous également devant Tulsi,
Le basilic, l’herbe de Vishnu aux mille vertus,
Elle, qui augure du futur
Et accroît nos forces vitales.
Faisons leurs offrande de fleurs fraîches,
De couleurs rouge abir et vermillon sindûr,
Du curcuma et des friandises,
Des fruits et de l’argent
Que nous donnerons après la fête aux pauvres.
Chantons des ârtî, nos incantations millénaires !
Voici l’heure de manger les prasad,
Nos suaves gâteaux : gulab jamun,
Peda, jalebi, barfi.
Voici venu le cinquième jour,
Celui qui s’appelle Bhai Dûj, ou encore Bhrati Dûj.
C’est la journée des frères, dédiée aux sœurs.
Ce jour-là, aux temps védiques,
Yama Raj, Seigneur de la Mort,
Se rendit chez sa sœur et lui accorda le vardhan,
Le don de libérer de ses péchés
Quiconque viendrait la voir ce jour-là,
Les aidant à atteindre la moksha,
La libération finale.
Oui ! Nous avons évoqué, le cœur
Plein de vénération,
Le grand Seigneur de la Mort,
Yama Raj, le frère aimant,
Celui qui tient le registre des âmes
Et calcule, appliquée nuit et jour à la tâche,
Les jours qui nous restent encore à vivre !
Ô Divâlî, fête chère à nos cœurs !
Divâli de nos âmes,
Divâlî de nos vies,
Divâlî de la grâce céleste !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 17 et le 18 octobre 2009
Glose :
Divâlî : fête de la lumière dans le monde indien, parfois appelée Dîpâvalî. Divâlî est la forme contractée de Dîpâvalî, mot sanskrit qui signifie littéralement rangée de lampes (dīpa avali).
Indissociable de la grande fête de Dussehra, qui a lieu vingt jours avant, elle commémore le retour de Râma à Ayodha. Ses habitants avaient alors éclairé les rues, où passait le roi, avec des lampes dīp.
Râma, roi d’Ayodhyâ (l'une des sept villes sacrées des Hindous), dont la quête de son épouse Sîtâ occupe une grande partie de l'épopée du Ramayana, est en réalité l'un des avatars de Vishnu. Après une longue recherche, menée avec l'aide de son demi-frère Lakshmana et du dieu-singe Hanuman, Râma affronta le démon Râvana en un combat de dix jours et le tua. Cette victoire est célébrée aujourd'hui en Inde par la fête de Dussehra.
Vingt jours après la mort de Râvana, Râma put ramener son épouse Sîtâ dans sa ville d'Ayodhyâ, « l'invincible ».
Divâlî est une fête très populaire en Inde : les Hindous s’offrent des cadeaux et tirent des feux d'artifice. Les festivités durent cinq jours, dont le troisième, le plus important (Bari Divâlî, « la grande Divâlî »), est consacré à la déesse Lakshmi, les quatre autres étant associés à différentes légendes et traditions.
Ce troisième jour est aussi le dernier de l'année du calendrier hindou Vikram, utilisé dans le nord de l'Inde. Le lendemain, début de la nouvelle année hindoue, est connu sous le nom d’Annakut.
Outre les Hindous, les Sikhs et les Jaïns fêtent également Divâlî, en lui rattachant d'autres valeurs symboliques et des références historiques bien différentes.
Divâlî est aussi célébrée au Népal (où la majorité de la population est hindouiste) et dans de nombreux pays où vivent d'importantes communautés indiennes, tels que le Royaume-Uni, Singapour, l’Afrique du Sud, etc.
Divâlî fait appel à de nombreux mythes et légendes de l’hindouisme, se rapportant principalement à Vishnu et à son épouse Lakshmi.
Comme Brahmâ, dieu de la création, et Shiva, dieu de la destruction, Vishnu, dieu de la préservation, fait partie de la Trimûrti, la trinité de l'hindouisme qui a peu à peu remplacé dans la ferveur populaire la trinité védique que constituent Agni (le feu), Vâyu (le vent) et Sûrya (le soleil). Chacune de ces trois divinités est accompagnée de sa parèdre (sa shakti), la déesse qui lui est associée. Ainsi, l'épouse de Brahmâ est Sarasvatî, déesse du savoir, celle de Shiva est Pârvatî (celle qui peut revêtir les formes terribles que sont Durga et Kâlî), et enfin, celle de Vishnu est Lakshmi, qui personnifie la richesse, naturellement associée à la préservation.
Vishnu est d'autre part très populaire au travers de ses dix avatars, ses incarnations sous différentes formes, dont les plus connues sont Ramâ, le roi mythique, héros du Râmâyana, la grande épopée hindoue, Krishna, le séduisant et divin berger, voire quelques autres comme Narasimha, l'homme-lion.
Outre Lakshmi et les deux avatars de Vishnu que sont Krishna et Râma, Divâlî met également Ganesh à l'honneur. Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, fils de Shiva et de Pârvatî, est une divinité majeure, bénéfique, car il est « celui qui écarte les obstacles ».
Avant tout, Divâlî célèbre le retour dans sa capitale, Ayodhiâ, de Râma avec son épouse Sîtâ, qu'il a reconquise de haute lutte sur le démon Râvana, comme le conte le Râmâyana.
Divâlî prolonge la fête de Dussehra, qui célèbre la victoire de Râma sur Râvana. Au cours des festivités de Dussehra, les gigantesques effigies de Râvana, de son frère Kumbhakarna et de son fils Meghanatha, défilent dans les rues, pour être remplies de pétards ; le soir venu, « Râma » tire alors des flèches enflammées sur les effigies, qui prennent feu et s'effondrent peu à peu dans le fracas des détonations.
Divâlî est inséparable des lampes diya (ou dîp), en terre cuite la plupart du temps, mais parfois métalliques. Elles sont remplies d'huile ou de ghî, beurre clarifié, qui brûlent grâce à une mèche, généralement faite de coton. Les bougies sont, elles aussi, fréquemment utilisées.
Les rangoli sont les décorations qui, lors de la fête, ornent les maisons, les cours, les sanctuaires et même les salles à manger.
Un certain nombre d'objets sont nécessaires à la célébration de la pûjâ :
Il est bon que tous ces objets soient préparés d'avance, de façon harmonieuse et plaisante à l'œil, sur un plateau (thali) : on y dispose le roli, mélange de curcuma et de chaux pour le tilak, la marque colorée que l'on appose sur le front de son frère ou de sa sœur ; on y trouve aussi l’akshat (grains de riz), une ghanti (la clochette servant à appeler la divinité), un petit kalash (pot) empli d'eau, un kalava que l'on attache autour de son poignet, quelques pièces d'or et d'argent ainsi que des fleurs. Une lampe diya, brûlant au ghī, est ensuite posée sur le plateau de riz, qui est à son tour placé sur le kalash afin de représenter Lakshmi.
Les friandises les plus connues sont :
les barfi : faits à base de lait et de sucre, ils sont garnis de pistaches et de cardamones.
les gulab jamun, bien connus de tous les Indiens : lait, beurre, préparation pour pâte à crêpe, sucre, le tout frit dans l'huile.
les jalebi, également une friandise indienne des plus connues : farine, yaourt, sucre, cardamone, eau de rose, ghî (beurre clarifié). Les jalebi sont frits dans l'huile ou dans le ghî.
les peda : préparations spéciales à Divâlî. Ceux d’Agra, renommés pour être délicieux, sont à base d’une sorte de lait concentré, de sucre en poudre, de cardamone et de pistaches.
lundi 19 octobre 2009
Annette von Droste-Hülshoff (en anglais)
Annette von Droste-Hülshoff
For Eloi de R.
‘I am unable, yonder beggar cries,
To stand, or move; if he say true, he lies.’
John Donne,
A Lame Beggar
Yes, Annette von Droste-Hülshoff,
joy is ephemeral,
but at any moment it can return.
Nothing, Annette, is resurrected more quickly
than the will to hope, than illusion.
I think of your tender feelings for young Levin Schücking,
the adolescent poet,
although it makes me feel deliciously queasy.
Finally you knew the sweet scent of the forest of happiness,
finally you felt the stigmata that a word full of affection leaves on the heart,
the scar that one caress leaves on the skin,
finally you tasted the food of friendship!
Suddenly drunk with love, you threw off
the heavy veil of divine virtue
and your life of silent obscurity
below the horizon of green Westphalia.
Avidly you seized the smile of spring
so as to live,
to finally feel alive and happy.
You knew, Freilin Annette,
beyond the hesitant progress of time,
the subtle, sublime alchemy
of two souls
fulfilled as one.
Alas, why did I never study German!
I feel my future will be like Félix Vicq d’Azyr’s:
he had a terrible illness
and died, Freilin Annette,
like a beggar
without knowing your joys!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
For Eloi de R.
‘I am unable, yonder beggar cries,
To stand, or move; if he say true, he lies.’
John Donne,
A Lame Beggar
Yes, Annette von Droste-Hülshoff,
joy is ephemeral,
but at any moment it can return.
Nothing, Annette, is resurrected more quickly
than the will to hope, than illusion.
I think of your tender feelings for young Levin Schücking,
the adolescent poet,
although it makes me feel deliciously queasy.
Finally you knew the sweet scent of the forest of happiness,
finally you felt the stigmata that a word full of affection leaves on the heart,
the scar that one caress leaves on the skin,
finally you tasted the food of friendship!
Suddenly drunk with love, you threw off
the heavy veil of divine virtue
and your life of silent obscurity
below the horizon of green Westphalia.
Avidly you seized the smile of spring
so as to live,
to finally feel alive and happy.
You knew, Freilin Annette,
beyond the hesitant progress of time,
the subtle, sublime alchemy
of two souls
fulfilled as one.
Alas, why did I never study German!
I feel my future will be like Félix Vicq d’Azyr’s:
he had a terrible illness
and died, Freilin Annette,
like a beggar
without knowing your joys!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
NECROPOLIS (en espagnol)
NECRÓPOLIS
Por la noche,
escucho el viento
pasar sobre mi tumba.
Escucho el balbuceode
los insectos.
Siento
estremecer en el aire
las palabras desnudas
del amor!
La noche,
el aliento de las floresa
caricia mi tumba!
¡ La noche!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
Por la noche,
escucho el viento
pasar sobre mi tumba.
Escucho el balbuceode
los insectos.
Siento
estremecer en el aire
las palabras desnudas
del amor!
La noche,
el aliento de las floresa
caricia mi tumba!
¡ La noche!
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
samedi 17 octobre 2009
ET CE SILENCE OU FLOTTE (en espagnol)
Y ESTE SILENCIO DONDE ONDULA...
Esta elegancia felina, este refinamiento de los gestos,
las tenues lineas de tu rostro esculpidas por la inocencia,
y este silencio donde ondula el seráfico aroma
de los corazones acariciados por el alma de la armonía celeste.
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
Esta elegancia felina, este refinamiento de los gestos,
las tenues lineas de tu rostro esculpidas por la inocencia,
y este silencio donde ondula el seráfico aroma
de los corazones acariciados por el alma de la armonía celeste.
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
Radko Radkov (en irlandais haélic)
Radko Radkov
in memoriam
'Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust;'
Sir Walter Raleigh
In aice tu
An tam ag cluadaich o bronach
séasúr íon
I gach rud a fearimid
Agus gach rud is breaimid
Thaig go crioch.
Le do thoil
Le do suil oscailte
do suil is mor an gra mo charide cuisiul cailin
A cuineann orm
Anois nuair a na rith an uisce
San Or o an focail an fear
Agus an solus
Ta se anois folamh o solas.
O, Gaoithe Cuin
Thanig anseo, glan na rud salach
A cluaidaigh
An la sasta I mo aigne.
Thanaig, sean gaoithe o aingeach gan ais
Deamamn blath ban oscailte
As an talamh, an talamh a cuir amach an faitle o na te
an amhránaí tréshoilseach o la gan crioch.
Traduit en Irish gaelic by the Irish poet Tomás Ó Cárthaigh
in memoriam
'Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust;'
Sir Walter Raleigh
In aice tu
An tam ag cluadaich o bronach
séasúr íon
I gach rud a fearimid
Agus gach rud is breaimid
Thaig go crioch.
Le do thoil
Le do suil oscailte
do suil is mor an gra mo charide cuisiul cailin
A cuineann orm
Anois nuair a na rith an uisce
San Or o an focail an fear
Agus an solus
Ta se anois folamh o solas.
O, Gaoithe Cuin
Thanig anseo, glan na rud salach
A cluaidaigh
An la sasta I mo aigne.
Thanaig, sean gaoithe o aingeach gan ais
Deamamn blath ban oscailte
As an talamh, an talamh a cuir amach an faitle o na te
an amhránaí tréshoilseach o la gan crioch.
Traduit en Irish gaelic by the Irish poet Tomás Ó Cárthaigh
vendredi 16 octobre 2009
ANNETTE VON DROSTE-HÜLSHOFF
ANNETTE VON DROSTE-HÜLSHOFF
A Eloi de R.
“I am unable, yonder beggar cries,
To stand, or move; if he say true, he lies.”
John Donne,
A Lame Beggar
Oui, Annette von Droste-Hülshoff,
La joie est éphémère,
Mais elle peut revenir à tout moment.
Rien, Annette, ne repousse plus vite
Que le désir d’espoir, que les illusions.
Votre tendresse pour le jeune Levin Schücking,
Poète adolescent,
Me met délicieusement mal à l’aise.
Vous avez senti la forêt de bonheur,
Le stigmate sur votre cœur d’un mot plein d’affection,
La balafre que laisse sur la peau une caresse,
La provende de l’amitié !
Vous avez rejeté, soudain enivrée,
Le lourd voile de la divine vertu,
L’obscurité du silence,
Derrière l’horizon de la verte Westphalie.
Vous vous êtes agrippée au sourire du printemps
Pour vivre,
Pour être enfin existence et gaieté.
Vous avez connu, Freilin Annette,
Au-delà des avancées hésitantes du temps,
La subtile, la sublime alchimie
De deux âmes
Qui s’accomplissent en une.
Ah, que n’ai-je étudié l’allemand !
Mais comme Félix Vicq d’Azyr,
J’ai été très malade
Et suis mort, Freilin Annette
Comme un gueux.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 15 octobre 2009
Glose :
Annette von Droste-Hülshoff (1797-1848) : son vrai nom est Anna Elisabeth Franziska Adolphine Wilhelmine Louise Maria, Freilin von Droste zu Hülshoff. Un des écrivains allemands les plus importants du XIXe siècle. Elle est le poète de la Westphalie, où se déroula presque toute sa vie, entre le château de ses ancêtres et sa demeure de Rüschhaus. Sa vie monotone fut vouée à la solitude, à la fidélité envers sa caste, au respect de sa famille et de ses traditions. L'amour qu'elle connut tard, à Meerburg, ne put apparaître que sous le masque de l'amitié. Tout, dans son existence, semble être placé sous le signe de la vertu et de la résignation. Mais on peut détecter sous ce calme apparent des aspects tragiques, un désarroi profond, et aussi une violence contenue dont l'œuvre seule donne parfois la mesure. Elle voua une passion secrète au jeune Levin Schücking, poète adolescent dont elle aurait pu être la mère. Elle entretint avec lui une correspondance suivie, à partir de 1839, l’accueillant à Meerburg, sur les bords du lac de Constance.
Eloi : prénom masculin. Du latin electus, « choisi », sous-entendu par Dieu. Son patron céleste est saint Eloi (588-660), forgeron et orfèvre limousin qui devint Maître des Monnaies du roi Clotaire II. Ayant abandonné cet emploi en 640 pour devenir prêtre, il fut bientôt sacré évêque de Noyon. Il évangélisa les régions d’Anvers, de Gand et de Courtrai, en Belgique, et fonda l’abbaye de Solignac, ainsi que plusieurs autres monastères et couvents. Saint très aimable, il était fort populaire au Moyen Âge. L’art le montre avec les outils de forgeron, variant suivant l’époque de la représentation.
John Donne (1572-1631) : poète et prédicateur anglais du règne du Jacques Ier, considéré comme le chef de file de la poésie métaphysique. Il a produit une œuvre variée comprenant des sonnets, des poèmes religieux, des traductions du latin, des épigrammes, des élégies, des chansons et des sermons.
Levin Schücking (1814-1883) : écrivain allemand, auteur d’un grand nombre de romans populaires. Il a subi l’influence du romancier romantique écossais Walter Scott. Ses travaux sont tombés dans l’oubli. Jeune, il entretint une correspondance amoureuse avec Annette von Droste-Hülshoff.
Félix Vicq d’Azyr (1748-1794) : médecin et anatomiste français. Après avoir été l’un des plus célèbres médecins parisiens en 1789, il se retrouva six ans plus tard à devoir se cacher comme un voleur, malade et traqué. Il mourut non sur l’échafaud, comme Lavoisier, mais d’une maladie qui semble avoir été la tuberculose.
A Eloi de R.
“I am unable, yonder beggar cries,
To stand, or move; if he say true, he lies.”
John Donne,
A Lame Beggar
Oui, Annette von Droste-Hülshoff,
La joie est éphémère,
Mais elle peut revenir à tout moment.
Rien, Annette, ne repousse plus vite
Que le désir d’espoir, que les illusions.
Votre tendresse pour le jeune Levin Schücking,
Poète adolescent,
Me met délicieusement mal à l’aise.
Vous avez senti la forêt de bonheur,
Le stigmate sur votre cœur d’un mot plein d’affection,
La balafre que laisse sur la peau une caresse,
La provende de l’amitié !
Vous avez rejeté, soudain enivrée,
Le lourd voile de la divine vertu,
L’obscurité du silence,
Derrière l’horizon de la verte Westphalie.
Vous vous êtes agrippée au sourire du printemps
Pour vivre,
Pour être enfin existence et gaieté.
Vous avez connu, Freilin Annette,
Au-delà des avancées hésitantes du temps,
La subtile, la sublime alchimie
De deux âmes
Qui s’accomplissent en une.
Ah, que n’ai-je étudié l’allemand !
Mais comme Félix Vicq d’Azyr,
J’ai été très malade
Et suis mort, Freilin Annette
Comme un gueux.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 15 octobre 2009
Glose :
Annette von Droste-Hülshoff (1797-1848) : son vrai nom est Anna Elisabeth Franziska Adolphine Wilhelmine Louise Maria, Freilin von Droste zu Hülshoff. Un des écrivains allemands les plus importants du XIXe siècle. Elle est le poète de la Westphalie, où se déroula presque toute sa vie, entre le château de ses ancêtres et sa demeure de Rüschhaus. Sa vie monotone fut vouée à la solitude, à la fidélité envers sa caste, au respect de sa famille et de ses traditions. L'amour qu'elle connut tard, à Meerburg, ne put apparaître que sous le masque de l'amitié. Tout, dans son existence, semble être placé sous le signe de la vertu et de la résignation. Mais on peut détecter sous ce calme apparent des aspects tragiques, un désarroi profond, et aussi une violence contenue dont l'œuvre seule donne parfois la mesure. Elle voua une passion secrète au jeune Levin Schücking, poète adolescent dont elle aurait pu être la mère. Elle entretint avec lui une correspondance suivie, à partir de 1839, l’accueillant à Meerburg, sur les bords du lac de Constance.
