samedi 30 janvier 2010

LE MUR DU POEME

LE MUR DU POEME

A Dolorès

« De l’autre rive à celle-ci
Il n’est guère de distance,
Si tu m’aimes un peu, jeune femme,
Tu peux passer d’un bord à l’autre »

Le batelier
(Chanson populaire cambodgienne)

La nuit vient se coucher près de toi,
Près de toi vient se coucher le chant des cigales !

C’est l’heure d’oublier ton amertume végétale,
Les virgules, les parenthèses,
Les cédilles des vieux grimoires !

Ecoute les murmures exaltés des herbes folles,
Enfants perdus qui te prodiguent des tendresses :
Baisers, arpèges, mordillements, lèchements.

Laisse le temps éclater, crépiter, brûler sur ton oreiller,
Île de songes pleine de soleil et d’oléandres.

La vie ? Accroche au mur du poème la vie,
Amie, elle est infinie comme la toile que Pénélope
Défait adroitement à mesure qu’elle s’achève !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 30 janvier 2010

Aujourd’hui, mon ami, l’immense poète bulgare Radko Radkov, aurait accompli ses 70 ans. Comme son absence est triste !

Glose :

Dolorès : prénom, de l’espagnol « Maria los dolorès » (Marie des douleurs) personnification de la Vierge au pied de la Croix, pendant l’agonie de Jésus. La sainte Patronne des Dolorès est la Vierge. Fête : le 15 septembre

Parenthèse (n.f.) : du latin parenthesis, lui-même du grec enthesis / ’ένθεσις, « insertion ». Insertion, dans le corps d’une phrase, d’un élément qui, à la différence de l’incise, interrompt la construction syntaxique. Par parenthèse : incidemment.

Cédille (n.f.) : de l’espagnol cedilla, « petit « c ». Petit signe que l’on place sous la lettre « c » précédée par les voyelles : a, o, u pour indiquer qu’elle doit se prononcer « s ».

Grimoire (n.m.) : altération du mot grammaire, désignant la grammaire latine, inintelligible pour le vulgaire. Livre de magie à l’usage des sorciers. Ouvrage ou discours obscur, inintelligible.

Oléandre (n.m.) : autre nom du laurier-rose.

vendredi 29 janvier 2010

C'ETAIT DANS L'ETE (en espagnol)

ERA EN VERANO

" Oh sueño, consuelo de los afligidos, alivio de los desgraciados "

Skogekär Bergbo

Era en verano, la música de Brahms
y de las rosas blancas
en el vaso de cristal.

Eran en la casa paternal
las sombras amables de los antepasados amados,
los aromas de los membrillos y melocotones
que fascinaban mis sueños,
por la noche.

Eran los caballos bais
que tendían redes de oro sobre mi cama,
ríos, vergeles, campos de maíz …

Y las palabras de mi madre
sobre las gradas de la escalinata.

Su voz améne
que abría el verano
a los murmullos de los jardines,
a los poemas de los capuccinos,
a las caricias de las mariquitas …

Otro mundo, otra página
el sabor placentero de la miel.


Athanase Vantchev de Thracy

Paris, 28 de enero del 2010

Glosa:

Skogekär Bergbo (siglo XVII): poeta sueco. No sabemos que se escondía detrás de este seudónimo. Su obra principal es titulada Wenerid (1680). Es la primera colección de sonetos en lengua sueca.

Bai, e (adj.): del latino badius, "pardo". De un pardo rojo hablando del vestido de un caballo.

Perron (n.m.): de piedra, él mismo de la latina petra. Pequeña escalera exterior que se termina en una plataforma a la misma altura a la entrada principal de una vivienda, de un monumento.

Amène(adj.): del latino amoenus, "agradable".


Traduit en espagnol par Janice Montouliu (Uruguay)

jeudi 28 janvier 2010

C'ETAIT DANS L'ETE

C’ETAIT DANS L’ETE

« Ô sommeil, consolation des affligés, soulagement des malheureux »

Skogekär Bergbo

C’était dans l’été, la musique de Brahms
Et des roses blanches
Dans le vase de cristal.

C’était dans la maison paternelle
Les ombres aimables des ancêtres aimés,
Des odeurs de coings et de pêches
Qui fascinaient
Mes songes, la nuit.

C’était des chevaux bais
Jetant des rets d’or sur mon lit,
Des rivières, des vergers,
Des champs de maïs…

Et les paroles de ma mère
Sur les degrés du perron.

Sa voix amène
Qui ouvrait l’été
Aux murmures des jardins,
Aux poèmes des capucines,
Aux caresses des coccinelles…

Un autre monde, une autre page
A la paisible saveur de miel.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 28 janvier 2010

Glose :

Skogekär Bergbo (XVIIe siècle) : poète suédois. Nous ne savons pas qui se cachait derrière ce pseudonyme. Son ouvrage principal est intitulé Wenerid (1680). C’est le premier recueil de sonnets en langue suédoise.

