mardi 30 septembre 2008

ADMIRATION

ADMIRATION

(θαύμα)

A Kevin

« Le corps n’est jamais triste »

Eugénio de Andrade

A cru sur ton cheval, tu traversais l’espace
Comme les rayons de l’aube traversent les feuilles des frênes,
Transi par ta beauté, pure, vaste, aérienne
Je recouvrai en rêve de roses vierges ta face.

Toi, mon Prince des routes, enfant de la rosée,
Adolescent au corps, sculpté dans la clarté !

Athanase Vantchev de Thracy

Paris, le 30 septembre 2008

Glose :

Eugénio de Andrade (1923-2005) : pète, écrivain et éminent traducteur portugais. Son vrai nom était José Fontinhas. Issu d’une famille de paysan, il fit une carrière de fonctionnaire au Ministère de la Santé. Eugénio de Andrade a écrit des romans, des poèmes, organisé des anthologies. Il est l'un des poètes les plus importants et les plus originaux de l'après-guerre au Portugal. Son œuvre est traduite en une douzaine de langues. Elle est publiée en France aux Editions de La Différence. Eugénio de Andrade reçut le prix Camões en 2001.

Parmi ses publications en français figurent : Les Lieux du feu ; Matière solaire ; Le Poids de l’ombre ; À l’approche des eaux ; Le Sel de la langue ; Office de la patience ; L’autre nom de la terre ; Versants du regard et autres poèmes en prose ; Femmes en noir ; Écrits de la terre.

« Eugénio de Andrade – écrit Claude Michel Cluny – n'appartient à aucune filiation sinon, par affinité, aux Italiens Sandro Penna ou Pier Paolo Pasolini. Mais le Pasolini, chantre virgilien moderne… des saisons et du parfum de l'heure, de l'éclat de la jeunesse agreste joueuse et pourtant mélancolique. C'est cela qu'Andrade partage, et la tiédeur sensuelle d'un soleil antique. »

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