Eloi : prénom masculin. Du latin electus, « choisi », sous-entendu par Dieu. Son patron céleste est saint Eloi (588-660), forgeron et orfèvre limousin qui devint Maître des Monnaies du roi Clotaire II. Ayant abandonné cet emploi en 640 pour devenir prêtre, il fut bientôt sacré évêque de Noyon. Il évangélisa les régions d’Anvers, de Gand et de Courtrai, en Belgique, et fonda l’abbaye de Solignac, ainsi que plusieurs autres monastères et couvents. Saint très aimable, il était fort populaire au Moyen Âge. L’art le montre avec les outils de forgeron, variant suivant l’époque de la représentation.
John Donne (1572-1631) : poète et prédicateur anglais du règne du Jacques Ier, considéré comme le chef de file de la poésie métaphysique. Il a produit une œuvre variée comprenant des sonnets, des poèmes religieux, des traductions du latin, des épigrammes, des élégies, des chansons et des sermons.
Levin Schücking (1814-1883) : écrivain allemand, auteur d’un grand nombre de romans populaires. Il a subi l’influence du romancier romantique écossais Walter Scott. Ses travaux sont tombés dans l’oubli. Jeune, il entretint une correspondance amoureuse avec Annette von Droste-Hülshoff.
Félix Vicq d’Azyr (1748-1794) : médecin et anatomiste français. Après avoir été l’un des plus célèbres médecins parisiens en 1789, il se retrouva six ans plus tard à devoir se cacher comme un voleur, malade et traqué. Il mourut non sur l’échafaud, comme Lavoisier, mais d’une maladie qui semble avoir été la tuberculose.
SOLENNITE (en espagnol)
SOLEMNIDAD
(πανήγυρις)
A Théo Crassas
En otro lugar,
en la gran libertad del verano
¡ Kifissia de Théo
que resume en su cielo intenso
la belleza, el infinito, la eternidad,
El imposible divino misterio de la amistad!
¡ El tiempo en Kifissia,
delicado gorrión solitario
qué brinca sobre los tejados!
Estoy allí, de pie, ligero, flotante,
tal un ser agotado de cansancio
quien se acompana de si mismo.
Cierro los ojos para acariciar
el dulce suspiro del instante,
la imagen resplandeciente
de una felicidad inesperada!
¡ El peso del aire
detrás del cristal
es suave y cálido
como las palabras
de Théo Crassas,
posadas sobre el claro espesor
de las páginas encantadoras!
Athanase Vantchev de Thracy
París, este domingo, 4 de octubre, Anno Domini MMIX
Le dedico este poema a mi genial amigo, el poeta Théo Crassas. Este pequeño poema nació después de la lectura conmovida de su última colección de poesías " El Castillo de los deseos " presentado en las Ediciones Tintas Vivas. Cada palabra es encanto absoluto y elevación pura.
Solemnidad (n.f).: del latino solennitas, " fiesta solemne ". Otro lugar, otra parte, este lugar lejano.
Kifissia (Κηφισιά en griego moderno): en latino Cephissia o Kifisia. Es el suburbio más bello del norte de Atenas. Kifissia deriva su nombre del antiguo río Ephesus (Κηφισσός) Protegió y continúa protegiendo a las grandes familias griegas. Es en el paraíso florido en el que viven mis amigos Théo y Anastase Crassas.
Traducido al espanol por Janice Montetouliu
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
(πανήγυρις)
A Théo Crassas
En otro lugar,
en la gran libertad del verano
¡ Kifissia de Théo
que resume en su cielo intenso
la belleza, el infinito, la eternidad,
El imposible divino misterio de la amistad!
¡ El tiempo en Kifissia,
delicado gorrión solitario
qué brinca sobre los tejados!
Estoy allí, de pie, ligero, flotante,
tal un ser agotado de cansancio
quien se acompana de si mismo.
Cierro los ojos para acariciar
el dulce suspiro del instante,
la imagen resplandeciente
de una felicidad inesperada!
¡ El peso del aire
detrás del cristal
es suave y cálido
como las palabras
de Théo Crassas,
posadas sobre el claro espesor
de las páginas encantadoras!
Athanase Vantchev de Thracy
París, este domingo, 4 de octubre, Anno Domini MMIX
Le dedico este poema a mi genial amigo, el poeta Théo Crassas. Este pequeño poema nació después de la lectura conmovida de su última colección de poesías " El Castillo de los deseos " presentado en las Ediciones Tintas Vivas. Cada palabra es encanto absoluto y elevación pura.
Solemnidad (n.f).: del latino solennitas, " fiesta solemne ". Otro lugar, otra parte, este lugar lejano.
Kifissia (Κηφισιά en griego moderno): en latino Cephissia o Kifisia. Es el suburbio más bello del norte de Atenas. Kifissia deriva su nombre del antiguo río Ephesus (Κηφισσός) Protegió y continúa protegiendo a las grandes familias griegas. Es en el paraíso florido en el que viven mis amigos Théo y Anastase Crassas.
Traducido al espanol por Janice Montetouliu
Traduit en espagnol par Janice Montouliu
mardi 13 octobre 2009
Marie von Ebner-Eschenbach (en anglais)
Marie Von Ebner-Eschenbach
Yes, Countess,
‘We have to spend our lives learning
so that we can finally learn how to die.’
Your park is so beautiful
and so is the cloud of blue tits
at play, mad with joy, the
joy of the blue sky!
Little scraps of poetry, subtle phrases
fill the air! The great mauve fan of evening
protects the chateau from the hot seduction of the time !
Countess, the world is beautiful,
and beautiful too these trees clothed in flowers,
beautiful the air, that generous accomplice
to the beauty of the world!
Vast,
dizzying,
voluptuous simplicity
of the Moravian sky!
Green fragrance of the pines!
Yes, Countess,
we must practise the art of loving
in order to achieve
this final eloquence!
Translated from the French of Athananse Vantchev de Thracy by Norton Hodges
Yes, Countess,
‘We have to spend our lives learning
so that we can finally learn how to die.’
Your park is so beautiful
and so is the cloud of blue tits
at play, mad with joy, the
joy of the blue sky!
Little scraps of poetry, subtle phrases
fill the air! The great mauve fan of evening
protects the chateau from the hot seduction of the time !
Countess, the world is beautiful,
and beautiful too these trees clothed in flowers,
beautiful the air, that generous accomplice
to the beauty of the world!
Vast,
dizzying,
voluptuous simplicity
of the Moravian sky!
Green fragrance of the pines!
Yes, Countess,
we must practise the art of loving
in order to achieve
this final eloquence!
Translated from the French of Athananse Vantchev de Thracy by Norton Hodges
Radko Radkov (en danois)
RADKO RADKOV
Jeg vender mig mod
Aarstiden daekket af sorg
Du rene tid
hvor al vor haab
og alle vore droemme
endte
Jeg kalder dit navn
Skaebnens Aarstid
Faelle
elsket af min ven
Troest mig nu
hvor vandet ikke laengere flyder
i hans ords skoenhed
nu
hvor lyset skinner moerkt
Rolige brise
Kom
Fjern stoevet
som har daekket mine minders lykke
Kom!
Blaes med de udoedelige engles
uendelige aandedrag
og bring hvide roser til syne
i den jord
der i sin bloede varme
velkommer den bestandige
usynlige
Digter
Athanase Vantchev de Thracy, October 2009
Oversat til dansk af Daniel Martini, oktober 2009
Traduit en danois par Daniel Martini, octobre 2009
Jeg vender mig mod
Aarstiden daekket af sorg
Du rene tid
hvor al vor haab
og alle vore droemme
endte
Jeg kalder dit navn
Skaebnens Aarstid
Faelle
elsket af min ven
Troest mig nu
hvor vandet ikke laengere flyder
i hans ords skoenhed
nu
hvor lyset skinner moerkt
Rolige brise
Kom
Fjern stoevet
som har daekket mine minders lykke
Kom!
Blaes med de udoedelige engles
uendelige aandedrag
og bring hvide roser til syne
i den jord
der i sin bloede varme
velkommer den bestandige
usynlige
Digter
Athanase Vantchev de Thracy, October 2009
Oversat til dansk af Daniel Martini, oktober 2009
Traduit en danois par Daniel Martini, octobre 2009
Marie von Ebner-Eschenbach (en espagnol)
MARIE VON EBNER-ESCHENBACH
Sí, condesa,
" Debemos siempre aprender
para aprender a morir al fin”.¡
Es tan bello vuestro parque
con nubes de pájaros
que juegan, alocados de alegría, con
la alegría del azul!
Pizcas de poesía, vocablos sutiles
llenan el aire! ¡ El gran abanico malva de la tarde
protege el castillo de la seducción ardiente del tiempo!
¡ La gente, la condesa, es bello.
Bellos son los árboles vestidos de flores,
Bello el aire, el cómplice generoso
de la belleza del mundo!
Vasta,
vertiginosa,
voluptuosa sencillez
de tarde morava!¡
Aroma verde de los pinos!
¡ Sí, condesa,
hay que amar
para saber
el arte elocuente de amar al fin!
Glosa:
María von Ebner-Eschenbach, condesa nacida en Dubsky (1830-1916): Mujer de letras austríaca (castillo de Zdislavice, Moravia). Luego de sus comienzos como autora dramática (María Estuardo en Escocia, 1860), conoció la gloria literaria con las novelas (Bozena, 1876; El Niño de la comunidad, 1887) y las noticias (Noticias del pueblo y del castillo, 1883-1886) que describen la sociedad de la vieja Austria, con una predilección neta para los humildes. La precisión de la descripción de los conflictos, psicológicos o sociales, se alía a una fe idealista en la bondad del hombre.
" Debemos siempre aprender para aprender a morir al fin " - Palabras que pertenecen a Maríe von Ebner-Eschenbach.
Traduit en espagnol par Janice Montoutiu (Uruguay)
Translated into Spanish by Janice Montoutiu
Sí, condesa,
" Debemos siempre aprender
para aprender a morir al fin”.¡
Es tan bello vuestro parque
con nubes de pájaros
que juegan, alocados de alegría, con
la alegría del azul!
Pizcas de poesía, vocablos sutiles
llenan el aire! ¡ El gran abanico malva de la tarde
protege el castillo de la seducción ardiente del tiempo!
¡ La gente, la condesa, es bello.
Bellos son los árboles vestidos de flores,
Bello el aire, el cómplice generoso
de la belleza del mundo!
Vasta,
vertiginosa,
voluptuosa sencillez
de tarde morava!¡
Aroma verde de los pinos!
¡ Sí, condesa,
hay que amar
para saber
el arte elocuente de amar al fin!
Glosa:
María von Ebner-Eschenbach, condesa nacida en Dubsky (1830-1916): Mujer de letras austríaca (castillo de Zdislavice, Moravia). Luego de sus comienzos como autora dramática (María Estuardo en Escocia, 1860), conoció la gloria literaria con las novelas (Bozena, 1876; El Niño de la comunidad, 1887) y las noticias (Noticias del pueblo y del castillo, 1883-1886) que describen la sociedad de la vieja Austria, con una predilección neta para los humildes. La precisión de la descripción de los conflictos, psicológicos o sociales, se alía a una fe idealista en la bondad del hombre.
" Debemos siempre aprender para aprender a morir al fin " - Palabras que pertenecen a Maríe von Ebner-Eschenbach.
Traduit en espagnol par Janice Montoutiu (Uruguay)
Translated into Spanish by Janice Montoutiu
lundi 12 octobre 2009
Nécropole
NÉCROPOLE
La nuit,
J’entends le vent
Passer sur ma tombe.
J’écoute le bredouillis
Des insectes.
Je sens
Frémir dans l’air
Les mots nus
De l’amour !
La nuit,
L’haleine des fleurs
Caresse ma tombe !
La nuit !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 13 novembre 2009
La nuit,
J’entends le vent
Passer sur ma tombe.
J’écoute le bredouillis
Des insectes.
Je sens
Frémir dans l’air
Les mots nus
De l’amour !
La nuit,
L’haleine des fleurs
Caresse ma tombe !
La nuit !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 13 novembre 2009
Marie von Ebner-Eschenbach
MARIE VON Ebner-Eschenbach
Oui, comtesse,
« Il nous faut toujours apprendre
pour apprendre enfin à mourir ».
Il est si beau votre parc
Avec la nuée de mésange
Qui jouent, folles de joie, avec
La joie de l’azur !
Des bribes de vers, des vocables subtils
Emplissent l’air ! Le grand éventail mauve du soir
Protège le château de la chaude séduction du temps !
Le monde, comtesse, est beau,
Beaux sont les arbres habillés de fleurs,
Beau l’air, complice généreux
De la beauté du monde !
Vaste,
Vertigineuse,
Voluptueuse simplicité
Du soir morave !
Odeur verte des pins !
Oui, comtesse,
Il faut aimer
Pour apprendre enfin
L’art d’aimer !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 12 octobre 2009
Glose :
Marie von Ebner-Eschenbach, née comtesse Dubsky (1830-1916) : Femme de lettres autrichienne (château de Zdislavice, Moravie).
Après des débuts comme auteur dramatique (Marie Stuart en Écosse, 1860), elle connut la gloire littéraire avec des romans (Bozena, 1876 ; L'Enfant de la communauté, 1887) et des nouvelles (Nouvelles du village et du château, 1883-1886) qui dépeignent la société de la vieille Autriche, avec une nette prédilection pour les humbles. La précision de la description des conflits, psychologiques ou sociaux, s'allie à une foi idéaliste dans la bonté de l'homme.
« Il nous faut toujours apprendre
pour apprendre enfin à mourir » - mots appartenant à Marie von Ebner-Eschenbach.
Oui, comtesse,
« Il nous faut toujours apprendre
pour apprendre enfin à mourir ».
Il est si beau votre parc
Avec la nuée de mésange
Qui jouent, folles de joie, avec
La joie de l’azur !
Des bribes de vers, des vocables subtils
Emplissent l’air ! Le grand éventail mauve du soir
Protège le château de la chaude séduction du temps !
Le monde, comtesse, est beau,
Beaux sont les arbres habillés de fleurs,
Beau l’air, complice généreux
De la beauté du monde !
Vaste,
Vertigineuse,
Voluptueuse simplicité
Du soir morave !
Odeur verte des pins !
Oui, comtesse,
Il faut aimer
Pour apprendre enfin
L’art d’aimer !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 12 octobre 2009
Glose :
Marie von Ebner-Eschenbach, née comtesse Dubsky (1830-1916) : Femme de lettres autrichienne (château de Zdislavice, Moravie).
Après des débuts comme auteur dramatique (Marie Stuart en Écosse, 1860), elle connut la gloire littéraire avec des romans (Bozena, 1876 ; L'Enfant de la communauté, 1887) et des nouvelles (Nouvelles du village et du château, 1883-1886) qui dépeignent la société de la vieille Autriche, avec une nette prédilection pour les humbles. La précision de la description des conflits, psychologiques ou sociaux, s'allie à une foi idéaliste dans la bonté de l'homme.
« Il nous faut toujours apprendre
pour apprendre enfin à mourir » - mots appartenant à Marie von Ebner-Eschenbach.
dimanche 11 octobre 2009
Radko Radkov 'en turc)
Radko RADKOV’un Anısına
Ben sana dönüyorum,
Hüznün sessiz duvağıyla örtünen mevsim,
Bakir mevsim,
Bütün ümitlerimizi
alıp giden,
bütün hayallerimizi
yok eden.
Yalvarıyorum sana,
Uzakları gören mevsim,
Dostumun sevgili yoldaşı,
Bir teselli ver bana,
Şimdi, Sözlerinin ışıltısında,
Sular bile akmaz olduğunda,
Aydınlık bile nursuz kaldığında.
Ey berrak esinti,
Gel ki, al savur tozları,
Hafızamdaki saadet günlerini
Örten!
Zamanı bilmez meleklerin,
Kadim nefesi, hele bir gel ki,
Beyaz gül goncalarını açtır,
üzerinde toprağın,
Ebediyetin Nurlu Şarkıcısını
Şefkatli sıcaklığıyla bağrına basan.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, 3 Ekim 2009
Traduit en turc par Habil Topaloglu
Ben sana dönüyorum,
Hüznün sessiz duvağıyla örtünen mevsim,
Bakir mevsim,
Bütün ümitlerimizi
alıp giden,
bütün hayallerimizi
yok eden.
Yalvarıyorum sana,
Uzakları gören mevsim,
Dostumun sevgili yoldaşı,
Bir teselli ver bana,
Şimdi, Sözlerinin ışıltısında,
Sular bile akmaz olduğunda,
Aydınlık bile nursuz kaldığında.
Ey berrak esinti,
Gel ki, al savur tozları,
Hafızamdaki saadet günlerini
Örten!
Zamanı bilmez meleklerin,
Kadim nefesi, hele bir gel ki,
Beyaz gül goncalarını açtır,
üzerinde toprağın,
Ebediyetin Nurlu Şarkıcısını
Şefkatli sıcaklığıyla bağrına basan.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, 3 Ekim 2009
Traduit en turc par Habil Topaloglu
samedi 10 octobre 2009
Radko Radkov (en roumain)
Radko Radkov
in memoriam
“Ăsta-i timpul, în el ne-ncredem, ca să ne ia
Tinereţea, bucuriile noastre şi tot ce-om avea
Şi ne răsplăteşte doar cu ţărână şi colb »
Sir Walter Raleigh
Mă-ntorc către tine,
anotimp învăluit în tristeţe,
anotimp pur,
în care sfârşesc
toate speranţeleşi
toate ambiţiile noastre.
Te implor,
anotimp clarvăzător,
prieten ca o femeie iubit de prietenul meu,
Consolează-mă
acum, că apele nu mai curg,
în splendoarea cuvintelor lui
şi lumina a ajuns
golită de lumină.
O, briză calină
vino, alungă praful
care a coperit
fericitele zile ce mai mi le-amintesc
vino, străveche răsuflare a îngerilor făr’ de vârstă
şi fă ca trandafirii albi să-nflorească
din pământul care a primit în căldura-i blândă
transparentul Cântăreţ al veşniciei!
Notă:
Sir Walter Raleigh (1552-1618): scriitor, poet, ofiţer şi explorator englez, decapitat la 29 octombrie 1618, în Turnul Londrei.
Versiunea în limba română: Marius Chelaru
Traduit en roumain par Marius Chelaru
in memoriam
“Ăsta-i timpul, în el ne-ncredem, ca să ne ia
Tinereţea, bucuriile noastre şi tot ce-om avea
Şi ne răsplăteşte doar cu ţărână şi colb »
Sir Walter Raleigh
Mă-ntorc către tine,
anotimp învăluit în tristeţe,
anotimp pur,
în care sfârşesc
toate speranţeleşi
toate ambiţiile noastre.