Bai, e (adj. : du latin badius, « brun ». D’un brun rouge en parlant de la robe d’un cheval.

Perron (n.m.) : de pierre, lui-même du latin petra. Petit escalier extérieur se terminant par une plateforme de plain-pied avec l’entrée principale d’une habitation, d’un monument.

Amène (adj.) : du latin amoenus, « agréable ».

mercredi 27 janvier 2010

LA RIVIERE DE HASKOVO

LA RIVIERE DE HASKOVO


« Seigneur, ne te tais pas devant mes larmes,
Je suis un exilé dans ce monde éphémère »

Saint Mesrop Machtots

Il est si tard. Si tard !...

Seul dans ma chambre parisienne,

J’entends le tremblement d’un genou lointain,
La fiévreuse chaleur qui enflamme ma poitrine,
Le silence du ciel sans frontière
Adossé à mes paupières

Et cette voix… cette voix de la petite rivière
Qui court à travers ma lumineuse ville natale
Et me réveille, bien des années plus tard,
En plein milieu de la nuit.

Rivière toujours vivante,
Bleue comme le ruban de l’amour,
Fuyant, à l’ombre verte des peupliers,
Vers la lumière taciturne
Des grandes étoiles de l’été.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 27 janvier 2010

Glose :

Saint Mesrob Machtots (362-440) : moine arménien, né dans le village de Hatsekats, région de Taron, en Arménie occidentale. En 405, il créa l’alphabet arménien. Ce que l'on sait de sa vie et de son œuvre vient de son disciple Korioun. Mesrob occupa d'abord des fonctions administratives et militaires à la chancellerie des Arsacides. Il se consacra ensuite à la religion chrétienne et entreprit l’évangélisation de la région de Goght’en. Convaincu que la conversion des païens serait facilitée par la traduction arménienne des Evangiles, il s'en ouvrit au catholicos Sahak. L'alphabet inventé par un évêque syrien appelé Daniel ne lui semblant pas adéquat, Machtots se livra lui-même à des recherches dans le but de concevoir un meilleur système. Selon le poète moderne Parouir Sévak (1924-1971), Mesrop Machtots fut « le plus grand homme politique que l'Arménie ait connu ». En effet, en créant l’alphabet arménien, le saint sauva non seulement la langue arménienne, mais aussi la culture.

lundi 25 janvier 2010

LA TERRE DE MONGOLIE

LA TERRE DE MONGOLIE

A Kevin

Ô Xiongnu, mon Prince, vous aimiez le chant
Des ruisseaux rieurs, les steppes de Mongolie,
L’espace immaculé et vaste de ses nuits,
Les livres chamaniques et la fureur des vents !
Moi, épris de vous, je répétais, ravi,
Les soyeuses syllabes de votre nom exquis !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 24 janvier 2010

Xiongnu (匈奴) : nom du général d’une confédération de peuples nomades vivant en Mongolie que les Chinois de l’Antiquité appelaient les Xiongnu. De nombreux historiens ont émit l'hypothèse que les Huns d’Attila, apparus au IVe siècle en Europe, descendaient des Xiongnu. C'est ce à quoi invite la ressemblance des noms. Elle n'est cependant pas certaine, puisqu'il est possible que les Huns aient pris leur nom aux Xiongnu sans avoir de lien de parenté avec eux.

Les Xiongnu entrèrent dans l'histoire en 245 av. J.-C. à l'occasion d'un affrontement contre le royaume de Zhao. La Chine était alors divisée en royaumes en conflit permanent. L'unification fut l'œuvre du roi de Qin, qui prit, en 221 av. J.-C., le nom de Qin Shi Huang. À cette époque, les Xiongnu semblent avoir été gouvernés par un homme que les Chinois appelaient Touman. Ce nom propre était apparenté au turco-mongol tümen « dix mille » : ce serait à l'origine un titre militaire (général d'une armée de dix mille hommes) interprété comme un nom propre par les Chinois de l'époque. Les attaques que Touman lança contre la Chine motivèrent la construction de la Grande Muraille.

samedi 23 janvier 2010

MARIE, MARIE...

MARIE, MARIE…

« Das licht ist die speise der Toten »

(« La lumière est la nourriture des morts »)


Marie,
Marie,
Il nous faut, Marie, des mots jeunes,
Des mots vierges, sans histoire, sans cicatrices
Pour dire notre vie !

Des mots nouveaux, à la fraîche odeur
De sureaux, au sauvage parfum
De violettes des bois!

Des perce-neige purs
Contre le cœur rayonnant de notre enfance.

