samedi 14 juin 2008

LE BRUIT DU MATIN

« Dans le jardin, tout est silence et scintillement de rosée... »

Maria Valtorta,
La Passion de Jésus


Ce doux bruit du matin qui vient
Jusqu’à toucher la paisible clarté de la chambre.

Et cette voix du merle
Haute,
Limpide,
Impérieuse,
Âme à âme avec le temps !

Ce chant simple, rustique,
Presque identique à l’art
Du grand Théocrite.

La même mélodie,
La même intensité de sens
Venue de la vigueur des prairies,
Du cœur de la roche
Où naît la source.

Et soudain, plus claire, plus pure,
Plus aérienne encore,
Plus pénétrante,
Plus bouleversante aussi
La voix du Christ :

« Ayez foi »».

Cette voix m’habille soudain
D’une sereine splendeur.

Des mots sans voile, au parfum
Plus léger que celui
D’un premier bouton de rose
Pénètre lentement la pensée.

Et c’est l’avalanche du jour !

Athanase Vantchev de Thracy

Rueil-Malmaison, ce samedi 14 juin, l’An de Grâce MMVIII

Glose :

Maria Valtorta (1897-1961) : mystique italienne. Maria Valtorta naquit à Caserta, le 14 mars 1897, et fut immédiatement confiée à une nourrice. Elle ne revint dans sa famille qu'à l'âge de dix-huit mois. Sa mère, femme cultivée mais dure, ne l'aimait pas et le lui fit cruellement sentir tout au long de sa vie. Sa seule consolation familiale, Maria la trouva chez son père grâce à qui elle comprit ce qu'était la bonté de Dieu le Père.La père de Maria, militaire de carrière, était amené à voyager et à déménager souvent: aussi voyons-nous Maria successivement à Caserte, Faenza, Milan, Voghera, Viareggio, Florence.Maria fréquenta d'abord l'école maternelle des Ursulines de Milan. C'est là qu'elle comprit "l'ineffable mystère de la bonté de Dieu" en contemplant l'impressionnant Christ gisant de la chapelle. A l'âge de douze ans elle entra au collège technique des soeurs Bartolomea Capitanio à Monza où elle resta cinq ans et se perfectionna en littérature et en histoire. De 1917 jusqu'à l'été 1920, Maria fut employée comme infirmière auprès des blessés de guerre. A deux reprises sa mère, par des moyens indignes, rompit avec brutalité des fiançailles très sérieuses.Dès lors, Maria comprit que Dieu la voulait pour Lui seul. Au printemps de 1923 elle faisait une offrande complète d'elle-même à Dieu. Le 25 janvier 1925, elle s'offrit, à l'exemple de Thérèse de Lisieux, comme victime à l'Amour miséricordieux. A partir de décembre 1929, et pendant trois ans elle travailla dans l'Action Catholique. Douloureusement blessée dans le dos par des révolutionnaires, Maria, toujours malade et accablée de souffrances atroces, se paralysa peu à peu. A partir d'avril 1934 elle ne quitta plus son lit.Commence alors la deuxième partie de la vie de Maria Valtorta, une féconde carrière d'écrivain, doublée d'une étonnante vie mystique. Pendant huit ans, de 1943 à 1951 elle écrivit 17 volumes dont les dix volumes intitulé "Il poema dell'Uomo-Dio". Maria Valtorta mourut le 12 octobre 1961.

Théocrite (Θεόκριτος / Theokritos), né vers 315 av. J.-C. : poète grec. Les renseignements biographiques que nous avons sur Théocrite sont minces. De son propre aveu (Idylle 28), il est né à Syracuse, en Sicile. Cependant, une tradition, conservée par la Souda, fait de lui un natif de Cos, ce qui le place sous le patronage de Philétas, précepteur de Ptolémée II Philadelphe et poète très respecté par les Anciens. Son amitié avec le médecin Nicias, habitant dans l'île, ainsi que sa connaissance approfondie des mythes de l'endroit plaident également en la faveur de cette tradition. Il fréquente la cour d'Alexandrie, comme en témoigne l'Idylle 17, chant de louange à Ptolémée II. Là, il se lie avec le poète Aratos, à qui il dédie sa sixième Idylle. L'Idylle 16 montre qu'il travaille par la suite à la cour de Hiéron II de Syracuse. Nous ignorons la date de sa mort.

Théocrite est considéré comme le créateur de la poésie bucolique grecque. Son œuvre nous est parvenue essentiellement par des manuscrits.

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