MARIE VON Ebner-Eschenbach
Oui, comtesse,
« Il nous faut toujours apprendre
pour apprendre enfin à mourir ».
Il est si beau votre parc
Avec la nuée de mésange
Qui jouent, folles de joie, avec
La joie de l’azur !
Des bribes de vers, des vocables subtils
Emplissent l’air ! Le grand éventail mauve du soir
Protège le château de la chaude séduction du temps !
Le monde, comtesse, est beau,
Beaux sont les arbres habillés de fleurs,
Beau l’air, complice généreux
De la beauté du monde !
Vaste,
Vertigineuse,
Voluptueuse simplicité
Du soir morave !
Odeur verte des pins !
Oui, comtesse,
Il faut aimer
Pour apprendre enfin
L’art d’aimer !
Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 12 octobre 2009
Glose :
Marie von Ebner-Eschenbach, née comtesse Dubsky (1830-1916) : Femme de lettres autrichienne (château de Zdislavice, Moravie).
Après des débuts comme auteur dramatique (Marie Stuart en Écosse, 1860), elle connut la gloire littéraire avec des romans (Bozena, 1876 ; L'Enfant de la communauté, 1887) et des nouvelles (Nouvelles du village et du château, 1883-1886) qui dépeignent la société de la vieille Autriche, avec une nette prédilection pour les humbles. La précision de la description des conflits, psychologiques ou sociaux, s'allie à une foi idéaliste dans la bonté de l'homme.
« Il nous faut toujours apprendre
pour apprendre enfin à mourir » - mots appartenant à Marie von Ebner-Eschenbach.
lundi 12 octobre 2009
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