Et une brise adolescente
Pour caresser de douces senteurs
Nos cheveux, nos narines, nos mains,
Nos âmes !

Pour nous pencher, sans entraves,
Sans chagrin chevillé à nos paupières,
Sans pleurs,
Sur le bleu léger de l’air nu,
Sur le velours joyeux du vent,
Sur le calme de ce jour, qui sait,
Le dernier peut-être.

Et des pages blanches, Marie,
Des pages patientes
Pour épancher, sans hâte,
Tendrement,
Lentement
La divine profondeur de nos cœurs !

Marie,
Marie !

Athanase Vantchev de Thracy

Le 23 janvier 2010 – 23h35

A la demande de mon valeureux ami italien, Ernesto Petrucci, j’ai écrit ce poème pour Marie !

jeudi 21 janvier 2010

LES POIS DE SENTEUR

LES POIS DE SENTEUR

A Apolline


Douces pensées, sentiers louvoyant
Dans ma chair
Comme dans une chênaie printanière !

J’ouvre la porte de la chambre,
J’entre, je chante.

Non, tu n’es pas loin, Apolline,
Sur les draps bleus comme le ciel de mai
Sont restés intacts
Le clair printemps de ton corps,
La pure tendresse de la nuit
Et le parfum à nul autre pareil
De l’amour.

Ô Temps, chaque matin
Dans cette maison
Est une station solaire
Sur la face émue de la vie !

Ô pois fleur du jardin,
Pois fleur !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 21 janvier 2010

Glose :

Pois de senteur – Lathyrus odoratus – (n.m.) : plante annuelle, originaire du sud de l’Italie et de la Sicile. Elle est appelée également « pois fleur », « pois musqué » ou « gesse odorante ». Elle est cultivée de nos jours dans tous les pays tempérés comme fleur de jardin. Elle est appréciée pour ses coloris pastel très variés et son parfum. Ses graines sont toxiques.

Apolline : prénom, du grec Apollon (Άπόλλων), nom de dieu fils de Zeus et de Léto, frère d’Artémis (Diane) qui inspire l’oracle de Delphes et personnifie le soleil et la clarté. La sainte patronne des Apolline est une chrétienne d’Alexandrie qui, déjà grand-mère, fut martyrisée en 249 et préféra se jeter d’elle-même dans le bûcher qu’on avait préparé pour son supplice.

mercredi 20 janvier 2010

LA MORT DE TANTE PENELOPE (en anglais)

The Death of My Aunt Penelope


Dear aunt, slowly, one by one,
The leaves are falling
From the richly laden apricot
Outside your door!

Slowly again the blue veil of the shivering wind
Is loosed from the trees, where,
In divine innocence,
Milk-white sap and birds
Still sleep.

The dense cool
Of your last room
Makes the grief of your leaving
More heartbreaking.

My aunt, you lived far from life
And you died far from death!

At least, the peaceful glow of
The tiny night light
Above your head
Comforts me and spares me
The grey labyrinth of despair!

My aunt, the angel of gentleness
Has come to take
Your spotless soul!

O Aunt...
My aunt...

Traduit en anglais par Norton Hodges

mardi 19 janvier 2010

LA MORT DE TANTE PENELOPE (en espagnol)

LA MUERTE DE TÍA PENELOPE


¡ Poco a poco caen las hojas
del albaricoquero generoso
delante de tu casa, mi tía querida!

Lentamente se desprende de los árboles
el velo azul del trémulo viento donde,
en divina inocencia,
aun duermen
savias lactescentes y aves.

Intensa frescura
de tu última habitación
hace más lacerante
el dolor de la partida,

¡ Tía, viviste lejos de la vida,
moriste lejos de la muerte!

¡ La minuscula flama
por encima de tu cabeza,
vierte su apacible luz,
cierra mi corazón
el gris laberinto de la desesperación!

¡Tía, el ángel de la dulzura
vino para buscar
tu alma blanca!

Tía!...


Athanase Vantchev de Thracy


París, 18 de enero, día de San Athanase, 2010.

Le dedico este poema a la hermana querida de mi madre, Pénélope (Pena por los íntimos) Russinoff. Tía Pénélope a la voz angélica y a las canciones innumerables y populares! Tía, tú que, para consolarnos de nuestras desgracias de niños, nos servías en pequeños platos de porcelana, la inolvidable miel de tu propiedad, contándonos historias plenas de maravillas.

Glosa:

Pénélope: nombre, del griego πήνη / péné, " hilo del tejedor ", "trama", "tejido" y » et λοπός / lopos, " piel de fruto ", piel de los animales que mudan. En la mitología, Pénélope es la esposa de Ulises. Esperó durante veinte años su vuelta de Troya y negó a todos los pretendientes que se le ofrecían para reemplazarlo. Había prometido volverse a casar cuando habría acabado el gran tejido que bordaba. Pero, deshacía por la noche el trabajo del día y Ulises volvió. Es el símbolo de la fidelidad. "Pénélope" se celebra el día la de Ninfa santa, martirio del siglo IV, en Asia Menor.


