mardi 28 juillet 2009

CRIME SUR CRIME

CRIME SUR CRIME

Je dédie avec amour mon poème aux pauvres paysans péruviens,
sauvagement mitraillés par les sbires du haïssable tyran du Pérou,
le satrape Alan Garcia


« Maudit soit le jour où je suis né ! Le jour où ma mère m’enfanta »

Jérémie XX, 14

Du sang, partout du sang, du sang sur le visage
Du temps assassiné, des routes, des champs, des âmes,
Du sang dans le palais où la hyène infâme
Partage avec la mort son crime, sa haine sauvage !

Du sang, partout du sang, partout l’atroce carnage,
Des vies, des crânes brisés, des poitrines fendues,
Des corps éparpillés sur les chemins ardus,
Des mains calleuses coupées par des chacals en rage !

Mon cœur, maudis, fustige l’horrible assassin,
Et dis au monde ta rage et ton amour ardent
Pour ces martyrs sacrés, pour tous ces innocents,

Enfants d’un pays changé en tombe par ce gredin !
Seigneur, je te supplie, punis dans ta colère
Ce loup carnassier, ce monstre sanguinaire !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 27 juillet 2009

Glose :

Sbire (n.m.) : de l'italien sbirro, dérivé de birro, lui-même issu du latin birrus ou burrus, « rougeâtre », probablement à cause de la couleur de l'uniforme. Nom qu’on donnait en Italie à un archer, agent de la police. Par analogie : homme à tout faire, homme de main que l’on emploie à des opérations de basse police.

Satrape (n.m.) : du grec σατράπης / satrápês, lui-même adapté du vieux perse. Mot signifiant « protecteur du pouvoir ou du royaume ». Le satrape est le gouverneur d'une satrapie, c'est-à-dire une division administrative de l’Empire perse. Les satrapes étaient connus pour leur grande cruauté.

Calleux, calleuse (adj.) : du latin callosus. Dont la peau est durcie et épaisse.

Gredin, gredine (nom ou adjectif) : du néerlandais gredich, « méprisable ». Bandit, coquin, malfaiteur.

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