mardi 20 décembre 2011

STARETS ISIDORE

STARETS ISIDORE

À tous mes amis russes qui vénèrent la mémoire du Père Isidore

« Vers Toi, ô Mère Très Sainte,
J’ose élever ma supplication…

Vers attribué à Gogol

La chambre minuscule, l’icône de la Vierge,
Dans une vieille bouteille, une marguerite dorée,
La bleue veilleuse qui parle avec l’éternité,
Et le visage du saint penché sur le cierge.

Comme tout cela est beau, comme tout ici est pur,
Et si serein qu’on peut entendre les archanges
Verser leur chant céleste, parfait et sans mélange
Sur l’âme du vieillard serré contre le mur.

Ô infinie bonté, tu as orné son cœur
De l’immanente beauté de Dieu et du ciel,
De fleurs du paradis, de mots essentiels,

Cueillis dans les blessures terribles du Seigneur !
Mon Père, souviens-toi dans ton sommeil divin
De ceux qui errent, le coeur, navré par le chagrin.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 20 décembre, Anno Domini MMXI

Glose :

Starets (n.m.) : mot russe (en grec « geron »). Père spirituel, moine doué de sagesse et d’une expérience reconnue. Tels étaient saint Jean de l’Echelle (saint Jean Climaque ou Jean le Sinaïtique), saint Eustache Placide, le starets russe Georges le Reclus, etc.

Le starets Isidore (XIXe siècle) habitait un ermitage (skite) non loin du monastère de la Sainte-Trinité, fondé vers 1340 par saint Serge de Radonège (1314-1392). En 1774, le monastère fut élevé au rang de laure. Depuis 1814, la laure héberge dans ses murs l’Académie ecclésiastique de Moscou. Le célèbre philosophe et théologien russe, Paul Florensky (1882-1937) lui a consacré un magnifique livre intitulé « Le sel de la terre ».

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