Lactescente, e (adj.): del latino lactescens. Que contiene un jugo lechoso. Que se parece a la leche. De un blanco leche.

Laberinto (n.m.) : griego λαβύρινθος / laburinthos. Cercado que encierra maderas cortadas por una red inextricable de sendas, edificios, galerías acondicionadas de tal manera que una vez entabladasen el interior, se puede sólo con mucha dificultad encontrar la salida única.

Traduit en espagnol par Janice Montouliu (Uruguay)

lundi 18 janvier 2010

LA MORT DE TANTE PENELOPE

LA MORT DE TANTE PENEPOPE



Peu à peu tombent les feuilles
Du généreux abricotier
Devant ta maison, ma tante aimée !

Lentement se détache des arbres
Le voile bleu du vent frissonnant où,
Dans une divine innocence,
Dorment encore
Sèves lactescentes et oiseaux.

La dense fraîcheur
De ta chambre ultime
Rend plus lacérante
La douleur du départ.

Tante, tu as vécu loin de la vie,
Tu es morte loin de la mort !

La minuscule veilleuse
Au-dessus de ta tête,
En versant sa quiète lumière,
Ferme à mon cœur
Le gris labyrinthe du désespoir !

Tante, l’ange de la douceur
Est venu chercher
Ton âme blanche !

Tante !...

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 18 janvier, le jour de la Saint-Athanase, 2010

Je dédie ce poème à la sœur aimée de ma mère, Pénélope (Pena pour les intimes) Russinoff. Tante Pénélope à la voix angélique et aux innombrables chansons populaires ! Tante, toi qui, pour nous consoler de nos malheurs d’enfants, nous servait, dans des petites assiettes en porcelaine, l’inoubliable miel de ta propriété en nous contant des histoires pleines de merveilles.

Glose :

Pénélope : prénom, du grec πήνη / péné, « fil du tisserand », « trame », « tissu » et λοπός / lopos, « pelure de fruit », peau des animaux qui muent. Dans la mythologie, Pénélope est l'épouse d'Ulysse
Elle attendit pendant vingt ans son retour de Troie et refusa tous les prétendants qui s'offraient pour le remplacer. Elle avait promis de se remarier lorsqu'elle aurait terminé la grande tapisserie qu'elle brodait.
Mais, elle défaisait la nuit le travail de la journée et Ulysse revint. Elle est le symbole de la fidélité
Les "Pénélope" se fêtent le jour de la sainte Nymphe, martyre du IVème siècle, en Asie Mineure

Lactescent, e (adj.) : du latin lactescens. Qui contient un suc laiteux. Qui ressemble à du lait. D’un blanc de lait.

Labyrinthe (n.m.) : grec λαβύρινθος / laburinthos. Enclos enfermant des bois coupés par un réseau inextricable de sentiers, des bâtiments, des galeries aménagées de telle sorte qu’une fois engagé à l’intérieur, on ne peut que très difficilement en trouver l’unique issue.

dimanche 17 janvier 2010

LAMENTO (en espagnol)

LAMENTO

A mi primo Yvan

« Dominus regnavit, decorem induit,
induit Dominus fortitudinem, et praecinxit se virtute »

( E Señor entró en su reino, es merecedor de su gloria
y se armó con su poder. " )

Vine para ver tu tumba,
tu nombre esfumado bajo la canción de los rosales,
los inmortales, las sensitivas...

No, mi dulce primo,
no has muerto,
duermes tendido sobre la hierba verde de mis palabras,
vives en mis poemas.

Tomé la luz
en mis manos
para blanquear la baldosa ensombrecida por el tiempo.

¡ Sabes que lo que digo es cierto!

¡ Por la noche, pienso en ti,
y allí asoma una calma
como una voz
que responde
a mis lágrimas!

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 16 janvier 2010

Glosa:

Lamento: palabra italiana que significa "queja". Un lamento es una pieza de música de carácter lastimero. Ejemplos célebres: el " Lamento de Arianna " de Claudio Monteverdi y el " Lamento de la Virgen " del Oratorio per Settimana Santa de Luigi Rossi. Lo mismo, hablamos de lamento para un texto literario que mezcla los registros trágicos y patéticos.

Inmortal - Helichrysum bracteatum - (n.f).: planta herbácea (Compuestas) de la que el involucre queda coloreado cuando la flor es secada. Inmortales nieves: edelweiss. Involucre (n.m).: un involucre, en el dominio de la botánica, designa un cuello de escamas o de brácteas libres o apiñados para la base de una inflorescencia.