Te implor,
anotimp clarvăzător,
prieten ca o femeie iubit de prietenul meu,
Consolează-mă
acum, că apele nu mai curg,
în splendoarea cuvintelor lui
şi lumina a ajuns
golită de lumină.
O, briză calină
vino, alungă praful
care a coperit
fericitele zile ce mai mi le-amintesc
vino, străveche răsuflare a îngerilor făr’ de vârstă
şi fă ca trandafirii albi să-nflorească
din pământul care a primit în căldura-i blândă
transparentul Cântăreţ al veşniciei!
Notă:
Sir Walter Raleigh (1552-1618): scriitor, poet, ofiţer şi explorator englez, decapitat la 29 octombrie 1618, în Turnul Londrei.
Versiunea în limba română: Marius Chelaru
Traduit en roumain par Marius Chelaru
SOUPIR (espagnol)
Janice Montouliu 9 octobre, à 23:53
Je lis tes poémes et je traduis avec plasir ton "SOUPIR" qui me plait énormément.
SUSPIRO
La intimidad de la habitación , la espera,
esta vida por fin legible!
Las paredes atentas,
la brisa contra la mejilla del cristal,
apenas un murmullo,
apenas escalofríos y mucho silencio!
La noche, estos libros qué palpitan
bajo el cosquilleo de las palabras!
La vida, briznas de hierba
sobre cada página
en caída vertiginosa hacia el día!
traduit en espagnol par Janice Montoutiu
Montevideo-Uruguay
jeudi 8 octobre 2009
DEVOTION (en arabe)
DEVOTION (Arabic)
Devotion إخلاصْ إلى صديقي لانس كوربورال ميشيل مارتان "آهِ ! مَن أولئكَ الذين يقبّلونُ ويمضون؟" أ. إ. هاوسمان على البتلةِ التمامْ للماغنوليا البيضاء كقطرةِ دمٍ قرمزيّة الدّعسوقة نسيمٌ خفيفٌ، ناعمٌ وعَبِقْ بلطفٍ يراقصُ هذه البتلةُ التّمام وقطرة الدمِ تلك !القرمزية آهِ يالحلاوة وقتِ الإخلاص حين يكون الوقتُ مُطلقًا حينَ يكونُ الوقتُ خالدًا أثانيس فانتشيف دو ثراسي ترجمها هرمس عن إنكليزية نورتِن هودجزْ
Translated into Arabic by Hermes III September 2009
Devotion إخلاصْ إلى صديقي لانس كوربورال ميشيل مارتان "آهِ ! مَن أولئكَ الذين يقبّلونُ ويمضون؟" أ. إ. هاوسمان على البتلةِ التمامْ للماغنوليا البيضاء كقطرةِ دمٍ قرمزيّة الدّعسوقة نسيمٌ خفيفٌ، ناعمٌ وعَبِقْ بلطفٍ يراقصُ هذه البتلةُ التّمام وقطرة الدمِ تلك !القرمزية آهِ يالحلاوة وقتِ الإخلاص حين يكون الوقتُ مُطلقًا حينَ يكونُ الوقتُ خالدًا أثانيس فانتشيف دو ثراسي ترجمها هرمس عن إنكليزية نورتِن هودجزْ
Translated into Arabic by Hermes III September 2009
RADKO RADKOV (en polonais)
RADKO RADKOV
In memoriam
“Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust.”
Sir Walter Raleigh
Zwracam się ku tobie,
Poro w smutek spowita,
Czysta poro,
Gdy nadszedł kres
Wszelkiej naszej nadziei,
Wszelkich naszych ambicji!
Przywołuję Ciebie,
Poro przewidująca
Miła przyjaciółko mego przyjaciela
Pociesz mnie
Teraz gdy woda nie płynie
W splendorze słów
I gdy światłość
Stała się pustką światła!
O, pogodny wietrzyku,
Przybądź, zdmuchnij pył
Który pokrył
Szczęśliwe dni mej pamięci!
Przybądź antyczne tchnienie aniołów bez wieku
I spraw niech rozkwitną białe róże
Na ziemi, która przygarnęła słodyczą ciepła
Przezroczystego Piewcę wieczności!
Athanase Vantchev de Thracy
Paryż, 3 października 2009
Sir Walter Raleigh (1552-1618) :pisarz, poeta, angielski oficer i badacz, stracony 29 października 1618 w Wieży Londyńskiej
tłumaczenie na język polski : Marta Cywińska
traduit en polonais par l’éminente poétesse Marta Cywińska
In memoriam
“Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust.”
Sir Walter Raleigh
Zwracam się ku tobie,
Poro w smutek spowita,
Czysta poro,
Gdy nadszedł kres
Wszelkiej naszej nadziei,
Wszelkich naszych ambicji!
Przywołuję Ciebie,
Poro przewidująca
Miła przyjaciółko mego przyjaciela
Pociesz mnie
Teraz gdy woda nie płynie
W splendorze słów
I gdy światłość
Stała się pustką światła!
O, pogodny wietrzyku,
Przybądź, zdmuchnij pył
Który pokrył
Szczęśliwe dni mej pamięci!
Przybądź antyczne tchnienie aniołów bez wieku
I spraw niech rozkwitną białe róże
Na ziemi, która przygarnęła słodyczą ciepła
Przezroczystego Piewcę wieczności!
Athanase Vantchev de Thracy
Paryż, 3 października 2009
Sir Walter Raleigh (1552-1618) :pisarz, poeta, angielski oficer i badacz, stracony 29 października 1618 w Wieży Londyńskiej
tłumaczenie na język polski : Marta Cywińska
traduit en polonais par l’éminente poétesse Marta Cywińska
Radko Radkov (en portugais)
RADKO RADKOV
“Tal é o Tempo. Ele ganha a nossa confiança, nos rouba
A nossa juventude, as alegrias e tudo o que possuímos,
E nos paga com apenas um punhado de terra e de poeira.”
Sir Walter Raleigh
Movo-me em sua direção
Estação encoberta de tristeza,
Pura estação,
Onde tomou fim
Toda nossa esperança,
Todas as ambições!
Eu lhe chamo
Estação clarividente
Amiga amada do meu amigo,
Consola-me
Agora que a água não brota mais
No esplendor das suas palavras
E que a luz
Tornou-se vazia de luz!
Oh brisa serena,
Venha limpar a poeira
Que recobriu
Os dias felizes da minha memória!
Venha, inspiração antiga dos anjos sem idade,
E faça florescer de rosas brancas
Sobre a terra que acolheu no seu doce calor
Oh Cantor transparente da eternidade!
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, 3 de outubro de 2009
Glose:
Sir Walter Raleigh (1552-1618): escritor, poeta, oficial e explorador inglês, decapitado no dia 29 de outubro de 1618 na Torre de Londres.
Traduit en portugais par l’écrivaine et journaliste brésilienne Diva Pavesi
“Tal é o Tempo. Ele ganha a nossa confiança, nos rouba
A nossa juventude, as alegrias e tudo o que possuímos,
E nos paga com apenas um punhado de terra e de poeira.”
Sir Walter Raleigh
Movo-me em sua direção
Estação encoberta de tristeza,
Pura estação,
Onde tomou fim
Toda nossa esperança,
Todas as ambições!
Eu lhe chamo
Estação clarividente
Amiga amada do meu amigo,
Consola-me
Agora que a água não brota mais
No esplendor das suas palavras
E que a luz
Tornou-se vazia de luz!
Oh brisa serena,
Venha limpar a poeira
Que recobriu
Os dias felizes da minha memória!
Venha, inspiração antiga dos anjos sem idade,
E faça florescer de rosas brancas
Sobre a terra que acolheu no seu doce calor
Oh Cantor transparente da eternidade!
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, 3 de outubro de 2009
Glose:
Sir Walter Raleigh (1552-1618): escritor, poeta, oficial e explorador inglês, decapitado no dia 29 de outubro de 1618 na Torre de Londres.
Traduit en portugais par l’écrivaine et journaliste brésilienne Diva Pavesi
PALPITATIONS
PALPITATIONS
« Yelken ol, kürek ol, dümen ol, balık ol, su ol;
Git gidebildiğin yere.”
(“Sois voile, sois rame, sois gouvernail, sois poisson, sois eau,
Va jusqu’où tu pourras »)
Orhan Veli
Un jour, mon Ami, un jour,
Je serai les fleurs, les mouettes, le vent,
Le soleil et la barque sur l’indigo de la mer,
La lettre d’amour oubliée sur la table
De quelque modeste taverne !
Oui, un jour je serai
L’humble marguerite dans les champs,
Le minuscule grain de riz qui attend
Le baiser de l’été,
La flamme au cœur des pierres,
Les rayonnantes ténèbres du temps,
La radieuse obscurité d’un poème !
Un jour, c’est sûr,
Je partirai
Au moment où l’aube
Sera encore couchée, toute blanche,
Dans le cœur des capucines.
Tu seras probablement triste,
Noyant dans un simple, dans un sourd sanglot
Les liens obscurs, ardents, complexes
Qui nous liaient
A la rose beauté des printemps !
Ô, mon Ami,
Puisse à jamais
Ma nuit demeurer lumière !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 8 octobre, Anno Domini MMIX
Glose :
Orhan Veli (1914-1950) : un des plus attachants poètes turcs, mort à trente-six ans d'une congestion cérébrale. Il laisse cinq petits recueils de poèmes, réunis aujourd'hui en un volume, ainsi que des essais critiques sur l'art et des traductions de poètes français. « Rien d’étonnant, écrivent ses traducteurs Elif Deniz et François Graveline, si plus d’un demi-siècle après sa disparition, il suffit de dire Orhan Veli pour s’entendre bien souvent citer quelques vers de lui, comme ceux-ci, il y a peu, dans la bouche gourmande d’un cordonnier de Kadikőy, sur la rive asiatique d’Istanbul :
« Bien-aimée qui ne vient pas en plein jour
Ne viendra jamais après minuit »
« Yelken ol, kürek ol, dümen ol, balık ol, su ol;
Git gidebildiğin yere.”
(“Sois voile, sois rame, sois gouvernail, sois poisson, sois eau,
Va jusqu’où tu pourras »)
Orhan Veli
Un jour, mon Ami, un jour,
Je serai les fleurs, les mouettes, le vent,
Le soleil et la barque sur l’indigo de la mer,
La lettre d’amour oubliée sur la table
De quelque modeste taverne !
Oui, un jour je serai
L’humble marguerite dans les champs,
Le minuscule grain de riz qui attend
Le baiser de l’été,
La flamme au cœur des pierres,
Les rayonnantes ténèbres du temps,
La radieuse obscurité d’un poème !
Un jour, c’est sûr,
Je partirai
Au moment où l’aube
Sera encore couchée, toute blanche,
Dans le cœur des capucines.
Tu seras probablement triste,
Noyant dans un simple, dans un sourd sanglot
Les liens obscurs, ardents, complexes
Qui nous liaient
A la rose beauté des printemps !
Ô, mon Ami,
Puisse à jamais
Ma nuit demeurer lumière !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 8 octobre, Anno Domini MMIX
Glose :
Orhan Veli (1914-1950) : un des plus attachants poètes turcs, mort à trente-six ans d'une congestion cérébrale. Il laisse cinq petits recueils de poèmes, réunis aujourd'hui en un volume, ainsi que des essais critiques sur l'art et des traductions de poètes français. « Rien d’étonnant, écrivent ses traducteurs Elif Deniz et François Graveline, si plus d’un demi-siècle après sa disparition, il suffit de dire Orhan Veli pour s’entendre bien souvent citer quelques vers de lui, comme ceux-ci, il y a peu, dans la bouche gourmande d’un cordonnier de Kadikőy, sur la rive asiatique d’Istanbul :
« Bien-aimée qui ne vient pas en plein jour
Ne viendra jamais après minuit »
mercredi 7 octobre 2009
Radko Radkov (en arabe)
Poème traduit en arabe par le grand poète égyptien Hermes III
Hermes III 7 octobre, à 18:22
Sorry my friend, I was late, I send you my condolences over your tragic loss, :(May his spirit unites with the cosmic bliss..رادكو رادكوففي ذكراه"هكذا هو الزمن، يأخذِ في خزانتهشبابنا، أفراحنا، وكل ما نملكهولا يدفعُ لنا إلا بالإرضِ والتراب"-السير والتر رالاي-أتوجه لكَيا فصلا محجوبًا بالحزنيا فصلا نقيًاتنتهي فيهِ كل آمالناوطموحاتناأرجوكَيا فصلًا جليّ البصرْأحبّه صاحبي كامرأةلتواسِنيالآن وقد توقفت المياه عن السريان في روعةِ كلماتهوالنورأصبحَ خاليًا من النوريا نسيما عليلاتعالَ، اذْرُ الغبارعن الأيام السعيدة التي أذكرتعالَ، يا نفسَ الملائكة الخالدةِ العتيق، واجعل الورود البيضاء تتفتّحُعلى الأرضِ التي رحّبتْ بمُغنِّيالأبديّةِ الشفيففي دفئها اللطيف* رادكو رادكوف الشاعر البلغاري العظيم الذي رحل عنا في أول سبتمبر 2009أثانيس فانتشيف دو ثراسيترجمها هرمس عن انكليزية نورتن هودجِزتشرين أول2009
Hermes III 7 octobre, à 18:22
Sorry my friend, I was late, I send you my condolences over your tragic loss, :(May his spirit unites with the cosmic bliss..رادكو رادكوففي ذكراه"هكذا هو الزمن، يأخذِ في خزانتهشبابنا، أفراحنا، وكل ما نملكهولا يدفعُ لنا إلا بالإرضِ والتراب"-السير والتر رالاي-أتوجه لكَيا فصلا محجوبًا بالحزنيا فصلا نقيًاتنتهي فيهِ كل آمالناوطموحاتناأرجوكَيا فصلًا جليّ البصرْأحبّه صاحبي كامرأةلتواسِنيالآن وقد توقفت المياه عن السريان في روعةِ كلماتهوالنورأصبحَ خاليًا من النوريا نسيما عليلاتعالَ، اذْرُ الغبارعن الأيام السعيدة التي أذكرتعالَ، يا نفسَ الملائكة الخالدةِ العتيق، واجعل الورود البيضاء تتفتّحُعلى الأرضِ التي رحّبتْ بمُغنِّيالأبديّةِ الشفيففي دفئها اللطيف* رادكو رادكوف الشاعر البلغاري العظيم الذي رحل عنا في أول سبتمبر 2009أثانيس فانتشيف دو ثراسيترجمها هرمس عن انكليزية نورتن هودجِزتشرين أول2009
mardi 6 octobre 2009
ELEVATION (en français et en bulgare)
ÉLÉVATION
(μγαλοψυχιά)
A Radko Radkov
« L’unité est la forme de toute Beauté »
Saint Augustin
Ami,
Comment pourrais-je mesurer mon éloge !
Tous ces sourires, ces gestes, ces mots
Qui me sont devenus
A jamais intérieurs !
Tu étais la grande respiration humaine,
Celle aussi de l’océan
A l’heure des marées !
Je ferme les yeux
Pour contempler ta grandeur
Légère, souriante et simple !
Toi, le temple vivant
Du Livre inépuisable de la Beauté !
Toi, l’autel impérissable
De la Poésie inaccessible !
Tu savais si bien
Amplifier la transparence
Et les voluptueuses volutes du savoir !
Oui, que puis-je offrir de plus précieux
Que mon silence
A la fulgurance de ton Verbe
Qu’une affection
Discrète et mélodieuse
Comme le chuchotis des herbes la nuit ?
Je touchais de doigt ta solitude
Pleine de magnificence,
Ton absence innocente
Quand, lentement,
Avec la plus fine précaution,
Tu adhérais à l’essence
Des choses fugitives !
Toi, mon Ami,
Homme de la Terre
Et homme de Dieu !
Toi, le sceau de l’accomplissement
Mystique de l’être !
Paris, ce mardi 6 octobre, Anno Domini MMIX
Glose
Μγαλοψυχιά : mot grec signifiant « noblesse morale ».
ВЪЗВИШЕНОСТ
На Радко Радков
« Единството е форма на цялата Красота »
Свети Августин
Приятелю,
Как бих могъл да измеря похвалното слово ?
Всяка твоя усмивка, всеки жест, всяка изречена дума
Са вече част неотменна
От моето скрито вътрешно царство.
Ти бе великото дихание на човешкия дух
Подобно на вълнението на океана
В часа на големите приливи.
Затварям очи,
За да съзерцавам спокойно
Твоето величие,
Леко, усмихнато, просто !
Ти, живият храм
На неизчерпаемата Книга на Красотата !
Ти, нерушимият олтар
На недосегаемата Поезия !
Ти умееше тъй добре
Да направиш по-прозрачна
Самата прозрачност
И по-изящни сладострастните
Извивки на знанието !
Да ! Какъв по-ценен дар
От моята любяща възхита,
Деликатна и мелодична
Като шепота на нощни треви,
Бих могъл да поднеса
Hа твоето огнезарно Слово ?
Докосвах понякога с пръст
Твоята самота изпълнена с великолепие,
Твоето непорочно отсъствие,
Когато бавно и с най-изящна предпазливост
Ти потъваше в същността
На бягащите към вечостта неща.
Ти, Приятелю, син на Земята
И Лиропевец на Бога !
Приятелю,
Мистичен печат
Ha човешкото съвршество !
(μγαλοψυχιά)
A Radko Radkov
« L’unité est la forme de toute Beauté »
Saint Augustin
Ami,
Comment pourrais-je mesurer mon éloge !
Tous ces sourires, ces gestes, ces mots
Qui me sont devenus
A jamais intérieurs !
Tu étais la grande respiration humaine,
Celle aussi de l’océan
A l’heure des marées !
Je ferme les yeux
Pour contempler ta grandeur
Légère, souriante et simple !
Toi, le temple vivant
Du Livre inépuisable de la Beauté !
Toi, l’autel impérissable
De la Poésie inaccessible !
Tu savais si bien
Amplifier la transparence
Et les voluptueuses volutes du savoir !
Oui, que puis-je offrir de plus précieux
Que mon silence
A la fulgurance de ton Verbe
Qu’une affection
Discrète et mélodieuse
Comme le chuchotis des herbes la nuit ?
Je touchais de doigt ta solitude
Pleine de magnificence,
Ton absence innocente
Quand, lentement,
Avec la plus fine précaution,
Tu adhérais à l’essence
Des choses fugitives !
Toi, mon Ami,
Homme de la Terre
Et homme de Dieu !
Toi, le sceau de l’accomplissement
Mystique de l’être !
Paris, ce mardi 6 octobre, Anno Domini MMIX
Glose
Μγαλοψυχιά : mot grec signifiant « noblesse morale ».
