mardi 2 août 2011

FRAGONARD

FRAGONARD

« Je porte dans les ciel mes yeux et mes désirs »

Agrippa d’Aubigné

(Jeune fille délivrant un oiseau de sa cage)

D’une main aérienne, ô fille délicieuse,
Tu ouvres, enchantée, la cage de l’oiseau,
Mais il ne veut pas, âme, fuir, tremblant, ton beau
Visage printanier, tes paupières heureuses.

Les soubresauts des arbres, dans leurs habits de soie
N’attirent point son cœur agile comme la pensée
Et doux comme l’avalanche de l’air émerveillé
Qui flotte autour des roses qui ornent ta joie.

Que valent pour lui les sources et la saison de mai,
Il veut rester captif de ton sourire exquis
Et vivre près de toi ses jours et ses nuits,

En écoutant ta voix et tes soupirs légers.
Ö Maître du sublime, les anges de lumière
Ont, dans leur extase, versé en toi l’éther.

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 2 août 2011

Glose :

Jeune fille délivrant un oiseau de sa cage : un des tableaux le plus délicat, le plus séduisant de Fragonard.

Jean-Honoré Nicolas Fragonard (né le 5 avril 1732 à Grasse et mort le 22 août 1806 à Paris) : un des principaux peintres français du XVIIIe siècle. Peintre d'histoires, de genre et de paysages. Il est fils de Marco Fragonard, garçon gantier, et de Françoise Petit. Après le décès à dix mois de son petit frère Joseph, il restera enfant unique. Jean-Honoré Fragonard quitte sa ville natale à l'âge de six ans pour s'installer avec sa famille à Paris, où se déroulera la plus grande partie de sa carrière.

Principaux tableaux : Le Verrou, L’Adoration des bergers, La Liseuse, La Naissance de Vénus, Le baiser à la dérobée, Les Progrès de l'amour dans le cœur d'une jeune fille : cet ouvrage fut commencé en 1771 à la suite d'une commande de Madame du Barry, la dernière maîtresse de Louis XV. Il consistait en quatre tableaux intitulés La Poursuite, La Surprise (ou La Rencontre), L'Amant couronné et La Lettre d'amour et destinés à être installés au pavillon de Louveciennes dans le salon en cul-de-four. Mais quelque temps après l'installation, les tableaux furent rejetés car ils ne s'accordaient pas avec le style d'architecture néoclassique du pavillon.

Ainsi, Fragonard conserva tous les tableaux dans son atelier et les apporta avec lui quand il retourna à Grasse. Il décida alors de les installer dans l'un des salons de la villa de son cousin, mais les murs restant encore vides après cette installation, Fragonard décida de peindre dix tableaux supplémentaires afin de meubler l'espace.

Les panneaux sont toujours en place aujourd'hui à Grasse dans la villa qui est devenue le musée Jean-Honoré Fragonard.

Cela fait au total quatorze tableaux que l'on peut diviser en trois groupes.

Théodore Agrippa d’Aubigné, né le 8 février 1552 au château de Saint-Maury près de Pons, en Saintonge, mort le 9 mai 1630 à Genève : écrivain et poète baroque français protestant. Il fut aussi l’un des favoris d’Henri IV, du moins jusqu’à la conversion de celui-ci. Théodore décide alors de rédiger la plus grande controverse de toute l'histoire de France : la controverse de Paris qui avait pour but d'accuser Henri IV de trahison envers l'Eglise.

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