Sensitiva - Mimosa pudica - (n.f).: mimosa cuyas hojas se retractan al tacto.

Traduit en espagnol par Janice Montouliu (Uruguay)

samedi 16 janvier 2010

LAMENTO

LAMENTO

A mon cousin Yvan

« Dominus regnavit, decorem induit,
induit Dominus fortitudinem, et praecinxit se virtute »

(e Seigneur est entré dans son règne, il s’est revetu de sa gloire
Et s’est armé de son pouvoir. »

Je suis venu voir ta tombe,
Ton nom effacé sous la chanson des rosiers,
Des immortelles, des sensitives…

Non, mon doux cousin,
Tu n’es pas mort,
Tu dors couché sur l’herbe verte de mes mots,
Tu vis dans mes poèmes.

J’ai pris de la lumière
Dans mes mains
Pour laver la dalle assombrie par le temps.

Tu sais que ce que je dis est vrai !

La nuit, je pense à toi,
Et il y a comme une chaleur,
Comme une voix
Qui répond
A mes larmes !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 16 janvier 2010


Glose :

Lamento : mot italien qui signifie « plainte ». Un lamento est un morceau de musique à caractère plaintif. Exemples célèbres: le « Lamento d’Arianna » de Claudio Monteverdi et le « Lamento de la Vierge » de l’Oratorio per la Settimana Santa de Luigi Rossi. De même, on parle de lamento pour un texte littéraire mêlant les registres tragique et pathétique.

Immortelle – Helichrysum bracteatum – (n.f.) : plante herbacée (Composées) dont l’involucre reste coloré quand la fleur est séchée. Immortelle des neiges : edelweiss. Involucre (n.m.) : un involucre, dans le domaine de la botanique, désigne une collerette d'écailles ou de bractées libres ou soudées ensemble à la base d'une inflorescence.

Sensitive – Mimosa pudica – (n.f.) : mimosa dont les feuilles se rétractent au toucher.

mercredi 13 janvier 2010

L'EPITAPHE AUX AUBEPINES (en espagnol)

EPITAFIO A LOS ESPINOS BLANCOS


Aquí reposo,
siempre bajo el coro perfumado de los espinos blancos.

Bajo el cielo luminoso, canté poemas de alegría.
Bajo la tierra , escucho la música de las raíces
y la risa de su álgido aire.

Los muertos me aman! ¿ No soy yo el
que les ha devuelto las delicadas manos
de la memoria imperecedera?

¡ Hombres que viven , sepan que fui
fiel a los Dioses y a las Musas!

Athanase Vantchev de Thracy

París, el 12 de enero del 2010

Glosa:

Las Nueve Musas: las Musas son las nueve chicas de Zeus y de Mnémosyne. Según Pausinias, al principio, eran tres: Aédé (el " canto "), Mélété (la " meditación ") y Mnémé (la " memoria "). En Delphes, llevan el nombre de las tres primeras cuerdas de una lira: aguda (Nété), Mediana (Mésé) y Graba a Hypaté). Cicéron cuenta cuatro: Thelxinoé, Aédé, Arché y Mélété. He aquí la lista de las Nueve Musas:


1. Calliope -Καλλιόπη /Kalliópê, " que tiene una bella voz ". Musa de la elocuencia y de la épica.
2. Clio - Κλειώ / Kleiố, " que es célebre ". Musa de la historia.
3. Erato - Ἐρατώ / Eratố " la amable ". Musa del arte lírico y coral
4. Euterpe -Εύτέρπη / Eutérpê " la totalmente divertida ". Musa de
la música que baila.
5. Melpomène -Μελπομένη / Melpoménê " la cantante ". Musa de la tragedia y de toda poesía grave y seria.
6. Polymnie - Πολυμνία / Polymnía " el que nombra numerosos himnos ". Musa de la retórica.
7. Terpsichore -Τερψιχόρα / Terpsichóra « La danzante de encanto ". Musa de la danza.
8. Talía -Θάλεια / Tháleia " el floreciente, el abundante ". Musa de la poesía pastoral.
9. Uranie - Οὐρανία / Ouranía, " el celeste ". Musa de la astrología y de la astronomía.



Traduit en espagnol par Janice Montouliu (Uruguay)

mardi 12 janvier 2010

DIAPRURE

DIAPRURE

(ποικιλία)

A Ali

« Когда я ночью жду её прихода
Жизнь кажется висит на волоске… »

(« Quand la nuit j’attends son arrivée,
La vie me semble suspendue à un cheveu…)

Anna Akhmatova,
Muse

Quand l’âme est triste et que le temps grandit
Parmi les lignes des livres anciens,
Je pense à vous, mon Prince caucasien
Et tend ma main aux hymnes de la nuit.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 12 janvier 2010

Glose :

Diaprure (n.f.) : du verbe diaprer, lui-même du latin médiéval diasprum, altération de jaspis, « jaspe ». Chatoiement, variation de couleurs. Diaprerie, irisation.