ВЪЗВИШЕНОСТ
На Радко Радков
« Единството е форма на цялата Красота »
Свети Августин
Приятелю,
Как бих могъл да измеря похвалното слово ?
Всяка твоя усмивка, всеки жест, всяка изречена дума
Са вече част неотменна
От моето скрито вътрешно царство.
Ти бе великото дихание на човешкия дух
Подобно на вълнението на океана
В часа на големите приливи.
Затварям очи,
За да съзерцавам спокойно
Твоето величие,
Леко, усмихнато, просто !
Ти, живият храм
На неизчерпаемата Книга на Красотата !
Ти, нерушимият олтар
На недосегаемата Поезия !
Ти умееше тъй добре
Да направиш по-прозрачна
Самата прозрачност
И по-изящни сладострастните
Извивки на знанието !
Да ! Какъв по-ценен дар
От моята любяща възхита,
Деликатна и мелодична
Като шепота на нощни треви,
Бих могъл да поднеса
Hа твоето огнезарно Слово ?
Докосвах понякога с пръст
Твоята самота изпълнена с великолепие,
Твоето непорочно отсъствие,
Когато бавно и с най-изящна предпазливост
Ти потъваше в същността
На бягащите към вечостта неща.
Ти, Приятелю, син на Земята
И Лиропевец на Бога !
Приятелю,
Мистичен печат
Ha човешкото съвршество !
lundi 5 octobre 2009
Mes poems en albanais
Traduit en albanais par le poete Jeton Kelmendi
Biografia: Athanase Vantchev de Thracy
Athanase Vantchev de Thracy është pa dyshim njëri nga poetët më të mëdhenj bashkëkohës francezë.I lindur më 3 janar 1940, në Haskovo të Bullgarisë, ky poliglot me kulturë të jashtëzakonshme ndjek për shtatëmbëdhjetë vjet me radhë studime të larta në disa nga universitetet më të njohura të Evropës, ku ai fiton njohuri të thella për poezinë botërore.Athanase Vantchev de Thracy është autor i 28 përmbledhjeve me poezi (të shkruara në varg klasik dhe të lirë), ku ai përdor gjithë spektrin e prozodisë : epopenë, odën, sonetin, bukoliket, idilet, pastoralet, baladat, elegjitë, rondon, satirën, hymin, ιpigramin, epitafin etj. Ai ka publikuar gjithashtu një numër monografish si dhe punimin e doktoraturës, Simbolika e dritës në poezinë e Paul Verlaine-it. Në bullgarisht, ai shkruan një studim për shkrimtarin epikurian Pιtrone, të mbiquajtur Petronius Arbiter elegantiaru, i preferuari i Neron-it, autor i romanit Satirikon, si dhe një studim në gjuhën ruse me titull Poetika dhe metafizika në veprën e Dostojevskit. Duke qenë një njohës shumë i mirë i antikitetit, Athanase Vantchev de Thracy shkruan mjaft artikuj për poezinë greke e latine. Kurse gjatë qëndrimit të tij prej dy vjetësh në Tunizi, ai boton njëra pas tjetrës tri vepra kushtuar dy qytezave punike tuniziane : Monastir-Ruspina – ana e tejdukshme, El-Djem-Thysdrus – i fejuari i kaltërsisë dhe Mozaikët e qytetit të Thysdrus-it.Ai studion për shumë vite me radhë islamin dhe vendet e Lindjes si Sirinë, Turqinë, Libanin, Arabinë Saudite, Jordaninë, Irakun, Egjiptin, Marokun, Tunizinë, Mauritaninë dhe Taxhikistanin, ku kalon edhe një pjesë të jetës së tij. Në këtë periudhë, ai përshtat në gjuhën frënge veprën historike të Mustafa Tlass-it Zenobie, mbretëresha e Palmyre-it.Ai qëdron gjithashtu dy vjet në Rusi (1993-1994) për të studiuar poezinë ruse. Përkthyes i një plejade të tërë poetësh, Athanase Vantchev de Thracy është nderuar me shumë çmime letrare e ndërkombëtare, midis të cilëve me Çmimin e Madh Ndërkombëtar të Poezisë Solenzara. Ai është laureat i Akademisë Franceze, anëtar i Akademisë Evropiane të Shkencave, Arteve dhe të Letërsisë, Docteur honoris causa i Universitit të Veliko Tarnovo-s, në Bullgari, laureat i Ministrisë së Punëve të Jashtme të Francës, anëtar i P.E.N Club-it francez, i Shoqatës së Shkrimtarëve francezë si dhe i Shtëpisë së Shkrimtarëve dhe të letërsisë në Francë. Poezitë e tij janë përkthyer në shumë gjuhë të huaja.Vepra poetike:- Flakërime (1970).- Hije e marrëzi (1971).- Polyhymnia (1981)- Libri i transparencave (1981)- Orë e Stinë (1981)- Ti, Virgjëreshë e zjarrit (1985), ribotuar më 2001 dhe 2002- Oaz, fytyra drite (1986)- Strofa pentacorde(1986)- Animula vagula, blandula (1986)- Sonetet e Damaskut (1987)- Elozh drite (1987)- Libër për oktavat (1987)- Leptis-Minor (sonete romane)- Përmbi Fjalët (1988)- Anamnezë (1991), ribotim i zgjeruar(2006)- Vetmia e Tridhjetë (1992)- Trallisje, pasuar nga Shkëlqimet (1992)- Këngë homofonike (1997)- Zëra të bukur antikë (2000)- Befas, një drithërimë ëngjëllore (2000)- Momente përjetësie (2001)- Anale dhe përshpirtje (2002- Epopteia ( Soditje sublime) 2003.- Elegji (2003)- Ora e Nëntë (2004)- Mëshirë, o Zot (2005)- Kështu bëhen njerëzit (2006)- Dhe deti kthehej në këngë (2007)I.DHEMBSHURICarolina di Gregorio-sSa i kthjellët është ky mëngjes, e ëmbla ime, Carolina,Këtë e dinë edhe trishtilat që luajnëKukafshehtas me flladin si pëlhurë xixëlluese.Zëra fëmijësh gjallojnë lumturisht rrugëveE shpërthejnë si këmbana kristali Në ajrin e tejdukshëm.E qeshur, ti shtrin nga dritarja krahët e tu Të Të brishtë drejt gëzimit të padukshëmNga kraharorët e tyre fërgëllues,Dhe ndjesitë e tua, nën puthjet e pastërvituraTë diellit adoleshentRezonojnë si kordatE harpës!Mos u përkul më tepër drejtHapësirës së dritares,Engjëlli im i Bukurisë!Ti mund të biesh në greminëNga zemra ime, ku vetëm ti,Në këtë pranverë të qeshur,E veshur me zefir e trëndafilë,Mbretëron si Afërditë,E madhe, e panënshtruar,Perëndeshë e pashoqeE Bukurisë, e DashurisëDhe e Dhembshurisë!Paris, e martë, më 24 shkurt 2004II.FJALË KALTËRSIEStephen-it« Kërkoj pa pushim sytë e asajQë ishte për mua aq e bukur »Perandori WouNe e donim detin, valët e qeta të ujitGjelbërimin mahnitës të fushave e kodrinave Librin e qetësisë dhe muzikën hyjnoreTë vargjeve të Teokritit në hije të pemëve lulebardhaFleurigny – Touques, këtë të martë të 1 janarit 2008III.HYR DHE NDIZE DRITËN"My God, what is a heart?"George Herbert-it (1593-1633)Hyr e ndize dritën dhe qesh ! Kënga e ëmbël e natës pranverore hyn edhe ajo Në shtëpi, plot me lule të kuqe e të kaltra.Përse je kaq e frymëzuar, kaq e lehtë? Përse fustani yt vallëzon nëpër kadifin e qetësisë Me një ëndërr lumturie të thurur kaq bukur?A ëndërron ti për parfume ngacmueseQë t’i bëjnë lëvizjet e tua kundermonjëseDhe perdet të dridhen nga fryma e kohësSi fletët që bien nga plepat e vjetër?A do ta ndërroje ti aromën e butë të një peme,Me fëshfërimën e ndrojtur të qershive?E Dashur, sa e dua këtë lumturiQë buron prej trupit tënd,Si një fllad i ardhur nga detiQë shkon drejt pyllit me pisha!Hajde, të lutem, të më mësoshArtin e harmonisë me dritën e qiellit,Gramatikën e dashurisë së bimëve të gjalla,Dhe kuptimin e yjeve të ndezur në zemër.Jam shumë i lodhur !Por shpirti im kërkon të flasë pa pushimGjuhën e virgjër të lëndinaveDhe të dëshifrojë fshehtësitëE « Tablettes de buis d’Apronenia Avitia ! »Më thuaj se me çfarë lloj arti të pashprehurDashuria i zhvendos pa pushim kufijtëNdërsa unë, i harruar në melankolinë time,Dëgjoj këngë që më ngjajnë me ato të mëllenjave !Thuamë, pra, shpirt im,What is a heart ?Në Paris, këtë të diel të 6 shkurtit, Anno Christi 2005IV.TRI PSHERËTIMAE çfarë mund t’ju them më qartë se këto fjalë :Koha është e mirë në pemishten e paqtë të kumbullave,Le të pushojmë këtu, të mbështetur në lëvoren e tyre të butë.*Një grua me freskore fildishi tund flokët e sajNën shiun e petaleve. Ajo këndon. Ajo hesht.Çfarë shprehin fjalët e saj ? Çfarë fsheh heshtja e saj e bukur ?*Melodi e heshtur e meshkujve të bletëve,Këngë elegjiake e bletëve, përsipërShtëpisë sime, plot me miq që qeshin e më duan.(Vjersha të shkurtëra nga vëllimi me poezi Momente përjetësie, 2001)V.TI JE MIK I VËRTETËTi je, Mik i shkëlqyer, mot që të bën të dridheshZemër e mendimit dhe shpirt i diturisë,Drithmë gjethesh që mbrëmja e dashuruarE mbush me puthjet e delirit të saj hyjnor.
E diel, 7 dhjetor 2008
BILBILI I MAJIT
Jeton Kelmendit
« Ti e njeh pranverën vetëm nga lulet… »Paul GιraldyE dëgjoj shumë herët në mëngjes. Këtë zë të mrekullueshëm, këtë harmoni trillesh të mëndafshta, këto shpërthime drite plot me nuanca, këto alegro, largos, kreshendo të përpikta et kaq të fuqishme !
Nata është e kthjellët dhe valëzuese si atlas. Ky trup i vogël, fërgëllimë lirike prej ekzaltimit dashuror, dridhet mbi gjethet e buta praverore. Melodia e tij karakteristike, legjendare, e paharruar dhe kënga e tij ngjyrë qelqi vrapojnë si rrëke uji të kulluara duke u drithëruar nëpër pyllin e dendur, nga pema në pemë, nga gëmusha në gëmushë.
Gjithηka në këtë natë maji duket sikur është krijuar nga përkëdhelja, tejdukshmëria dhe butësia. Delikati dhe i vogli bilbil ! Gjithmonë i padukshëm, i përunjët, fshehur në pendlat e tij prej murgu. E pra, dashuria e tij është muzikë me nota të tejndritshme.
Me fytyrën nën rrezet e hënës, rri e shijoj drithërimat vajtuese të këtij flauti magjik, murmurimat et fyellit rustik, heshtjet e tij të shkurtra dhe nga mallëngjimi mezi mbaj lotët e ngashërimin. Ηaste qetësie e ηlirimi elegjiak, ëndërrime të trallisura plot me mister e shenjtëri.
As mullibardha me zë magjiplotë, as mëllenja muzikante, as zëri i hollë i zogut të lumenjëve, as ηafkëlorja e shkathët dhe lozanjare me kokën të mbuluar me tyl të zi, asnjë shpend imitues e fjalëshumë s’mund të matet me artin e paarritshëm të tij.
Vetëm zëri i tij prej diamanti derdhet nëpër hije me një bukuri mahnitëse. Vetëm zëri i tij është drithërimë, flatërimë, luhatje e valëzim. Vetëm ai shndërrohet në një këngë të ëmbël.
Dhe pastaj nuk e dëgjojmë më. Zemrën na e pushton një zi e rëndë vjeshore. Ai niset drejt Afrikës së hareshme, drejt netëve të bukura tropikale, drejt zhegut të tokave të kuqe. Andej ku zemra të tjera rinore, të pastra e të dashuruara e presin me sytë që shkëlqejnë prej ngazëllimit.
KAM NEVOJE PER JARGAVANIN
Në Orlando
E di, Dashuria juaj është shënuar virgjërishMe bojë simpatikeNë faqet e heshturaTë kësaj letre!
Për të lexuar fjalët e butësisë, Unë duhet t'i afrohemFlakës së zemrës sime të fletës, Po dal si letër I shënjosur, i hutuar, i shqetësuar, Qartësi e çmuar E një rrëfimin! Duke qenë fllad i lehtë nate Kush u dhuroi shqetësim Dritave të vogla dridhje Xixëllonjash. Duke qenë rëndesa e lehtëE përjetësisëKush dikton në mëngjes poemën e tij! Mik, Për të lexuar fjalët tuajaKam nevojë për trëndafila Që lundrojnë nën aromën e tyre shtëpitë në qytet! Unë kam nevojë për jargavaninpër të ruajtur jetën tuaj në dorën time!Paris, 5 korrik 2008
ME PAK FJALE Një Alaksandrian Saran "Oh, hesht ti, kur të kesh shtrirë për tokë terrorin brenda teje" Alian Jouffroy Çastet e dendura Shpendët shtegëtarë, Si vello në ngushticën e qiellit Rrënjët e shkurreve, Padukshëm, drejt frutave pjekur Dhe yjet e zbehtë, Poemë e vdekur. Më e butë se tufat e leshta E bardhë Muzikë e Schubertit Shpirti i tij ecën si avull Në krye Fëmijët kanë fjetur! Përkryeshmëri,
Paris, kohe korrik 2008
BISHTËTUNDËSAT
Për Karoline Pfeiffer"Ai rrethuar nga kuzhina-kozmosi " Toshio Kiyosaki Fole bishtëtundësash - Një yll i zgjuar i ëmbëldritës Gjumi ngjyrë jargavani i zogjve Kalonte në ëmbëlsi të dashurisë. Ajri përreth veshur plot Pilivesa të çmuara! Me zemrën, gjithmonë lakuriq Shkon deri ne thellësi të kohës Për të humbur në atë që dikur ishte Dridhje dhe udhë. Në Fleurigny të Normandisë, këtë të hënë më 31 mars 2008
KOHIMI RENDOR Kushtuar Abul Qasim Hassan ibn Ahmad 'Unsuri
"Le të bjerë në hi gjithçka duhet të bëhet hi " Rabindranath Tagore Fijet e buta gjelbërimeve të shumta shpirti i tij i mahnitur Në kupat e kthjellëta blu qepallat gjysmëmbylluraLe të mbetet ai, Princi im, aroma e shkëlqimit të shënimeve, Të letrave të pashkruara, të fjalëve të pashqiptuara.Rueil-Malmaison, më 8 qershor 2008
BURIM NATE
Për Bustros Sabine “e mbledhur veten, më thërretderi në të vërtetën time " Athanas Vanchev e Thracy Midis dy gonxhesh te reja të lule kamelias Hënë e plotë, falenderim i pakapshëm, i hollë, prekës, Trini e ëmbël e butësisë.Në Fleurigny të Normandisë të dielën më 30 mars, Anno Krishtit Tabela e përmbajtjeve (MMVIII)
ZAMBAKË DHE TRËNDAFILA NË PARAJSËPër dajën tim Aleksandër "Sepse u bëra burrë nën kujtimet e mia" Jose Angel Valente Hijet e të vdekurve tanë vijnë si vela Rrëshqitur mbi ujërat kristal të oqeanit, Dhe natën e pamasë grumbullojnë dënesën Udhëtimit të tyre të fundit në shtrëngimin astral. Në Paris, e premte, 2 maj,
Anno Krishtit Tabela e përmbajtjeve (MMVIII)
PESE GJETHET E GESHTENJES Për Zitën"Në port fundverëskujtimet më shfaqen. " Akio Bin I. Akira Ogushi tTufë fjalësh mureve - tokës së kuqe Duke kaluar vitet, duke kaluar stinët. II. Kadokawa Haruki Era e vjeshtës fishkëllimë me gjethet e kuqe lisi Kullon vetmi nga muret. III. Sugawa Yoko Një fletë bie qelibartë Plep - shoqëron një lot, Unë jam i vjetër! IV. Nakahara Michio Ti lexon me zë të lartë një poemë Gjethe gështenjash bien, Vjeshtanë flokët tona. V. Kimura Toshio Heshtja e vjeshtës e lëngshme Grykët e kuqe përlajnë me hir
kokrrat e rrushit -- shoku im më ofron një dardhë.Paris, 5 korrik, 2008
EPIGRAFI - LULE SHËN GJERGJI"Frumentum Christi sum..."
