samedi 21 juin 2008

PALMYRE

Je t’aime ! Les mots sont tristes comme un immense départ
Qui doublement sépare le cœur de l’infini !
Je t’aime avec la brise, avec le doux bruit
Des coccinelles qui marchent vers l’ombre du soir !

Je t’aime avec l’aurore qui tremble dans tes yeux,
Avec l’éternité parmi tes cils de lin !
Je t’aime avec les pleurs, avec le temps serein
Des âmes de lumière, de l’air vertigineux !

Je t’aime avec l’abîme dément de l’insomnie,
Avec les caravanes qui veillent sur mon délire,
Avec la force de l’eau et la fureur d’un cri !

Je t’aime ! Ô grande nuit, renverse sur ma Palmyre
Les océans de feu, les myriades de chants,
Les lacs de la tendresse dans l’ambre de son sang !

Athanase Vantchev de Thracy

J'ai vécu six mois à Palmyre. Je n'oubliera jamais la Syrie. Une partie de mon coeur y est resté à jamais!


Glose :

Palmyre : du grec palmura, traduisant l’antique terme tadmor, « cité des palmiers ». Oasis du désert de Syrie, capitale de la Palmyrène. Mentionnée dès le III millénaire av. J.-C., Tadmor subit l’influence des Amorites, des Araméens, puis des Arabes. Elle s’hellénisa après la conquête d’Alexandre le Grand, puis, au Ier siècle, entra dans l’orbite de Rome. De 260 à 272 ap. J.-C., sous le règne d’Odenath, puis de sa femme Septima Zenobia (Zénobie), Palmyre devint une véritable puissance. C’est une des plus belles cités antiques ! La plupart de ses monuments sont bien conservés : sanctuaire du dieu Bel (peut-être un ancien dieu Bôl), rue bordée d’arcades et arche monumentale, théâtre, caveaux (hypogées) et tours funéraires.

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