Anna Akhmatova – Anna Andreïevna Gorenko – (1989-1966): une des plus importantes poétesses russes du XXe siècle. Egérie des acméistes, surnommée la « reine de la Neva » ou « l'Âme de l'Âge d'Argent ». Anna Akhmatova demeure aujourd'hui encore l'une des plus grandes figures féminines de la littérature russe.

L'œuvre d'Akhmatova se compose aussi bien de petits poèmes lyriques, genre qu'elle contribue à renouveler, que de grandes compositions poétiques, comme Requiem, son sombre chef-d'œuvre sur la terreur stalinienne. Les thèmes récurrents de son œuvre sont le temps qui passe, les souvenirs, le destin de la femme créatrice et les difficultés pour vivre et pour écrire dans l'ombre du régime soviétique. Je cite ici les deux premiers vers de son célèbre poème Mouza (Muse).

Egérie (n.f.) : Égérie est une nymphe par qui le roi romain Numa Pompilius se prétendait inspiré lorsqu'il mit en place les institutions religieuses romaines.
Égérie, camène (nymphe) révérée des Romains comme déesse des sources, habitait le bois d'Aricie, voisin de Rome. Selon le grand Ovide, Égérie était une jeune femme que Numa épousa, et avec laquelle il partagea les soins du gouvernement.

Acméisme (n.m.) : du grec ακμή / acmé, qui signifie « apogée, zénith ». L’acméisme (aкмеизм en russe) est un mouvement poétique russe qui a connu son heure de gloire au début des années 1910 sous la direction de Nikolaï Goumilev et Sergueï Gorodetski. Les poètes les plus importants de l'école acméiste sont Goumilev et sa femme Anna Akhmatova, Mikhaïl Kouzmine et Ossip Mandelstam. L'esthétique acméiste s'oppose au symbolisme alors dominant dans la poésie russe. Les acméistes revendiquent l'utilisation d'un langage simple et concret pour porter à son apogée la dimension poétique du quotidien.

Les acméistes se réclament d’Alexandre Pope, Théophile Gautier, Rudyard Kipling, Innocent Annenski, et du cercle parnassien.

L'EPITAPHE AUX AUBEPINES

L’EPITAPHE AUX AUBEPINES

Ici je repose,
Sous le chœur toujours odorant des aubépines.

Sous le ciel lumineux, j’ai chanté des poèmes de joie,
Sous terre, j’écoute la musique des racines
Et ris de leur air grave.

Les morts m’aiment ! Ne suis-je pas celui
Qui les a rendus aux mains délicates
De la mémoire impérissable ?

Hommes qui vivez, sachez que je fus
Fidèles aux dieux et aux Muses !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 12 janvier 2010

Glose :

Les Neuf Muses : les Muses sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne. Selon Pausinias, à l’origine, elles étaient trois : Aédé (le « chant »), Mélété (la « méditation ») et Mnémé (la « mémoire »). À Delphes, elles portent le nom des trois premières cordes d'une lyre : Aiguë (Nété), Médiane (Mésé) et Grave (Hypaté). Cicéron en compte quatre : Thelxinoé, Aédé, Arché et Mélété. Voici la liste des Neuf Muses :

1. Calliope - Καλλιόπη / Kalliópê, « qui a une belle voix ». Muse de l’éloquence et de la poésie épique
2. Clio - Κλειώ / Kleiố, « qui est célèbre ». Muse de l’histoire
3. Erato - Ἐρατώ / Eratố, « l’aimable ». Muse de l’art lyrique et choral
4. Euterpe - Εύτέρπη / Eutérpê, « la toute réjouissante ». Muse de la musique à danser
5. Melpomène - Μελπομένη / Melpoménê, « la chanteuse ». Muse de la tragédie et de toute la poésie grave et sérieuse
6. Polymnie - Πολυμνία / Polymnía, « celle qui dit de nombreux hymnes ». Muse de la rhétorique
7. Terpsichore - Τερψιχόρα / Terpsichóra, « la danseuse de charme ». Muse de la danse
8. Thalie - Θάλεια / Tháleia, « la florissante, l’abondante ». Muse de la poésie pastorale
9. Uranie - Οὐρανία / Ouranía, « la céleste ». Muse de l’astrologie et de l’astronomie

lundi 11 janvier 2010

L'INCESSANTE MELODIE

L’INCESSANTE MELODIE

Aux enfants oubliés par le monde

« Diffusa est gratia in labiis tuis »
« (La grâce est répandue sur tes lèvres »)

Offertoire

Tu souris à ta tristesse,
Tu es fatigué de porter le poids
De l’injustice qui s’abat
Sur ton âme,
Sur tes bras !