Kalimtar, këtu pushon Athanasi-Vesa e mëngjesit është qefi i tij, Zambakët e luginës, varri i tij -- Jeta e tij ishte një poemë, Poemë që do të mbetet në përjetësi! Paris, 2 May, 2008
Përzgjedhur dhe përkthyer në shqip nga Jeton Kelmendi
Biografia: Athanase Vantchev de Thracy
Athanase Vantchev de Thracy është pa dyshim njëri nga poetët më të mëdhenj bashkëkohës francezë.I lindur më 3 janar 1940, në Haskovo të Bullgarisë, ky poliglot me kulturë të jashtëzakonshme ndjek për shtatëmbëdhjetë vjet me radhë studime të larta në disa nga universitetet më të njohura të Evropës, ku ai fiton njohuri të thella për poezinë botërore.Athanase Vantchev de Thracy është autor i 28 përmbledhjeve me poezi (të shkruara në varg klasik dhe të lirë), ku ai përdor gjithë spektrin e prozodisë : epopenë, odën, sonetin, bukoliket, idilet, pastoralet, baladat, elegjitë, rondon, satirën, hymin, ιpigramin, epitafin etj. Ai ka publikuar gjithashtu një numër monografish si dhe punimin e doktoraturës, Simbolika e dritës në poezinë e Paul Verlaine-it. Në bullgarisht, ai shkruan një studim për shkrimtarin epikurian Pιtrone, të mbiquajtur Petronius Arbiter elegantiaru, i preferuari i Neron-it, autor i romanit Satirikon, si dhe një studim në gjuhën ruse me titull Poetika dhe metafizika në veprën e Dostojevskit. Duke qenë një njohës shumë i mirë i antikitetit, Athanase Vantchev de Thracy shkruan mjaft artikuj për poezinë greke e latine. Kurse gjatë qëndrimit të tij prej dy vjetësh në Tunizi, ai boton njëra pas tjetrës tri vepra kushtuar dy qytezave punike tuniziane : Monastir-Ruspina – ana e tejdukshme, El-Djem-Thysdrus – i fejuari i kaltërsisë dhe Mozaikët e qytetit të Thysdrus-it.Ai studion për shumë vite me radhë islamin dhe vendet e Lindjes si Sirinë, Turqinë, Libanin, Arabinë Saudite, Jordaninë, Irakun, Egjiptin, Marokun, Tunizinë, Mauritaninë dhe Taxhikistanin, ku kalon edhe një pjesë të jetës së tij. Në këtë periudhë, ai përshtat në gjuhën frënge veprën historike të Mustafa Tlass-it Zenobie, mbretëresha e Palmyre-it.Ai qëdron gjithashtu dy vjet në Rusi (1993-1994) për të studiuar poezinë ruse. Përkthyes i një plejade të tërë poetësh, Athanase Vantchev de Thracy është nderuar me shumë çmime letrare e ndërkombëtare, midis të cilëve me Çmimin e Madh Ndërkombëtar të Poezisë Solenzara. Ai është laureat i Akademisë Franceze, anëtar i Akademisë Evropiane të Shkencave, Arteve dhe të Letërsisë, Docteur honoris causa i Universitit të Veliko Tarnovo-s, në Bullgari, laureat i Ministrisë së Punëve të Jashtme të Francës, anëtar i P.E.N Club-it francez, i Shoqatës së Shkrimtarëve francezë si dhe i Shtëpisë së Shkrimtarëve dhe të letërsisë në Francë. Poezitë e tij janë përkthyer në shumë gjuhë të huaja.Vepra poetike:- Flakërime (1970).- Hije e marrëzi (1971).- Polyhymnia (1981)- Libri i transparencave (1981)- Orë e Stinë (1981)- Ti, Virgjëreshë e zjarrit (1985), ribotuar më 2001 dhe 2002- Oaz, fytyra drite (1986)- Strofa pentacorde(1986)- Animula vagula, blandula (1986)- Sonetet e Damaskut (1987)- Elozh drite (1987)- Libër për oktavat (1987)- Leptis-Minor (sonete romane)- Përmbi Fjalët (1988)- Anamnezë (1991), ribotim i zgjeruar(2006)- Vetmia e Tridhjetë (1992)- Trallisje, pasuar nga Shkëlqimet (1992)- Këngë homofonike (1997)- Zëra të bukur antikë (2000)- Befas, një drithërimë ëngjëllore (2000)- Momente përjetësie (2001)- Anale dhe përshpirtje (2002- Epopteia ( Soditje sublime) 2003.- Elegji (2003)- Ora e Nëntë (2004)- Mëshirë, o Zot (2005)- Kështu bëhen njerëzit (2006)- Dhe deti kthehej në këngë (2007)I.DHEMBSHURICarolina di Gregorio-sSa i kthjellët është ky mëngjes, e ëmbla ime, Carolina,Këtë e dinë edhe trishtilat që luajnëKukafshehtas me flladin si pëlhurë xixëlluese.Zëra fëmijësh gjallojnë lumturisht rrugëveE shpërthejnë si këmbana kristali Në ajrin e tejdukshëm.E qeshur, ti shtrin nga dritarja krahët e tu Të Të brishtë drejt gëzimit të padukshëmNga kraharorët e tyre fërgëllues,Dhe ndjesitë e tua, nën puthjet e pastërvituraTë diellit adoleshentRezonojnë si kordatE harpës!Mos u përkul më tepër drejtHapësirës së dritares,Engjëlli im i Bukurisë!Ti mund të biesh në greminëNga zemra ime, ku vetëm ti,Në këtë pranverë të qeshur,E veshur me zefir e trëndafilë,Mbretëron si Afërditë,E madhe, e panënshtruar,Perëndeshë e pashoqeE Bukurisë, e DashurisëDhe e Dhembshurisë!Paris, e martë, më 24 shkurt 2004II.FJALË KALTËRSIEStephen-it« Kërkoj pa pushim sytë e asajQë ishte për mua aq e bukur »Perandori WouNe e donim detin, valët e qeta të ujitGjelbërimin mahnitës të fushave e kodrinave Librin e qetësisë dhe muzikën hyjnoreTë vargjeve të Teokritit në hije të pemëve lulebardhaFleurigny – Touques, këtë të martë të 1 janarit 2008III.HYR DHE NDIZE DRITËN"My God, what is a heart?"George Herbert-it (1593-1633)Hyr e ndize dritën dhe qesh ! Kënga e ëmbël e natës pranverore hyn edhe ajo Në shtëpi, plot me lule të kuqe e të kaltra.Përse je kaq e frymëzuar, kaq e lehtë? Përse fustani yt vallëzon nëpër kadifin e qetësisë Me një ëndërr lumturie të thurur kaq bukur?A ëndërron ti për parfume ngacmueseQë t’i bëjnë lëvizjet e tua kundermonjëseDhe perdet të dridhen nga fryma e kohësSi fletët që bien nga plepat e vjetër?A do ta ndërroje ti aromën e butë të një peme,Me fëshfërimën e ndrojtur të qershive?E Dashur, sa e dua këtë lumturiQë buron prej trupit tënd,Si një fllad i ardhur nga detiQë shkon drejt pyllit me pisha!Hajde, të lutem, të më mësoshArtin e harmonisë me dritën e qiellit,Gramatikën e dashurisë së bimëve të gjalla,Dhe kuptimin e yjeve të ndezur në zemër.Jam shumë i lodhur !Por shpirti im kërkon të flasë pa pushimGjuhën e virgjër të lëndinaveDhe të dëshifrojë fshehtësitëE « Tablettes de buis d’Apronenia Avitia ! »Më thuaj se me çfarë lloj arti të pashprehurDashuria i zhvendos pa pushim kufijtëNdërsa unë, i harruar në melankolinë time,Dëgjoj këngë që më ngjajnë me ato të mëllenjave !Thuamë, pra, shpirt im,What is a heart ?Në Paris, këtë të diel të 6 shkurtit, Anno Christi 2005IV.TRI PSHERËTIMAE çfarë mund t’ju them më qartë se këto fjalë :Koha është e mirë në pemishten e paqtë të kumbullave,Le të pushojmë këtu, të mbështetur në lëvoren e tyre të butë.*Një grua me freskore fildishi tund flokët e sajNën shiun e petaleve. Ajo këndon. Ajo hesht.Çfarë shprehin fjalët e saj ? Çfarë fsheh heshtja e saj e bukur ?*Melodi e heshtur e meshkujve të bletëve,Këngë elegjiake e bletëve, përsipërShtëpisë sime, plot me miq që qeshin e më duan.(Vjersha të shkurtëra nga vëllimi me poezi Momente përjetësie, 2001)V.TI JE MIK I VËRTETËTi je, Mik i shkëlqyer, mot që të bën të dridheshZemër e mendimit dhe shpirt i diturisë,Drithmë gjethesh që mbrëmja e dashuruarE mbush me puthjet e delirit të saj hyjnor.
E diel, 7 dhjetor 2008
BILBILI I MAJIT
Jeton Kelmendit
« Ti e njeh pranverën vetëm nga lulet… »Paul GιraldyE dëgjoj shumë herët në mëngjes. Këtë zë të mrekullueshëm, këtë harmoni trillesh të mëndafshta, këto shpërthime drite plot me nuanca, këto alegro, largos, kreshendo të përpikta et kaq të fuqishme !
Nata është e kthjellët dhe valëzuese si atlas. Ky trup i vogël, fërgëllimë lirike prej ekzaltimit dashuror, dridhet mbi gjethet e buta praverore. Melodia e tij karakteristike, legjendare, e paharruar dhe kënga e tij ngjyrë qelqi vrapojnë si rrëke uji të kulluara duke u drithëruar nëpër pyllin e dendur, nga pema në pemë, nga gëmusha në gëmushë.
Gjithηka në këtë natë maji duket sikur është krijuar nga përkëdhelja, tejdukshmëria dhe butësia. Delikati dhe i vogli bilbil ! Gjithmonë i padukshëm, i përunjët, fshehur në pendlat e tij prej murgu. E pra, dashuria e tij është muzikë me nota të tejndritshme.
Me fytyrën nën rrezet e hënës, rri e shijoj drithërimat vajtuese të këtij flauti magjik, murmurimat et fyellit rustik, heshtjet e tij të shkurtra dhe nga mallëngjimi mezi mbaj lotët e ngashërimin. Ηaste qetësie e ηlirimi elegjiak, ëndërrime të trallisura plot me mister e shenjtëri.
As mullibardha me zë magjiplotë, as mëllenja muzikante, as zëri i hollë i zogut të lumenjëve, as ηafkëlorja e shkathët dhe lozanjare me kokën të mbuluar me tyl të zi, asnjë shpend imitues e fjalëshumë s’mund të matet me artin e paarritshëm të tij.
Vetëm zëri i tij prej diamanti derdhet nëpër hije me një bukuri mahnitëse. Vetëm zëri i tij është drithërimë, flatërimë, luhatje e valëzim. Vetëm ai shndërrohet në një këngë të ëmbël.
Dhe pastaj nuk e dëgjojmë më. Zemrën na e pushton një zi e rëndë vjeshore. Ai niset drejt Afrikës së hareshme, drejt netëve të bukura tropikale, drejt zhegut të tokave të kuqe. Andej ku zemra të tjera rinore, të pastra e të dashuruara e presin me sytë që shkëlqejnë prej ngazëllimit.
KAM NEVOJE PER JARGAVANIN
Në Orlando
E di, Dashuria juaj është shënuar virgjërishMe bojë simpatikeNë faqet e heshturaTë kësaj letre!
Për të lexuar fjalët e butësisë, Unë duhet t'i afrohemFlakës së zemrës sime të fletës, Po dal si letër I shënjosur, i hutuar, i shqetësuar, Qartësi e çmuar E një rrëfimin! Duke qenë fllad i lehtë nate Kush u dhuroi shqetësim Dritave të vogla dridhje Xixëllonjash. Duke qenë rëndesa e lehtëE përjetësisëKush dikton në mëngjes poemën e tij! Mik, Për të lexuar fjalët tuajaKam nevojë për trëndafila Që lundrojnë nën aromën e tyre shtëpitë në qytet! Unë kam nevojë për jargavaninpër të ruajtur jetën tuaj në dorën time!Paris, 5 korrik 2008
ME PAK FJALE Një Alaksandrian Saran "Oh, hesht ti, kur të kesh shtrirë për tokë terrorin brenda teje" Alian Jouffroy Çastet e dendura Shpendët shtegëtarë, Si vello në ngushticën e qiellit Rrënjët e shkurreve, Padukshëm, drejt frutave pjekur Dhe yjet e zbehtë, Poemë e vdekur. Më e butë se tufat e leshta E bardhë Muzikë e Schubertit Shpirti i tij ecën si avull Në krye Fëmijët kanë fjetur! Përkryeshmëri,
Paris, kohe korrik 2008
BISHTËTUNDËSAT
Për Karoline Pfeiffer"Ai rrethuar nga kuzhina-kozmosi " Toshio Kiyosaki Fole bishtëtundësash - Një yll i zgjuar i ëmbëldritës Gjumi ngjyrë jargavani i zogjve Kalonte në ëmbëlsi të dashurisë. Ajri përreth veshur plot Pilivesa të çmuara! Me zemrën, gjithmonë lakuriq Shkon deri ne thellësi të kohës Për të humbur në atë që dikur ishte Dridhje dhe udhë. Në Fleurigny të Normandisë, këtë të hënë më 31 mars 2008
KOHIMI RENDOR Kushtuar Abul Qasim Hassan ibn Ahmad 'Unsuri
"Le të bjerë në hi gjithçka duhet të bëhet hi " Rabindranath Tagore Fijet e buta gjelbërimeve të shumta shpirti i tij i mahnitur Në kupat e kthjellëta blu qepallat gjysmëmbylluraLe të mbetet ai, Princi im, aroma e shkëlqimit të shënimeve, Të letrave të pashkruara, të fjalëve të pashqiptuara.Rueil-Malmaison, më 8 qershor 2008
BURIM NATE
Për Bustros Sabine “e mbledhur veten, më thërretderi në të vërtetën time " Athanas Vanchev e Thracy Midis dy gonxhesh te reja të lule kamelias Hënë e plotë, falenderim i pakapshëm, i hollë, prekës, Trini e ëmbël e butësisë.Në Fleurigny të Normandisë të dielën më 30 mars, Anno Krishtit Tabela e përmbajtjeve (MMVIII)
ZAMBAKË DHE TRËNDAFILA NË PARAJSËPër dajën tim Aleksandër "Sepse u bëra burrë nën kujtimet e mia" Jose Angel Valente Hijet e të vdekurve tanë vijnë si vela Rrëshqitur mbi ujërat kristal të oqeanit, Dhe natën e pamasë grumbullojnë dënesën Udhëtimit të tyre të fundit në shtrëngimin astral. Në Paris, e premte, 2 maj,
Anno Krishtit Tabela e përmbajtjeve (MMVIII)
PESE GJETHET E GESHTENJES Për Zitën"Në port fundverëskujtimet më shfaqen. " Akio Bin I. Akira Ogushi tTufë fjalësh mureve - tokës së kuqe Duke kaluar vitet, duke kaluar stinët. II. Kadokawa Haruki Era e vjeshtës fishkëllimë me gjethet e kuqe lisi Kullon vetmi nga muret. III. Sugawa Yoko Një fletë bie qelibartë Plep - shoqëron një lot, Unë jam i vjetër! IV. Nakahara Michio Ti lexon me zë të lartë një poemë Gjethe gështenjash bien, Vjeshtanë flokët tona. V. Kimura Toshio Heshtja e vjeshtës e lëngshme Grykët e kuqe përlajnë me hir
kokrrat e rrushit -- shoku im më ofron një dardhë.Paris, 5 korrik, 2008
EPIGRAFI - LULE SHËN GJERGJI"Frumentum Christi sum..."
Kalimtar, këtu pushon Athanasi-Vesa e mëngjesit është qefi i tij, Zambakët e luginës, varri i tij -- Jeta e tij ishte një poemë, Poemë që do të mbetet në përjetësi! Paris, 2 May, 2008
Përzgjedhur dhe përkthyer në shqip nga Jeton Kelmendi
13 poèmes en grec
Traduit de l'albanais en grec par Marije Hysko
Βιογραφία: Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης
Ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης είναι χωρίς αμφιβολία ένας από τους μεγαλύτερους σύνχρονους γάλλους ποιητές. Γεννημένος στις 3 Ιανουαρίου του 1940, στο Χάσκοβο της Βουλγαρίας, αυτός ο πολύγλωσσος με απίθανη μόρφωση παρακολουθεί για δεκαεφτά συνεχόμενα χρόνια την ανώτατη εκπαίδευση σε μερικά από τα ποιό γνωστά πανεπιστήμια της Ευρώπης, όπου και διαμορφώνει βαθύτατες γνώσεις για την παγκόσμια ποίηση. Ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης είναι αυτουργός των εικοσιοκτώ συλλογών ποιημάτων (γραμμένα σε κλασικό και ελεύθερο στοίχο ) όπου χρησιμοποιεί όλο το φάσμα της προσώδιας: την εποποιία, την ωδή, το σοννέτ, τους βουκολικούς, τα ειδύλλια, τους ποιμενικούς, τη μπαλάντα, την ελεγεία, το ρόντο (rondeau), τη σάτηρα, τον ύμνο, τον επίγραμμο, τον επιτάφιο και λοιπά.
Είναι ο συγγραφέας που έχει δημοσιεύσει ένα μεγάλο αριθμό μονογραφικών και επίσης την εργασία για το ντοκτορά του "Ο συμβολισμός του φωτός στην ποίηση του Paul Verlaine". Στα βουλγάρικα γράφει μια μελέτη για τον συγγραφέα Petron, τον αποκαλούμενο Petronius Arbiter elegantiaru, αγαπημένος συγγραφέας του Νέρωνα, αυτουργός του μυθιστορίματος "Σατηρικόν", όπως και μια μελέτη στα ρώσικα που επιφαίρει τον τίτλο "Η ποιητική και μεταφυσική στο έργο του Ντοστογιέφσκι. 'Οντας ένας πολύ καλός γνώστης της αρχαιότητας ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης γράφει πολλά άρθρα για την ελληνική και ρωμαική ποίηση. Στα δύο χρόνια της διαμονής του στην Τυνισία δημοσιεύει τα τρια του παρακάτω έργα, το ένα μετα το άλλο αφιερωμένα στις δύο τυνισιακές πουνικές κοινότητες: "Μοναστίρ - Ρουσπίνα, το διαφανές μέρος", "Ελ - Ντιέμ - Θίσντριους, ο αρραβωνιαστικός της γαλήνης" και "Οι μωσαικοί της πόλης Θίσντριους".
Μελετάει για πολλά χρόνια το Ισλάμ και τις ανατολικές χώρες όπως την Σιρία, την Τουρκία, το Λίβανο, την Σαουδική Αραβία, την Ιορδανία, το Ιράκ, την 'Αιγυπτο, το Μαρόκο, την Τυνισία, την Μαυριτανία και τον Τατζικιστάν, όπου και διανύει ένα μεγάλο μέρος της ζωής του.Αυτή την περίοδο φέρνει στα γαλλικά το ιστορικό έργο του Μουσταφά Τλαςς Ζενομπίε, "Η βασίλισσα του Παλμέρι". Διαμένει επίσης δυο χρόνια στην Ρωσσία (1993-1994) για σπουδές επάνω στην ρώσικη ποίηση.
Μεταφραστής μιας μεγάλης γκάμας ποιητών ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης έχει τιμηθεί με πολλά λογοτεχνικά και διεθνές βραβεία, μεταξύ των άλλων και με το μεγάλο διεθνές βραβείο της ποίησης Σολεντζάρα (Solenzara). Είναι βραβευμένος της γαλλικής ακαδημίας, μέλος της Ευρωπαικής Ακαδημίας των Επιστημών, Τεχνών και Λογοτεχνίας, δόκτορας honoris causa του πανεπιστημίου Βελίκο Ταρνόβο στην Βουλγαρία, βραβευμένος του υπουργείου των εξωτερικών της Γαλλίας, μέλος του γαλλικού P.E.N Club, του συλλόγου των γάλλων συγγραφέων και επίσης του οίκου συγγραφέων και λογοτεχνών της Γαλλίας. Η ποίησή του έχει μεταφραστεί σε πολλές ξένες γλώσσες.
