dimanche 30 décembre 2012

Ode au Poète Mohammed Ibn al-Dhib al-Ajami



Ode au Poète Mohammed Ibn al-Dhib al-Ajami

“ Que ma poitrine ne se serre, et que ma langue ne soit embarrassée…’’

Le Coran, Sourate 26, Les Poètes, verset 13

Fais que j'aie une mention honorable sur les langues de la postérité ;
et fais de moi l'un des héritiers du Jardin des délices.’’

Le Coran, Sourate 26, Les Poètes, verset 84 et 85

 

La solitude immense, la plaie ouverte du coeur,

Le livre de la mer en bas de la prison,

Le ciel plus bleu que l’âme, les étoiles qui font

Plus tendre tes nuits, plus libre ta douleur.

 

Ici, les yeux remplis de larmes d’amitié,

Je lis tes beaux poèmes et tremble d’étonnement

Devant la grâce vivante de tes paroles de sang

Qui glorifient les Hommes et chantent la Liberté !

 

Ami de la Beauté, enfant des Muses doriques,

Bénie soit ton âme, bénie ta passion

Pour ceux que le destin, dans sa fureur tragique

 

Ecrase et humilie et laisse à l’abandon.

Puisse le temps austère poser sur tes cheveux

La lumineuse couronne des invincibles preux !

            Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 30 décembre 2012

Glose :

Mohammed Ibn al-Dhib al-Ajami (né en 1976): poète qatari, Ambassadeur de l’Organisation mondiale Poetas del Mundo dans son pays, a été condamné à la prison à vie pour avoir critiqué l'émir et fait l'éloge du "printemps arabe", que Doha a encouragé en Libye, en Egypte, en Tunisie, au Yémen et en Syrie. Mohamed Ibn al-Dhib al- Ajami a été jugé pour "incitation au renversement du pouvoir en place", un chef d'inculpation passible de la peine de mort.  "C'est un scandaleux déni de justice !", s'est indigné son avocat Naguib al-Naïmi après l'énoncé du verdict. Le poète, qui n'a pas assisté à l'audience, est détenu depuis près d'un an à l'isolement et aucun membre de sa famille n'a pu lui rendre visite.

Tous les poètes du monde réclament la libération de cette grande voix de la Poésie.

 

 

 

 


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