Dans tes larmes, tu puises
L’eau que tu dois boire.

Et ton petit cœur de marguerite
Ne croie plus
A la politesse fuyante,
Aux illusions désavouées.

Toi, dont le visage est beau
Comme les cyclamens à ma fenêtre
Un jour d’hiver,
Et mélancolique
Comme les rangées des ifs
Le long des allées
Recouvertes par la neige !

Toi, mon enfant,
Mon tendre petit canari
Oublié de l’histoire,
Toi qui habites à fleur de terre,
Dans une rue,
Un village, un pays
Qu’on a oublié de marquer sur les cartes !

Parfois,
Aussi triste que toi, je ferme les yeux,
Me penche sur ta poitrine de cristal
Pour écouter, pour entendre,
Pour faire mienne

L’incessante mélodie de la bonté
Qui habite ton cœur de violette !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 11 janvier 2010

Glose :

Offertoire (n.m.) : Ce mot évoque spontanément pour un chrétien l'Eucharistie. C'est un ensemble de rites et de prières qui accompagnent la bénédiction du pain et du vin. Dans leur brièveté, les prières soulignent que l'offrande (l’oblation) de l'homme est déjà un don de Dieu : « Tu es béni Dieu de l'univers, toi qui nous donnes ce pain et ce vin fruits de la terre et du travail de l'homme ». L'offertoire se situe entre la liturgie de la Parole et la grande Prière eucharistique. Il précède la consécration et la communion.

L'offertoire est aussi une pièce musicale chantée pendant l'offertoire liturgique.

jeudi 7 janvier 2010

Le petit moineau (en espagnol)

EL PEQUENO GORRIÓN

A Daniel Martini

" Beatus ille que proculo negotiis … "

(" Bienaventurado aquel , lejos de los problemas ")

Horacio,
Epodes, oda II, v.1

Pequeña alma tierna,
elegiste mi poema para cantar.

Vienes, brincas, te arremolinas
entre las margaritas de mis versos
que asciende un viento salado y verdusco
venido del mar.

Tú, alma de azul,
amiga fiiel de mis albas,
que tienes las alas totalmente púrpuras,
del fluído color de la mañana.

Tus pequeños ojos relucientes,
donde se refleja la alegría de la primavera,
Los escondes para reposar un instante
en las estrofas más aterciopeladas y
algodonosas de mi poema.

¡ Vienes para saludar al poeta
qué sueña sobre un rhyton de oro
de su Tracia natal,
donde simbolizan , en majestad,
Dionysos y Eriope!

Punzas
delicadamente las bayas de los acentos
y las gotas de agua de las vocales!

¡ Bullicio primaveral,
Qué da envidia de amar,
de cantar,
de vivir!...

¡ Gorrión
qué hace de mi corazón
un árbol celeste!

Athanase Vantchev de Thracy

París, este miércoles, 6 de enero, Anno Domini MMX

Glosa:

Epode (n.f).: de griego epôdos / ' ’επωδός,, él mismo de epi, "sobre" y ôdê, "canto". La tercera copla de un coro lírico dividida en estrofa, antiestrofa y épode. Copla lírica compuesta de dos versos desiguales.: dístique . Pequeño poema satírico escribe en dístico. Epodes d' Horace.


Rhyton - ' Ρυτός (n.m.): palabra griega que significa " llano ", "complaciente". Vaso(limo) en barro cocido o en metal que mide cerca de 25 centímetros de altura que se presenta bajo la forma de un cuerno, de un asa conteniendo una apertura de fondo por la cual el líquido fluye y cuya extremidad se acaba por una cabeza animal o humana. Esencialmente ha sido fabricado por los griegos, los tracios y los romanos en el curso de Ve y VI siglos a. C. fue utilizado para beber pero también para ciertas ceremonias y rituales religiosos como en el momento de las libaciones.



Eriope - Ήριοπη :: bacchante thrace representada sobre un rhyton que se encuentra en el museo arqueológico de la ciudad de Plovdiv (Bulgaria). El nombre de Eriope no aparece sobre ningún otro monumento ni en las leyendas de Dionysos. Bacchante (n.f).: entre los cultos de la antigüedad tracia y griega, el de Dionysos es el ejemplo del culto abierto a las mujeres para un dios masculino. Fundando sobre el éxtasis místico y el trance, le había dado al dios el sobrenombre de Bacchos, el ruidoso ", de donde el nombre latinizado de Bacchus, y el término de Bacantes para designar a las mujeres que, vestidas de pieles de animales salvajes, coronadas de hiedra y el tirso en la mano, se entregaban a locas carreras y realizaban actos que exigían un salvajismo y una fuerza para la que habrían sido incapaces en su estado normal. La medicina contemporánea censó casos de histerismo donde pacientes daban prueba de fuerzas sobrehumanas. Euripide (Ve el siglo a. C.), en su tragedia Las Bacantes nos muestra cómo el rey Penthée, defensor de la ley y de la orden, había visto llegar a su ciudad un malvado el culto de Dionysos, y habiendo seguido a escondidas en la montaña la comitiva desgreñada de las Bacantes, entre las cuales se encontraba su propia madre, fue descubierto y matado de una manera horrible.