Ποιητικά εργα:
- Φλογισμοί (1970)
- Σκιές και τρέλλα (1971)
- Πολληυμνία (1981)
- Το βιβλίο των διαφανιών (1981)
- 'Ωρες και εποχές (1981)
- Εσύ, παρθένα της φωτιάς (1985) επαναληπτικές εκδόσεις το 2001 και 2002
- 'Οαση, πρόσωπα φωτός (1986)
- Στροφές πενταχορδών (1986)
- Ανιμούλα βαγούλα, μπλαντούλα (Animula vagula, blandula) (1986)
- Οι σονάτες της Δαμασκού (1987)
- Η εξύμνηση του φωτός (1987)
- Βιβλίο για τις οχτάβες (1987)
- Leptis-Minor (σανάτες ρωμιών)
- Επάνω στις λέξεις (1988)
- Ανάμνηση (1991) μεγάλη επανέκδοση (2006)
- Η τριαντακοστή μοναξιά (1992)
- Ζάλι, ακολουθούν οι λάμψεις (1992)
- Ομοφωνικό τραγούδι (1997)
- 'Ομορφες αρχαίες φωνές (2000)
- Ξαφνικά, ένα αγγελικό τρέμουλο (2000)
- Αιώνιες στιγμές (2001)
- Χρονικά και μνημόσινα (2002)
- Εποπτεία (Βλέμματα εξύψωσης) (2003)
- Ελεγεία (2003) - Η έννατη ώρα (2004)
- 'Ελεος, Θέε μου (2005)
- 'Ετσι γίνονται οι άνθρωποι (2006)
- Και η θάλασσα γινόταν τραγούδι (2007)
Ι.
ΣΥΜΠΟΝΙΑ
Στην Carolina di Gregorio
Πόσο αίθριο αυτό το πρωινό, γλυκιά μου Καρολίνα,
Αυτό το ξέρουν και τα πουλιά που παίζουν
Κρυφτό με τον αγέρη σαν πέπλο που λάμπει
Φωνές παιδιών ζωντανεύουν με ευτυχία στους δρόμους
Και εγκρήγνοντε σαν κρυσταλένιες καμπάνες στο διαφανές αέρα
Χαρούμενη εσύ απλώνεις από το παράθυρο τα φτερά σου Εύθραυστα προς την άφανη χαρά
Από τις φτερουγισμένες αγκαλιές τους
Και οι αισθήσεις σου, κάτω από αμάθητα φιλιά
Του εφηβικού ήλιου
Ηχούν σαν χορδές της άρπας!
Μην κρεμαστείς ποιο από'κει στο κενό του παραθύρου,
'Αγγελέ μου της Ομορφιάς!
Εσύ μπορεί να πέσεις στο γρεμό
Από την καρδιά μου, που μόνο εσύ,
Στην χαρούμενη άνοιξη,
ντυμένη με ζαφείρια και τριαντάφυλλα
Βασιλεύεις σαν Αφροδίτη
Μεγαλοειδές, ανυπότακτη,
Θεά που δεν μοιαζείς με καμιά
Της Ομορφιάς, της Αγάπης
Και της Συμπόνιας!
Παρίσι Τρίτη 24 Φεβρουαρίου 2004
ΙΙ.
ΛΕΞΕΙΣ ΓΑΛΗΝΗΣ
Στον Stephen
"Ψάχνω ασταμάτητα τα μάτια αυτηνής
που ήταν για μένα τόσο όμορφη"
Αυτοκράτορας Wou
Εμείς αγαπούσαμε την θάλασσα, τα ήρεμα κύματα του νερού
Το άφωνο πράσινο των κάμπων και λόφων Το βιβλίο της ηρεμίας και την θεική μουσική
Των στοίχων του Θεοκρήτη κάτω από σκιές των ασπρολούλουδων δεντρών
Fleurigny – Touques, αυτή την Τρίτη 1 Γιανουαρίου 2008
ΙΙΙ.
ΜΠΕΣ ΚΑΙ ΑΝΑΨΕ ΤΟ ΦΩΣ
"My God, what is a heart?" George Herbert (1593-1633)
Μπες, άναψε το φως και γέλα! Το γλυκό τραγούδι της ανοιξιάτικης νύχτας μπαίνει και αυτή
Στο σπίτι, γεμάτη κόκκινα και γαλάζια λουλούδια.
Γιατί είσαι τόσο εμπνευσμένη; Γιατί το φουστάνι σου χορέυει στο βελούδο της ηρεμίας
Με ένα όνειρο ευτυχίας πλασμένη τόσο όμορφα;
Ονειρεύεσαι αρώματα που σε μαγεύουν
Που σου κάνουν της κινήσεις να μοσχοβολάνε
Και οι κουρτίνες να τρέμουν απο την ανάσα του χρόνου
Σαν τα φύλλα να πέφτουν απο τις παλιές λεύκες;
Μήπως θα άλλαζες εσύ το τρυφερό άρωμα ένος δέντρου
Με το ντροπαλό θρώισμα των κερασιών;
Αγαπημένη, πόσο αγαπώ αυτή την ευτυχία
που πηγάζει από το σώμα σου
Σαν απαλός θαλάσσιος αγέρας
Που ανεμίζει προς το δάσος των πευκών!
'Ελα, σε παρακαλώ, να μου μάθεις
Την τέχνη της αρμονίας με το φως του ουρανού,
Την γραμματική του έρωτα των ζωντανών φυτών,
Και το νόημα των αναμένων αστεριών στην καρδιά.
Είμαι πολύ κουρασμένος!
Ενώ η ψυχή μου ζητάει να μιλάει ασταμάτητα
Την παρθένα γλώσσα των λιβαδιών
Και να αποκωδικοποιεί τα μυστικά
Και "Tablettes de buis d’Apronenia Avitia !"
Πες μου με τι είδος ανέκφραστης τέχνης
Η αγάπη μεταφέρει ασταμάτητα τα όρια
Ενώ εγώ ξεχασμένος στην μελαγχολία μου
Ακούω τραγούδια που μοιάζουν με αυτά των κοτσυφιών!
Πες μου λοιπόν ψυχή μου
What is a heart ?
Στο Παρίσι, αυτή την Κυριακή 6 Φεβρουαρίου, 'Ετος Χριστού 2005
ΙV.
ΤΡΕΙΣ ΑΝΑΣΤΕΝΑΓΜΟΙ
Και τι μπορώ να σας πω πιο καθαρά από αυτές τις λέξεις:
Ο καιρος είναι καλός στον ειρηνικό οπωρόνα των κορομηλιών,
Ας ξεκουραστούμε εδώ, στηριγμένοι στο μαλακό φλοιό τους
*
Μια γυναίκα με την βεντάλια της από φίλντισι τινάζει τα μαλλιά της
Κάτω από την βροχή των πεταλιών. Αυτή τραγουδάει. Αυτή σιωπά.
Τι λένε τα λόγια της; Τι κρύβει η όμορφη σιωπή της;
*
Σιωπιλή μελωδία των αρσενικών των μελισσών,
Ελεγειακό τραγούδι των μελισσών επάνω
Από το σπίτι μου, γεμάτο φίλους που γελάνε και μ'αγαπάνε.
(Μικρά ποιήματα από την ποιητική συλλογή "Στιγμές αθανασίας, 2001"
V.
ΕΣΥ ΕΙΣΑΙ ΑΛΗΘΙΝΟΣ ΦΙΛΟΣ
Εσύ είσαι, Εξαίσιος φίλος, καιρός που σε κάνει να φτερουγίζεις
Καρδιά της σκέψης και ψυχή της γνώσης
Φτερούγισμα φύλλων που η ερωτευμένη βραδιά
Γεμίζει με τα φιλιά του θεικού παραλυρίματός της.
Κυριακή, 7 Δεκεμβίου 2008
ΤΟ ΧΕΛΙΔΟΝΙ ΤΟΥ ΜΑΗΑφιερωμένο στο Γιετόν Κελμέντι" Εσύ αναγνωρίζεις την άνοιξη από τα λουλούδια" Paul GeraldyΑπό νωρίς το πρωί τον ακούω. Άυτή η υπέροχη φωνή, αυτή η αρμονία του μεταξένιου τρέμουλου, αυτές οι εκρήξεις φωτός γεμάτες αποχρώσεις, αυτά τα αλέγκρο, λάργκο, κρεσέντο τόσο μονάκριβα και τόσο δυνατά!Η νύχτα είναι κρυστάλινη και κυματιστή σαν μετάξι. Αυτό το μικρό σώμα, λυρικό ψίθυρο από ερωτικό εκθειασμό τρέμει επάνω στα απαλά ανοιξιάτικα φύλλα. Η χαρακτηριστική του μελωδία, θρυλική, αξέχαστη και κρυστάλλινη ρέει σαν καταγάλανα ρυάκια στο θρώισμα του πυκνού δάσος, από δεντρο σε δέντρο, από θάμνο σε θάμνο.Τα πάντα αυτή τη νύχτα του Μαη φαίνεται να δημιουργήθηκαν από χάδι, διαπέραση και τρυφερότητα. Το εύθραυστο και λεπτοκαμωμένο χελιδόνι! Πάντα άφανος, ταπεινός, κρυμμένος στα πούπουλά του μοναχικός. Ε λοιπόν αυτός στη αγάπη δεν είναι μυστικός και μεταδίδει με νότες ύπερφωτεινες! Με το πρόσωπο κάτω από το φως του φεγγαριού, παρατηρώ τα θρηνικά θρωήσματα αυτού του μαγικού φλάουτου, τα ψιθυρίσματα του ρουστικού αυλού και τις μικρές του λευκές σιωπές που ξεκινούν το απαλό φύσιμα, όταν από τη συγκίνηση σχεδόν δεν κρατώ τα δάκρυα. Στιγμές λουλουδένιας ησυχίας, μυθικής απελευθέρωσης, φαντασιώσεις ονείρων γεμάτες μυστήριο και θεότητα.
Ούτε η μαγευτική τσίχλα, ούτε το μουσικό κοτσύφι, ούτε η λεπτή φωνή του πουλιού των ποταμών, ούτε ο παιχνιδιάρης κορυδαλός με το μαύρο πέπλο στο κεφάλι, ούτε κανένα άλλο φλύαρο πουλί δεν μπορεί να συγκριθεί με τη άπιαστη τέχνη του.Μόνο η φώνη κυλάει με τον διαμαντένιο ήχο της ανάμεσα σε σκιές με μία ονειροπαρμένη ομορφιά.
Μόνο ο ήχος του είναι θρώησμα, φτερούγισμα, αιώρηση και κύμα. Αυτός μεταμορφώνεται σε μία γλυκιά μελωδία.'Επειτα δεν ξανακούγεται. Την καρδιά μας πνίγει ένα μαύρο βαρύ φθινοπωρινό πένθος. Αυτός δρομεύει για την χαρούμενη Αφρική, προς τις καυτές τροπικές νύχτες, προς τους ζεστούς κόκκινους τόπους. Εκεί οπού άλλες νέες καρδιές καθαρές, απονήρευτες, ερωτευμένες τον περιμένουν με τα φωτινά μάτια γεμάτους ενθουσιασμούς.
ΕΧΩ ΑΝΑΓΚΗ ΤΗΝ ΠΑΣΧΑΛΙΑ
Το ξέρω
Ο έρωτας σας παρθενικός είναι γραμμένος
Με συμπαθητικό μελάνι
Στις σιωπιλές σελίδες
Αυτού του γράμματος
Για να διαβάζει κανείς τα λόγια της τρυφερότητας
Πρέπει να πλησιάζει
Την φλόγα της καρδιάς μου
Στην σελίδα
Ας βγώ σαν το χαρτί
Σημαδεμένος, ξαφνιασμένος, ανήσυχος
Πολύτιμη διαφάνεια
Ενός διηγήματος
'Οντας αγέρας απαλός της νύχτας
Ποιός δίνει την ανησυχία
Στα μικρά φωτάκια που τρεμοσβήνουν
Των πηγολαμπίδων
'Οντας η ελαφριά βαρύτητα
Της αιωνιότητας
Ποιός αναγγέλει το πρωί
Το ποίημα του!
Φίλε,
Για να διαβάζω τα λόγια σας
'Εχω ανάγκη από τριαντάφυλλα
Που κάτω από το αρωμά τους επιπλέουν
Τα σπίτια στην πόλη
'Εχω ανάγκη την πασχαλιά
Να κρατήσω τη ζωή σας
Στο χέρι μου!
Παρίσι 5 Ιουλίου 2008
ΜΕ ΛΙΓΑ ΛΟΓΙΑ
Στον Sarane Alaxandrian
"Οχ, σώπασε εσύ, όταν θα έχεις πετάξει επί γης τον φόβο από μέσα σου"
Alian Jouffroy
Τις πυκνές στιγμές
Τα αποδημητικά πουλιά,
Σαν τούλι στο στενό του ουρανού
Τις ρίζες των θάμνων,
χωρίς να φανούν,μπροστά στα γινομένα φρούτα
Και τα θολά αστέρια,
Ποίημα θανάτων.
Ποιο απαλή
Από τούφες μαλλιών
Λευκή
Η μουσική του Σούμπερτ
Η ψυχή του περπατάει σαν ατμώς
Πάνω από το κεφάλι
Τα παιδιά έχουν αποκοιμηθεί
Εξαίσια
Παρίσι 1 Ιουλίου 2008
ΟΙ ΣΟΥΣΟΥΡΑΔΕΣ
Στην Karoline Pfeiffer
"Περικυκλώνοντας την κουζίνα - ο κόσμος"
Toshio Kiyosaki
Φωλιά σουσουράδων -
'Ενα ξύπνιο αστέρι της γλυκιάς λάμψης
Ο ύπνος με χρώματα λιλά των πουλιών
Απλωνόταν σε γλυκιά αγάπη.
Ο αέρας τριγύρω ντυμένος γεμάτος
Επάξιες λιβελλούλες!
Με την καρδιά, πάντα γυμνή
Πηγαίνει μέχρι το βάθος του χρόνου
Για να χαθεί σε αυτό που κάποτε ήταν
Τρεμούλιασμα και πέρασμα.
Στο Fleurigny της Νορμανδίας αυτή την δευτέρα στις 31 Μαρτίου 2008
Ο ΠΡΟΓΡΑΜΑΤΙΣΜΕΝΟΣ ΚΑΙΡΟΣ
Στον Abul Qasim Hassan ibn Ahmad 'Unsuri
"Ας πέφτει στη στάχτη
ότι πρέπει να γίνει στάχτη"
Rabindranath Tagore
Απαλές πυκνές πρασινάδες η έκπληκτη ψυχή του
Στις ξεκάθαρες κούπες μπλε οι βλεφαρίδες μισόκλειστες
Ας παραμένει αυτός, ο πριγκιπάς μου, το άρωμα των λαμπερών σημειώσεων,
Τον άγραφτων γραπτών, των άλαλων λέξεων.
Rueil-Malmaison, 8 Ιουνίου 2008
Το αρπακτικό πουλί της ανοιξιάτικης νύχτας
Στην Bustros Sabine
"Μαζεμένη στον εαυτό της
με φωνάζει
μέχρι την αλήθεια μου"
Athanas Vanchev της Θράκης
Μεταξύ δυο νέων μπουμπουκιών της καμέλιας
γεμάτο φεγγάρι
'Απιστη αναγνώρηση, λεπτή,συγκινητική
Γλυκιά τριάδα τρυφερότητας.
Στο Fleurigny της Νορμανδίας, αυτή την Κυριακή στις 30 Μαρτίου 'Ετος Χριστού (ΜΜVΙΙΙ)
ΚΡΙΝΟΙ ΚΑΙ ΤΡΙΑΝΤΑΦΥΛΛΑ ΣΤΟΝ ΠΑΡΑΔΕΙΣΟ
Στον θείο μου τον Αλέξανδρο
"Γιατί έγινα άνδρας
κάτω από τις αναμνήσεις μου"
Jose Angel Valente
Οι σκιές των νεκρών μας έρχονται σαν πανιά
Γλυστρόντας πάνω από κριστάλινα νερά του ώκεανου,
Και την απέραντη νύχτα μαζεύουν το λυγμό
Στον τελευταίο τους ταξίδι σε στερνή αγκαλιά.
Στο Παρίσι, αυτή την Παρασκευή 2 Μαίου 'Ετος Χριστού (ΜΜVΙΙΙ)
ΤΑ ΠΕΝΤΕ ΦΥΛΛΑ ΤΗΣ ΚΑΣΤΑΝΙΑΣ
Στην Zita
"Στο λιμάνι
Τέλος καλοκαιριού
οι αναμνήσεις εμφανίζονται"
Akio Bin
Ι.
Στην Ogushi Akira
Πλήθος λέξεων στούς τοίχους-
στην κόκκινη γή
Περνόντας τα χρόνια, περνόντας οι εποχές.
ΙΙ.
Στην Kadokawa Haruki
Ο άνεμος του φθινοπώρου
Φύσημα με τα κόκκινα φύλλα των πλατανιών
Στάζει μοναξιά από τους τοίχους.
ΙΙΙ.
Στην Sugawa Yoko
'Ενα φύλλο πέφτει κρυστάλλινα
Λεύκα -
Συνοδεύει ένα δάκρυ,
Εγώ γέρασα!
ΙV.
Στην Nakahara Michio
Εσύ φωναχτά διαβάζεις ένα ποίημα
Φύλλα από τις καστανιές πέφτουν,
Το φθινόπωρο
στα μαλλιά μας.
V.
Στην Kimura Toshio
Η σιωπή του φθινοπώρου υγρή
Οι κόκκινοι λαιμοί καταπίνουν με χάρη
τις ρώγες σταφυλλιών -
ο φίλος μου μου προσφέρει
ένα αχλάδι.
Παρίσι, 5 Ιουλίου 2008
ΕΠΙΓΡΑΦΟ - ΜΟΣΧΟΛΟΥΛΟΥΔΟ
"Frumentum Christi sum..."
Περαστικέ, εδώ ξεκουράζεται ο Αθανάσιος -
Η πάχνη είναι το κέφι του
Οι κρίνοι του λιβαδιού, ο τάφος του -
Η ζωή του ήταν ένα ποίημα,
Ποίημα που θα μείνει στην αιωνιότητα!
Παρίσι 2 Μαίου 2008
Μεταφρασμένα στα αλβανικά από τον Jeton Kelmendi
Μεταφρασμένα από αλβανικά στα ελληνικά από την Marije Hysko
Βιογραφία: Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης
Ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης είναι χωρίς αμφιβολία ένας από τους μεγαλύτερους σύνχρονους γάλλους ποιητές. Γεννημένος στις 3 Ιανουαρίου του 1940, στο Χάσκοβο της Βουλγαρίας, αυτός ο πολύγλωσσος με απίθανη μόρφωση παρακολουθεί για δεκαεφτά συνεχόμενα χρόνια την ανώτατη εκπαίδευση σε μερικά από τα ποιό γνωστά πανεπιστήμια της Ευρώπης, όπου και διαμορφώνει βαθύτατες γνώσεις για την παγκόσμια ποίηση. Ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης είναι αυτουργός των εικοσιοκτώ συλλογών ποιημάτων (γραμμένα σε κλασικό και ελεύθερο στοίχο ) όπου χρησιμοποιεί όλο το φάσμα της προσώδιας: την εποποιία, την ωδή, το σοννέτ, τους βουκολικούς, τα ειδύλλια, τους ποιμενικούς, τη μπαλάντα, την ελεγεία, το ρόντο (rondeau), τη σάτηρα, τον ύμνο, τον επίγραμμο, τον επιτάφιο και λοιπά.
Είναι ο συγγραφέας που έχει δημοσιεύσει ένα μεγάλο αριθμό μονογραφικών και επίσης την εργασία για το ντοκτορά του "Ο συμβολισμός του φωτός στην ποίηση του Paul Verlaine". Στα βουλγάρικα γράφει μια μελέτη για τον συγγραφέα Petron, τον αποκαλούμενο Petronius Arbiter elegantiaru, αγαπημένος συγγραφέας του Νέρωνα, αυτουργός του μυθιστορίματος "Σατηρικόν", όπως και μια μελέτη στα ρώσικα που επιφαίρει τον τίτλο "Η ποιητική και μεταφυσική στο έργο του Ντοστογιέφσκι. 'Οντας ένας πολύ καλός γνώστης της αρχαιότητας ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης γράφει πολλά άρθρα για την ελληνική και ρωμαική ποίηση. Στα δύο χρόνια της διαμονής του στην Τυνισία δημοσιεύει τα τρια του παρακάτω έργα, το ένα μετα το άλλο αφιερωμένα στις δύο τυνισιακές πουνικές κοινότητες: "Μοναστίρ - Ρουσπίνα, το διαφανές μέρος", "Ελ - Ντιέμ - Θίσντριους, ο αρραβωνιαστικός της γαλήνης" και "Οι μωσαικοί της πόλης Θίσντριους".
Μελετάει για πολλά χρόνια το Ισλάμ και τις ανατολικές χώρες όπως την Σιρία, την Τουρκία, το Λίβανο, την Σαουδική Αραβία, την Ιορδανία, το Ιράκ, την 'Αιγυπτο, το Μαρόκο, την Τυνισία, την Μαυριτανία και τον Τατζικιστάν, όπου και διανύει ένα μεγάλο μέρος της ζωής του.Αυτή την περίοδο φέρνει στα γαλλικά το ιστορικό έργο του Μουσταφά Τλαςς Ζενομπίε, "Η βασίλισσα του Παλμέρι". Διαμένει επίσης δυο χρόνια στην Ρωσσία (1993-1994) για σπουδές επάνω στην ρώσικη ποίηση.
Μεταφραστής μιας μεγάλης γκάμας ποιητών ο Αθανάσιος Βαντσέφ της Θράκης έχει τιμηθεί με πολλά λογοτεχνικά και διεθνές βραβεία, μεταξύ των άλλων και με το μεγάλο διεθνές βραβείο της ποίησης Σολεντζάρα (Solenzara). Είναι βραβευμένος της γαλλικής ακαδημίας, μέλος της Ευρωπαικής Ακαδημίας των Επιστημών, Τεχνών και Λογοτεχνίας, δόκτορας honoris causa του πανεπιστημίου Βελίκο Ταρνόβο στην Βουλγαρία, βραβευμένος του υπουργείου των εξωτερικών της Γαλλίας, μέλος του γαλλικού P.E.N Club, του συλλόγου των γάλλων συγγραφέων και επίσης του οίκου συγγραφέων και λογοτεχνών της Γαλλίας. Η ποίησή του έχει μεταφραστεί σε πολλές ξένες γλώσσες.
Ποιητικά εργα:
- Φλογισμοί (1970)
- Σκιές και τρέλλα (1971)
- Πολληυμνία (1981)
- Το βιβλίο των διαφανιών (1981)
- 'Ωρες και εποχές (1981)
- Εσύ, παρθένα της φωτιάς (1985) επαναληπτικές εκδόσεις το 2001 και 2002
- 'Οαση, πρόσωπα φωτός (1986)
- Στροφές πενταχορδών (1986)
- Ανιμούλα βαγούλα, μπλαντούλα (Animula vagula, blandula) (1986)
- Οι σονάτες της Δαμασκού (1987)
- Η εξύμνηση του φωτός (1987)
- Βιβλίο για τις οχτάβες (1987)
- Leptis-Minor (σανάτες ρωμιών)
- Επάνω στις λέξεις (1988)
- Ανάμνηση (1991) μεγάλη επανέκδοση (2006)
- Η τριαντακοστή μοναξιά (1992)
- Ζάλι, ακολουθούν οι λάμψεις (1992)
- Ομοφωνικό τραγούδι (1997)
- 'Ομορφες αρχαίες φωνές (2000)
- Ξαφνικά, ένα αγγελικό τρέμουλο (2000)
- Αιώνιες στιγμές (2001)
- Χρονικά και μνημόσινα (2002)
- Εποπτεία (Βλέμματα εξύψωσης) (2003)
- Ελεγεία (2003) - Η έννατη ώρα (2004)
- 'Ελεος, Θέε μου (2005)
- 'Ετσι γίνονται οι άνθρωποι (2006)
- Και η θάλασσα γινόταν τραγούδι (2007)
Ι.
ΣΥΜΠΟΝΙΑ
Στην Carolina di Gregorio
Πόσο αίθριο αυτό το πρωινό, γλυκιά μου Καρολίνα,
Αυτό το ξέρουν και τα πουλιά που παίζουν
Κρυφτό με τον αγέρη σαν πέπλο που λάμπει
Φωνές παιδιών ζωντανεύουν με ευτυχία στους δρόμους
Και εγκρήγνοντε σαν κρυσταλένιες καμπάνες στο διαφανές αέρα
Χαρούμενη εσύ απλώνεις από το παράθυρο τα φτερά σου Εύθραυστα προς την άφανη χαρά
Από τις φτερουγισμένες αγκαλιές τους
Και οι αισθήσεις σου, κάτω από αμάθητα φιλιά
Του εφηβικού ήλιου
Ηχούν σαν χορδές της άρπας!
Μην κρεμαστείς ποιο από'κει στο κενό του παραθύρου,
'Αγγελέ μου της Ομορφιάς!
Εσύ μπορεί να πέσεις στο γρεμό
Από την καρδιά μου, που μόνο εσύ,
Στην χαρούμενη άνοιξη,
ντυμένη με ζαφείρια και τριαντάφυλλα
Βασιλεύεις σαν Αφροδίτη
Μεγαλοειδές, ανυπότακτη,
Θεά που δεν μοιαζείς με καμιά
Της Ομορφιάς, της Αγάπης
Και της Συμπόνιας!
Παρίσι Τρίτη 24 Φεβρουαρίου 2004
ΙΙ.
ΛΕΞΕΙΣ ΓΑΛΗΝΗΣ
Στον Stephen
"Ψάχνω ασταμάτητα τα μάτια αυτηνής
που ήταν για μένα τόσο όμορφη"
Αυτοκράτορας Wou
Εμείς αγαπούσαμε την θάλασσα, τα ήρεμα κύματα του νερού
Το άφωνο πράσινο των κάμπων και λόφων Το βιβλίο της ηρεμίας και την θεική μουσική
Των στοίχων του Θεοκρήτη κάτω από σκιές των ασπρολούλουδων δεντρών
Fleurigny – Touques, αυτή την Τρίτη 1 Γιανουαρίου 2008
ΙΙΙ.
ΜΠΕΣ ΚΑΙ ΑΝΑΨΕ ΤΟ ΦΩΣ
"My God, what is a heart?" George Herbert (1593-1633)
Μπες, άναψε το φως και γέλα! Το γλυκό τραγούδι της ανοιξιάτικης νύχτας μπαίνει και αυτή
Στο σπίτι, γεμάτη κόκκινα και γαλάζια λουλούδια.
Γιατί είσαι τόσο εμπνευσμένη; Γιατί το φουστάνι σου χορέυει στο βελούδο της ηρεμίας
Με ένα όνειρο ευτυχίας πλασμένη τόσο όμορφα;
Ονειρεύεσαι αρώματα που σε μαγεύουν
Που σου κάνουν της κινήσεις να μοσχοβολάνε
Και οι κουρτίνες να τρέμουν απο την ανάσα του χρόνου
Σαν τα φύλλα να πέφτουν απο τις παλιές λεύκες;
Μήπως θα άλλαζες εσύ το τρυφερό άρωμα ένος δέντρου
Με το ντροπαλό θρώισμα των κερασιών;
Αγαπημένη, πόσο αγαπώ αυτή την ευτυχία
που πηγάζει από το σώμα σου
Σαν απαλός θαλάσσιος αγέρας
Που ανεμίζει προς το δάσος των πευκών!
'Ελα, σε παρακαλώ, να μου μάθεις
Την τέχνη της αρμονίας με το φως του ουρανού,
Την γραμματική του έρωτα των ζωντανών φυτών,
Και το νόημα των αναμένων αστεριών στην καρδιά.
Είμαι πολύ κουρασμένος!
Ενώ η ψυχή μου ζητάει να μιλάει ασταμάτητα
Την παρθένα γλώσσα των λιβαδιών
Και να αποκωδικοποιεί τα μυστικά
Και "Tablettes de buis d’Apronenia Avitia !"
Πες μου με τι είδος ανέκφραστης τέχνης
Η αγάπη μεταφέρει ασταμάτητα τα όρια
Ενώ εγώ ξεχασμένος στην μελαγχολία μου
Ακούω τραγούδια που μοιάζουν με αυτά των κοτσυφιών!
Πες μου λοιπόν ψυχή μου
What is a heart ?
Στο Παρίσι, αυτή την Κυριακή 6 Φεβρουαρίου, 'Ετος Χριστού 2005
ΙV.
ΤΡΕΙΣ ΑΝΑΣΤΕΝΑΓΜΟΙ
Και τι μπορώ να σας πω πιο καθαρά από αυτές τις λέξεις:
Ο καιρος είναι καλός στον ειρηνικό οπωρόνα των κορομηλιών,
Ας ξεκουραστούμε εδώ, στηριγμένοι στο μαλακό φλοιό τους
*
Μια γυναίκα με την βεντάλια της από φίλντισι τινάζει τα μαλλιά της
Κάτω από την βροχή των πεταλιών. Αυτή τραγουδάει. Αυτή σιωπά.
Τι λένε τα λόγια της; Τι κρύβει η όμορφη σιωπή της;
*
Σιωπιλή μελωδία των αρσενικών των μελισσών,
Ελεγειακό τραγούδι των μελισσών επάνω
Από το σπίτι μου, γεμάτο φίλους που γελάνε και μ'αγαπάνε.
(Μικρά ποιήματα από την ποιητική συλλογή "Στιγμές αθανασίας, 2001"
V.
ΕΣΥ ΕΙΣΑΙ ΑΛΗΘΙΝΟΣ ΦΙΛΟΣ
Εσύ είσαι, Εξαίσιος φίλος, καιρός που σε κάνει να φτερουγίζεις
Καρδιά της σκέψης και ψυχή της γνώσης
Φτερούγισμα φύλλων που η ερωτευμένη βραδιά
Γεμίζει με τα φιλιά του θεικού παραλυρίματός της.
Κυριακή, 7 Δεκεμβίου 2008
ΤΟ ΧΕΛΙΔΟΝΙ ΤΟΥ ΜΑΗΑφιερωμένο στο Γιετόν Κελμέντι" Εσύ αναγνωρίζεις την άνοιξη από τα λουλούδια" Paul GeraldyΑπό νωρίς το πρωί τον ακούω. Άυτή η υπέροχη φωνή, αυτή η αρμονία του μεταξένιου τρέμουλου, αυτές οι εκρήξεις φωτός γεμάτες αποχρώσεις, αυτά τα αλέγκρο, λάργκο, κρεσέντο τόσο μονάκριβα και τόσο δυνατά!Η νύχτα είναι κρυστάλινη και κυματιστή σαν μετάξι. Αυτό το μικρό σώμα, λυρικό ψίθυρο από ερωτικό εκθειασμό τρέμει επάνω στα απαλά ανοιξιάτικα φύλλα. Η χαρακτηριστική του μελωδία, θρυλική, αξέχαστη και κρυστάλλινη ρέει σαν καταγάλανα ρυάκια στο θρώισμα του πυκνού δάσος, από δεντρο σε δέντρο, από θάμνο σε θάμνο.Τα πάντα αυτή τη νύχτα του Μαη φαίνεται να δημιουργήθηκαν από χάδι, διαπέραση και τρυφερότητα. Το εύθραυστο και λεπτοκαμωμένο χελιδόνι! Πάντα άφανος, ταπεινός, κρυμμένος στα πούπουλά του μοναχικός. Ε λοιπόν αυτός στη αγάπη δεν είναι μυστικός και μεταδίδει με νότες ύπερφωτεινες! Με το πρόσωπο κάτω από το φως του φεγγαριού, παρατηρώ τα θρηνικά θρωήσματα αυτού του μαγικού φλάουτου, τα ψιθυρίσματα του ρουστικού αυλού και τις μικρές του λευκές σιωπές που ξεκινούν το απαλό φύσιμα, όταν από τη συγκίνηση σχεδόν δεν κρατώ τα δάκρυα. Στιγμές λουλουδένιας ησυχίας, μυθικής απελευθέρωσης, φαντασιώσεις ονείρων γεμάτες μυστήριο και θεότητα.
Ούτε η μαγευτική τσίχλα, ούτε το μουσικό κοτσύφι, ούτε η λεπτή φωνή του πουλιού των ποταμών, ούτε ο παιχνιδιάρης κορυδαλός με το μαύρο πέπλο στο κεφάλι, ούτε κανένα άλλο φλύαρο πουλί δεν μπορεί να συγκριθεί με τη άπιαστη τέχνη του.Μόνο η φώνη κυλάει με τον διαμαντένιο ήχο της ανάμεσα σε σκιές με μία ονειροπαρμένη ομορφιά.
Μόνο ο ήχος του είναι θρώησμα, φτερούγισμα, αιώρηση και κύμα. Αυτός μεταμορφώνεται σε μία γλυκιά μελωδία.'Επειτα δεν ξανακούγεται. Την καρδιά μας πνίγει ένα μαύρο βαρύ φθινοπωρινό πένθος. Αυτός δρομεύει για την χαρούμενη Αφρική, προς τις καυτές τροπικές νύχτες, προς τους ζεστούς κόκκινους τόπους. Εκεί οπού άλλες νέες καρδιές καθαρές, απονήρευτες, ερωτευμένες τον περιμένουν με τα φωτινά μάτια γεμάτους ενθουσιασμούς.
ΕΧΩ ΑΝΑΓΚΗ ΤΗΝ ΠΑΣΧΑΛΙΑ
Το ξέρω
Ο έρωτας σας παρθενικός είναι γραμμένος
Με συμπαθητικό μελάνι
Στις σιωπιλές σελίδες
Αυτού του γράμματος
Για να διαβάζει κανείς τα λόγια της τρυφερότητας
Πρέπει να πλησιάζει
Την φλόγα της καρδιάς μου
Στην σελίδα
Ας βγώ σαν το χαρτί
Σημαδεμένος, ξαφνιασμένος, ανήσυχος
Πολύτιμη διαφάνεια
Ενός διηγήματος
'Οντας αγέρας απαλός της νύχτας
Ποιός δίνει την ανησυχία
Στα μικρά φωτάκια που τρεμοσβήνουν
Των πηγολαμπίδων
'Οντας η ελαφριά βαρύτητα
Της αιωνιότητας
Ποιός αναγγέλει το πρωί
Το ποίημα του!
Φίλε,
Για να διαβάζω τα λόγια σας
'Εχω ανάγκη από τριαντάφυλλα
Που κάτω από το αρωμά τους επιπλέουν
Τα σπίτια στην πόλη
'Εχω ανάγκη την πασχαλιά
Να κρατήσω τη ζωή σας
Στο χέρι μου!
Παρίσι 5 Ιουλίου 2008
ΜΕ ΛΙΓΑ ΛΟΓΙΑ
Στον Sarane Alaxandrian
"Οχ, σώπασε εσύ, όταν θα έχεις πετάξει επί γης τον φόβο από μέσα σου"
Alian Jouffroy
Τις πυκνές στιγμές
Τα αποδημητικά πουλιά,
Σαν τούλι στο στενό του ουρανού
Τις ρίζες των θάμνων,
χωρίς να φανούν,μπροστά στα γινομένα φρούτα
Και τα θολά αστέρια,
Ποίημα θανάτων.
Ποιο απαλή
Από τούφες μαλλιών
Λευκή
Η μουσική του Σούμπερτ
Η ψυχή του περπατάει σαν ατμώς
Πάνω από το κεφάλι
Τα παιδιά έχουν αποκοιμηθεί
Εξαίσια
Παρίσι 1 Ιουλίου 2008
ΟΙ ΣΟΥΣΟΥΡΑΔΕΣ
Στην Karoline Pfeiffer
"Περικυκλώνοντας την κουζίνα - ο κόσμος"
Toshio Kiyosaki
Φωλιά σουσουράδων -
'Ενα ξύπνιο αστέρι της γλυκιάς λάμψης
Ο ύπνος με χρώματα λιλά των πουλιών
Απλωνόταν σε γλυκιά αγάπη.
Ο αέρας τριγύρω ντυμένος γεμάτος
Επάξιες λιβελλούλες!
Με την καρδιά, πάντα γυμνή
Πηγαίνει μέχρι το βάθος του χρόνου
Για να χαθεί σε αυτό που κάποτε ήταν
Τρεμούλιασμα και πέρασμα.
Στο Fleurigny της Νορμανδίας αυτή την δευτέρα στις 31 Μαρτίου 2008
Ο ΠΡΟΓΡΑΜΑΤΙΣΜΕΝΟΣ ΚΑΙΡΟΣ
Στον Abul Qasim Hassan ibn Ahmad 'Unsuri
"Ας πέφτει στη στάχτη
ότι πρέπει να γίνει στάχτη"
Rabindranath Tagore
Απαλές πυκνές πρασινάδες η έκπληκτη ψυχή του
Στις ξεκάθαρες κούπες μπλε οι βλεφαρίδες μισόκλειστες
Ας παραμένει αυτός, ο πριγκιπάς μου, το άρωμα των λαμπερών σημειώσεων,
Τον άγραφτων γραπτών, των άλαλων λέξεων.
Rueil-Malmaison, 8 Ιουνίου 2008
Το αρπακτικό πουλί της ανοιξιάτικης νύχτας
Στην Bustros Sabine
"Μαζεμένη στον εαυτό της
με φωνάζει
μέχρι την αλήθεια μου"
Athanas Vanchev της Θράκης
Μεταξύ δυο νέων μπουμπουκιών της καμέλιας
γεμάτο φεγγάρι
'Απιστη αναγνώρηση, λεπτή,συγκινητική
Γλυκιά τριάδα τρυφερότητας.