Traduit en espagnol par Janice Montouliu

mercredi 6 janvier 2010

LE PETIT MOINEAU

LE PETIT MOINEAU

A Daniel Martini

« Beatus ille qui procul negotiis… »

(« Bienheureux celui qui, loin des affaires… »)

Horace,
Epodes, ode II, v.1

Petite âme tendre,
Tu as élu mon poème pour chanter.

Tu viens, tu sautilles, tournoies
Parmi les marguerites de mes vers
Que courbe un vent salé et verdâtre
Venu de la mer.

Toi, âme d’azur,
Fidèle amie de mes aubes,
Qui as les ailes toutes pourpres,
De la couleur fluide du matin.

Tes petits yeux luisants,
Où se reflète la joie du printemps,
Tu les caches pour te reposer un instant
Dans les strophes les plus duveteuses,
Les plus cotonneuses de mon poème.

Tu viens dire bonjour au poète
Qui rêve sur un rhyton d’or
De sa Thrace natale,
Où figurent, en majesté,
Dionysos et Eriope !

Tu picores
Délicatement les baies des accents
Et les gouttes d’eau des voyelles !

Désordre printanier,
Qui donne envie d’aimer,
De chanter,
De vivre !...

Moineau
Qui fait de mon cœur
Un arbre céleste !

Athanase Vantchev de Thracy

A Paris, ce mercredi 6 janvier, Anno Domini MMX

Glose :

Epode (n.f.) : du grec epôdos / ’επωδός, lui-même de epi, « sur » et ôdê, « chant ». Troisième couplet d’un chœur lyrique divisé en strophe, antistrophe et épode. Couplet lyrique composé de deux vers inégaux. : distique. Petit poème satirique écrit en distique. Les Epodes d’Horace.

Rhyton – ‘Ρυτός (n.m.) : mot grec signifiant « qui coule », « coulant ». Vase en terre cuite ou en métal mesurant environ 25 centimètres de hauteur qui se présente sous la forme d'une corne, à une anse, comportant une ouverture de fond par laquelle le liquide s'écoule et dont l'extrémité se termine par une tête animale ou humaine. Il a été essentiellement fabriqué par les Grecs, les Thraces et les Romains au cours des Ve et VIe siècles avant J.-C. Il était utilisé pour boire mais aussi pour certaines cérémonies et rituels religieux comme lors des libations.

Eriope – Ήριοπη : bacchante thrace représentée sur un rhyton qui se trouve dans le musée archéologique de la ville de Plovdiv (Bulgarie). Le nom d'Eriope n'apparaît sur aucun autre monument ni dans les légendes de Dionysos. Bacchante (n.f.) : parmi les cultes de l'antiquité thrace et grecque, celui de Dionysos est le rare exemple du culte ouvert aux femmes pour un dieu masculin. Fondé sur l'extase mystique et la transe, il avait valu au dieu le surnom de Bacchos, « le bruyant », d'où le nom latinisé de Bacchus, et le terme de Bacchantes pour désigner les femmes qui, vêtues de peaux d'animaux sauvages, couronnées de lierre et le thyrse à la main, se livraient à des courses folles et réalisaient des actes exigeant une sauvagerie et une force dont elles auraient été incapables dans leur état normal. La médecine contemporaine a recensé des cas d'hystérie où des patients faisaient preuve de forces surhumaines. Euripide (Ve siècle av. J.-C.), dans sa tragédie Les Bacchantes nous montre comment le roi Penthée, défenseur de la loi et de l'ordre, avait vu arriver dans sa ville d'un mauvais œil le culte de Dionysos, et comment, ayant en cachette suivi dans la montagne le cortège échevelé des Bacchantes, parmi lesquelles se trouvait sa propre mère, il fut découvert et tué d'une horrible manière.

vendredi 1 janvier 2010

NOËL 2009 (en italien)

NATALE 2009

Il tempo è come un'ode nell'antro del cuore,
Un estatico mottetto che glorifica il Natale,
Signore silenzioso, imitando il cielo,
imprimi sulle mie pupille la stella del tuo splendore!

Nell'epigrafe di questa sera attendo, intirizzito,
lo splendore della tua Nascita, gli Angeli della gioia!


Athanase Vantchev de Thracy

Marrakech, 23 dicembre 2009

Traduit en Italien par Anna Piutti