Στο Fleurigny της Νορμανδίας, αυτή την Κυριακή στις 30 Μαρτίου 'Ετος Χριστού (ΜΜVΙΙΙ)
ΚΡΙΝΟΙ ΚΑΙ ΤΡΙΑΝΤΑΦΥΛΛΑ ΣΤΟΝ ΠΑΡΑΔΕΙΣΟ
Στον θείο μου τον Αλέξανδρο
"Γιατί έγινα άνδρας
κάτω από τις αναμνήσεις μου"
Jose Angel Valente
Οι σκιές των νεκρών μας έρχονται σαν πανιά
Γλυστρόντας πάνω από κριστάλινα νερά του ώκεανου,
Και την απέραντη νύχτα μαζεύουν το λυγμό
Στον τελευταίο τους ταξίδι σε στερνή αγκαλιά.
Στο Παρίσι, αυτή την Παρασκευή 2 Μαίου 'Ετος Χριστού (ΜΜVΙΙΙ)
ΤΑ ΠΕΝΤΕ ΦΥΛΛΑ ΤΗΣ ΚΑΣΤΑΝΙΑΣ
Στην Zita
"Στο λιμάνι
Τέλος καλοκαιριού
οι αναμνήσεις εμφανίζονται"
Akio Bin
Ι.
Στην Ogushi Akira
Πλήθος λέξεων στούς τοίχους-
στην κόκκινη γή
Περνόντας τα χρόνια, περνόντας οι εποχές.
ΙΙ.
Στην Kadokawa Haruki
Ο άνεμος του φθινοπώρου
Φύσημα με τα κόκκινα φύλλα των πλατανιών
Στάζει μοναξιά από τους τοίχους.
ΙΙΙ.
Στην Sugawa Yoko
'Ενα φύλλο πέφτει κρυστάλλινα
Λεύκα -
Συνοδεύει ένα δάκρυ,
Εγώ γέρασα!
ΙV.
Στην Nakahara Michio
Εσύ φωναχτά διαβάζεις ένα ποίημα
Φύλλα από τις καστανιές πέφτουν,
Το φθινόπωρο
στα μαλλιά μας.
V.
Στην Kimura Toshio
Η σιωπή του φθινοπώρου υγρή
Οι κόκκινοι λαιμοί καταπίνουν με χάρη
τις ρώγες σταφυλλιών -
ο φίλος μου μου προσφέρει
ένα αχλάδι.
Παρίσι, 5 Ιουλίου 2008
ΕΠΙΓΡΑΦΟ - ΜΟΣΧΟΛΟΥΛΟΥΔΟ
"Frumentum Christi sum..."
Περαστικέ, εδώ ξεκουράζεται ο Αθανάσιος -
Η πάχνη είναι το κέφι του
Οι κρίνοι του λιβαδιού, ο τάφος του -
Η ζωή του ήταν ένα ποίημα,
Ποίημα που θα μείνει στην αιωνιότητα!
Παρίσι 2 Μαίου 2008
Μεταφρασμένα στα αλβανικά από τον Jeton Kelmendi
Μεταφρασμένα από αλβανικά στα ελληνικά από την Marije Hysko
Radko Radkov (en espagnol)
La grande poétesse uruguayenne, mon amie Janice Montoutiu, a traduit ce poème en espagnol. Merci Janice!
En memoria de
RADKO RADKOV
“ El tiempo gana nuestra confianza, roba nuestra juventud,
nuestras alegrías y todo lo que poseemos.
Y sólo nos paga con un puñado de tierra y de polvo. "
Sir Walter Raleigh¡
Regreso a ti,
época velada de tristeza,
casta época
donde ha perecido
toda nuestra esperanza,
todas nuestras ambiciones!
Te clamo
época clarividente,
amiga querida por mi amigo.
Consuélame
ahora que el agua no fluye más
por el esplendor de sus palabras ,
donde la luz
se ha vuelto vacía de luz!
Oh! brisa serena,
ven, seca el polvo
que cubrió
los días felices de mi memoria!¡
Ven, soplo antiguo de los ángeles sin edad,
y has florecer rosas blancas
sobre la tierra qué acogió en su afable calor
al Poeta transparente de la eternidad!
Athanase Vantchev de Thracy
París, el 3 de octubre de 2009
Glosa:
Sir Walter Raleigh (1552-1618): escritor, poeta, oficial y explorador inglés, decapitado el 29 de octubre de 1618 en la Torre de Londres.
Translated into Spanish by Janice Montoutiu (Uruguay)
En memoria de
RADKO RADKOV
“ El tiempo gana nuestra confianza, roba nuestra juventud,
nuestras alegrías y todo lo que poseemos.
Y sólo nos paga con un puñado de tierra y de polvo. "
Sir Walter Raleigh¡
Regreso a ti,
época velada de tristeza,
casta época
donde ha perecido
toda nuestra esperanza,
todas nuestras ambiciones!
Te clamo
época clarividente,
amiga querida por mi amigo.
Consuélame
ahora que el agua no fluye más
por el esplendor de sus palabras ,
donde la luz
se ha vuelto vacía de luz!
Oh! brisa serena,
ven, seca el polvo
que cubrió
los días felices de mi memoria!¡
Ven, soplo antiguo de los ángeles sin edad,
y has florecer rosas blancas
sobre la tierra qué acogió en su afable calor
al Poeta transparente de la eternidad!
Athanase Vantchev de Thracy
París, el 3 de octubre de 2009
Glosa:
Sir Walter Raleigh (1552-1618): escritor, poeta, oficial y explorador inglés, decapitado el 29 de octubre de 1618 en la Torre de Londres.
Translated into Spanish by Janice Montoutiu (Uruguay)
dimanche 4 octobre 2009
RADKO RADKOV (en anglais)
Radko Radkov
in memoriam
‘Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust;’
Sir Walter Raleigh
I turn towards you,
season veiled in sadness,
pure season,
in which all our hopes
and all our ambitions,
came to an end.
I beg you,
clear-sighted season,
which my friend loved like a woman,
console me
now that the waters no longer flow
in the splendour of his words
and the light
has become void of light.
O serene breeze,
come, wipe away the dust
that covered over
the happy days I still remember!
Come, ancient breath of ageless angels,
and make white roses bloom
from the earth which welcomed into its gentle warmth
the translucent singer of eternity!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
October 2009
in memoriam
‘Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust;’
Sir Walter Raleigh
I turn towards you,
season veiled in sadness,
pure season,
in which all our hopes
and all our ambitions,
came to an end.
I beg you,
clear-sighted season,
which my friend loved like a woman,
console me
now that the waters no longer flow
in the splendour of his words
and the light
has become void of light.
O serene breeze,
come, wipe away the dust
that covered over
the happy days I still remember!
Come, ancient breath of ageless angels,
and make white roses bloom
from the earth which welcomed into its gentle warmth
the translucent singer of eternity!
Translated from the French of Athanase Vantchev de Thracy by Norton Hodges
October 2009
SOLENNITE
SOLENNITÉ
(πανήγυρις)
A Théo Crassas
Cet outre-lieu
Dans la grande liberté de l’été !
Kifissia de Théo
Qui résume dans son ciel intense
La beauté, l’infini, l’éternité
L’impossible, le divin mystère de l’amitié !
Le temps à Kifissia
Est ce grêle moineau solitaire
Qui sautille sur les toits !
Je suis là, debout, léger, flottant,
Tel un être rompu de fatigue
Qui se tient compagnie à lui-même.
Je ferme les yeux pour caresser,
Dans le doux soupir de l’instant,
L’image resplendissante
D’un bonheur inespéré !
Le poids de l’air
Derrière la vitre
Est suave et chaud
Comme les paroles
De Théo Crassas
Posées sur la claire épaisseur
Des pages enchanteresses!
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce dimanche 4 octobre, Anno Domini MMIX
Je dédie ce poème à mon génial ami, le poète Théo Crassas. Ce petit poème est né après la lecture émue de son dernier recueil de poésies « Le Château des désirs » paru aux Editions Encres vives. Chaque parole y est enchantement absolu et élévation pure.
Glose :
Solennité (n.f.) : du latin solennitas, « fête solennelle ».
Kifissia (Κηφισιά en grec moderne) : en latin Cephissia ou Kifisia. C’est la plus belle banlieue du nord d’Athènes. Kifissia tire son nom de l’antique rivière Cephissus (Κηφισσός). Elle a abrité et continue d’abriter les grandes familles grecques. C’est dans ce paradis fleuri qu’habitent mes amis Théo et Anastase Crassas.
(πανήγυρις)
A Théo Crassas
Cet outre-lieu
Dans la grande liberté de l’été !
Kifissia de Théo
Qui résume dans son ciel intense
La beauté, l’infini, l’éternité
L’impossible, le divin mystère de l’amitié !
Le temps à Kifissia
Est ce grêle moineau solitaire
Qui sautille sur les toits !
Je suis là, debout, léger, flottant,
Tel un être rompu de fatigue
Qui se tient compagnie à lui-même.
Je ferme les yeux pour caresser,
Dans le doux soupir de l’instant,
L’image resplendissante
D’un bonheur inespéré !
Le poids de l’air
Derrière la vitre
Est suave et chaud
Comme les paroles
De Théo Crassas
Posées sur la claire épaisseur
Des pages enchanteresses!
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce dimanche 4 octobre, Anno Domini MMIX
Je dédie ce poème à mon génial ami, le poète Théo Crassas. Ce petit poème est né après la lecture émue de son dernier recueil de poésies « Le Château des désirs » paru aux Editions Encres vives. Chaque parole y est enchantement absolu et élévation pure.
Glose :
Solennité (n.f.) : du latin solennitas, « fête solennelle ».
Kifissia (Κηφισιά en grec moderne) : en latin Cephissia ou Kifisia. C’est la plus belle banlieue du nord d’Athènes. Kifissia tire son nom de l’antique rivière Cephissus (Κηφισσός). Elle a abrité et continue d’abriter les grandes familles grecques. C’est dans ce paradis fleuri qu’habitent mes amis Théo et Anastase Crassas.
samedi 3 octobre 2009
RADKO RADOV ( en français et en bulgare)
RADKO RADKOV
“Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust.”
“Tel est le Temps. Il gagne notre confiance, nous dérobe
Notre jeunesse, nos joies et tout ce que nous possédons,
Et ne nous paye qu’avec une poignée de terre et de poussière. »
Sir Walter Raleigh
Je me tourne vers toi,
Saison voilée de tristesse,
Pure saison,
Où ont pris fin
Tout notre espoir,
Toutes nos ambitions !
Je fais appel à toi,
Saison clairvoyante,
Amie aimée de mon ami,
Console-moi
Maintenant que l’eau ne coule plus
Dans la splendeur de ses mots
Et que la lumière
Est devenue vide de lumière !
Ô brise sereine,
Viens, essuie la poussière
Qui a recouvert
Les jours heureux de ma mémoire !
Viens, souffle antique des anges sans âge,
Et fais fleurir des roses blanches
Sur la terre qui a accueilli dans sa douce chaleur
Le Chantre transparent de l’éternité !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 3 octobre 2009
Glose :
Sir Walter Raleigh (1552-1618) : écrivain, poète, officier et explorateur anglais, décapité le 29 octobre 1618 à la Tour de Londres.
РАДКО РАДКОВ
“Even such is Time, that takes in trust Our youth, our joys, our all we have, And pays us but with earth and dust.”
Sir Walter Raleigh
Аз се обръщам към теб
Сезон забулен с тихия вуал на скръбта,
Девствен сезон,
Който ни отне
Всяка надежда
И сложи край
На всички наши мечти.
Аз те моля,
Ясновидещ сезон,
Любящ спътник на моя приятел,
Утеши ме
Сега, когато водата спря да тече
В блясака на неговите думи
И светлината остана без светлина.
О прозрачен ветрец,
Ела, снеми прашеца
Покрил
Щастлите дни на моята памет !
Ела, антично дихание
На непознаващите времето ангели,
Разтвори чашките на белите рози
Върху земята приела
В своята нежна топлина
Прозрачния Певец на Вечността.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 3 octobre 2009
Traduit en bulgare par Athanase Vantchev de Thracy
“Even such is Time, that takes in trust
Our youth, our joys, our all we have,
And pays us but with earth and dust.”
“Tel est le Temps. Il gagne notre confiance, nous dérobe
Notre jeunesse, nos joies et tout ce que nous possédons,
Et ne nous paye qu’avec une poignée de terre et de poussière. »
Sir Walter Raleigh
Je me tourne vers toi,
Saison voilée de tristesse,
Pure saison,
Où ont pris fin
Tout notre espoir,
Toutes nos ambitions !
Je fais appel à toi,
Saison clairvoyante,
Amie aimée de mon ami,
Console-moi
Maintenant que l’eau ne coule plus
Dans la splendeur de ses mots
Et que la lumière
Est devenue vide de lumière !
Ô brise sereine,
Viens, essuie la poussière
Qui a recouvert
Les jours heureux de ma mémoire !
Viens, souffle antique des anges sans âge,
Et fais fleurir des roses blanches
Sur la terre qui a accueilli dans sa douce chaleur
Le Chantre transparent de l’éternité !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 3 octobre 2009
Glose :
Sir Walter Raleigh (1552-1618) : écrivain, poète, officier et explorateur anglais, décapité le 29 octobre 1618 à la Tour de Londres.
РАДКО РАДКОВ
“Even such is Time, that takes in trust Our youth, our joys, our all we have, And pays us but with earth and dust.”
Sir Walter Raleigh
Аз се обръщам към теб
Сезон забулен с тихия вуал на скръбта,
Девствен сезон,
Който ни отне
Всяка надежда
И сложи край
На всички наши мечти.
Аз те моля,
Ясновидещ сезон,
Любящ спътник на моя приятел,
Утеши ме
Сега, когато водата спря да тече
В блясака на неговите думи
И светлината остана без светлина.
О прозрачен ветрец,
Ела, снеми прашеца
Покрил
Щастлите дни на моята памет !
Ела, антично дихание
На непознаващите времето ангели,
Разтвори чашките на белите рози
Върху земята приела
В своята нежна топлина
Прозрачния Певец на Вечността.
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 3 octobre 2009
Traduit en bulgare par Athanase Vantchev de Thracy
vendredi 2 octobre 2009
KOZUKA
KOZUKA
A Kevin
Ô mon jeune samouraï
Au corps élancé comme une lyre,
Au sourire d’acacia
A la peau de pivoines blanches !
En signe d’admiration tendre,
Je vous offre ce subleme kazuka
En suaka étincelant,
Œuvre du maître
Hamano Tomi yuki.
Sa main adroite, sentant le myrte mauve
Et le cyprès gris-vert,
A ciselé son décor raffiné
En l’incrustant
De shibuichi du mont Fuji.
Puisse-t-il ce présent précieux
Exprimer, dans une simple larme dissimulée,
Nos joies sanglotées de jadis.
Pendant que le vent
Et la voix douce du cœur montent vers le ciel,
Appuyé contre le tronc d’un pin rouge,
Je contemple, confus, ta grande beauté
Et cherche une réponse
Aux clameurs de ma mémoire,
Au silence des rochers du bonheur,
Arrière-pays et outre-lieu de toute vie !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 1 octobre 2009
Glose :
Kozuka (n.m.) : petit couteau qu’on glisse dans un saya (fourreau). Il a plusieurs utilisations. Les jeunes samouraïs s’en servaient comme arme de lancement. Les kozuka sont faits en acier forgé.
Samouraï (n.m.) : mot japonais désignant un membre de la classe guerrière qui a dirigé le Japon féodal durant près de 700 ans. Le terme samouraï, mentionné pour la première fois dans un texte du Xe siècle, vient du verbe saburau qui signifie « servir ». L'appellation est largement utilisée dans son sens actuel depuis le début de la période Edo.
Jusqu’au VIIIe siècle, on désignait les guerriers par le terme mono no fu, puis par le mot bushi. Les deux appellations peuvent se traduire par « hommes d’arme ».
On trouve aussi parfois le terme buke : il désigne la noblesse militaire attachée au bakufu (gouvernement militaire), par opposition aux kuge, la noblesse de cour attachée à l'empereur. Les buke sont apparus durant l’ère Kamakura (1185-1333).
Suaka (n.m.) : cuivre incrusté d’or.
Shibuichi (nn.m.) : alliage japonais de couleur grise composé de 49 à 86% de cuivre et de 13 à 51% d'argent avec de petites quantités d'or et de fer.
Les rochers du bonheur : dans la tradition japonaise, le rocher est le signe de la longévité. Le rocher est dur à casser et dur à perforer. Il est l’outillage primitif des hommes. C'est derrière les rochers que la vie des hommes a pris naissance.
A Kevin
Ô mon jeune samouraï
Au corps élancé comme une lyre,
Au sourire d’acacia
A la peau de pivoines blanches !
En signe d’admiration tendre,
Je vous offre ce subleme kazuka
En suaka étincelant,
Œuvre du maître
Hamano Tomi yuki.
Sa main adroite, sentant le myrte mauve
Et le cyprès gris-vert,
A ciselé son décor raffiné
En l’incrustant
De shibuichi du mont Fuji.
Puisse-t-il ce présent précieux
Exprimer, dans une simple larme dissimulée,
Nos joies sanglotées de jadis.
Pendant que le vent
Et la voix douce du cœur montent vers le ciel,
Appuyé contre le tronc d’un pin rouge,
Je contemple, confus, ta grande beauté
Et cherche une réponse
Aux clameurs de ma mémoire,
Au silence des rochers du bonheur,
Arrière-pays et outre-lieu de toute vie !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, ce jeudi 1 octobre 2009
Glose :
Kozuka (n.m.) : petit couteau qu’on glisse dans un saya (fourreau). Il a plusieurs utilisations. Les jeunes samouraïs s’en servaient comme arme de lancement. Les kozuka sont faits en acier forgé.
Samouraï (n.m.) : mot japonais désignant un membre de la classe guerrière qui a dirigé le Japon féodal durant près de 700 ans. Le terme samouraï, mentionné pour la première fois dans un texte du Xe siècle, vient du verbe saburau qui signifie « servir ». L'appellation est largement utilisée dans son sens actuel depuis le début de la période Edo.
Jusqu’au VIIIe siècle, on désignait les guerriers par le terme mono no fu, puis par le mot bushi. Les deux appellations peuvent se traduire par « hommes d’arme ».
On trouve aussi parfois le terme buke : il désigne la noblesse militaire attachée au bakufu (gouvernement militaire), par opposition aux kuge, la noblesse de cour attachée à l'empereur. Les buke sont apparus durant l’ère Kamakura (1185-1333).
Suaka (n.m.) : cuivre incrusté d’or.
Shibuichi (nn.m.) : alliage japonais de couleur grise composé de 49 à 86% de cuivre et de 13 à 51% d'argent avec de petites quantités d'or et de fer.
Les rochers du bonheur : dans la tradition japonaise, le rocher est le signe de la longévité. Le rocher est dur à casser et dur à perforer. Il est l’outillage primitif des hommes. C'est derrière les rochers que la vie des hommes a pris naissance.
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